UNPS
25 rue Miollis – 75015 PARIS
Tél. : 01 44 38 80 91– Fax : 01 56 58 02 92
secretariat@unps-sante.org – www.unps-sante.org
Paris, le 8 mars 2017
Communiqué de presse
Sondage UNPS : Le modèle PAERPA ne fait pas ses preuves auprès des
professionnels de santé libéraux
L’UNPS a lancé lors de l’été 2016 un sondage sur les expérimentations PAERPA auprès
des professionnels de santé libéraux afin de connaitre leur implication dans leur dispositif
et recueillir leur avis.
L’UNPS rappelle avoir quitté le comité national de pilotage des expérimentations PAERPA
en février 2016, considérant que le modèle proposé était inadapté à l’exercice des
professionnels de santé libéraux.
1444 professionnels de santé libéraux ont répondu à ce sondage (234 médecins
généralistes, 482 infirmières, 18 pharmaciens, 156 masseurs-kinésithérapeutes, 519
orthophonistes, 19 médecins spécialistes, 12 pédicures-podologues et 4 biologistes).
127 de ces professionnels de santé exercent sur un territoire PAERPA et 72 annoncent
avoir participé au dispositif PAERPA (29 médecins généralistes, 19 infirmières, 14
pharmaciens et 10 masseurs-kinésithérapeutes).
Parmi ces professionnels de santé, ont abandonné le dispositif 13 médecins généralistes,
3 infirmières, 1 pharmacien et 3 masseurs-kinésithérapeutes. Les raisons invoquées sont
relatives à la lourdeur du dispositif, son inutilité et à ses modalités irréalistes. De
nombreux professionnels de santé mentionnent par ailleurs des patients « captés » par
des structures sanitaires et médico-sociales (SSIAD, HAD, réseaux de santé, etc…) qui
n’intervenaient pas jusque-là dans les soins.
Concernant le Plan Personnalisé de Santé (PPS) dont la vocation est d’aider les
professionnels à organiser la prise en charge, seuls 2/3 des médecins généralistes et
50% des infirmières indiquent y avoir participé. Les pharmaciens et les masseurs-
kinésithérapeutes sont très peu impliqués dans l’écriture du PPS.
En matière de coordination des acteurs sanitaires au sein de la Coordination Clinique de
Proximité, l’organisation proposée par le cahier des charges ne génèrent pas davantage
de concertation pluriprofessionnelle ni de réels échanges d’informations sur le patient
lorsque les professionnels de la CCP exercent seul ou en cabinet monoprofessionnel,
alors que c’est un des objectifs affichés par les défenseurs du PAERPA.
Cette absence de travail coordonné s’explique au regard du schéma organisationnel de la
CCP. Les missions et responsabilités des professionnels de santé sont insuffisamment
définies et rémunérées. Le modèle PAERPA souffre également de l’absence de logiciel
interprofessionnel opérationnel commun et adapté à l’exercice coordonné hors les murs
(outil de transmission d’informations et de données entre professionnels de santé).