N° 52 jeudi 15 janvier 2009
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Supprimer le 10° de l'amendement n°34 rectifié.
M. Ivan Renar. – Il est défendu.
M. le président. – Sous-amendement identique
n°447 à l'amendement n°34 rectifié de Mme Morin-
Desailly, au nom de la commission des affaires
culturelles, présenté par M. Assouline et les membres
du groupe socialiste, apparentés et rattachés.
M. David Assouline. – Il est défendu.
M. le président. – Sous-amendement n°448 à
l'amendement n°34 rectifié de Mme Morin-Desailly, au
nom de la commission des affaires culturelles,
présenté par M. Assouline et les membres du groupe
socialiste, apparentés et rattachés.
Supprimer la deuxième phrase du deuxième alinéa
du 10° de l'amendement n°34 rectifié.
M. David Assouline. – N’ayant pu obtenir la
suppression pure et simple des dispositions de cet
article concernant la publicité sur les chaînes
publiques, nous souhaitons au moins supprimer celle
qui prévoit l’interdiction totale de la publicité, à compter
de l’extinction de la diffusion en mode analogique
prévue en 2011.
L’audiovisuel public aurait alors deux défis à
affronter simultanément : le basculement vers le
numérique et la suppression totale de la publicité. J’ai
déjà souligné la fragilité de l’économie du service
public audiovisuel, le risque de sous-financement
auquel il est confronté ; cette mesure risque de le
fragiliser encore plus. Dans trois ans, peut-être se
sera-t-il adapté au nouveau modèle économique
imposé par la fin de la publicité après 20 heures ; mais
il devra se soumettre à une nouvelle adaptation. En
outre, nous ne savons pas comment le marché
publicitaire va évoluer, dans quelle proportion les
recettes vont être redirigées vers la télévision privée
ou les autres médias. Il serait plus sage d’attendre les
résultats de la première phase de la réforme avant de
lancer la deuxième.
Je le répète : cette réforme, qui prive France
Télévisions de 25 % de ses recettes, ne
s’accompagne pas des garanties indispensables pour
assurer un financement suffisant et pérenne de la
télévision publique. La compensation prévue est très
partielle. Nous sommes d’autant plus inquiets que
certains, dans la majorité, souhaitent réduire le
périmètre du service public audiovisuel, ce qui
permettrait de libérer des fréquences et de vendre
certains services régionaux par appartement pour le
plus grand profit des groupes privés.
M. le président. – Sous-amendement n°457 à
l'amendement n°34 rectifié de Mme Morin-Desailly, au
nom de la commission des affaires culturelles,
présenté par M. Ralite et les membres du groupe
CRC-SPG.
Rédiger comme suit la troisième phrase du deuxième
alinéa du 10° de l'amendement n°34 rectifié.
Elle ne s'applique ni aux campagnes d'intérêt général, ni
aux messages de promotion du spectacle vivant et de la
création.
M. Ivan Renar. – Il est défendu.
M. le président. – Sous-amendement n°449 à
l'amendement n°34 rectifié de Mme Morin-Desailly, au
nom de la commission des affaires culturelles,
présenté par M. Assouline et les membres du groupe
socialiste, apparentés et rattachés.
Supprimer la quatrième phrase du deuxième alinéa
du 10° de l'amendement n°34 rectifié.
M. David Assouline. – A ma grande surprise, les
rapporteurs ont intégré dans leur amendement une
disposition qui devait être prise par décret. Le passage
de l’heure glissante à l’heure d’horloge va permettre
de véritables tunnels de publicité : aujourd’hui, on peut
avoir six minutes (et bientôt neuf) de publicité par
heure ; avec cette disposition, les publicités pourront
commencer à 19 h 51 et continuer jusqu’à 20 h 9, soit
dix-huit minutes d’affilée. On ne peut pas nous
expliquer que la publicité ne peut pas être l’alpha et
l’oméga d’un service public de qualité dégagé de
contraintes mercantiles et que le téléspectateur pourra
subir dix-huit minutes de cette publicité nocive et
polluante -certains collègues de l’UMP nous expliquent
combien la coupure publicitaire peut être frustrante
quand elle tue une émotion. Nous nous étonnons que
les rapporteurs prennent l’initiative de relayer ainsi le
Gouvernement dans sa volonté de conforter la position
dominante des grandes chaînes privées : ont-ils
mesuré l’ampleur des dégâts que provoquerait la
phrase qu’ils glissent subrepticement dans la loi ? TF1
récolterait ainsi une centaine de millions de recettes
publicitaires supplémentaires alors que nous nous
efforçons de grappiller quelques dizaines de millions
pour le service public. Cette disposition constitue un
nouveau cadeau pour TF1 mais au bout de dix-huit
minutes, quelle publicité ne serait-elle pas
abrutissante ? Nous demandons la suppression de
cette phrase.
M. le président. – Sous-amendement n°145
rectifié bis à l'amendement n°34 rectifié de
Mme Morin-Desailly , au nom de la commission des
affaires culturelles, présenté par M. Ralite et les
membres du groupe CRC-SPG.
Supprimer la cinquième phrase du deuxième alinéa
du 10° de l'amendement n°34 rectifié.
M. Ivan Renar. – L’Assemblée nationale a encore
aggravé les dispositions initiales de l’article 18,
chargeant un peu plus la barque de France
Télévisions. Elle a notamment ajouté aux mesures
prévues la suppression de la publicité sur les antennes
du RFO, par le biais -comble du paradoxe- d’un
amendement du Gouvernement.
Les rédacteurs du projet de loi avaient-ils oublié
RFO ? L’exposé des motifs ne la mentionne pas parmi
les chaînes du service public. Était-ce un acte