
N° 25 samedi 14 novembre 2009
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pas ce que souhaite la commission des affaires
sociales : elle préfère laisser la réflexion sur la place
des régimes complémentaires se poursuivre, après
l’adoption de l’amendement Barbier hier. Il sera temps
d’en reparler ultérieurement. Retrait !
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la
santé et des sports. – Retrait ou rejet.
Les amendements n°s238 et 342
ne sont pas adoptés.
L’amendement n°188 n’est pas soutenu.
M. le président. – Amendement n°241, présenté
par M. Le Menn et les membres du groupe socialiste,
apparentés et rattachés.
Après l'article 28, insérer un article additionnel ainsi
rédigé :
À la première phrase du dernier alinéa de l'article
L. 162-15 du code de la sécurité sociale, après le mot :
« complémentaire », sont insérés les mots : « et aux
fédérations hospitalières publiques ou privées
représentatives ».
M. Bernard Cazeau. – Il est défendu.
M. le président. – Amendement identique n°296,
présenté par M. Autain et les membres du
groupe CRC-SPG.
M. François Autain. – Nous avions présenté cet
amendement lors de l’examen de la loi HPST mais le
rapporteur M. Milon nous avait reproché de ne pas
utiliser le bon véhicule législatif.
Avant d’être transmise au ministre, toute mesure
conventionnelle qui implique des revalorisations
tarifaires est soumise à l’Unocam. La décision pesant
forcément sur le pilotage des établissements de santé,
la fédération hospitalière devrait être également
consultée.
L’amendement n°406 n’est pas soutenu.
M. le président. – Amendement identique n°452,
présenté par MM. Milon, P. Blanc, Laménie et Houpert
et Mmes Sittler et Panis.
M. Alain Milon. – Nous avions effectivement
discuté de cette question, que nous avions renvoyée
en loi de financement. Nous y sommes. Mais mon
amendement est plus complet, puisque j’associe
également les établissements privés.
M. Alain Vasselle, rapporteur général. – Nous
avons examiné hier des amendements similaires.
L’Unocam participe depuis l’an dernier aux
négociations conventionnelles ; il ne nous est pas
apparu nécessaire d’y intégrer d’autres partenaires. Je
suggère aux auteurs de ces amendements de les
retirer.
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre. – J’ai
dit hier les raisons techniques et juridiques qui
s’opposent à ces amendements. Les seuls partenaires
d’une négociation conventionnelle, ce sont ceux qui
ont un intérêt à agir. La jurisprudence du conseil d’État
est claire. Je réitère mon avis défavorable.
M. François Autain. – Les praticiens des cliniques
sont représentés dans les négociations…
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre. –
Parce qu’ils ont un intérêt à agir !
M. François Autain. – …mais non ceux du public.
N’ont-ils pas leur mot à dire sur les tarifs supportés par
l’hôpital, par exemple sur ceux de l’imagerie
médicale ? Je maintiens mon amendement.
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre. – Les
tarifs d’imagerie sont plutôt à la baisse, monsieur
Autain… Si les praticiens libéraux sont représentés,
c’est qu’ils ont un intérêt à agir, ce qui n’est pas le cas
des médecins salariés de l’hôpital public.
L’amendement n°241 n’est pas adopté,
non plus que les amendements n°s452 et 296.
M. le président. – Amendement n°142, présenté
par M. Cazeau et les membres du groupe socialiste,
apparentés et rattachés.
Après l'article 28, insérer un article additionnel ainsi
rédigé :
Après la première phrase du premier alinéa de l'article
L. 162-17 du code de la sécurité sociale, il est inséré une
phrase ainsi rédigée :
« Afin de bien déterminer l'amélioration du service
médical rendu, l'inscription sur la liste est subordonnée
à la réalisation d'essais cliniques comparatifs avec des
stratégies thérapeutiques pour la ou les mêmes
pathologies. »
M. Bernard Cazeau. – En 2007, selon la Cnamts,
les dépenses de médicaments de moins de trois ans
avaient représenté près de 1,4 milliard d'euros et
contribué pour 85 % à la croissance totale des
dépenses de médicaments. Seul un tiers de cette
augmentation tenait à des innovations thérapeutiques
importantes, avec une amélioration du service médical
rendu de niveaux 1, 2 ou 3, le reste étant imputable
pour 45 % à des molécules qui ne présentaient pas ou
peu d’améliorations et pour 25 % à des traitements
transférés de l'hôpital vers la ville, pour l’essentiel des
anticancéreux.
L'appréciation de l’amélioration du service médical
rendu détermine le niveau de prix du médicament,
mais aussi l'admission au remboursement des
médicaments qui, s’ils n'apportent pas une telle
amélioration, permettent cependant des économies
dans le coût du traitement. Or cette appréciation est le
plus souvent fondée sur la comparaison du
médicament avec un placebo, et dans moins de la
moitié des cas sur des études contre comparateurs ;
en 2006, 54 % des médicaments évalués n'apportaient
pas d'amélioration du service médical rendu.