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POISSON PORC-EPIC « GEANT »
Diodon hystrix (Linnée, 1758)
Source : Wirtz
Famille : Diodontidés
CROISSANCE ET MORTALITÉ
ELÉMENTS-CLÉS DE DISTINCTION
Poisson globuleux sauf le tiers postérieur du corps. Peau couverte d’un grand nombre
d’épines, normalement couchées vers l’arrière du corps mais pouvant être érigées
perpendiculairement. Couleur gris brun avec de nombreux points noirs sur le dos et les
flancs, ventre blanc. Œil de grand diamètre. Bouche garnie de dents soudées très
puissantes.
ESPECES PROCHES
Il existe au moins 5 espèces de poissons porc-épic en Nouvelle-Calédonie. Le porc-épic
« géant » se distingue des autres espèces par sa taille supérieure, le nombre important
des tâches noires sur son corps, ces dernières étant petites et régulières contrairement
aux autres espèces qui ont soit des bandes claires alternant avec des bandes foncées
(porc-épic tacheté : Chilimycterus reticulatus), soit des taches noires de grande taille
(diodon à grandes épines : Diodon liturosus) soit des taches noires importantes (porcépic à gros yeux : Cyclichthys orbicularis) ou irrégulières (porc-épic frisé : Diodon
holocanthus).
MENSURATIONS
Moyennes : entre 40 et 60 cm pour un poids de 2 à 4 kg. Les autres espèces de poisson
porc-épic ne dépassent pas 50 cm.
Maximales : environ 80 cm, mais il est rare d’observer des spécimens de plus de 65 cm
en Nouvelle-Calédonie.
ALIMENTATION
Cette espèce est carnivore. Elle se nourrit de mollusques et de crustacés à coquille
dure qu’elle casse avec son bec. Elle se nourrit la nuit et se cache dans les trous et les
fissures le jour.
Ces paramètres sont inconnus. Les jeunes restent pélagiques jusque vers 17 cm.
REPRODUCTION
Sexualité : il semble qu’il y ait autant de mâles que de femelles.
Taille à maturité : inconnue, mais probablement au moins 30-35cm.
Comportement de ponte : la ponte se ferait en petits groupes, plusieurs mâles
entourant une seule femelle, à plusieurs mètres au-dessus du fond. Les œufs sont
pélagiques.
COMPORTEMENT
En cas de danger les poissons porc-épic peuvent se gonfler d’eau et augmenter très
sensiblement leur volume en très peu de temps. Leur peau est alors très tendue et les
épines qui au repos sont le long du corps se retrouvent érigées et bloquées en position
verticale. Ce comportement intervient en général quand le poisson est dérangé ou
lorsqu’il est avalé par un gros requin (requin tigre par exemple). Le requin peut alors
s’étouffer, puisque le poisson porc-épic gonflé empêche l’eau d’atteindre les branchies
en quantité suffisante.
Vie sociale : ce poisson est solitaire. Il ne semble pas avoir de territoire mais peut être
trouvé régulièrement dans le même refuge.
Migration : aucune connue.
Caractères distinctifs complémentaires : D 0 14-17 ; A 0 14-16
Epines à deux attaches et mobiles, 16 à 20 de ces épines sont alignées du museau à la queue. Les
épines sur le tiers avant du corps sont plus courtes que les autres.
ECOLOGIE
Distribution
Indo-Pacifique : c’est une des rares espèces du Pacifique dont la distribution s’étend à l’Amérique tropicale
ouest.
Nouvelle-Calédonie : présent sur l’ensemble des récifs, mais jamais abondant.
Biotopes
Juvéniles : ils sont pélagiques jusqu’à 17 cm environ.
Adultes : ils sont benthiques, depuis les récifs frangeants jusqu’à la pente externe.
Domaine de profondeur
Jusqu’à 50 mètres.
USAGES ET RISQUES
Intérêt
Pêche commerciale : cette espèce n’est en général pas recherchée de façon spécifique. Le poisson porcépic « géant » est consommé régulièrement dans plusieurs pays du Pacifique insulaire. En Nouvelle-Calédonie,
il est parfois présent sur le marché de Nouméa.
Pêche plaisancière : le poisson porc-épic « géant » n’est en général pas recherché en Nouvelle-Calédonie.
Il est cependant capturé et consommé par la communauté wallisienne.
Aquaculture : pas de données à ce sujet.
Aquariophilie : cette espèce est trop grande pour les aquariophiles amateurs.
Captures
Engins : filet et fusil sous-marin.
Méthodes : aucune méthode spécifique.
Attention !
Cette espèce à l’apparence placide peut cependant se révéler extrêmement dangereuse. En effet, les poissons
porc-épic peuvent contenir un poison redoutable, la tetraodontoxine, qui agit de façon foudroyante sur le système
nerveux après ingestion. Ce poison est contenu dans la peau et certains viscères (foie en particulier) et il est
indispensable de préparer ce poisson en évitant tout contact de la chair avec la peau ou les viscères. Une famille
entière de l’île des Pins est décédée, il y a quelques années, pour ne pas avoir respecté ces précautions. Quand le
poisson porc-épic est effrayé ou capturé, il se gonfle d’eau et dresse ses épines qui peuvent alors engendrer de
douloureuses piqûres. Les plaies ainsi occasionnées s’infectent souvent car le mucus dont les épines sont recouvertes
contient sans doute des substances toxiques. Enfin, les puissantes mâchoires du poisson porc-épic peuvent couper
net un doigt.
Source : JJPhoto
Etat de la ressource
Monde : jamais abondant. Sa longue vie pélagique lui permet de recoloniser des zones où les effectifs
auraient baissé de façon excessive, ce qui
fait que cette espèce n’est pas en danger.
Nouvelle-Calédonie : peu recherché à l’heure
actuelle, il n’est pas menacé.
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