DOSSIER THÉMATIQUE “Les nouveaux antibiotiques” Tigécycline, une glycylcycline pour quoi faire ?1 Tigecycline, a glycylcycline to do what? G. Plantefève* M olécule antibiotique bactériostatique, la tigécycline est un dérivé synthétique de la minocycline et constitue le premier antibiotique d’une nouvelle classe : les glycylcyclines. L’addition en position 9-trans d’un radical dérivé du butylglycylamide permet à la molécule de résister aux pompes à efflux exprimées par de nombreuses bactéries et d’avoir une grande affinité pour la sousunité 30s ribosomale, ce qui rend possible l’inhibition de la synthèse protéique des bactéries. Données pharmacodynamiques et pharmacocinétiques 1 © La Lettre de l’Infectiologue;Tome XXV(4):128-31. * Service de réanimation polyvalente, centre hospitalier Victor-Dupouy, Argenteuil. La tigécycline est un antibiotique disponible uniquement en intraveineux car la biodisponibilité orale est mauvaise. Son efficacité est temps-dépendante, avec un effet post-antibiotique pouvant aller jusqu’à 6 heures. Après une injection de 100 mg i.v., le pic sérique est fugace car la diffusion tissulaire est rapide et importante (1). La diffusion est cependant variable d’un tissu à un autre : maximale dans la bile, elle est importante dans le liquide alvéolaire, plus limitée dans le liquide céphalo-rachidien avec ou sans inflammation et dans l’os (2, 3). Cependant, les études de pharmacologie chez des sujets infectés ou ayant reçu plusieurs doses de traitement restent rares ou fondées sur des cas cliniques. Une étude prospective de pharmacocinétique dans le tissu osseux devrait être prochainement publiée (ClinicalTrials.gov identifiant : NCT00376324). L’administration de tigécycline y était prolongée mais ne concernait que des volontaires sains. L’utilisation expérimentale de la tigécycline dans un modèle d’ostéomyélite du lapin donne de bons résultats en termes d’éradication bactérienne et démontre une grande différence de diffusion entre tissu infecté 6 | La Lettre du Pharmacologue • Vol. 25 - n° 1 - janvier-février-mars 2011 et tissu sain (4). Alors que la diffusion tissulaire paraît bonne dans le tissu colique, les concentrations semblent très modestes dans le liquide péritonéal, alors même que l’efficacité clinique dans les infections intra-abdominales est démontrée (5). Le ratio ASC/CMI (aire sous la courbe/concentrations minimales inhibitrices) est le meilleur indice pharmacocinétique et pharmacodynamique pour prédire son efficacité clinique et microbiologique (6). Le volume de distribution est important (> 6,4 l/kg) et la demi-vie est de 6 heures. L’excrétion de la molécule se fait par la bile alors que moins de 15 % de la molécule active est excrétée dans les urines. Ainsi, son utilisation dans les infections urinaires semble peu prometteuse, même si sa diffusion tissulaire dans les parenchymes prostatiques ou rénaux pourrait permettre de compenser ce handicap théorique. Aucune adaptation de dose n’est nécessaire selon l’âge, le sexe ou le poids. En cas d’insuffisance rénale, même hémodialysée, les doses restent les mêmes. La seule adaptation concerne les cas d’insuffisance hépatique sévère, avec une réduction des doses de 25 % (Child Pugh de classe B) à 55 % (Child Pugh de classe C). Spectre bactérien (7) La tigécycline est un antibiotique à large spectre, actif sur de très nombreuses espèces de cocci, de bacilles aéro- et anaérobies, et de mycobactéries atypiques. Il semble que son activité anti-Gram + soit meilleure (valeurs de CMI plus basse) que son activité anti-Gram – (7, 8). Les indications de l’AMM concernant la tigécycline insistent sur le manque de données cliniques des nombreuses espèces bactériennes comme Enterococcus ou Bacteroides fragilis. In vitro, parmi les espèces habituellement Résumé La tigécycline est le premier antibiotique de la classe des glycylcyclines. Cette molécule bactériostatique possède une bonne diffusion tissulaire. Ses indications actuelles en France comprennent les infections compliquées de la peau et des tissus mous ainsi que les infections intra-abdominales compliquées. Il existe un décalage entre les études cliniques incluant des patients souffrant de ces infections, de faible gravité, et l’utilisation pratique potentielle de la molécule. Une utilisation plus ciblée en monothérapie dans diverses infections (infections nosocomiales polymicrobiennes documentées, infections par des mycobactéries atypiques, par Clostridium difficile ou par Plasmodium falciparum) pourrait être discutée. sensibles (données microbiologiques validées par l’EUCAST [European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing]), on compte Enterococcus spp., y compris sur les souches résistantes aux glycopeptides. L’efficacité clinique sur ces souches n’a cependant pas pu être démontrée. La tigécycline est active sur Staphylococcus aureus, y compris sur les souches méticilline résistantes (SARM) [CMI90 = 0,25 μg/ml]. Les quelques souches GISA (Glycopeptide Intermediately resistant Staphylococcus aureus) testées restent sensibles (CMI90 = 0,25 μg/ml). À titre de comparaison, l’activité antimicrobienne antistaphylococcique de la tigécycline, fondée sur les CMI testées sur 548 souches de SARM, était meilleure que la vancomycine (CMI90 = 1 μg/ml) ou le linézolide (CMI90 = 4 μg/ml) [9]. Il n’existe cependant pas d’étude clinique validant la supériorité de la tigécycline sur le SARM. Chez 157 patients atteints d’une infection à SARM, la tigécycline n’a pas montré de supériorité en termes d’évolution clinique et/ou microbiologique comparativement au linézolide ou à la vancomycine (10). Les souches de pneumocoques de sensibilité diminuée à la pénicilline restent habituellement sensibles à la tigécycline (meilleure CMI que la lévofloxacine). Les bactéries intracellulaires comme Legionella pneumophila, Mycoplasma pneumoniae ou Chlamydia spp. (C.pneumoniae, C.psitacci, C.trachomatis) sont sensibles à la tigécycline, même si l’analyse des CMI montre des valeurs plutôt élevées, en particulier pour L. pneumophila (CMI90 = 8 μg/ml) [11]. Parmi les entérobactéries, la tigécycline est efficace contre les bactéries sécrétrices de bêta-lactamases à spectre élargi (BLSE). La seule espèce classée naturellement résistante est Pseudomonas aeruginosa. Les espèces inconstamment sensibles regroupent les Proteeae (Proteus sp., Morganella sp., Providencia sp.), Acinetobacter baumannii, Stenotrophomonas maltophilia, Burkholderia cepacia. Récemment, la réactualisation des concentrations critiques éditées par l’EUCAST a reclassé de “habituellement sensible” à “inconstamment sensible” Enterobacter aerogenes, Enterobacter cloacae, Klebsiella pneumoniae, et Serratia marcescens, malgré plusieurs publications rapportant des cas de patients traités efficacement par tigécycline dans des situations d’infection à ces pathogènes multirésistants (12). L’activité antianaérobie de la tigécycline semble bonne, même si les données de la littérature sont restées longtemps peu précises. Il existe une grande variabilité des CMI pour les espèces Bacteroides et Clostridium. La corrélation entre les CMI, l’efficacité clinique et les données pharmacocinétiques et pharmacodynamiques n’est pas établie. In vitro, lorsque les concentrations de tigécycline dépassent 4 μg/­ml, 86,7 % des bactéries anaérobies sont inhibées, aussi bien dans le groupe des Bacteroides que dans celui des Clostridium (13) ; 92,7 % des souches de Clostridium difficile sont inhibées pour des concentrations de tigécycline à 0,125 μg/ml. Différentes études cliniques rapportent une efficacité de la molécule dans des infections impliquant des bactéries anaérobies (14). Après avoir longtemps pâti du manque de concentration critique permettant l’analyse de l’antibiogramme, la tigécycline est actuellement considérée comme efficace sur la plupart des bactéries anaérobies strictes. Le comité de l’antibiogramme de la Société française de microbiologie (CASFM) a finalement conclu en 2010 à une concentration critique de résistance supérieure à 8 mg/l. Un diamètre inférieur à 20 mm impose la réalisation de CMI (15). Indications, posologie, effets indésirables Mots-clés Tigécycline Antibiotique à large spectre Infections de la peau et des tissus mous Infections intra-abdominales Summary Tigecycline is the first glycylcycline. Bacteriostatic, it has a good tissue diffusion. Its indications in France are complicated skin and soft tissue infections and complicated intraabdomi­nal infections. There is a great difference between clinical studies which included patients with low severity and the real life. The use of tigecycline might be in monotherapy in several infections as nosocomial polymicrobial documented infections or against specific pathogens as atypical mycobacteria, Clostridium difficile or Plasmodium falciparum. Keywords Tigecycline Broad spectrum antibiotic Complicated skin and soft tissue infections Complicated intra-abdominal infections Actuellement, les indications de la tigécycline en France et en Europe restent limitées aux infections compliquées de la peau et des tissus mous et aux infections intra-abdominales. Comme rappelé par la Commission d’Autorisation de mise sur le marché des médicaments de l’Afssaps (rapport du 7 septembre 2006), le terme “compliqué” n’est pas synonyme de sévérité ou de gravité. Il s’agit d’une terminologie anglo-saxonne désignant des infections variées, intra-abdominales ou cutanées, qui nécessitent une antibiothérapie et, pour certaines d’entre elles, la chirurgie (16). Aux États-Unis, la molécule approuvée pour ces deux indications en 2005 bénéficie d’une extension d’utilisation pour les pneumonies bactériennes communautaires. Des études prospectives de phase III, de non-infériorité en double aveugle et randomisées ont permis de valider ces indications (14, 17, 18). La Lettre du Pharmacologue • Vol. 25 - n° 1 - janvier-février-mars 2011 | 7 DOSSIER THÉMATIQUE “Les nouveaux antibiotiques” Tigécycline, une glycylcycline pour quoi faire ? La posologie actuellement retenue est la suivante : une dose de charge initiale de 100 mg, suivie d’une dose de 50 mg toutes les 12 heures pendant 5 à 14 jours. Les durées de traitement sont fondées sur les durées au cours des principales études cliniques d’enregistrement de la molécule. Aucune étude n’est actuellement disponible pour juger de la durée optimale de traitement. Des traitements prolongés de plus de 30 jours ne rapportent pas d’effets indésirables particuliers (19). Les effets indésirables liés à la tigécycline sont généralement peu sévères mais sont souvent rapportés dans les études de phase III (41 %). Les plus fréquents sont les nausées (entre 17 et 25 % des patients) et les vomissements (environ 14 % des patients) [14, 17]. D’intensité légère à modérée, les vomissements sont précoces et réversibles. La tolérance pourrait être améliorée lorsque la perfusion est réalisée au cours du repas. Des cas de pancréatites aiguës non nécrosantes résolutives sans séquelles ont été publiés (20). Bien que le nombre de patients analysés soit faible (1 415 patients recevant de la tigécycline dans les principales études de phase III), les infections secondaires sont plus fréquentes chez les patients traités par tigécycline. L’interprétation est rendue difficile dans les infections cutanées et intra-abdominales “chirurgicales” (où la qualité du geste chirurgical initial est toujours compliquée à analyser) et dans des infections de la peau trop diverses, pour lesquelles aucune iconographie ne vient jamais confirmer la forme clinique exacte (21). Les événements indésirables graves et les arrêts de traitement ne sont pas plus fréquents avec la tigécycline. En pratique, quelles utilisations ? Les études cliniques sur la tigécycline rencontrent deux problèmes majeurs. D’une part, les comparateurs ne sont pas les antibiotiques habituellement utilisés en pratique clinique, en particulier en France. Par exemple, dans les infections de la peau et des tissus mous, la tigécycline est comparée à l’association vancomycine + aztréonam (pour des infections essentiellement communautaires et dont certaines comme les abcès bénéficient davantage de la chirurgie) [17]. Dans les infections intra-abdominales, le comparateur est l’imipénem (14). D’autre part, la sélection des patients ne reflète pas l’utilisation pressentie de la molécule : patients avec atteintes peu graves (APACHE II < 10), infections simplement traitables (appendicite compliquée, abcès cutané, exclusion des fasciites nécrosantes), 8 | La Lettre du Pharmacologue • Vol. 25 - n° 1 - janvier-février-mars 2011 infections communautaires avec un pourcentage faible de bactéries multirésistantes. Dans le traitement des pneumonies aiguës communautaires, la molécule, bien que non inférieure à la lévofloxacine, ne semble pas offrir la facilité d’utilisation des fluoroquinolones (monodose et voie orale) chez des patients peu sévères (score de Fine II ou III, patients en réanimation exclus) [18]. Dans les infections pulmonaires nosocomiales, une étude de phase III n’a pas montré la non-infériorité, et le taux de succès sous le comparateur (imipénem) semblait supérieur, en particulier dans le sous-groupe des patients en réanimation sous ventilation mécanique (ClinicalTrials.gov identifiant : NCT00080496) [22]. L’option d’augmentation des doses est en cours d’exploration grâce à une étude de phase II (ClinicalTrials.gov identifiant : NCT00707239). Ainsi, il semble difficile de trouver à ce jour une place précise pour la tigécycline à partir de ces études et de l’AMM. Les recommandations récentes de l’Infectious Disease Society of America (IDSA) et de la Surgical Infection Society (SIS) sur les infections intra-abdominales placent la tigécycline comme traitement envisageable pour des infections intra-abdominales communautaires de gravité faible à modérée (23). Le profil de la molécule en fait cependant un agent de choix en réanimation : bonne diffusion tissulaire, pas d’adaptation posologique en cas d’insuffisance rénale, large spectre d’activité sur des bactéries résistantes. Bien que non active sur P. aeruginosa, son utilisation dans des infections polymicrobiennes et volontiers nosocomiales a été rapportée. Une étude grecque rétrospective portant sur 45 patients rapporte une efficacité de 80 % (12). Quelques études publiées permettent de préciser l’intérêt de la tigécycline chez les patients les plus sévères en réanimation (12, 24, 25). Dans les infections nosocomiales parfois difficiles à traiter en raison de la résistance des pathogènes impliqués, la tigécycline peut trouver sa place: infections polymicrobiennes impliquant le SARM ou des entérocoques résistants aux bêta-lactamines, infections par certaines souches de bacilles non-fermentants (à l’exception de Pseudomonas) comme par exemple Stenotrophomonas maltophilia ou A. baumannii. Il existe quelques essais, souvent rétrospectifs et concernant peu de cas (environ une centaine publiés), dans lesquels sont rapportés une bonne sensibilité in vitro et une efficacité clinique acceptable (68 % à 84 %) [12, 22, 26]. L’éradication microbiologique est rare, et les monothérapies par tigécycline sont peu fréquentes, ce qui gêne l’interprétation de son efficacité. Une utilisation rationnelle de la molécule dans ces infections très particulières DOSSIER THÉMATIQUE pourrait être intéressante, probablement pas en empirique mais plutôt sur documentation microbiologique appuyée par une sensibilité in vitro démontrée. Perspectives Plusieurs pistes pourraient donner à la tigécycline des indications particulières. L’activité de la tigécycline a été testée par analogie aux tétracyclines contre Plasmodium falciparum. L’activité semble intéressante et en tout cas supérieure à la doxycycline (27, 28). Ces données restent expérimentales et son utilisation pratique expose à de nombreux problèmes (diffusion tissulaire rapide, pas de forme orale). Cependant, la multirésistance des souches de P. falciparum pourrait donner un intérêt à la tigécycline. L’efficacité sur les mycobactéries dépend des espèces. Elle n’est pas efficace contre M. tuberculosis ou M. ulcerans. Son efficacité sur M. leprae n’a pas été documentée chez l’homme pour qui il existe, de toute façon, d’autres antibiotiques oraux efficaces. En revanche, l’activité de la tigécycline contre les mycobactéries semble intéressante in vitro, aussi bien sur les mycobactéries à croissance rapide (M. fortuitum, M. abscessus, M. chelonae, M. immunogenum et M. smegmatis) que sur celles à croissance lente (M. avium, M. lentiflavum, M. kansasii, M. marinum, M. xenopi et M. simiae) [29]. Toutefois, leur efficacité potentielle, variable selon les souches, doit être confirmée par l’antibiogramme, et, si possible, par l’étude des CMI. L’efficacité clinique se fonde actuellement sur quelques petites séries (30). Une étude multicentrique (ClinicalTrials. gov identifiant : NCT00600600) est en cours afin de tester en ouvert l’efficacité de la tigécycline dans le traitement des mycobactéries à croissance rapide. À la lumière des infections épidémiques à C. difficile avec des cas sévères et parfois résistants aux traitements habituels, la tigécycline pourrait constituer une alternative thérapeutique (31). Conclusion La tigécycline est la première molécule d’une nouvelle classe antibiotique proche des tétracyclines, les glycylcyclines. Récemment disponible, elle est encore peu utilisée du fait d’indications AMM discutables et en raison du faible nombre d’études cliniques précisant ses intérêts. Une utilisation ciblée en monothérapie dans des infections nosocomiales polymicrobiennes documentées offrirait un bel avenir à cette molécule. ■ Conflit d’intérêts. G. Plantefève déclare avoir été consultant pour Wyeth Pharmaceuticals France en 2008. Références bibliographiques 1. Meagher AK, Ambrose PG, Grasela TH, Ellis-Grosse EJ. The Pharmacokinetic and pharmacodynamic profile of tigecycline. Clin Infect Dis 2005;41(Suppl. 5):S333-S40. 2. Ray L, Levasseur K, Nicolau DP, Scheetz MH. Cerebral spinal fluid penetration of tigecycline in a patient with Acinetobacter baumannii cerebritis. Ann Pharmacother 2010;44:582-6. 3. Rodvold KA, Gotfried MA, Cwik M, Korth-Bradley JM, Dukart G, Ellis-Grosse EJ. Serum, tissue and body fluid concentrations of tigecycline after a single 100 mg dose. J Antimicrob Chemother 2006;58:1221-9. 4. Yin L, Lazzarini L, Li F, Stevens CM, Calhoun JH. Comparative evaluation of tigecycline and vancomycin, with and without rifampicin, in the treatment of methicilin-resistant Staphylococcus aureus experimental osteomyelitis in a rabbit model. J Antimicrob Chemother 2005;55:995-1002. 5. Scheetz MH, Reddy P, Nicolau DP et al. 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