la
nef
de
l'église
...5
» A
cette date
des
réparations sont aussi
à
effectuer
aux
cloîtres, chapitre,
dortoir
et
réfectoire.
L'abbé
ne
dispose
pas des
moyens financiers pour engager
des
travaux,
il va
donc mettre
en
œuvre plusieurs actions pour relever
les
bâtiments
de
l'abbaye.
Des
objets précieux sont
vendus
et une
quête
est
effectuée pour trouver
des
fonds. Finalement,
un
pèlerinage
est mis en
place pour
recueillir
des
aumônes. Malgré
ses
efforts l'abbé
ne
réussit
pas à
réunir
les
fonds
nécessaires
à la
restauration
du
monastère
: il n'y
aura aucune réparation d'ampleur dans
l'abbaye
au XVe s
6.
Seule
une
chambre assise contre l'église sera réparée
7.
Le
bilan,
bien
maigre,
est
nettement inférieur
aux
réparations effectuées dans
les
autres abbayes
de la
région
à la
même période
(La
Couronne,
Saint-Amant
de
Boixe...).
Il
faudra attendre
la
première décennie
du
XVIe
s.
pour
la
réalisation
de
travaux d'ampleur.
En
1504/1506
un
grand
et un
petit chapitre sont érigés, ainsi qu'un
mur
d'enceinte.
En
1507/1508,
les
piliers
du
réfectoire
et de
l'église sont réparés.
Les
travaux
se
poursuivent
jusqu'en
1518
8,
ils
s'inscrivent dans
une
période
de
redressement économique
et
financier.
Les
revenus
de
l'abbaye
se
sont accrus grâce
à une
politique efficace
de
bornage
des
terres
et
de
perception
des
revenus
(de
nombreux procès
en
témoignent)
9.
En
1588,
les
dégâts
occasionnés
par les
guerres
de
religions
ont à
nouveau particulièrement touché
les
cloîtres,
le
dortoir
(dont
il
faut reprendre
les
voûtes
à
l'identique),
et le
réfectoire (auquel
il
faut
faire
un
portail,
et
dont charpente couverture
et
murs sont partiellement ruinés)
10.
La
rénovation
de la
charpente
de la
chapelle Sainte-Marthe
est
aussi évoquée.
Les
conflits d'intérêts
des
XVIIe
et
XVIIIe
s.
Les
conflits d'intérêt
des
XVIIe
et
XVIIIe
s. ont
généré
une
documentation abondante.
Dès
1641,
Henry
de
Reffuge
exige
l'application
de la
clôture
et la
reprise
de la vie
commune
au
sein
de
l'abbaye. Jacques
Nourry,
docteur
en
Sorbonne
et
chambrier
de
Saint-Cybard,
exprime
le
mécontentement
des
religieux devant
le
parlement
".
Pour expliquer leur
refus
de
réintégrer
les
logements
de
l'abbaye,
ils
décrivent
en
détail
la
vétusté
de
ceux-ci.
A
cette
date,
l'abbaye
est en
ruine,
et
aucune réparation
ni
entretien
ont été
effectués depuis
70
ans. Seul
le
prédécesseur
de
Henry
de
Reffuge
a
fait
bâtir
cinq cellules dans
le
dortoir. Quelques autres
informations
utiles
figurent
dans
le
texte
:
comme
la
dédicace
à
Sainte-Marthe
de la
chapelle
abbatiale
et la
mention
du
transfert
de
l'église dans
le
réfectoire suite
à
l'incendie
des
bâtiments
en
1568.
Au
XVTIIe
s. les
abbés commendataires
qui
sont tenus d'entretenir
les
bâtiments
de
l'abbaye
ne
s'acquittent toujours
pas de
leur
tâche...Exaspérés,
les
religieux obtiennent
du
procureur
que
l'abbé
de
Nancré soit assigné
à
comparaître
en son
abbaye pour assister
au
procès verbal
des
réparations.
Il ne
vient
pas et la
visite
des
bâtiments s'effectue sans
lui à
partir
du 4
janvier
1744. Elle
durera
jusqu'en avril. Pendant plus
de
trois mois,
les
experts vont examiner
en
détail chaque bâtiment, chaque pièce, chaque recoin
de
l'abbaye
et en
rendre compte
sur
papier.
Il en
résulte
un
témoignage
sur
l'état
de
l'abbaye
à
cette
date
qui est
d'une grande
précision.
Le
texte donne
les
dimensions
d'un
grand nombre
de
pièces (par exemple chaque
escalier
de
l'abbaye
est
décrit, avec
le
nombre
et
la
taille
de
chaque marche
!). De
nombreux
bâtiments,
disparus depuis, sont évoqués avec leur fonction.
Le
document traite également
d'un ensemble agricole, situé
non
loin
de
l'abbaye
au
sein
de la
paroisse Saint-Yrieix
et
appelé
« la
grange
à
l'abbé
».
11
comportait
des
logements,
une
grange,
des
étables
et une
brûlerie.
ADCHi
16.
Labarde
op.
cit. P.38.
ADC 16
Hi
14
folio
76, 24
juillet
1475.
ADC 16
Hi
18.
La
barde
op.
cit. p.43.
ADC
16Hi61.
ADC
16
Hi
175.