Charente A n goule me Ancienne abbaye saint Cybard Fiche

Charente
A
n
goule
me
Ancienne
abbaye saint Cybard
D.
Doc
2
Fiche
signalétique
Localisation
:
Charente
-
Angoulême
(département,
commune)
Dénomination
:
Ancienne abbaye saint Cybard -Ilôt Lacroix-Charbonnaud
(fonction
+
appellation)
Localisation complémentaire
:
(autre
commune, ancienne commune,
commune
associée)
Adresse
: 68 -70
Avenue
de
Cognac
(lieudit,
voirie,
n°..)
Références cadastrales
: AH 20,
356, 358, 359,
360
Coordonnées Lambert
: X =
429,
75 m
Y-2
075 m
Type
de
protection existante
:
D
immeuble
non
protégé
D
immeuble protégé
MH
intitulé
:
date
:
D
site
protégé
intitulé
:
date
:
D
autres
(ZPPAUP,
POS,
secteur
sauvegardé)
intitulé
:
date
:
Utilisation
actuelle
:
Statut
de la
propriété
:
publique
privée
Epoque(s)
de
construction
:
médiévale
i
désaffecté
Date(s)
:
IX
-
XV
e
Epoque(s)
de
restauration (remaniement)
:
moderne
et
contemporaine
XXe
Maître(s)
d'oeuvre
:
Catégorie
:
architecture
religieuse
Etat
de
conservation
:
D
complet
vestiges
D
restauré
D
remanié
Etat
sanitaire
:
D
bon
mauvais état
D
en
péril
Ouverture
au
public
:
Q
oui
non
Date(s)
:
XVI-
D. Doc 3
Charente
Angoulême
Ancienne abbaye saint Cybard
Historique1
Un
ermite
est à
l'origine
de la
fondation
de
l'abbaye.
Les
historiens
font
généralement
remonter l'installation
de
Saînt-Cybard
à
Angoulême
en
542.
Il
vivait
en
reclus dans
une
grotte près d'une
source,
au-dessus
de la
Charente avant
d'être
rejoint
par une
petite
communauté.
Les
sources
ne
signalent
pas
clairement
la
date
de
construction
des
premiers
bâtiments collectifs. Cependant
les
éléments découverts lors
des
fouilles
de
1986/88
suggèrent
la
seconde moitié
du
Vie
s. ou le
début
du
Vile
s. au
plus
tard
2.
Au
IXe
s.
l'abbaye paraît puissante (confirmation
des
biens
de
l'abbaye
par
Charles
le
Chauve
en
852)
et de
nombreux comtes
s'y
font
enterrer. L'abbaye
est
détruite
par les
Normands
en
863.
Ce
n'est
que
vers 938/941
que
Févêque
Foucaud entreprend
de la
restaurer.
D'après
les
fouilles
de
1986/1988,
les
bâtiments
du
Haut Moyen Age, établis
sur des
terrasses, sont abandonnés dans
la
première moitié
du
Xle
s. et des
travaux
de
nivellement
sont
entrepris
à
Fouest
de
ceux-ci.
B.
Boissavit-Camus
fait
remonter
la
construction
de
l'abbatiale
et des
bâtiments conventuels
à
cette époque.
La
guerre
de
Cent
Ans
cause
de
nombreux dégâts
à
Fabbaye.
Des
travaux sont entrepris
de
1450
à
1510,
notamment
la
reconstruction
du mur
d'enceinte.
Le mur
occidental
et les
voûtes
de la
salle capitulaire, ainsi
que les
bras ouest
et
nord
du
cloître sont repris
3.
En
1518
un
autre
pan
de
cloître
est
reconstruit.
s la fin du XVe
s.,
Fabbaye
est
mise
en
commende.
Elle
est à
nouveau
dévastée
lors
des
guerres
de
religion.
Au
XVIIe
s.,
l'abbé Henri
du
Reffuge
travaille
à la
restauration
de
quelques
parties
de
l'abbaye
et au
rétablissement
de la
discipline.
A
l'issue
de la
Révolution Française, l'abbaye vendue comme bien national,
est
scindée
en
plusieurs
lots.
Au
début
du
XIXe
s.,
la
partie ouest
du
site appartient
à la
dynastie
des
papetiers Lacroix
qui y
effectue
des
travaux pour adapter
les
locaux
à
leur
nouvelle fonction
(ils
épargnent
rez-de-chaussée
et
caves
voûtées
de
l'abbaye).
En
1912,
les
brasseries
et
malteries alsaciennes (plus tard brasseries
Champigneulles)
s'installent dans
la
partie
orientale
de
l'îlot.
A
cette
occasion,
le
bras nord
du
cloître,
la
salle capitulaire
et les
chapelles
sont complètement détruits.
D'une
guerre
à
Fautre
: les
dégâts occasionnés
par la
guerre
de
Cent
Ans et les
guerres
de
religion
De
1443
à
1448,
il ne
subsiste plus
que
cinq religieux dans Fabbaye
(au
lieu
d'une
cinquantaine
avant
la
guerre
de
Cent
Ans).
Le
sénéchal
d'Angoumois, le
maire
et les
échevins
attestent
que les
édifices
de
Fabbaye sont
« en
toute démolition
et
inhabitez
»
4
En
1466,
la
situation
de
Fabbaye
est
désastreuse
: « la
chappuse
et
madièrer
de
dessus leglise
estait
fondue
et
tombée
sur
les
voultes
tellement
qu
'il
pleuvait
en
ladite église
comme
dehors
devers
le
grant
autel
jusques
à
plus
de la
moitié
du
chœur
et
devers
la
grande
porte
jusqu
De
larges emprunts
de
l'historique
et de
la
description
ainsi
que
les
plans
et
graphiques sont issus
de
l'étude
commandée
par le SRA à
Scheffer
Marie-Eve,
Miailhe
Vincent.
Abbaye
Saint
Cybard
d'Angoulême,
évaluation
du
patrimoine
bâti
de
l'ilôt
Lacroix
Charbonnaud.
Poitiers,
SRA,
décembre
2002.
Saint
Cybard,
de
Pabbaye
au
CNBDI,
p.
12.
J.
Nanglard,
Fouillé
historique,
p.
125.
Labarde
op.
cit. p.20.
=
1
la
nef
de
l'église
...5
» A
cette date
des
réparations sont aussi
à
effectuer
aux
cloîtres, chapitre,
dortoir
et
réfectoire.
L'abbé
ne
dispose
pas des
moyens financiers pour engager
des
travaux,
il va
donc mettre
en
œuvre plusieurs actions pour relever
les
bâtiments
de
l'abbaye.
Des
objets précieux sont
vendus
et une
quête
est
effectuée pour trouver
des
fonds. Finalement,
un
pèlerinage
est mis en
place pour
recueillir
des
aumônes. Malgré
ses
efforts l'abbé
ne
réussit
pas à
réunir
les
fonds
nécessaires
à la
restauration
du
monastère
: il n'y
aura aucune réparation d'ampleur dans
l'abbaye
au XVe s
6.
Seule
une
chambre assise contre l'église sera réparée
7.
Le
bilan,
bien
maigre,
est
nettement inférieur
aux
réparations effectuées dans
les
autres abbayes
de la
région
à la
même période
(La
Couronne,
Saint-Amant
de
Boixe...).
Il
faudra attendre
la
première décennie
du
XVIe
s.
pour
la
réalisation
de
travaux d'ampleur.
En
1504/1506
un
grand
et un
petit chapitre sont érigés, ainsi qu'un
mur
d'enceinte.
En
1507/1508,
les
piliers
du
réfectoire
et de
l'église sont réparés.
Les
travaux
se
poursuivent
jusqu'en
1518
8,
ils
s'inscrivent dans
une
période
de
redressement économique
et
financier.
Les
revenus
de
l'abbaye
se
sont accrus grâce
à une
politique efficace
de
bornage
des
terres
et
de
perception
des
revenus
(de
nombreux procès
en
témoignent)
9.
En
1588,
les
dégâts
occasionnés
par les
guerres
de
religions
ont à
nouveau particulièrement touché
les
cloîtres,
le
dortoir
(dont
il
faut reprendre
les
voûtes
à
l'identique),
et le
réfectoire (auquel
il
faut
faire
un
portail,
et
dont charpente couverture
et
murs sont partiellement ruinés)
10.
La
rénovation
de la
charpente
de la
chapelle Sainte-Marthe
est
aussi évoquée.
Les
conflits d'intérêts
des
XVIIe
et
XVIIIe
s.
Les
conflits d'intérêt
des
XVIIe
et
XVIIIe
s. ont
généré
une
documentation abondante.
s
1641,
Henry
de
Reffuge
exige
l'application
de la
clôture
et la
reprise
de la vie
commune
au
sein
de
l'abbaye. Jacques
Nourry,
docteur
en
Sorbonne
et
chambrier
de
Saint-Cybard,
exprime
le
mécontentement
des
religieux devant
le
parlement
".
Pour expliquer leur
refus
de
réintégrer
les
logements
de
l'abbaye,
ils
décrivent
en
détail
la
vétusté
de
ceux-ci.
A
cette
date,
l'abbaye
est en
ruine,
et
aucune réparation
ni
entretien
ont été
effectués depuis
70
ans. Seul
le
prédécesseur
de
Henry
de
Reffuge
a
fait
bâtir
cinq cellules dans
le
dortoir. Quelques autres
informations
utiles
figurent
dans
le
texte
:
comme
la
dédicace
à
Sainte-Marthe
de la
chapelle
abbatiale
et la
mention
du
transfert
de
l'église dans
le
réfectoire suite
à
l'incendie
des
bâtiments
en
1568.
Au
XVTIIe
s. les
abbés commendataires
qui
sont tenus d'entretenir
les
bâtiments
de
l'abbaye
ne
s'acquittent toujours
pas de
leur
tâche...Exaspérés,
les
religieux obtiennent
du
procureur
que
l'abbé
de
Nancré soit assigné
à
comparaître
en son
abbaye pour assister
au
procès verbal
des
réparations.
Il ne
vient
pas et la
visite
des
bâtiments s'effectue sans
lui à
partir
du 4
janvier
1744. Elle
durera
jusqu'en avril. Pendant plus
de
trois mois,
les
experts vont examiner
en
détail chaque bâtiment, chaque pièce, chaque recoin
de
l'abbaye
et en
rendre compte
sur
papier.
Il en
résulte
un
témoignage
sur
l'état
de
l'abbaye
à
cette
date
qui est
d'une grande
précision.
Le
texte donne
les
dimensions
d'un
grand nombre
de
pièces (par exemple chaque
escalier
de
l'abbaye
est
décrit, avec
le
nombre
et
la
taille
de
chaque marche
!). De
nombreux
bâtiments,
disparus depuis, sont évoqués avec leur fonction.
Le
document traite également
d'un ensemble agricole, situé
non
loin
de
l'abbaye
au
sein
de la
paroisse Saint-Yrieix
et
appelé
« la
grange
à
l'abbé
».
11
comportait
des
logements,
une
grange,
des
étables
et une
brûlerie.
ADCHi
16.
Labarde
op.
cit. P.38.
ADC 16
Hi
14
folio
76, 24
juillet
1475.
ADC 16
Hi
18.
La
barde
op.
cit. p.43.
ADC
16Hi61.
ADC
16
Hi
175.
Le
13
novembre 1747 l'évêque d'Angoulême requérant contre l'héritière
de
l'abbé
de
Nancré
fait
procéder
à une
nouvelle estimation
des
réparations.
La
procédure
de
visite durera
jusqu'en janvier
1748.
Cette expertise, équivalente dans
la
durée
à
celle
de
1744,
est
pourtant
d'une
précision moindre. Contrairement
à
leurs prédécesseurs,
les
experts effectuent cette
fois
très
peu de
mesures.
Mais
quelques
éléments
supplémentaires viennent
renforcer
les
hypothèses
de
localisation émises
à la
lecture
du
premier document.
En
plus
de la
grange
de
l'abbé
à
nouveau visitée,
une
partie
de
l'expertise
est
consacrée
au
prieuré Notre Dame
de
Gourville,
autre possession
de
l'abbaye située
à
quatre
lieues
d'Angoulême.
De
1*abbaye
à la
papeterie12
Le
5
mars 1791,
le
sieur François
Gratereau,
négociant
à
Angoulême,
devient propriétaire,
par
adjudication,
de
l'abbaye
de
Saint-Cybard déclarée bien national.
Durant
une
vingtaine d'années,
un
morcellement
de
l'ensemble redistribue
à une
dizaine
de
propriétaires
les
éléments bâtis.
Les
éléments propices
à la
création
d'entreprises
sur le
site sont liés
à sa
situation
géographique.
Le
fleuve Charente
présente
un
double
avantage
: il est
source
d'énergie
mécanique pour
actionner
les
machines
et il
permet
de
transporter
les
marchandises (matières premières
et
produits
finis)
vers
Rochefort,
puis plus loin (Bordeaux, l'Angleterre, ...). [Cet
axe
fluvial
disparaît
avec
le
décret
du 26
décembre
1926
rayant
la
Charente
-
entre
son
origine
et
Cognac
- de la
nomenclature
des
voies
navigables]
Les
axes routiers (nord-sud,
de
Paris
à
Bordeaux
et
vers l'ouest, Cognac, Saintes)
et la
proximité
des
gares
de
chemin
de fer (à
partir
de
1863)
sont
également
un
atout pour
les
échanges commerciaux.
Peu
à
peu,
le
site
se
métamorphose.
Les
bâtiments
à
vocation religieuse sont supprimés
ou
réaménagés
au
profit
d'installations industrielles.
L'acte notarié
de la
vente
à
Antoine Lacroix
en
1819 d'une partie
des
bâtiments précise
qu'il
est
observé
que ces
différents
propriétaires
ont
fait
sur les
lieux
des
constructions
et
améliorations
considérables
qui ont
changé
la
destination
primitive
et
porté
la
valeur bien
au-dessus
de
celle
qu
'elle
avait dans
le
principe...
Détail
du
plan
cadastral
de
1823
Archives
municipales
d'Angoulême
Manufacture
de
papiers
à
cigarettes
L.
Lacroix
fils
(1860-1905):
12
Peaucelle
(D.), Imaginaires
d'usines
:
Esquisse
d'une
histoire
des
industries dans
le
quartier
de
Saint-
Cybard
à
Angoulême
(1791-1995),
Fumées
du Nil
n°7,
éditions
Germa,
septembre 2002.
À
partir
de
1855,
l'industrie
du
papier
à
cigarettes
se
développe
en
France.
Léonide
Lacroix
(fils
et
neveu
des
frères Lacroix) crée,
en
1860,
un
atelier
de
façonnage
et
commercialise
les
cahiers produits.
En
1865,
il
invente
un
nouveau type
de
cahier
de
papier
à
cigarettes avec
une
couverture
rigide (cartonnée)
et
deux
ans
plus tard
la
marque
RIZ LA
-K
(le riz
étant
soi-
disant
la
matière première,
LA +, le
monogramme
de son
patronyme).
s
lors,
la
manufacture
prend
un
essor important.
Entre 1860
et
1906,
la
manufacture
de
papiers
à
cigarettes
L.
Lacroix
fils
a
occupé
les
bâtiments
situés dans l'îlot compris entre
la
rampe
du
Palet
à
Saint-Cybard (avenue
de
Cognac),
la
place Dunois
et la rue de
Bordeaux.
En
1872,
ils
sont situés rampe
du
Palet
à
Saint-Cybard (avenue
de
Cognac) dans
un
immeuble
comprenant
une
maison d'habitation
et une
très
vaste salle servant
d'atelier,
(bail référencé
dans
les
statuts
de la
Société
L,
Lacroix
fils et
Cie,
1872,
notaires
Hillairet/Bernard,
Angoulême).
A:
le
premier
atelier
tic
la
Manufacture
L.
Laernix
fils
a été
probablement
installé
ilans
cette
zone
à
punir
de
1860.
Le
bâtiment
csi
reconstruit
en
1899.
B:
emplacement
des
ateliers
à
partir
de
18K8.
C :
localisation
de
l'atelier
«
refait
à
neuf
» en
1879.
11 a clé
probablement
occupe
par la
Manufacture
Lemétayer-llébert
de
1890
à
1910.
Ces
trois
espaces
(A. B,
C)
ont clé
investis
en
totalité
par
l'imprimerie
Vcyrel
(Charbon
miud)dei9l4à
1977.
En
1873,
l'atelier
employait
cinq
hommes,
quarante
femmes
et
trois
enfants.
En
1879,
les
ateliers
viennent
d'être
construits
à
neuf.
Ils
sont évoqués dans
le
bail
signé avec
le
propriétaire
Pierre
Giraudeau
:
«
une
très vaste
salle
servant
d'atelier
et de
différentes
servitudes
confrontant
dans
son
ensemble
du
levant
aux
bâtiments
et
cour
des
héritiers
Grandbesançon
; du
couchant
à
ceux
de
M.
Février
et MM
Lacroix,
frères
; du
midi
à la
rampe
du
Palet
à
Saint-Cybard
et au dit
M.
Février
et au
nord
aux
maisons
et
bâtiments
de MM.
Lacroix
frères
et
héritiers
Grandbesançon
et à
l'ancien
passage
de
l'église
de
Saint-Cybard, étant observé
que
ledit
passage établit
une
communication entre
les
immeubles présentement
affermés
et la
grande
route
de
Paris
à
Bordeaux
»
(Maître
Hillairet,
notaire
à
Angoulême,
23
avril
1879)
Léonide
Lacroix agrandit
ses
locaux
par
l'acquisition,
en
1888,
des
immeubles situés place
Dunois,
entre
la rue de
Bordeaux
et la
rampe
du
Palet.
La
manufacture
s'installe
dans
«une
grande maison d'habitation comprenant
du
côté
de la
rampe
du
Palet,
des
ateliers sous
lesquels
se
trouvent
des
magasins
et une
salle d'asile
pour
les
enfants,
remise,
magasins,
ensemble
les
écuries
et
cours
y
attenant
; du
côté
de la rue de
Bordeaux, deux logements
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