La substance noire de la maladie de Parkinson Stéphane Poulin

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La substance noire de la maladie de Parkinson!
Stéphane Poulin MPs, MD, FRCPC
Objectifs de la présentation
•  Reconnaître les troubles de l’humeur comme
complication fréquente de la maladie de Parkinson
•  Distinguer les principaux symptômes suggérant la
dépression
•  Discuter des alternatives thérapeutiques, les
avantages, risques et inconvénients de chacune
INTRODUCTION
La maladie de Parkinson
•  Une maladie neurodégénérative progressive
•  Notamment caractérisée par un trouble du mouvement
•  Prévalence: 1% des personnes âgées de 65 ans et plus
–  Près de 100 000 canadiens
•  La 4ième maladie neurodégénérative en fréquence
•  Due à une destruction de la substance noire
–  Une structure produisant la dopamine
–  Située au niveau du tronc cérébral
•  Par une déposition de corps de Lewy
La substance noire
Source: www.umm.edu
Éléments cardinaux
– 
– 
– 
– 
Aspects moteurs
Tremblements (de repos)
Rigidité
Bradykinésie (ralentissement)
Réflexes posturaux (équilibre)
Autres problèmes « moteurs »
–  Diminution de moteurs
l’expressivité faciale
Aspects
–  Micrographie (petite écriture)
–  Diminution du balancement des
membres
–  Freezing
–  Difficulté à faire demi-tour
–  Posture antéfléchie
LA MALADIE DE PARKINSON: PLUS
QU’UN TROUBLE DU MOUVEMENT
Le corps de Lewy
Le corps de Lewy
Stades d’évolution de la pathologie
Source: Braak et al, 2004
Les autres zones neuronales atteintes
•  Noyau dorsal du nerf vague et « gain setting nucleus » :
système nerveux autonome et perception viscérale
•  Bulbe olfactif: odorat
•  Noyaux du raphé (sérotonine) et locus ceruleus
(noradrénaline): humeur
•  Hippocampe, amygdale: mémoire, émotions négatives
•  Cortex cérébral: fonctions cognitives
ASPECTS NON MOTEURS
Sensoriel
Troubles du sommeil
Douleur
Paresthésie
Engourdissements
Brûlement
Fragmentation
Trouble du comportement relié
au sommeil paradoxal
Trouble du rythme veille-sommeil
Somnolence diurne
Sensorimoteur
Acathisie (bougeotte)
Syndrome des jambes sans
repos
Autonomique
Hypotension
Troubles urinaires
Constipation
Dysfonction sexuelle
Séborrhée
Transpiration
Fatigue
Personnalité, comportement
Dépression
Peur, anxiété
Passivité, dépendance
Apathie, manque de motivation
Cognition
Ralentissement psychique
Trouble de mémoire
UN BREF HISTORIQUE
James Parkinson (1755-1824)
•  Chirurgien apothicaire, géologue,
paléontologue et politicien…
•  1817: An Essay on the Shaking
Palsy: une description de la
paralysie agitante
•  Caractérisation, surtout de la
symptomatologie motrice
•  Selon l’essai, la maladie épargnait
l’intellect
James Parkinson (1755-1824)
•  Dans ses écrits au sujet de l’un
des patients, après quelques
années d’évolution de la
maladie…
“A more melancholy object I never beheld.
The patient, naturally a handsome, middlesized, sanguine man, of a cheerful disposition,
and an active mind appeared much
emaciated, stooping, and dejected” …
•  Aucune mention d’aspect
psychologiques autres tel
qu’anxiété, hallucinations
ET IL EN FUT AINSI PENDANT...
LA DÉPRESSION...
La dépression
•  Un trouble de santé mental principalement caractérisé par
une perturbation de l’humeur, tristesse et/ou désintérêt
•  L’un des troubles psychiatriques les plus fréquents
–  Prévalence à vie: 17%
•  L’une des principales causes d’invalidité selon l’OMS
–  En 2020, l’OMS prévoit que la dépression sera la seconde cause
d’invalidité dans le monde, et en 2030, la principale cause
•  Dont la cause exacte en est inconnue
–  Mais fort probablement, chez la plupart, multifactorielle
•  Dont les mécanismes neurobiologiques demeurent à
élucider
LA DÉPRESSION: UNE ALTÉRATION
DE L’HUMEUR… ET BIEN PLUS
Plusieurs symptômes...
Affectif
Cognitif
Tristesse soutenue
Anhédonie
Déclin de l’intérêt
Hyperémotivité
Anxiété
Irritabilité
Indécision
Trouble d’attention/concentration
Dysfonctionnement exécutif
Distractibilité
Troubles mnésiques
Perception soi/monde/futur
Neurovégétatif
Ruminations négatives à propos
de soi/ du futur
Sentiment d’impuissance
Dévalorisation
Sentiment de culpabilité
Manque de résilience
Retrait social
Désespoir
Pensées par rapport à la mort/
idées suicidaires
Fatigue/manque d’énergie
Sentiment de bien être diminué
Douleur
Diminution du désir et/ou du
fonctionnement sexuel
Insomnie/hypersomnie
Inappétence
Dysautonomie
Ralentissement
Agitation
LA CLASSIFICATION SELON
LE DSM-V...
Qu’est-ce que le DSM?
• 
• 
• 
• 
• 
Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders
Livre de classification des troubles mentaux
Produit par l’American Psychiatric Association
En 2013, parution de la 5ième édition
Beaucoup de controverses à chacune des éditions
- 
Y a-t-il sumédicalisation du comportement humain?1
Source: Frances et al, 2012
Le DSM-V et l’humeur dépressive
• 
• 
• 
• 
• 
• 
Episode dépressif majeur
Trouble dépressif persistant
Trouble d’adaptation avec humeur dépressif
Trouble de l’humeur du à une substance
Trouble de l’humeur du à une condition médicale
Troubles dépressifs autres
- 
Dépression brève; dépression brève et récurrente
- 
Dépression mineure
Source: APA, 2013
La dépression majeure
•  5 critères ou plus ≥ 2 semaines; représentant un changement par
rapport au mode de fonctionnement usuel
! 
! 
! 
! 
! 
! 
! 
! 
! 
Humeur dépressive pour la plupart de la journée
Désintérêt ou absence de plaisir pour les activités
Sentiment de culpabilité, auto dévalorisation
Idées suicidaires, pensées par rapport à la mort
Trouble d’attention/concentration
Ralentissement ou agitation psychomoteur
Manque d’énergie et/ou fatigue
Augmentation ou diminution de l’appétit ou augmentation ou perte de poids
Augmentation ou diminution du sommeil
•  Entrainant souffrance et/ou dysfonctionnement
•  Les symptômes ne peuvent être mieux explicables par
une condition médicale, un autre trouble psychiatrique,
ou l’usage d’alcool ou de drogues
Source: APA, 2013
Le trouble dépressif persistant
•  Humeur dépressive la plupart du temps, pour la majorité des jours
au cours des 2 dernières années
! 
! 
! 
! 
! 
! 
Augmentation ou diminution de l’appétit
Augmentation ou diminution du sommeil
Manque d’énergie et/ou fatigue
Sentiment de culpabilité, auto dévalorisation
Trouble d’attention/concentration
Désespoir
•  Au cours des deux années, les symptômes n’ont jamais été
absent pour plus de 2 mois consécutifs
•  Entrainant souffrance et/ou dysfonctionnement
•  Les symptômes ne peuvent être mieux explicables par
une condition médicale, un autre trouble psychiatrique,
ou l’usage d’alcool ou de drogues
Source: APA, 2013
Le trouble d’adaptation
•  Trouble émotionnel en réponse à un stresseur identifiable dans
les 3 mois précédemment
•  Les symptômes sont significatifs tel que le prouve l’un ou l’autre
!  L’importance de la détresse est hors de proportion par rapport à l’intensité du
stresseur
!  Il y a atteinte significative du fonctionnement social, occupationnel ou autre
•  Les symptômes ne peuvent être mieux explicables par
une condition médicale, un autre trouble psychiatrique,
ou l’usage d’alcool ou de drogues
•  Les symptômes ne sont pas dus au deuil
•  Une fois le stresseur résolu, les symptômes ne durent
pas plus de 6 mois
Source: APA, 2013
Les autres troubles de l’humeur
•  Trouble de l’humeur du à une substance
–  Ex: alcool, effet secondaire de certains médicaments
•  Trouble de l’humeur du à une condition médicale
–  Ex: hypothyroïdie, cancer, maladie cardiaque
•  Dépression brève et dépression brève récurrente
–  Episode dépressif de moins de 2 semaines
•  Dépression mineure
–  Lorsque moins de 5 symptômes
Source: APA, 2013
Épidémiologie
•  ≥ 100 études depuis 1960
•  Prévalence de la dépression: entre 2.7% et 90%
•  Variations du % en fonction du contexte, de la mesure
•  Revue de littérature/méta-analyse1
•  Dépression majeure: 17%
•  Dépression mineure: 22%
•  Dysthymie: 13%
•  En somme entre ~ 40-50% de dépression clinique
•  Supérieur aux personnes d’âge comparable
•  Supérieure aux personnes souffrant d’une maladie à invalidité
comparable
Source: Reijnders et al, 2008
La dépression: sous diagnostiquée?
•  Objectif: évaluer la précision diagnostique du neurologue
pour les troubles de l’humeur et la fatigue associées a la MP
•  Sujets n = 101, répondant à la Levodopa, en phase « on »
–  Age 68 ans, durée de Mx 7.8 ans, MMSE 28.1
–  UPDRS-III = 23.2; H&Y = 2.5; Schwab and England = 79.7%
•  Mesures comportementales:
– 
– 
– 
– 
Beck Depression Inventory ≥10: 44%
Beck Anxiety Inventory ≥10: 39%
Fatigue Severity Scale >4: 42%
Pittsburgh Sleep Quality Scale >5: 43%
•  Comparaison de l’impression diagnostique du patient et
celle du médecin-neurologue aux échelles
•  Résultats...
Source: Shulman et al, 2002
Prévalence
Résultats...
Concordance
Limitant la détection
• 
Du coté du neurologue
–  Chevauchement symptomatique (trouble cognitif, fatigue, insomnie)
et à l’examen (ralentissement, prostration, diminution de
l’expressivité faciale) entre la maladie de Parkinson et la dépression
–  Facteurs confondants le médecin: apathie, anxiété, troubles cognitifs
–  La nature expéditive de la consultation médicale
• 
Du coté patient
–  Peur de la stigmatisation
–  Troubles cognitifs +/- insight (autocritique)
–  Croyances erronées: « ça n’intéresse pas le neurologue » « ça fait
partie de la maladie »
Les symptômes les plus fréquents...
Source: Farabaugh et al, 2009
Limitant la détection
• 
Du coté du neurologue
–  Chevauchement symptomatique (trouble cognitif, fatigue, insomnie)
et à l’examen (ralentissement, prostration, diminution de
l’expressivité faciale) entre la maladie de Parkinson et la dépression
–  Facteurs confondants le médecin: apathie, anxiété, troubles cognitifs
–  La nature expéditive de la consultation médicale
• 
Du coté patient
–  Peur de la stigmatisation
–  Troubles cognitifs +/- insight (autocritique)
–  Croyances erronées: ça n’intéresse pas le neurologue; ça fait partie
de la maladie
La dépression: sous traitée?
•  Étude portant sur la prévalence et le traitement de la dépression
•  Sujets n = 100
–  Age 72,7 ans, durée de Mx 7,5 ans, MMSE 27,1
–  UPDRS-III = 25,8; H&Y = 2,4; Schwab and England = 76,6%
–  Dépression: Geriatric Depression Scale, HDRS, DSM-IV
•  Résultats:
–  65.4% des personnes avec symptômes dépressifs et 56.3% de
celles avec dépression majeure ne prenait aucun antidépresseur
–  Parmi les personnes toujours déprimées et sous traitement, la
majorité n’avait pas reçu la plus haute dose du Rx (88.9%) et la
majorité n’avait fait qu’un seul essai antidépresseur (66.4%)
Source: Weintraub et al, 2003
La cause de la dépression
Facteurs de risque
• 
• 
• 
• 
• 
• 
• 
Histoire familiale positive de dépression
Sexe féminin
Hémicorps droit atteint de manière prédominante
Signes parkinsoniens atypiques (ex: symptômes autonomiques importants)
Maladie rapidement progressive
Atteinte cognitive
Autres facteurs plus ou moins reliés: jeune âge, longue durée de la maladie,
longue durée du traitement à la Levodopa
La dépression...
Une réaction « normale » à la maladie et l’invalidité?
Une réaction « normale » à l’invalidité?
•  Objectif:
–  Déterminer la présence de symptômes dépressifs chez des
personnes souffrant de la maladie de Parkinson en comparaison
avec des personnes souffrant d’une autre condition médicale sévère
•  Méthode
–  MP n = 45; Autres conditions médicales sévères n = 24
–  Groupes appariés selon le niveau d’invalidité fonctionnelle
–  Dépression: Beck Depression Inventory
•  Résultats:
–  Sx dépressifs plus élevés dans la maladie de Parkinson
–  Scores non corrélés à la sévérité des symptômes moteurs
ou l’invalidité fonctionnelle
Source: Ehmann et al, 1990
Une réaction « normale » à l’invalidité?
•  Objectif
–  Evaluer la prévalence de la dépression chez les personnes
souffrant de la maladie de Parkinson en comparaison avec un
groupe de personnes tout aussi invalidé physiquement
•  Méthode
–  MP n = 73; autres conditions médicales sévères n = 56
–  Groupes appariés selon âge, sexe et invalidité (Barthel Index)
–  Dépression: General Health Questionnaire (30-items)
•  Résultats:
–  Proportion de personnes avec score ≥ 5 au GHQ comparable
–  Scores au GHQ supérieurs chez les personnes avec
maladie de Parkinson
Source: Hantz et al, 1994
S’il ne s’agit pas d’une réaction « normale » à
La
dépression...
l’invalidité,
il y a donc probablement des
facteurs
neurobiologiques
en cause
Une
réaction
« normale » à la maladie
et l’invalidité?
Non. La dépression ne semble pas être simplement
une réaction « normale » à l’invalidité fonctionnelle
dans la maladie de Parkinson
Quels mécanismes neurobiologiques?
•  Encore peu connus…
•  Une perturbations des neurotransmetteurs?
La dopamine...
•  Non seulement impliquée dans la motricité
•  Mais également le neurotransmetteur du plaisir, de la
récompense
•  La production en est diminuée dans la maladie
•  Association entre l’activité dopaminergique et la
dépression, dans plusieurs études1,2,3,4,5,6
•  Mais pas de relation entre la diminution de l’activité
dopaminergique et la perte d’intérêt, en début d’évolution7
Source: 1Hesse et al, 2009; 2Weintraub et al 2005; 3Rektorova et al 2008; 4Koerts
et al, 2007; 5Remy et al, 2005; 6Ceravolo et al 2013; 7Chung et al, 2015
Regions where there is a significant reduction (P < 0.01) of [11C]RTI-32
binding in the depressed compared to non-depressed PD patients.
Remy et al. Brain 2005;128:1314-1322
© The Author (2005). Published by Oxford University Press on behalf of the Guarantors of
Brain. All rights reserved. For Permissions, please e-mail:
[email protected]
La sérotonine...
•  Un neurotransmetteur impliqué au niveau de l’humeur,
des fonctions appétitives, et du sommeil
•  Produit par le noyau du raphé…
Le cerveau et les neurotransmetteurs…
La sérotonine...
•  Un neurotransmetteur impliqué au niveau de l’humeur,
des fonctions appétitives, et du sommeil
•  Produit par le noyau du raphé
•  Dont le fonctionnement est affecté par le dépôt de
corps de Lewy dans la maladie de Parkinson…
Stades d’évolution de la pathologie
Source: Braak et al, 2004
La sérotonine...
•  Un neurotransmetteur impliqué au niveau de l’humeur,
des fonctions appétitives, et du sommeil
•  Produit par le noyau du raphé
•  Dont le fonctionnement est affecté par le dépôt de
corps de Lewy dans la maladie de Parkinson
•  Association entre l’activité sérotoninergique et la
dépression dans la MP, quoique plus controversée…
En début d’évolution...
IRM
sérotonine
Dopamine
Personne avec la
maladie de Parkison
Personne sans la
maladie de Parkison
•  Diminution de l’activité dopaminergique
•  Pas de diminution de l’activité sérotoninergique évidente
Source: Strecker et al, 2011
La sérotonine...
•  Un neurotransmetteur impliqué au niveau de l’humeur,
des fonctions appétitives, et du sommeil
•  Produit par le noyau du raphé
•  Dont le fonctionnement est affecté par le dépôt de
corps de Lewy dans la maladie de Parkinson
•  Association entre l’activité sérotoninergique et la
dépression dans la MP plus controversée
•  Certaines études démontrant un lien1,2,3 et d’autres
non4
Source: 1Politis et al, 2010; 2Boileau et al, 2008; 3Ballanger et al, 2012 4Kuhn et al, 1996
Et l’acétylcholine…
• 
• 
• 
L’acétylcholine: principal neurotransmetteur du fonctionnement
cognitif
Association entre l’activité de
l’acétylcholine et la dépression
dans la maladie de Parkinson
Indépendamment du
fonctionnement cognitif (MMSE)
Source: Bohnen et al, 2007
Quels mécanismes neurobiologiques?
•  Encore peu connus…
•  Une perturbations des neurotransmetteurs?
•  Des changements de la structure du cerveau?
Des changements structuraux?
•  Association entre la dépression et atrophie des
structures limbiques…
–  Notamment l’hippocampe, l’amygdale1,2
–  Structures impliquées dans le contrôle des émotions négatives
Source: 1 Benoit et al, 2011; 2van Mierlo et al, 2015; 3Feldmann et al, 2003
Source: van Mierlo et al, 2015
Des changements structuraux?
•  Association entre la dépression et atrophie des
structures limbiques…
–  Notamment l’hippocampe, l’amygdale1,2
–  Structures impliquées dans le contrôle des émotions négatives
•  Mais également anomalies de la matière blanche…
–  Notamment reliant les structures limbiques au cortex frontal3
–  Suggérant une perte de régulation du cortex frontal sur les
émotions
Source: 1 Benoit et al, 2011; 2van Mierlo et al, 2015; 3Feldmann et al, 2003
Des changements structuraux?
•  Association entre la dépression et atrophie des
structures limbiques…
–  Notamment l’hippocampe, l’amygdale1,2
–  Structures impliquées dans le contrôle des émotions négatives
•  Mais également anomalies de la matière blanche…
–  Notamment reliant les structures limbiques au cortex frontal3
–  Suggérant une perte de régulation du cortex frontal sur les
émotions
Source: 1 Benoit et al, 2011; 2van Mierlo et al, 2015; 3Feldmann et al, 2003
Connection cortex orbitofrontal et amygdale
A droite…
Source: Feldmann et al, 2008
Connection cortex orbitofrontal et amygdale
Et à gauche…
Source: Kostic et al, 2010
Quels mécanismes neurobiologiques?
• 
• 
• 
• 
Encore peu connus…
Une perturbations des neurotransmetteurs?
Des changements de la structure du cerveau?
Un mécanisme autre?
Hypométabolisme thalamique et médial frontal
Fig. 1. ANOVA brain
activation map
comparing depressed
and non-depressed PD
patients. Depressed
patients showed
decreased activity in the
left dorsomedial
thalamic nucleus and
dorsomedial prefrontal
cortex (DMPFC — pre
SMA) as compared to
non-depressed PD
patients in a facial
perception task with
different emotional
valences.
Source: Cardoso et al, 2009
En somme…
•  Dans la maladie de Parkinson, le dépôt de corps de
Lewy entraine une atteinte des noyaux dopamine et
sérotonine
•  La diminution de l’activité dopaminergique et
possiblement sérotoninergique contribue aux troubles
de l’humeur tel la dépression
•  Des changements structuraux dans certaines parties
du cerveau liées à la régulation des émotions
négatives (hippocampe, amygdale, cortex orbitofrontal)
ont également été associés
Les conséquence de la
dépression...
La dépression est associée à...
• 
• 
• 
• 
• 
• 
Moindre qualité de vie
Plus grande invalidité
Progression plus rapide des symptômes physiques
Plus grand déclin des capacités cognitives
Moins bonne observance médicamenteuse
Plus grande détresse chez l’aidant naturel
La dépression et la qualité de vie
• 
• 
Objectif: identifier les facteurs déterminant la qualité de vie
chez les personne souffrant de la maladie de Parkinson
Méthode
–  Etude populationnelle: 97 souffrant de la maladie
–  Mesures diverses sur le fonctionnement moteur, cognitif et
psychologique
• 
Résultats sur les facteurs, en ordre d’importance
– 
– 
– 
– 
– 
Dépression (échelle de Beck) r = 0,68
Autonomie fonctionnelle (Schwab and England) r = 0,66
Stade de la maladie (Hoehn and Yahr Scale) r = 0,60
Fonctionnement moteur (UPDRS) r = 0,57
Fonctionnement cognitif (MMSE) r = 0,32
Source: Schrag et al, 2000
Dépression et qualité de vie: revue
• 
• 
Facteurs démographiques et cliniques associes à la qualité de vie
29 études identifiées
– 
– 
– 
– 
– 
• 
Echantillon entre 32 et 1020 patients
Age moyen 66.4 ans
Sévérité légère a modérée: Hoehn and Yahr 2.42
Durée moyenne: 6.8 ans
Echelles SF36 (n=8) et PDQ39 (n=16) et autres
Résultats:
– 
– 
– 
– 
Dépression: le facteurs le plus fréquemment associés: 19/19
Sévérité des symptômes moteurs: 13/23 (UPDRS-III: 6/10)
Invalidité associés aux symptômes moteurs: 8/12
Durée de la maladie: 6/20
Source: Soh et al, 2011
La dépression est associée à...
• 
• 
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• 
• 
• 
Moindre qualité de vie
Plus grande invalidité
Progression des symptômes physiques plus rapide
Plus grand déclin des capacités cognitives
Moins bonne observance médicamenteuse
Plus grande détresse chez l’aidant naturel
La dépression: sous diagnostiquée?
• 
• 
Objectif: évaluer l’impact de la dépression tôt en début de
maladie de Parkinson
Méthode
–  413 personnes souffrant de la maladie
–  Niveau variable de symptômes dépressifs (GDS)
–  Mesures diverses, autonomie, fonctionnement moteur
• 
Résultats:
–  Association entre la dépression et l’autonomie fonctionnelle
–  Pas d’association entre la dépression et le fonctionnement
moteur
–  Association entre la dépression et la décision de traiter la
maladie de Parkinson!
Le clinicien veut faire une pierre deux coup?
Ou le patient percoit davantage de Sx ou
demande davantage le traitement?
Source: Ravina et al, 2007
La dépression est associée à...
• 
• 
• 
• 
• 
• 
Moindre qualité de vie
Plus grande invalidité
Progression des symptômes physiques plus rapide
Plus grand déclin des capacités cognitives
Moins bonne observance médicamenteuse
Plus grande détresse chez l’aidant naturel
Dépression et déclin moteur/cognitif
• 
• 
Sujets n = 105, dépression majeure ou mineure 41%, suivi 12 mois
Evaluations:
–  Statut cognitif: MMSE
–  Statut moteur: stades Hoehn and Yahr
–  Statut fonctionnel: North Western Disability Scale
• 
Résultats, les sujets avec dépression montraient :
–  Un déclin cognitif plus important
–  Un déclin moteur plus important
–  Un déclin fonctionnel plus important
Source: Starkstein et al, 1992
Le traitement de la dépression
Le traitement…
•  Le traitement pharmacologique
–  Les antidépresseurs
–  Les autres catégories de médicaments
•  La psychothérapie
–  La thérapie cognitive-comportementale
•  Les autres traitements
– 
– 
– 
– 
– 
Les émotions antagonistes: l’utilisation du plaisir
L’exercice physique
Les techniques de relaxation: yoga et autres
Les habitudes de vie
Les stratégies de coping
Le traitement pharmacologique
•  Les an'dépresseurs –  L’op'on numéro 1 •  L’effet peut être long à obtenir… –  Pour la dépression: pour chaque pallier, de 4-­‐6 semaines –  Pour les troubles anxieux: pour chaque pallier, de 6-­‐8 semaines •  Taux d’efficacité des an'dépresseurs –  Entre 60 et 70% –  L’efficacité signifie au plan scien'fique: une diminu'on de > 50% des symptômes selon les échelles standardisées Antidépresseurs
Nouvelle génération
Classique (ancienne génération)
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine
Tricycliques – amines tertiaires
Citalopram (Celexa)
Escitalopram (Cipralex)
Fluoxetine (Prozac)
Fluvoxamine (Luvox)
Paroxetine (Paxil)
Sertraline (Zoloft)
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine et de la norépinephrine
Venlafaxine XR (Effexor XR)
Desvenlafaxine (Pristiq)
Vortioxetine (Trintellix)
Duloxetine (Cymbalta)
Autres
IRND: Bupropion (Wellbutrin)
NaSSa: Mirtazapine (Remeron)
SARI: Trazodone (Desyrel)
Amitriptyline
Clomipramine
Doxepine
Imipramine
Trimipramine
Tricycliques – amines secondaires
Desipramine
Nortriptline
Inhibiteurs de la monoamine oxydase
Phenelzine
Tranylcypromine
Selegiline (MAO-B)
Les antidépresseurs
Mythes et réalités
Mythe ou réalité?
Les antidépresseurs sont des drogues au sens
où elles peuvent entraîner une dépendance
Mythe ou réalité?
•  Faux •  Pourquoi? •  Ils n’ont aucune ac'on psychotrope immédiate ou à court terme •  …et sont donc de très pauvres renforçateurs Mythe ou réalité?
Les antidépresseurs peuvent entraîner un
changement de personnalité
Mythe ou réalité?
•  Faux •  Les an'dépresseurs ne modifient pas la personnalité •  Par contre, la dépression lorsqu’elle n’est pas traitée peut modifier notre façon d’être, d’interagir, de percevoir le monde Mythe ou réalité?
Si je prends un antidépresseur, j’aurai de la
difficulté à l’arrêter
Mythe ou réalité?
•  Faux •  Puisque les an'dépresseurs n’ont pas d’effet psychotrope immédiat, ils n’ont pas d’effet renforçateur, et les pa'ents n’ont aucune difficulté à les cesser •  Cependant, le corps développe une tolérance à leur effet: après une prise prolongée, un arrêt brusque peut entraîner un inconfort physique. Une diminu'on progressive est nécessaire pour certains Mythe ou réalité?
La médication va me rendre « zombie »
La médication va me « gelé »
Mythe ou réalité?
•  Faux •  Parmi les effets secondaires, une diminu'on de la réac'vité émo'onnelle est possible, mais rare •  La médica'on peut également avoir un effet séda'f, entrainant de la somnolence Les effets secondaires principaux
•  Perturba'ons du système diges'f –  Bouche sèche –  Nausées, vomissements –  Diarrhées, cons'pa'on •  Augmenta'on ou diminu'on de l’appé't et du poids •  Perturba'on du sommeil –  Insomnie ou augmenta'on de la somnolence –  Cauchemars •  Sexuels –  Diminu'on de la libido –  Diminu'on de la capacité sexuelle (érec'on, orgasme, éjacula'on) Les effets secondaires principaux
• 
• 
• 
• 
Suda'ons Maux de tête Sursauts musculaires (myoclonies) Perturba'on du système nerveux –  Étourdissements –  Sensa'on de picotement, paresthésies LES AUTRES TRAITEMENTS
PHARMACOLOGIQUES
Autres traitements pharmacologiques
•  Les benzodiazépines •  Les an'convulsivants •  Les an'psycho'ques Benzodiazépines
•  Représentants
–  Lorazepam (Ativan)
–  Alprazolam (Xanax)
–  Oxazepam (Serax)
− Bromazepam (Lectopam)
− Clonazepam (Rivotril)
− Temazepam (Restoril)
•  Effets bénéfiques
–  Atténue l’anxiété
–  Aide la sommeil
•  Effets secondaires
–  Sédation, somnolence
–  Confusion, augmentant le risque de chutes
Anticonvulsivants
•  Représentants
–  Gabapentin (Neurontin)
–  Prégabalin (Lyrica)
•  Effets bénéfiques
–  Atténue l’anxiété
–  Aide la sommeil
•  Effets secondaires
–  Sédation, somnolence
–  Confusion, augmentant le risque de chutes
Antipsychotiques
•  Représentants
–  Quetiapine (Seroquel)
− Risperidone (Risperdal)
–  Aripiprazole (Abilify)
− Olanzapine (Zyprexa)
–  Lurasione (Latuda)
− Ziprasidone (Zeldox)
•  Effets bénéfiques
–  Augmente l’effet bénéfique des antidépresseurs
–  Atténue l’anxiété
–  Aide la sommeil
•  Effets secondaires
– 
– 
– 
– 
Sédation, somnolence
Augmentation de l’appétit/du poids
Etourdissements (hypotension orthostatique)
Parkinsonisme: tous sauf Quetiapine…
LA PSYCHOTHÉRAPIE…
Types de psychothérapie
• 
• 
• 
• 
• 
Psychothérapie psychodynamique (psychanalytique)
Psychothérapie humaniste existentielle
Thérapie interpersonnelle
Thérapie cognitive-comportementale (TCC)
Et plusieurs autres…
Pour le traitement de la dépression: la TCC!
La TCC…
•  Ce n'est pas le monde extérieur qui est la cause
de nos émotions et de notre humeur
•  C’est seulement la représentation que l'on en a
et les pensées qui occupent notre esprit
•  La représentation, les pensées, ce sont les
cognitions…
La TCC: les cognitions
•  Ce sont l’ensemble des pensées, croyances,
représentations mentales
•  Cela inclut également les mécanismes par
lesquels la personne acquiert de l'information, la
traite, la conserve et l'exploite
•  Les cognitions sont les intermédiaires entre les
situations/évènements du quotidien et les
émotions
La TCC: les émotions
•  Les émotions découlent des pensées/cognitions
•  Les pensées/cognitions positives emmèneront
des émotions positives
•  Et les pensées/cognitions négatives
emmèneront des émotions négatives
La thérapie cognitive-comportementale
Source: www.therapie.cognitive.free.fr
La thérapie cognitive-comportementale
Source: www.therapie.cognitive.free.fr
La thérapie cognitive-comportementale
Source: www.therapie.cognitive.free.fr
La TCC: les cognitions
•  Les pensées/cognitions sont le résultat de
l’éducation, de l’apprentissage, des expériences
•  Les pensées/cognitions comportent donc un
certain niveau, +/- grand, de subjectivité
•  Les pensées/cognitions peuvent conduire à une
vision déformée, voire totalement inexacte du
monde: ce que l’on nomme distorsions
Les distorsions cognitives: exemples
•  La pensée tout ou rien
–  « Si je ne suis pas capable de sortir de chez moi, je ne
vaux rien »
•  La généralisation excessive
–  « Je suis tombé la dernière fois que je suis sorti, je vais
tomber à nouveau si je sors »
•  Le filtre mental
–  « Au restaurant, les gens me regardent quand je
tremble »
•  La disqualification du positif
–  « C’est par chance, si j’ai réussi »
•  Les conclusions hâtives
–  « Si les gens ne m’appellent pas, c’est qu’ils ne
s’intéressent pas à moi »
•  Et plusieurs autres…
Source: www.ratatouillemoi.ca
La TCC: principes de traitement
•  Le traitement implique d’abord la corrections des
distorsions cognitives
•  Cette phase demande au patient de noter les situations du
quotidien ou survient la tristesse (et/ou l’anxiété/la colère),
les pensées qui étaient associées (distorsions cognitives)
•  Lors des séances de TCC, le patient verra à apprendre à
remplacer les distorsions cognitives par des pensées plus
objectives/rationnelles
La TCC: autres « ingrédients » du traitement
•  Psychoéducation par rapport à la maladie et la dépression
•  Augmentation du nombre d’activités à caractère ludique/social
•  Augmentation du nombre d’activités structurées et valorisantes
•  Enseignement de stratégies de résolution de problèmes
–  Exemples: numéro en cas d’urgence, bracelet medicalert
•  Enseignement de stratégies cognitives compensatoires
–  Exemples: rappel mnésique, agenda, aménagement de l’environnement
•  Habitudes de vie: sommeil, alimentation, exercices
La thérapie cognitive comportementale
• 
• 
• 
• 
Etude pilote:15 patients avec dépression majeure
10-14 séances individuelles
3-4 séances d’information pour les aidants naturels
Bénéfices significatifs:
–  Symptômes dépressifs
–  Cognitions négatives
–  Perception du support
• 
Bénéfices maintenus à 1 mois post traitement
Source: Dobkin et al, 2007
La thérapie cognitive comportementale
•  Avantages
–  Aucun effet secondaire
–  Tout aussi efficace que le traitement antidépresseur
pour la dépression légère
–  Bénéfices possiblement durables
•  Inconvénients
–  Investissements temps, énergie: motivation +++
–  Couteuse, à moins d’accès privilégié
LES AUTRES INTERVENTIONS
L’activation comportementale
•  Augmenter les activités valorisante ou source de
plaisir
•  Source de valorisation…
–  Participer à une activité bénévole
–  Rendre service
–  Participer aux tâches domestiques
•  Source de plaisir…
– 
– 
– 
– 
S’adonner à une activité récréative
Manger un bon repas
Sortir entre amis
Avoir des moments d’intimité physique
L’EXERCICE PHYSIQUE
L’exercice physique
•  L’activité physique est associée au bien-être
physique et cognitif
•  Les études démontrent une efficacité dans le
traitement de la dépression et de l’anxiété
–  Effet inférieur au traitement antidépresseur, mais tout
de même démontré
•  Le mécanisme d’action est inconnu
–  Endorphines? Effet anti-inflammatoire? Effet
antioxydant? Effet sur les neurotransmetteurs?
•  Recommandations
–  20-30 min. 4x/semaine
LA RELAXATION
La relaxation
•  Buts
–  Augmenter la perception de contrôle sur le corps
–  Réduire l’anxiété de base
–  Prendre conscience de l’état de détente et pouvoir le
comparer à la tension
•  Techniques
–  Diverses, incluant le yoga
–  Mélangeant exercices, méditation, pleine conscience
(mindfulness)
HABITUDES DE VIE
Les habitudes de vie
•  La caféine
–  Augmente l’activité autonomique du corps
–  En surquantité, peut emmener l’effet inverse de celui
recherché
•  L’alcool
–  Amène un état sédatif
–  Perturbe l’architecture normale du sommeil
–  Entrainant la fatigue, la détérioration de l’humeur
LES STRATÉGIES DE COPING
Les stratégies de coping
•  L’organisation du quotidien
–  Tenir un agenda
–  Se créer une liste de taches à faire
•  L’entrainement à la résolution de problème
–  Décomposer par étapes le problème
–  Se fixer des objectifs
–  Réévaluer périodiquement l’atteinte de ses objectifs
•  La vérification
–  Ne pas laisser la place à l’incertitude
Les stratégies de coping
•  Le support social
–  Aller voir/recevoir un ami/membre de la famille
–  Chercher conseil
•  La distraction
–  Exemples: aller magasiner, écouter la télévision,
écouter de la musique
–  Permet de soutirer l’attention de la source de
problèmes et déprime
Le diagnostic différentiel...
Le diagnostic différentiel de la dépression
• 
• 
• 
• 
• 
Le « off » et le « wearing off »
L’apathie
Les troubles anxieux
La démence
Une autre condition médicale:
–  Hypothyroïdie
–  Apnée du sommeil
–  etc...
« Off » et « Wearing off »
Fluctuations motrices - thymiques
• 
• 
Apres 5 ans, > 50% des personnes prenant la L-Dopa souffrent de on-off
La dépression (et l’anxiété) est plus fréquente chez ces personnes
–  Des fluctuations de l’humeur sont présentes chez 75% de personnes souffrant
de off
–  De plus, la prévalence de la dépression est plus grande: Parkinson avec on et
off > Parkinson avec dyskinésie > Parkinson sans dyskinésie1
• 
Facteurs de risque de fluctuations de l’humeur2:
– 
– 
– 
– 
– 
Age de début (tôt) et durée (longue) de la maladie
Dépression clinique (risque 12.33x)
Démence (risque 3.24x)
Hallucinations (risque 2.45x)
Dyskinésie
Source: 1Menza et al 1990; 2Racette et al, 2002
L’apathie
Un syndrome multidimensionnel
Source: Starkstein et al, 2008
Quel est la différence avec la dépression...
• 
• 
• 
• 
• 
Absence de tristesse
Absence de dévalorisation, de culpabilisation de soi
Absence de découragement
Absence de désespoir
Absence d’idées suicidaires
Facteurs de risques de l’apathie
• 
Prevalence1
–  38% des personnes souffrant de maladie de Parkinson
–  Le plus souvent sans la présence d’une dépression comorbide
• 
Facteurs de risque2
–  Démence
–  Trouble de la parole
–  Rigidité axiale
• 
Le traitement
–  Aucun traitement démontré spécifiquement pour l’apathie
–  Recommandation: traiter la dépression ou la démence, si présente,
mais une étude négative (avec la Galantamine3)
–  Sinon, considérer introduire/augmenter un agoniste DA
(par exemple du Mirapex)
Source: 1Pedersen et al, 2009; 2Pedersen et al, 2009b; 3Grace et al, 2009
L’anxiété...
L’anxiété
• 
• 
• 
Légèrement moins fréquente que la dépression: ~40%
Au cœur du trouble: appréhension, peur, inquiétude
Peut comprendre:
–  Symptômes cognitifs, émotionnels, somatiques et autonomiques...
–  ...chevauchant la maladie de Parkinson et la dépression
• 
Facteurs de risque1
– 
– 
– 
– 
• 
Début précoce de la maladie
Sévérité de la symptomatologie motrice
Trouble de la marche, instabilité posturale
Fluctuations motrices (off) et dyskinésies
Traitement:
–  Aucune étude
Source: Dissanayaka et al, 2010
MALADIE DE PARKINSON ET TROUBLES DE L’HUMEUR
ANXIÉTÉ
Préoccupations
Peurs
Ruminations
TROUBLES
DÉPRESSIFS
tristesse
auto-dévalorisation
auto-culpabilisation
découragement
idées suicidaires
**anergie**
**ralentissement moteur**
APATHIE
MX DE PARKINSON
Tremblement
rigidité
bradykinésie
désintérêt
manque d’initiative
amotivation
**aréactivité émotionnelle**
Conclusions
Conclusions
•  La dépression est fréquente chez la personne
souffrant de maladie de Parkinson
•  Plus qu’une réaction psychologique à
l’invalidité, elle est fort probablement le signe
de changements neurobiologiques
•  Un traitement, psychopharmacologique ou
psychothérapeutique, peut être offert, et
efficace
Merci!
Références
Articles
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Volumes
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manual of mental disorders : DSM-5. 5th ed. Washington, D.C., American Psychiatric Association; 2013.
Sites web
•  www.umm.edu
•  www.therapie.cognitive.free.fr
•  www.ratatouillemoi.ca
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