
Figure 2. Survie globale de l’essai EMBRACE.
0,2
4 12 20 288 16 242 10 18 266 14 220
2,47 mois
Mois
Survie globale
HR = 0,81 ; IC95 : 0,66-0,99 ; p = 0,041
Éribuline (n = 508) : 53,9 %
Traitement au choix du médecin (n = 254) : 43,7 %
0,6
0,4
0,8
1,0
0,0 10,6 13,1
La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 5 - mai 2012 | 261
MISE AU POINT
Étude de phase III EMBRACE
L’étude EMBRACE est un essai multicentrique
international comparant l’éribuline administrée
à J1 et J8 tous les 21 jours à un traitement au choix
du médecin (bras témoin) chez 762 patientes
randomisées (2:1) présentant un cancer du sein
métastatique. Le traitement au choix du médecin
pouvait être une chimiothérapie cytotoxique, une
hormonothérapie, une radiothérapie ou des soins
de support seuls (13). La stratifi cation comportait la
région, le fait d’avoir été traitée antérieurement par
capécitabine et le statut HER2. L’objectif principal
était la survie globale (SG) [fi gure 2]. Les objec-
tifs secondaires étaient le taux de RO, la SSP (avec
une revue externe indépendante) et la tolérance.
Les critères d’inclusion étaient représentés par une
maladie mesurable ou évaluable, plus de 2 et moins
de 5 lignes de chimiothérapie (dont au minimum 2
en situation métastatique), un traitement antérieur
par taxane et anthracycline, une progression dans un
délai inférieur à 6 mois depuis la dernière chimio-
thérapie, un indice de performance (Performance
Status [PS]) compris entre 0 et 2, et une neuropathie
de grade inférieur ou égal à 2. L’âge médian était
de 55 ans (27-85 ans) ; 19 % des patientes présen-
taient une maladie triple- négative ; 16 %, HER2-
positive ; 60 %, des métastases hépatiques ; 61 %,
des métastases osseuses, et 51 %, plus de 3 sites
métastatiques. Le nombre médian de chimiothé-
rapies était de 4 (1-7) ; 73 % des patientes avaient
reçu de la capécitabine. Le traitement choisi par le
médecin était dans la majorité des cas une chimio-
thérapie (96 %) ou une hormonothérapie (4 %) ;
il n’y a pas eu de traitement par soins de support
seuls. Les chimiothérapies utilisées étaient la vino-
relbine (25 %), la gemcitabine (19 %), la capécitabine
(18 %), les taxanes (15 %), les anthracyclines (10 %)
ou d’autres molécules (10 %). La durée médiane du
traitement par éribuline (503 patientes) était de
3,9 mois (0,7-16,3 mois) ; 59 % des patientes ont
reçu plus de 4 cycles d’éribuline (1-23).
La toxicité hématologique de l’éribuline a été repré-
sentée par 21 % de neutropénies de grade 3, 24 %
de grade 4, et 5 % de neutropénies fébriles. Cette
toxicité hématologique était contrôlée par un report
ou une réduction de doses, ou l’utilisation de facteurs
de croissance hématologiques. En ce qui concerne
la toxicité neurologique, 35 % des patientes ont
présenté une neuropathie (tous grades confondus),
dont 8 % de grade 3 et moins de 1 % de grade 4.
Cela a conduit à l’arrêt de l’éribuline chez 5 % des
patientes. Chez celles présentant une neuropathie
de grade 3 ou 4, une amélioration vers un grade 2
a été observée grâce à un report de cures ou à une
diminution de doses. À noter que l’incidence de la
neuropathie était similaire chez les patientes présen-
tant une neuropathie séquellaire préexistante.
L’étude EMBRACE a atteint l’objectif principal d’aug-
mentation de la SG avec une médiane de 13,1 mois
pour l’éribuline versus 10,6 mois pour le bras témoin
(HR = 0,81 ; p = 0,041), soit une amélioration de la
survie de 2,47 mois. Dans les analyses par sous-
groupes prédéfi nies, la survie est meilleure avec l’éri-
buline, quels que soient l’expression des récepteurs
hormonaux, l’étendue de la maladie et le traitement
antérieur.
Cette amélioration signifi cative de la survie chez les
patientes présentant un cancer du sein métastatique
a conduit à l’enregistrement de l’éribuline par la
Food and Drug Aministration et l’Agence européenne
des médicaments chez les patientes présentant un
cancer du sein métastatique ayant reçu au moins
2 lignes de chimiothérapie en phase métastatique,
et un traitement par taxane et anthracycline.
Autres études
Des études de phase I-II d’association ont été
réalisées dans d’autres pathologies. Une étude
de phase III comparant l’éribuline à la capéci-
tabine dans les cancers du sein métastatiques,
avec comme objectif principal la SG, est en cours
d’analyse.
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