
LSV1 – Semestre 2 – Biologie de la reproduction et du développement - 5 
 
LA SEXUALITE CHEZ LES METAZOAIRES 
Contrairement  aux  bactéries  et  protistes,  la  sexualité  chez  les  métazoaires  s’accompagne  forcément  de 
reproduction. On aura donc A1+A2->A1+A2+A’ avec un matériel génétique A’ s’il y a eu brassage génétique. On 
parlera de reproduction sexuée. 
Pour maintenir un nombre constant de chromosomes, il faut évidemment que les gamètes soient haploïdes. 
C’est  la  méiose  qui  permet  la  réduction  de  la  ploïdie  nécessaire.  Elle  permet  également  la  recombinaison 
génétique par crossing-over, ainsi que la ségrégation indépendante des chromosomes dans les cellules filles. 
On note que la reproduction avec sexualité implique la mort d’assemblages génétiques, et parallèlement, on 
considère  que  l’on  possède  des  types  cellulaires  potentiellement  immortels :  les  cellules  germinales  et  les 
gamètes. A partir d’eux, on crée un individu, qui lui-même produira des gamètes, produisant des individus, 
et ainsi de suite. Tant qu’il y aura reproduction sexuée, le patrimoine génétique des gamètes sera, du moins 
en  partie,  conservé.  De  même,  tant  qu’un  clone  de  mitose  continue  de  se  reproduire,  on  immortalise  un 
patrimoine génétique tout entier, aux mutations près. Un individu pluricellulaire pratiquant la reproduction 
asexuée peut former une colonie ayant des patrimoines génétiques identiques malgré la mort d’individus. La 
population entière sera donc globalement immortelle. 
La fécondation restaure généralement la diploïdie d’un organisme. Le modèle le plus courant est : 
1. méiose d’un ou d’une partie d’un organisme amenant à la production de gamètes (2n->n) 
2. fécondation (n->2n) 
3. production de l’individu diploïde (2n) 
La méiose n’intervient pas toujours au même endroit dans le cycle de vie, il existe donc trois différents types de 
cycles en fonction des modifications ploïdiques. 
CYCLE HAPLOPHASIQUE, OU HAPLOBIONTIQUE 
La méiose est zygotique, le cycle est majoritairement haploïde. La 
vie  diploïde  existera  de  la  fécondation  à  la  méiose,  le  laps  de 
temps  est court.  Dès  la  fécondation,  la ploïdie  est donc  réduite 
par une méiose, et à l’état adulte, les individus seront haploïdes.  
Existe  principalement  chez  les  champignons  et  les  algues.  Les 
adultes  haploïdes  se  nourrissent  d’eux  mêmes,  et  sont  appelés 
trophontes. 
CYCLE HAPLODIPLOPHASIQUE, OU 
HAPLODIPLOBIONTIQUE 
La  méiose  interviendra  sur  les  individus,  permettant  la 
production  des  intermédiaires  à  la  production  de  gamètes. 
L’organisme passe ainsi autant de temps en phase haploïde que 
diploïde.  Il  y  a  néanmoins  quelques  préférences :  certaines 
mousses  et  les  algues  vertes  spirogyres  auront  une  haplophase 
légèrement dominante, et certains types de fougères auront une 
diplophase légèrement dominante.