124
Dr.
J.
Giraud:
donner autour des anciens genres Oynips et Figites, en formant les groupes :
i. des Cynipides proprement dits et 2. des Figitides. Il existe en effet, parmi
ces insectes, deux formes qui peuvent légitimer cette distinction, et leur dif-
férence acquiert surtout une grande valeur, parcequ'elle se lie d'une manière
manifeste à la diversité des moeurs de ces petits êtres
;
mais la difficulté de
trouver un caractère constant propre à chaque groupe, a rendu ces tentatives
incertaines et a conduit à des résultats contradictoires.
Mr. H arti g (Germ. Zeit. 1840) prenant pour point de départ la dif-
férence relative de la longueur du premier et du second segment abdominal
a placé dans le groupe des Cynipides {Cynipides H.) les insectes dont la
longueur du premier segment remporte sur celle des suivants et dans celui
des Figitides {Figitides H.) ceux qui ont le second segment plus long que
les autres. Cette division, d'une application facile, a malheureusement le défaut
d'être trop artificielle et de rompre les liens qui rattachent naturellement
plusieurs genres. En procédant ainsi, les genres Eucoila (Cothonaspis H.) et
Anacharis (Megapelmus H.) se trouvent associés au premier groupe dont ils
différent sous beaucoup de rapports, tandis que leur affinité, avec le second,
qui est incontestable, est méconnue. D'ailleurs pour se conformer strictement,
à cette méthode, il faudrait placer parmi les Figitides, le genre
Ceroptres
H.
qui est gallicole et qui ne peut être séparé des Aulax et des Synergus avec
lesquels il a la plus grande ressemblance, mais qui se distingue cependant de
tous les genres du premier groupe, en ce qu'il a le second segment abdominal
plus long que les autres.
Dahlbom, dans un tableau synoptique de la famille des Cynipides,
publié en 1842, à la suite d'un petit travail monographique sur les genres
Onychia et Callaspidia, a cherché aussi à distinguer les Figitides des autres
Cynipides et il semble avoir été guidé surtout par la considération de la forme
des antennes. Cette manière de voir Fa conduit à ne conserver dans le groupe
des Figitides que les genres Figites et Eucoila qui sont .séparés par Mr.
H art ig, tandis que tous les autres composent avec le genre oynips son groupe
des Cynipsidae. Les inconvéniens de cette division sont palpables et la méthode
de Mr. Hartig, quoiqu'elle laisse à désirer; parait beaucoup préférable, car
à peu d'exceptions près, elle respecte mieux les affinités naturelles de
chaque groupe.
Au point de vue de la différence de moeurs de leurs larves, les Cynipides
se partagent en Phytophages ou gallicoleseten Sarcophages ou para-
sites:
un certain facies particulier à chacune de ces catégories, permet,
avec un peu d'habitude, de distinguer, facilement et à la première vue, les
insectes qui les composent; il est néanmoins difficile de trouver un caractère
général qui soit applicable dans tous les cas et qui précise leurs" limites. La
réunion de plusieurs traits particuliers, me parait, seule, rendre possible un
groupement naturel. D'après ce principe, je propose les divisions suivantes :
© Zool.-Bot. Ges. Österreich, Austria; download unter www.biologiezentrum.at