Enumeration
des
Figitides
de
l'Autriche.
(Groupe de la famille des Cynlpides.)
Par le
Doot. J. Girand.
Vorgelegt in der Sitzung vom 7. März 1860.
Jue genre Cynips, dont la famille des Cynipides tire son nom, crée en 1748
par Linné (Syst. Nat.), quoique peu nombreux en espèces, réunissait des
insectes très divers et qui n'avaient de caractère commun que leur séjour
dans les galles. Geoffroy (Hist, des Ins. 1764) sépara de ce genre les
véritables producteurs des galles et en forma son genre. Diplolepis, tandis
qu'il conserva le terme de Cynips pour désigner ceux des habitants des galles
qui appartiennent meintenant à la famille des Chalcidims et qui sont de
véritables parasites.
La plupart des auteurs français, a l'exemple d'Olivier, sont restés
fidèles à cette nomenclature qui peut revendiquer, à bon droit, la priorité.
Cependant, Fabricius, suivant un chemin tout opposé, donna le nom de
Cynips aux Diplolepis de Geoffroy et celui de Diplolepis aux Cynips de
cet auteur. Cette interversion un peu arbitraire, contre laquelle Latreille
s'élevait avec raison, a cependant été suivie par la plupart des auteurs posté-
rieurs et son adoption est devenue tellement générale qu'il n'est plus possible
de lui contester l'autorité d'un fait accompli.
Les Cynipides, en prenant ce terme dans le sens Fabricien, corre-
spondent, dans la classification des Hyménoptères, établie par Latreille, à
la famille des Diplolepariae, qui est la
5me-
de la grande section des Térébrans
et qui ne contenait d'abord que les genres Diplolepis, Figues, Italia et
Eucharis. En détachant ce dernier, comme l'ont fait MMrs. Walker et
Förster, pour le ranger parmi les Chalcidiens, cette famille gagne plus
d'homogénéité et se reconnaît facilement au caractère particulier de ses
nervures alaires. Mais la découverte d'une grande quantité d'espèces nouvelles,
exigeait un plus grand nombre de coupes génériques. Par les travaux de MMrs.
Westwood, Haliday et Hartig, ces coupes ont été portées à un
vingtaine environ. Ce sont ces nouveaux genres que l'on a essayé de coor-
Bd.
I.
Àbhaadl.
17
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124
Dr.
J.
Giraud:
donner autour des anciens genres Oynips et Figites, en formant les groupes :
i. des Cynipides proprement dits et 2. des Figitides. Il existe en effet, parmi
ces insectes, deux formes qui peuvent légitimer cette distinction, et leur dif-
férence acquiert surtout une grande valeur, parcequ'elle se lie d'une manière
manifeste à la diversité des moeurs de ces petits êtres
;
mais la difficulté de
trouver un caractère constant propre à chaque groupe, a rendu ces tentatives
incertaines et a conduit à des résultats contradictoires.
Mr. H arti g (Germ. Zeit. 1840) prenant pour point de départ la dif-
férence relative de la longueur du premier et du second segment abdominal
a placé dans le groupe des Cynipides {Cynipides H.) les insectes dont la
longueur du premier segment remporte sur celle des suivants et dans celui
des Figitides {Figitides H.) ceux qui ont le second segment plus long que
les autres. Cette division, d'une application facile, a malheureusement le défaut
d'être trop artificielle et de rompre les liens qui rattachent naturellement
plusieurs genres. En procédant ainsi, les genres Eucoila (Cothonaspis H.) et
Anacharis (Megapelmus H.) se trouvent associés au premier groupe dont ils
différent sous beaucoup de rapports, tandis que leur affinité, avec le second,
qui est incontestable, est méconnue. D'ailleurs pour se conformer strictement,
à cette méthode, il faudrait placer parmi les Figitides, le genre
Ceroptres
H.
qui est gallicole et qui ne peut être séparé des Aulax et des Synergus avec
lesquels il a la plus grande ressemblance, mais qui se distingue cependant de
tous les genres du premier groupe, en ce qu'il a le second segment abdominal
plus long que les autres.
Dahlbom, dans un tableau synoptique de la famille des Cynipides,
publié en 1842, à la suite d'un petit travail monographique sur les genres
Onychia et Callaspidia, a cherché aussi à distinguer les Figitides des autres
Cynipides et il semble avoir été guidé surtout par la considération de la forme
des antennes. Cette manière de voir Fa conduit à ne conserver dans le groupe
des Figitides que les genres Figites et Eucoila qui sont .séparés par Mr.
H art ig, tandis que tous les autres composent avec le genre oynips son groupe
des Cynipsidae. Les inconvéniens de cette division sont palpables et la méthode
de Mr. Hartig, quoiqu'elle laisse à désirer; parait beaucoup préférable, car
à peu d'exceptions près, elle respecte mieux les affinités naturelles de
chaque groupe.
Au point de vue de la différence de moeurs de leurs larves, les Cynipides
se partagent en Phytophages ou gallicoleseten Sarcophages ou para-
sites:
un certain facies particulier à chacune de ces catégories, permet,
avec un peu d'habitude, de distinguer, facilement et à la première vue, les
insectes qui les composent; il est néanmoins difficile de trouver un caractère
général qui soit applicable dans tous les cas et qui précise leurs" limites. La
réunion de plusieurs traits particuliers, me parait, seule, rendre possible un
groupement naturel. D'après ce principe, je propose les divisions suivantes :
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Enumeration des Figitides de l'Autriche.
lr- Groupe. Gallicoles. (Cynipidae verae.)
Ces insectes sont en général de forme courte, plus ou moins épaisse et
ramassée. Le petit nombre de ceux qui font exception à cette règle, par leur
taille un peu élancée, possèdent une cellule radiale longue et leur tarière se
dégage sous le ventre, à quelque distance du bout anal, ce qui n'a pas lieu
chez les parasites. Mais un caractère plus général est celui qui est tiré de
la longueur du premier segment qui l'emporte sur celle des autres. Le genre
Ceroptres H. qui ne contient encore que peu d'espèces, est le seul, chez lequel
le second segment soit le plus long, mais sa forme courte le rattache aux
Oynipides gallicoles.
2me
Groupe. Aphidivores.
Il ne contient que le genre Allotria Westw. (Xysius H.) Les insectes
qui le composent sont tous de très petite taille et semblent très voisins de
ceux du premier groupe, par leur corps court, presque rond, comme par la
longueur plus considérable du premier segment de l'abdomen ; mais à leur
surface entièrement lisse et à la ténuité de leurs antennes dont la longueur
égale ou dépasse celle du corps, ils se distinguent à la première vue de tous
les autres. Ils forment un passage assez naturel du premier groupe au
suivant.
3me
Groupe. Figitides.
Les insectes de ce groupe comparés à ceux du premier, différent sen-
siblement par leur forme plus allongée. Chez eux la cellule radiale est court«
et a plus ou moins la formé d'un triangle equilateral, à l'exception du genre
Ibalia. La tarière se dégage à l'extrémité anale ou très près de ce point. Le
prothorax, à un petit nombre d'exceptions près, est tronqué en avant où il
forme un plan déclive et uni
;
il est. très étroit ou linéaire en arrière de cette
troncature et assez développé sur les côté.s. Chez les insectes de la première
section cette partie forme un arc de cercle assez régulier, si l'on en excepte
cependant quelques espèces de Synergus chez lesquelles les côtés du prothorax
sont un peu anguleux.
Mr. Hartig est le seul auteur, à ma connaissance, qui ait établi des
coupes génériques, parmi les insectes du premier groupe. C'est d'après elles
que j'ai distribué les espèces nouvelles que j'ai décrites récemment (Verhandl.
zool.-bot. Gesell. Wien 1859) dans un travail dont celui-ci n'est que la con-
tinuation.
Quand aux groupes suivants, les travaux de M
Mrs.
Westwood, ETa-
liday et Walker étant antérieurs à celui de Mr. Hartig, j'ai du donner
le préférence aux dénominations employées par les auteurs anglais,
17*
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126
Dr.
J.
Giraud:
2me
Groupe.
Aphidivores.
Premier segment abdominal plus long que le autres. Antennes
grêles, aussi longues ou plus longues que le corps. Corps
court, sub.arrondi, lisse
Allotria.
Gen.
Allotria Westw.
Mag. nat. hist. VI. p. 494. 1833.
Xystus Hart/Germ. Zeit. IL p. 199. 1840.
Cynips Auct. part.
Tête de la largeur du thorax: antennes très grêles, filiformes ou
faiblement épaissies vers l'extrémité,, de la longueur du corps ou un peu
plus,
rarement plus courtes; de 14 (<S) ou de 13) articles, les deux
premiers plus épais, oroides, le premier très peu plus grand que le second,
les autres allongés, cylindriques, très minces, les 3., 4. et 5. souvent un peu
sinués chez les mâles.
Thorax court, ovoide, à dos convexe et sans sillons; écusson arrondi,
un peu saillant, séparé du mésothorax par un sillon transversal.
Abdomen sessile ou subsessile, court, ovoide, faiblement comprimé,
un peu plus étroit que le thorax; premier segment plus long que
les autres. '
Ailes amples portant une cellule radiale en triangle subéquilatéral,
tantôt fermée, tantôt ouverte en avant
;
les cellules cubitales le plus souvent
non tracées, rarement distinctes. Dans un petit nombre d'espèces, les ailes
sont rudimentaires.
Pattes grêles et assez longues.
Corps entièrement lisse à l'exception du métathorax.
Ce genre ne comprend que des espèces de très petite taille, magni-
tudo corporis omnium minima, selon l'expression de Dahlbom, très
faciles à reconnaître à leur corps ramassé, lisse et à leurs antennes plus
grêles que dans aucun autre genre de cette famille.
Les Allotria vivent, à l'état de larve, dans le corps des pucerons (Aphis)
et s'y transforment en insecte parfait. Les observations déjà assez nombreuses
que possède la science ont mis ce fait hors de doute et il est permis d'espérer
que la recherche attentive des nombreuses espèces de ces Hémiptères conduira
à la découverte d'une longue liste à"1 Allotria.
Le développement complet ou incomplet des ailes et la conformation
de la cellule radiale permettent d'établir plusieurs coupes qui facilitent la
distinction des espèces.
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Enumeration
des
Figitides
de
l'Autriche.
127
Sect.
I.
Ailes complètes; celiale radiale fermée.
A.
Tête noire.
\.
A, dretimscriptei H.
Xystus circumscriptus Hart.. 1.
c. III. 352. 15.
Nigra;
ore,
antennarum basi, pedibusque flavo-ferruginets. Cellula radialis
elongata.
Ç.
Long.
imm.
Les antennes
ont
environ
la
longueur
du
corps;
les
4—5
ou 6
premiers
articles sont
d'un
jaunâtre-ferrugineux,
les
suivants
son
noirâtres
et
un peu
plus épais
que les
premiers
du
flagellu
m. Le
métathorax
est
moins luisant
que
le
reste
du
corps
et
faiblement pubescent, ainsi
que la
base
de
l'abdomen.
Les pattes,
à
l'exception
du
dernier article
des
tarses, sont
d'un
jaunâtre-
ferrugineux plus
ou
moins foncé.
Les
ailes sont assez densement pubescentes
et brièvement ciliées
sur les
bords-,
les
nervures sont
d'un
noir-brun;
la
cellule
radiale
est
assez grande
et de
forme allongée
;
la
nervure cubitale
est
effacée
ou
à
peine indiquée
à
son
origine.
Cette espèce n'est
pas
très rare dans
]es
environs
de
Vienne ; elle
a
été
prise aussi
à
Salzbourg
et
en
Styrie
par Mr.
Tschek.
2.
ntinwtn H.
Xystus minutus Hart.
1.
c. IL
200.
7.
Nigra; antennarum basi pedibusque testaceis. Cellula radialis minutissima.
Ç.
Long. 3/*<nm.
Sensiblement plus petite
que
la
précédente.
Les
antennes n'ont
pas
tout-à-fait
la
longueur
du
corps
et
sont proportionnellement
un
peu
plus
robustes.
Le
tour
de la
bouche
est
aussi quelquefois
un
peu
testacé.
Le
métathorax
et la
base
de
Tabdomen sont très faiblement pubescents. Ailes
ciliées ;
la
cellule radiale très petite
et la
nervure cubitale complètement
effacée.
Médiocrement commune
sur les
gazons ombragés.
B.
Tête plus
ou
moins rouge.
*
Th
orax noir.
3.
victriae Westw.
West wood
l. c. p. 494.
Cynips ruficeps
Zettersted.
Ins.
Lapp. 410.
5.
. Xystus erythrocephalus Hart.
1.
c. IL
199.
1.
Nigra, nitida
:
capite rufo
,
antennis fuscis, arüculis 4—5 basalibus pedibusque
rufo-testaceis.
Ç.
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