Image et Imaginaire – Deuxième Partie
Image et Imaginaire – Deuxième Partie
Le Groupe V m'a prié une fois encore de présenter mon point de vue sur Le Développement
de la Photographie dans le sens de leur Manifeste. Avant d'en venir à une appréciation voire de
conseiller une ligne de conduite, nous devons d'abord procéder à un état des lieux.
Les concepts suivants seront abordés tout au long de cet exposé:
Différences et points communs entre "fine print" et internet, psychologie du comportement et
modification de la conscience, critiques des photographes, avenir de la technique
photographique et avenir de l'art. Théorie de l'information et futurologie – internet – expansion
de l'espace réel - quels objectifs pour la photographie et le tirage d'art?
Daguerre écrit à Niépce le 15 novembre 1829, pour le convaincre de son erreur de traiter les
images au moyen de la gravure. "La nature a sa simplicité et sa vérité, que l'on doit se
garder de détruire. Elle seule doit être suivie dans le choix des moyens possibles."
Une phrase prophétique.
Le destin de la première photographie au monde (1826/27) est ainsi extrêmement curieux et
tragique et, comme je vais l'expliquer rapidement, même discutable – sans vouloir amoindrir
son importance. La situation actuelle trouve aussi ses causes chez ces deux inventeurs de la
photographie. Niépce en représentant de la photographie manipulée et reproduisible –
aujourd'hui la technique digitale et l'internet – comme Daguerre en pratiquant du monotype,
l'image qui n'éxiste qu'en tant qu'original absolu de la plus haute qualité de représentation.
Les photographies de Niépce ont atteint lors de leur première vente aux enchères chez
Christies le 24 novembre 1841 sous le lot numéro 187-191 une valeur de 2 Livres à 4 Livres
Sterling et 4 schillings. En 1952 les Gernsheims recoivent en cadeau l'image qu'ils avaient dé-
couverte, et le couple Gernsheim le donne à son tour. Elle est ainsi sans valeur – soit dit avec
ironie. On doit en plus penser que les quatre propriétaires précédant Gernsheim se connais-
saient, et qu'ils guettaient mutuellement cette image et qu'en outre, elle a été scientifiquement
mal décrite - c'est à dire comme prise à Kew Church en Angleterre (1).
On ne peut exclure – comme Gernsheim en eu l'idée en 1950 – que l'un des précédents
sieurs propriétaires en fit une copie, l'état de conservation anormalement mauvais et la qualité
de l'image laissent surgir un doute quant à son origine. Jean-Louis Mariginer obtient dans sa
reconstition historiquement exacte du procédé de Niépce de trés bons résultats. Lui-même
travaille en ce moment sur les contemporains de Niépce qui ont abordé ce thême. Lorsque j'ai
essayé en France d'émettre ce doute, les concitoyens de Niépce ont souri en silence. Ils
préfèrent éclaircir eux-même l'histoire de leur pays plutôt que de laisser ce travail à quelque
étranger, comme par le passé.
Résumons: il n'existe toujours pas de vrai original dont on soit absolument sûr, même de ses
reproductions nous avons déjà cinq variantes retouchées à des degrés divers. On spéculera
encore longtemps sur leur authenticité.
La prise de vue réalisée en 1826/27 n'a produit aucun original mais un message virtuel, une
ouvre informative, spirituelle. Comme l'internet aujourd'hui – des millions d'images y bruissent,
ne coûtent rien (en réalité) et sont sans cesse manipulées. Cela signifie peut-être, qu'une
image n'existe comme modèle spirituel que tant qu'elle navigue ici et là et est modifiée.
(1) The Photographic Journal, Section A, Jan. 1951, p. 1 – 5, submitted 14. 7. 1950
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Sans Niépce, il n'y aurait pas eu Daguerre et inversement. Et sans les deux la photographie
n'aurait pas existé. Cusanus appelle ceci "la liaison de deux forces contraires". Il existe quelque
chose d'encore plus contradictoire: il s'agit de l'expression "fine print" elle-même.
Pour les historiens de l'art parmi vous, la différence entre peinture et peinture d'art, ou bien
entre art et artisanat d'art est aisée. En traduisant "fine art print" comme un brave européen, on
obtient "belle photographie" ou encore "photographie d'art". Les conservateurs de musées ou
les galeristes ne diront jamais leur sentiment à ce sujet. Bien sûr tout est art – mais qu'est ce
qui est le plus artistique dans ce pays?
Comme européen, comment peut-on sortir de ce dilemme? Je pose cette question naïve au
public et aussi à la table ronde qui suit: Il existe en Allemagne un essai intéressant (j'ai vu dans
cette exposition justement un autre exemple), à savoir: éviter ce danger d'une méconnaissance
de l'artistique à travers une forme de superlatif. C'est un premier début positif.
Ceci est encore obscurci par ceux qui prennent le "fine print" et la qualité d'image comme une
fin en soi technique. Les mêmes étant critiqués à l'occasion dans les média. Je ne vois pas ce
petit cercle de personnes dans le domaine du "fine print" comme un danger, ces personnes ne
sont pas un danger pour l'art mais pour l'industrie. Imaginez vous le noyau dur et hargneux des
réclamations constantes et précises au sujet de produits techniques, le tout à l'horreur et à l'eff-
roi des fabricants. Ce doit être la vraie raison des rapports téléguidés négatifs sur ces personnes.
Maintenant je vais m'attaquer aux artistes:
en faisant le tour des expositions, je vois en régle générale trois modèles de base: le désert
isolé, la haute montagne isolée et la vieille usine isolée. Les doués réussissent déjà une
combinaison – comme: le désert isolé devant la haute montagne isolée. Et les sur-doués
réussissent même le triple saut périlleux – cela je ne l'ai vu vraiment qu'une fois: la vielle usine
isolée au bord d'un désert isolé, en arrière plan la haute montagne isolée.
Si quelqu'un se sent concerné – je peux le rassurer tout de suite, moi aussi j'ai photographié
le désert isolé et même l'usine isolée, mais la montagne isolée m'est trop fatiguante, là s'arrête
le plaisir. La sensation réelle de solitude absolue est importante pour l'équilibre psychique, mais
au lieu d'en prendre conscience et d'apprécier le calme, on s'essaye à une sorte de colonia-
lisme médiatique – coucher par force les dernières valeurs transcendantales sur la pellicule.
Quelquefois la meilleure photo, pour son développement personnel, est de ne pas faire de
photo. Les photos faites quand même dans ces circonstances révelent plutôt un dévoilement
psychique – et rien n'est plus déprimant que de participer à la dépression de quelqu'un d'autre.
Mais si la solitude vous fait plaisir et vous réjouit vraiment, alors bien sûr tout est permis.
Conquérir et découvrir – si possible là ou le pied de l'homme n'est pas encore passé – c'est le
désir de singularité. Dans la théorie mathématique de l'information, qui s'est développée tem-
pétueusement après 1948, on essaye de la même façon d'appréhender des phénomènes phy-
siques influant la modification de l'information. Le mode de penser binaire s'est développé prin-
cipalement après 1948; cependant l'exposition de nous autres hommes, aux capacités limitées,
à une quantité d'information infiniment grande a continué à s'accroitre depuis le 14ème siécle
jusqu'à maintenant. Maintenant on trouve pour la première fois ensemble et au même moment
la plus petite quantité d'information possible et tout ce que l'esprit humain a pu représenter en
700 ans. Dans une des théories, la théorie de la valorisation de Rost, la singularité construit un
point de recouvrement entre l'univers de l'information et le monde physique de l'espace temps.
Le grand nombre, la masse d'essais préliminaires pour obtenir cette singularité peut être
désigné comme un poid, un effort, une force. (voir aussi Image et Imaginaire – Première partie).
Prendre conscience de quelque chose comme esthétique n'est pas un art en soi. Paul Klee
dit: "L'art ne reproduit pas ce qui est visible, mais il le rend visible."
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Image et Imaginaire – Deuxième Partie
L'art arrive là où se produit un point de recouvrement entre l'univers spirituel et la
représentation de l'univers physique. C'est aussi dans notre siècle que l'on a réussi pour la
première fois à faire passer ce point du monde physique au monde spirituel. C'était la
controverse dit de la tâche de graisse de Düsseldorf. Singularité signifie aussi, à l'extrême, ce
qui n'est plus descriptible avec le language. Comment peut on alors s'y prendre? Les
aphorismes montrent bien cela: comme Wittgenstein dans le Tractatus: On doit taire ce sur
quoi on ne peut parler. Ou bien Lao-Tseu dans le même ordre d'idée: Quand je me tais, alors
je sais. Quand je parle, alors je ne sais pas. D'actualité aussi Herbert Falken: Cequejenesais
pas, c'est cela que je dois peindre.
Pour nous photographes: Ce que je ne sais pas, c'est cela que je dois photographier.
Du point de vue théorie de l'information, il y a entre tout cela une relation que l'on peut définir
mathématiquement. L'application pratique est difficile, avec les mentalités traditionnelles qui
règnent encore. J'ai une fois eu la chance d'expliquer son mode de travail à un professeur de
sculpture connu, en l'ayant prévenu à l'avance, qu'il allait oublier mon avis. Devant l'explication
de son mode de travail il fut très ému et s'écria "Maintenant je sais ce que j'ai fait ma vie
durant." Mais un quart d'heure plus tard il en avait perdu le sens - l'oubli fit son chemin et il me
traita avec méfiance. Il se sentit un peu moqué. Transposé à la photographie, ceci s'appelle:
être professionnel et enregister l'instantet ne pas poser de question.
A ce professionnalisme, j'ajoute aussi un conseil pour le développement de la photographie,
à savoir développer encore plus sa propriété caractéristique, et renoncer aux séries. J'insiste
très fortement et affirme: Série = Bestialité. Copie et imitation s'enchainent sans montre de cul-
ture. Lorsqu'un premier travail vous apporte une reconnaissance, vous l'imitez de vous-même –
une série s'instaure, comme les galeristes le souhaitent trop souvent. Cette imitation est récur-
rente, et d'autre artistes, travaillant peut-être plus inconsciemment – les soit-disant épigones –
mettent en route trés vite le carrousel propre à notre époque. On dit déjà de notre siècle qu'il fut
le plus pauvre culturellement parlant de tout les temps, il n'a vécu que d'infinies variations – le
soi-disant art officiel. (Exposition de Weimar!) L'intelligence globale s'est investie dans la tech-
nologie et son contrôle. Ainsi il n'est pas surprenant, que telle une serre, une structure de pen-
sée unique, dans une certaine mesure un système cartésien, domine nos esprits. Des émotions
réelles et profondes insuffisantes, la persuasion de pseudo-valeurs et idées toutes faites millé-
naires, la seule réflection d'un vécu trivial, la survalorisation de l'argent, le manque de joie au
travail, et aussi la soumission à une culture du conflit, guident les opinions comme si nous
étions tous sous l'emprise d'une même attitude.
L'étude du comportement et la neurobiologie du comportement approfondissent depuis long-
tempsde telles tendances et leurs conséquences.Voici des résultats de l'institut de psychologie
clinique de l'université de Tubingen et de la société pour une psychologie rationelle de Munich:
Depuis les années 80 le changement des valeurs psycho-physiologiques du gôut, de l'odorat
et de la vue etc. vont en s'accélérant. Des analyses globales d'envergure montrent, qu'il existe
trois formes de cerveaux. La forme classique des humains nés avant 1949, une forme modifiée
pour ceux nés entre 1949 et 1969, et un nouveau cerveau pour ceux nés aprés 1969. Pour
citer: "Avant, une excitation optique traversait plusieurs zones et excitait ausi par exemple le
centre de l'odorat. Aujourd'hui il semble que des zones entières soient laissées de côté.
L'excitation optique parvient directement et uniquement au centre de la vue."
Comment fonctionne le nouveau cerveau? Contrairement aux anciens modèles il peut perce-
voir et mémoriser simultanément et indépendamment à l'aide de connections parallèles. Ceci
conduit à une prédisposition accrue à la dissonance. Avant on décrivait cela comme un
morcellement de la conscience . Aujourd'hui ceci est normal.
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Image et Imaginaire – Deuxième Partie
Quelle relation avec le "fine print"? Le système de référence des expériences sensorielles se
décale, on recherche toujours une valeur maximale. Les excitations plus faibles ne sont pas
prises en compte. Le cerveau ne controle plus l'excitation, il la mémorise instantanément et la
conserve inconsciement. Un tel traitement de l'information sans filtrage critique ne se passe
normalement que dans une situation de danger mortel.
Jecroisquemaintenant vous comprenez ce que j'affirme dans l'appel pour une commission
de la vérité si un classique venait à ressuciter et voyait l'oeuvre de sa vie dans une impression
actuelle, il dirait: "ceci n'est pas mon oeuvre".
Que se passera-t-il avec notre oeuvre photographique dans 10, 20 ou 50 ans? Avons nous
besoin d'encore plus d'effets? Une des conséquences négatives de cette reconstruction
globale du cerveau: dans le nouveau cerveau, les informations optiques seront incorporées
sans critique. Dans les séries d'expériences où on montre à des adultes des vidéos gores,
dans lesquelles des hommes sont dépecés devant la caméra, ils éprouvent de la compassion,
de la répulsion et du dégout. La plupart se refusent à regarder de tels films jusqu'au bout. La
plupart des enfants, au contraire, n'ont pas ce problème. Sans émotions ils regardent juste si la
dramaturgie du film et la mise en scène ont du suspense. Si oui, il continuent à regarder, sinon
ils se détournent. C'est tout.
Arrivé à ce point, lors d'un exposé que je tenais à un écrivain iranien célèbre, qui est en ce
moment en visite ici, il s'est écrié, profondément préoccupé: "Mes enfants sont ainsi" et il est
parti, interrompant la conversation.
Des processus de psychose de masse se sont souvent produits dans l'histoire de l'humani
– cependant ils ne furent encore jamais si intensifs avec des conséquences générales.
L'imaginaire devient ainsi plus fort que l'image. Vous ne pouvez pas supposer que votre psyché
ne change pas. Ce qui vous émeut aujourd'hui peut demain vous ennuyer. Peut-on reconnaître
ce qui reste stable? Eternellement? Pour ceci la théorie de l'information peut-être utile – je
reviens à nouveau à la singularité, le point de recouvrement entre les mondes spirituel et
matériel, l'art.
Collectionnez mentalement ce qui vous semble être important et intemporel pour les généra-
tions ultérieures. Cette période schizophrène actuelle va aussi passer. Ne vous laissez pas
diriger pas votre ambition, ne lier pas l'image à faire avec un désir de paraître et des émotions
débordantes. Ces informations seront aussi préservées avec l'image. Raison, patience, savoir,
compréhension et humour sont des valeurs éternelles. Une bonne image durera plus long-
temps que n'importe quel chaos, une image reste une bonne image même dans un tiroir (pour
autant qu'elle aie été préparée et archivée correctement). Ce qui est d'abord important est le
fait qu'elle existe. Ver meer n'a aussi peint que 25 images et elles ont presque toutes été con-
servées. Encore une fois: raison, patience, savoir, compréhension et humour sont des valeurs
peut-être éternelles, mais en ce moment trop peu sollicitées. Transposé aux photographes:
montrez donc la contradiction entre ces valeurs et les valeurs schizo actuelles. Un sujet intér-
essant est la classique photographie d'art, et – comme montré dans le premier exposé – le
tirage d'art optimisé, chacun des deux étant le médium idéal d'un de ces deux mondes de
valeurs. Montrez les deux techniques en parallèle.
L'internet peut-être un motif d'excitation très utile. Une image subit l'une des ses plus grandes
transformations quand elle est réduite à son minimum reconnaissable. (C'est bien le cas d'un
image sur internet.) De plus, en surfant frénétiquement on ne garde en mémoire que les ima-
ges, une espèce de motif grossier, composé d'une combinaison d'urgence et de singularité.La
philosophie du tirage d'art est bien à l'opposé, la lente incursiondans une image réelle. Je tiens
cela pour une expérience interessante comparé au comportement induit par le monde des médias.
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Image et Imaginaire – Deuxième Partie
Pensez que trois sur quatre passionés de l'ordinateur sont aussi des passionés de la photo-
graphie. Les utilisateurs d'ordinateurs photographient plus souvent, particulièrement en noir et
blanc. Une occasion unique de connaître la génération montante et aussi de la guider. Nous ne
voulons bien sûr pas emporter notre savoir dans la tombe. La photographie est communication,
et doit stimuler l'échange d'idée d'homme à homme. A long terme, la tendance à une prodution
d'image dans l'urgence va se tarir, dans à peu près 20 ans. Quel sera alors le développement
ultérieur de la photographie?
En ce moment, des études appliquées d'un film à très haute définition reposent terminées
dans un tiroir. Le petit format atteint facilement la qualité d'un 8x10 pouces. Cette haute défini-
tion signifie aussi que la tolérance dans la construction des appareils de petit format doit être
réduite d'un facteur trois. Ceci conduit classiquement à une explosion des coûts, mais aussi à
une baisse des coût de production des appareils actuels construit avec une tolèrance relevée.
Ceci ne pourrasefairequ'à travers l'utilisation de système de camera actif.Cela signifie que des
processeurs de mesure émettent la tolérance actuelle, par exemple la déformation due à la
chaleur de la main, vers des éléments piézo-électriques qui assurent une compensation. De
plus,particulèrement intéressant pour le professionnel, serait le couplage de multiplessenseurs
d'autofocus pour une mise au point automatique selon Scheimpflug. Ce n'est plus qu'une
question de logiciel.
Mais quel est le but ultime – la nouvelle frontière de la représentation technique? D'abord
l'imagination – le virtuel – mais ensuite le monde réel lui-même. Une image est quantifiable en
un certain nombre de gigabit d'information. Mais, au sens de Fermat, une image – de manière
simplifiée l'effet qu'a la nature de toujours suivre le chemin de moindre résistance – représente
des coordonnées dans l'espace temps. Elle est une singularité. D'un point de vue purement
économique on a besoin pour cela de beaucoup moins d'information, de beaucoup moins de
bit. Comment se représente-t-on une reconstruction ou une transmission d'un ensemble de
coordonnées de l'espace temps depuis un lieu lointain? De plus, nous avons la physique avec
l'un de ces apports: l'action de changement non-local [nichtlokale Wechselwirkung].
Les connaisseurs ont en mémoire les expériences d'Innsbruck, qui démontrèrent comment
fonctionnent ces techniques. Depuis au moins cinq ans on travaille à des extensions de ces
développements – l'application de la non-localité sous la forme de processus mathématiques
dans des ordinateurs codés avec un programme public [public code]. On obtient alors
exactement le contraire de ce pourquoi le programme fut écrit.
L'émergence de telles techniques pour produire des images dans le futur – ne signifie pas le
chomage pour nous photographes – même à long terme. Au contraire – la valeur de la
photographie classique pourrait s'accroitre. Les causes en sont un imbroglio entre les valeurs
juridiques, sociales, et morales traditionnelles.
Pour finir encore quelques remarques pour ceux qui aiment les expositions de photographie
d'art. Ceux qui ont vraiment besoin d'art sont très peu nombreux, l'infrastructure utilisée pour
cela est hors de proportion. En règle générale, les vernissages ont dégénéré en lieux d'amuse-
ment, l'art sert de divertissement de loisir. Bien sûr – les dernières expositions de musées
renommés en tirent les conséquences et – sans rire – dénomme une exposition d'oeuvres de
Becher,Koelbl et Mapplethorpe "global fun".Très bien trouvé, paspour les artistesmais pourles
visiteurs. La folie médiatique atteind aussi les galeristes. Sont-ils donc tellement intéréssés par
lesvisiteurs,qu'ils déboursent – je dis ceci extrèmement sérieusement –600FF en moyenne par
visiteur. C'est la conclusion d'une analyse des galeries munichoises des années passées. Un
marché de l'art réaliste ne peut se developper sur une telle différence entre l'offre et la demande.
©DETLEF LUDWIG. Conférence tenue à Braunfels/Wetzlar le 12 juin 1998 à l'occasion du 4ème forum du tirage d'art
(Fine art Forum). Traduction en français: DENIS GASSILOUD, 2001.
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