PRESERVATION DE LA FERTILITE CHEZ LA FEMME EN CANCÉROLOGIE

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PRESERVATION DE LA FERTILITE
CHEZ LA FEMME
EN CANCÉROLOGIE
Quand penser à la préservation de la
fertilité ?
11ème journée régionale du Réseau de Cancérologie d’Aquitaine
Vendredi 16 novembre 2012
Dr Vanessa CONRI, Centre Aliénor d’Aquitaine
CHU de Bordeaux
[email protected]
Introduction
 Amélioration majeure de l’efficacité des traitements
anticancéreux au cours des dernières années
Amélioration de la survie et des % de guérison
 Les traitements :
ASSOCIATION CHIRURGIE, CHIMIOTHÉRAPIE
ET RADIOTHÉRAPIE
Parmi les effets secondaires de ces traitements, il existe
un risque d’altération de la fonction de reproduction
La possibilité de mener à bien un projet parental
 Est un élément essentiel de la qualité de vie à distance des traitements
contre le cancer ,
 Et devient une vraie préoccupation des patients, familles et équipes
médicales
L’accès à la préservation de la fertilité doit être garanti à
tous les jeunes patients atteints de cancer
L’ article L 2141-11 modifié par la loi 2011-814 du 7 juillet 2011 prévoit que
« Toute personne dont la prise en charge médicale est susceptible d’altérer la fertilité,
ou dont la fertilité risque d’être prématurément altérée, peut bénéficier du recueil et
de la conservation de ses gamètes ou de ses tissus germinaux, en vue de la
réalisation ultérieure, à son bénéfice, d’une assistance médicale à la procréation, ou
en vue de la préservation et de la restauration de sa fertilité. Ce recueil et cette
conservation sont subordonnés au consentement de l’intéressé et, le cas échéant,
de celui de l’un des titulaires de l’autorité parentale, ou du tuteur, lorsque
l’intéressé, mineur ou majeur, fait l’objet d’une mesure de tutelle »
Etat des lieux actuel

Activité de préservation de la fertilité insuffisamment
développée

Le plan cancer 2009-2013 dispose d’une mesure spécifique
favorisant les liens entre les établissements accrédités pour
le ttt du cancer et les services de médecine et biologie de la
reproduction

L’amélioration du niveau de connaissances de tous les
professionnels de santé impliqués dans la prise en charge
des cancers est indispensable

Rédaction en septembre 2012 d’un document de
travail : « Préservation de la fertilité et cancer » sous
égide InCa rapport ABM-InCa
21.3 Faciliter l’accès aux techniques
chirurgicales et instrumentales,
complexes et innovantes en
particulier.
Reconnaître, en lien avec l’Agence de
la biomédecine, des plateformes
régionales de cryobiologie (gamètes et
embryons), associées aux Centres
d’études et de conservation du sperme
(CECOS) et/ou aux Centres
pluridisciplinaires de diagnostic prénatal
(CPDPN), pour améliorer l’accès à la
préservation de la fertilité des
personnes atteintes de cancer.
23.5 Améliorer la prise en charge des
enfants atteints de cancer et lancer
un programme d’actions spécifiques
vis-à-vis des adolescents atteints de
cancer.
Grande disparité de prise en charge: Prise en compte des risques d’infertilité insuffisante
Accès inégal à l’information sur la prise en charge: pas de proposition systématique de cette
possibilité à tous les patients


Patients mal informés
Disparités selon le sexe

Information et mobilisation insuffisante des professionnels de santé

Difficulté d’aborder la question de la fertilité dans le contexte de l’annonce d’un cancer

Temps nécessaire pour une information complète

Défaut de données sur les toxicités des ttt

Méconnaissance de l’importance de la fertilité pour les survivants du cancer
 Amuand 2012: Suède:
 80% ♂ informés effet gonadotoxique VS 48% ♀
 68%♂ informés préservation fertilité VS 2% ♀
 Sur la gonadotoxicité
 Sur le techniques de préservation de la fertilité notamment pour les oncologues
Une recherche peu développée : petites séries, peu d’études psychologiques publiées
Epidémiologie
 Augmentation du nb de cancers diagnostiqués en
France
1980
2005
170 000 cas de cancers estimés
320 000 cas de cancers
 Augmentation chez adulte et enfant
 site e cancer InCa 2011
365 000 cas / an
207000 hommes
158500 femmes
Incidence cancer < 40 ans en augmentation
Cancers avant 40 ans = 4% et 1,5 % des décès
♂ : 5800 nouveaux cas < 40 ans
♀ : 8300 < 40 ans / 4600 < 35 ans
Adolescents et jeunes adultes (15-24 ans): 1900 cas
Enfant (0 -14 ans): 1700 nouveaux cas. 1/500 avant 16 ans.
CHEZ LA FEMME
5 localisations les plus fréquentes
=
72% des cancers chez femmes < 40 ans
Cancer du sein (2390)
Cancer de la thyroïde (1180)
Mélanomes (740)
43% des cancers < 40 ans
+ gd nb décès (255)
ENFANT DE 0 À 15 ANS:
leucémies aigues
encéphale
hodgkin
lymphome
+
-
Cancers du col utérin (710)
Hodgkin (470)
Lee, Journal of clinical oncology 2006,24(18): 2917-2931
Chemaitilly, JCEM 2007,91(5):1723-1728
Toxicité des traitements sur la fonction
de reproduction chez la femme
RÉELLE DIFFICULTÉ À DRESSER UN ÉTAT DES LIEUX PRÉCIS CAR:
Évolution très rapide des protocoles thérapeutiques et insuffisance de recul


Multiplicité des mlc, des posologies, des associations à d’autres ttt
Influence du contexte personnel , notamment sexe et âge++


La pathologie peut entrainer une atteinte de la fertilité (localisation, AEG induite)

Susceptibilité individuelle pour l’atteinte et la récupération
Difficulté de définir précisément ce qu’est une atteinte de la fonction de
reproduction
 Atteinte transitoire ou définitive, pouvant aussi se manifester à distance (IOP)

Impact de la radiothérapie et de la
curiethérapie
Dépend du site, dose totale, dose par
fraction, dose diffusée et de l’âge au moment
du ttt
1) Au niveau de l’ovaire: déplétion
ovocytaire avec IOP
Gravité de l’atteinte dépend de la réserve
d’ovocytes pré existante (ÂGE++)
Wallace
Dose nécessaire pour détruire 50%
ovocytes < 2 Gray
Dose stérilisante (IO chez 97,5%)




20,3 Gy à naissance
18,4 Gy à 10 ans
16,5 Gy à 20 ans
14,3 Gy à 30 ans
< 4 Gy permet le maintien du développement pubertaire et fécondabilité
Une dose > 20 Gy directement au niveau ovaire (pelvis)
déficit ovarien ds 70% cas
 L’irradiation corporelle totale à doses myélo ablatives entraine une IOP ds la
quasi-totalité des cas


2) Au niveau de l’utérus
 Lésions utérine au delà de 20 Gy: volume, endomètre, myomètre,
vascularisation, sténose col, tb contractilité utérus
 Lésions irréversibles ne répondant pas aux ttt hormonaux
 Lésions d’autant plus importantes que la patiente est jeune lors de l’irradiation
 Csq obstétricales: FCS, RCIU, MFIU, prématurité, pt poids de naissance, rupture
utérine
3) Autres cibles
- Atteinte vulvo vaginale (++ curiethérapie)
- Ttt par Iode 131: effets svt transitoire mais à 800 mCi: risque infertilité
permanente de 60% chez la femme
- Irradiation crânienne ou craniospinale: atteinte axe HH possible si dose > 30 Gy
et installation déficit gonadotrope accessible à un ttt hormonal
Meirow, Human Reprod Update 2001,7(6):535-543,
Hamish, Int J of radiation Oncology Bio Physics 2005,65(3):738-744
Impact de la chimiothérapie
Données souvent globales car multiples mlc et associations
ds les protocoles thérapeutiques
EFFET DES AGENTS CYTOTOXIQUES AU NIVEAU
OVARIEN
 Fibrose ovarienne avec remaniements du stroma et des vx
 Destruction cell de la granulosa et cell germinales (follicules
primaires et antraux ++)
 Absence de maturation folliculaire
GONADOTOXICITE
 AGE +++
 Selon type mlc: classe des alkylants +++
 Doses cumulées
FACTEURS MODULANT LA TOXICITE OVARIENNE DE LA
CHIMIOTHERAPIE 1) AGE AU TRAITEMENT
= FACTEUR DETERMINANT
+ l’âge augmente plus une faible dose est suffisante
Frontière entre 35 et 40 ans
Tx aménorrhée faible avant
35 ans et élevés après 40 ans
IOP 24% si < 35 ans
IOP 40% si > 35 ans
Del Mastro, Cancer treatment Reviews 2006,32:417-422
Etude de Blumenfeld, Etude de Meirow
Aménorrhée chimio-induite selon l’âge et la chimiothérapie, selon
N.Chabbert-Buffet (2009)
2) TYPE MOLECULE
ALKYLANTS: Les + toxiques RR IOP de 3,98
Akar, Trends in Endocrinology & Metabolism 2005,16(8):374-380
Meirow, molecular and Cellular Endoc 2000,169:123-131
3) DOSES DES MOLECULES (cumulée = dose +
durée)
Dose cumulée toxique de Cyclophosphamide:



20,4 g à 20 ans
9,3 g à 30 ans
5,2 g à 40 ans
 L’ âge ovarien subit un vieillissement d’une dizaine d’années
 Risque d’IOP reste élevé après 35 ans que les femmes aient
recu un alkylant ou non
Impact de l’hormonothérapie

Pas de menace sur les fonctions de reproduction

Irrégularité du cycle / tératogénéicité

Délai pour une grossesse liée à l’hormonothérapie pdt 5 ans
Impact de la chirurgie

Compromet la fertilité quand elle touche les organes génitaux (utérus, col, ovaires)

Désescalade des ttt chirurgicaux ds des situations très particulières
Fénichel, Gynécologie obstétrique&Fertilité 2005,33:610-614
Génotoxicité des ttt
DESCENDANCE DES ENFANTS TRAITÉS POUR CANCER
Plusieurs grandes cohortes rétrospectives (qq centaine à milliers de grossesses)
DESCENDANCE DES ADULTES TRAITÉS POUR CANCER (Effectifs moins importants)

Enfants ou jeunes adultes des 2 sexes traités pour cancer sans altération de la fertilité

Descendance comparable pour malformations congénitales, caryotype, maladies
génétiques ou cancers (en dhs des cancers familiaux)
Doods 1993, Green 1997, Sankila R , NEJM 1998
Madanat 2010, Signorello 2012, Winther 2012
Autres conséquences des traitements


Retentissement sur la sexualité et sur le désir et image de soi
Souvent sous estimée



2 personnes / 3 déclarent que la maladie a eu des csq négatives sur leur vie sexuelle
61% des femmes et 72% des hommes se plaignent d’une sexualité perturbée à l’issue des ttt (Mancini
2008)
Multifactoriel: tb hormonaux iatrogènes, sdr dépressif
Quelles sont les situations à risque que l’on peut identifier?
CHEZ L’ENFANT et ADOLESCENT
Best assessment of risk of subfertility after current treatment for common
cancers in childhood and adolescence
Low risk 20%
Medium risk
Acute lymphoblastic
leukaemia
Wilms’ tumour
Soft-tissue sarcoma: stage I
Germ-cell tumours (with
gonadal preservation and no
radiotherapy)
Retinoblastoma
Brain tumour: surgery only,
cranial irradiation 24 Gy
Acute myeloblastic leukaemia
(difficult to quantify)
Hepatoblastoma
Osteosarcoma
Ewing’s sarcoma: non-metastatic
Soft-tissue sarcoma: stage II or III
Neuroblastoma
Non-Hodgkin lymphoma
Hodgkin’s disease: alternating
treatment
Brain tumour: craniospinal
radiotherapy, cranial irradiation
24 Gy
Wallace 2005
High risk 80%
Whole-body irradiation
Localised radiotherapy: pelvic or
testicular
Chemotherapy conditioning for bonemarrow transplantation
Hodgkin’s disease: treatment with
alkylating-drugs
Soft-tissue sarcoma: stage IV
(metastatic)
Ewing’s sarcoma: metastatic
CHEZ LA FEMME
 En cas de radiothérapie
Doses de 20 à 40 Gy
- K pelviens (rectum et col)
- Irradiation spinocérébrale pour K SNC
- K hématologiques (irrad ggl pelviens Hodgkin)
- Irradiation corporelle totale avant greffe de moelle
< 10 Gy: 55 à 80% IOP
> 15 Gy: 80% IOP
Maltaris, European J of Obst&Gynecol and Reprod Biol 2007,130:148-155
Letur-Könirsch, Gynécologie Obst&Fertilité 2005,33:605-609
 En cas de chirurgie pelvienne en l’absence de chirurgie
conservatrice
 CANCER DU COL (cancer femme jeune âge moyen 45 ans)
 Conisations larges : micro invasif IA1, sans embols
 Intervention de Dargent: Trachélectomie élargie
Ds IA1, embols +, IA2, IB1
Kyrgiou M, Lancet 2006 ;Mathevet P (2003) Eur j 0bst Gynecol Reprod
Brun JL, Hocké Cl (2002)J Gynecol Obstet Biol Reprod
 CANCER OVAIRE
 TOLM: ttt conservateur possible et FIV > 40 ans
 Cancer invasif: stadif complète et ttt conservateur : Stades IA grade 1 ou 2 avec
histologie classique (séreux, mucineux ou endométrioide) CI pour cellules claires, petites
cellules et indifférenciés
Zanetta 1997,Schilder 2002, Morice 2005, Park 2008
 CANCER ENDOMETRE
 Rare
 Indications électives de ttt conservateur:
 hyperplasies avec atypies endométriales ou cancer endométriaux grade 1
stade IA ( car risque d’att ggl < 2% et risque métastases ovariennes < 1%)
Haut risque >
80%
Transplantation de cellules
hématopoiétiques
+cyclophosphamide
 irradiation corporelle totale
 RTE pelvienne
 CT: cyclophosphamide +
busulfan
 CMF, FEC, FAC
x 6, patientes > 40 ans
Risque faible
< 20%


ABVD (doxorubicine,
bléomycine,vinblastine,
dacarbazine)
 CHOP x 4 ou 6
(cyclophosphamide,
doxorubicine, vincristine,
prednisone)
 CVP (cyclophosphamide,
vincristine, prednisone)
 AML (anthracycline, cytarabine)
 CMF, FEC ou FAC x 6 patientes
< 30 ans
 AC x 4 patientes < 40 ans
Risque
intermédiaire
20-80%
CMF, FEC, FAC x
6, patientes de
30-39 ans
 4 AC patientes >40
ans

Très faible risque

Vincristine
 Méthotrexate
 Fluoro uracile
 Bléomycine
Inconnu

Taxanes
 Oxaliplatine
 Irinotécan
 Ac monoclonaux
trastuzumab,
bevacizumab,
cetuximab
 Inhibiteurs de
tyrosine kinase (
erlotinib, imatinib)
 Selon le type de pathologie
 CANCER DU SEIN:

Eléments à prendre en compte: âge, chimiothérapie, hormonothérapie
 Situations difficiles car protocoles de chimiothérapie non hautement gonadotoxiques, pas de préservation de le
fertilité à envisager
 Mais âge et hormonothérapie font décaler un projet de grossesse à plus de 40 ans



Pas d’indication de cryoconservation ovarienne
Seules propositions: congélation ovocytes ou embryonnaire
- embryon: couple, stimulations avt ttt, que ds cadre couple
- ovocytes :
 matures: nec stim, > 10 ovocytes pour 1 grossesse et Tx de grossesses très faible. Mieux avec vitrif?
 immatures: pas de stim ms MIV
Projets nationaux à développer: Stimulation ovulation après cancer, extension des vitrifications ovocytaires???
 CANCER de LA THYROIDE
•
•
Patientes jeunes avec une espérance de vie identique à celle de la population générale
TTT: chirurgie puis radiothérapie par 100 mCi d’iode 131( dose aux ovaires: 100 -150 mGy)
•
ETUDE INSERM / IGR 2008: suivi de 2673 grossesse de 1126 femmes traitées par Iode
•
131:
•
•
•
•
•
Effets sur la fertilité des femmes : aménorrhée transitoire, ménopause + précoce 1 à 2 ans
Pas de csq sur la grossesse et pas d’impact sur FCS ou prématurité, poids de
naissance ou malformations
Attendre au moins un an après un traitement par l’iode 131 avant d’envisager une
grossesse
Pas d’effets génétiques décelables
Pas de précautions obstétricales hormis équilibration ttt avant et pdt la grossesse

MELANOMES MALINS
Pas de données sur impact des traitements de la fertilité, cependant drogues utilisées: dacarbazine, fotémustine st
des agents ALKYLANTS avec toxicité ovarienne
DÉLAI RECOMMANDÉ pour grossesse DE 2 ANS en rapport avec risque de récidives si Breslow > 1 mm
MacKieRM,Lack of effect of pregnancy on outcome of melanoma. Lancet 1991;337:653e5.
Malignant melanoma and pregnancy:Second thoughts*,** Ehud Miller. J of Plastic, Reconstructive Surgery 2010

MALADIE HODGKIN et HEMOPATHIES
•
Hémopathie maligne (cell de Reed-Sternberg) d’origine lymphoide
•
Protocole ABVD (Adriamycine, Bléomycine, Vindésine, Dacarbazine) : tox cardiopulm >
MOPP (leucémie, att fertilité)
•
Chimio 2 - 4 cycles ABVD puis radiothérapie des sites initiaux 30 à 36 Gy et jsq 40 Gy
•
Chimio à hautes doses avec autogreffe de cellules souches hématopoietiques ds
formes sévères
•
Survie 95-98%
•
Csq sur la fertilité : risque de stérilité lié à chimiothérapie par alkylants
•
•
•
•
Avant MOPP chez femme > 25 ans: 80% aménorrhée et tx élevé de ménopause précoce
Risques moins importants avec ABVD
Par ailleurs, diminution des indications de l’irradiation sous diaphragmatique
LMNH: ttt par CHOP (cyclophosphamide, doxo, oncovin, prednisone): risque infertilité
de 10 à 20%
•
Leucémie: antimétabolites (MTX) moins toxiques
•
Toxicité des irradiations corporelles totales + greffes
Autres situations hors cancer
 Certains ttt prescrits pour des pathologies non
cancéreuses peuvent comporter la même toxicité :
 Dans ces situations, les conduites de préservation de
la fertilité sont tout aussi essentielles à mener
 Médecine interne, maladies auto immunes, endocrinologie




(drépanocytose (chimiothérapie ttt myeloablatif + greffe moelle: cellules
souches hématopoïétiques), Vascularites sévères)
Rhumatologie
Néphrologie
Dermatologie
Génétique
AU TOTAL

Amélioration du pronostic des cancers au cours des dernières décennies
De + en + de jeunes adultes vont être confrontés aux séquelles potentielles des ttt dont la fertilité

La capacité à fonder une famille est un enjeu important dans la qualité de vie des personnes guéries du cancer

La préservation de la fertilité = activité récente , rapidement évolutive, devant faire
partie des soins en cancérologie

Il est très difficile voire impossible de recenser ttes les stratégies de ttt et d’évaluer leurs effets délétères sur la fertilité

Par contre il faut considérer que les ttt sont potentiellement toxiques à des degrés divers imparfaitement connus mais il
faut engager les patients vers une démarche de préservation de la fertilité dans la mesure ou le rapport bénéfice /
risque positif est établi
Il faut également organiser le suivi à long terme avec un recueil des données sur la fertilité et développer des essais
cliniques indispensables


Parmi les 10 localisations de cancer les + fréquentes chez femme < 35 ans et l’atteinte de la fertilité



Risque important de stérilité:

Cancers ovaire, hémopathies, col utérin, rectum
Risque moindre:

Cancer rein, système nerveux et sein
Peu de risque:

Cancer poumon, mélanome, thyroide
Pb de la limite d’âge à 35 ans ??
 La situation en France est insatisfaisante


Nécessité d’une information exhaustive pour les patients
Nécessité d’une amélioration du niveau de connaissances
 Grands axes de proposition de l’INCa:
Planification régionale
Mise en œuvre des recommandations professionnelles et développement de
nouvelles recommandations
 Politique d’information systématique des patients et famille
 Multidisciplinarité et implication des psychologues nécessaire
 Mise en place du suivi des patients et acquisition de nouvelles connaissances via
la promotion de la recherche


 Collaboration INCa, ABM, professionnels de santé pour
l’élaboration des supports d’information et rédaction référentiels
de bonnes pratiques
 Message fort adressé aux pouvoirs publics pour l’obtention des
moyens de mise en œuvre (éq pluridisciplinaires, plateaux
techniques, développement études cliniques et fondamentales)
PRESERVATION DE LA FERTILITE EN
CANCEROLOGIE
Structuration du centre
d’expertise régional
& Modalités de fonctionnement
Au niveau de la région Aquitaine,
une structuration d’un « groupe préservation de la fertilité » a émergé
associant 3 structures principales :
le centre d’assistance médicale à la procréation
le CECOS
et le centre de cancérologie gynécologique du CHU de Bordeaux.
Le CHU de Bordeaux dispose d’un CECOS, (centre d’étude et de conservation des
ovocytes et des spermatozoïdes humains), structure unique en région Aquitaine soumise
aux agréments spécifiques délivrés par l’Agence de la biomédecine
Le CECOS a pour mission d’assurer la cryopréservation des gamètes et des tissus
gonadiques chez l’homme et chez la femme.
En pédiatrie, le CECOS est intégré dans le réseau ISOCELE (Interégion Sud Ouest contre
les Cancers et Leucémies de l’Enfant et de l’adolescent) depuis sa création en 2010.
L’objectif du « groupe préservation de la fertilité » est :
-d’informer les patients et professionnels
-de poser les indications d’une préservation de la fertilité par
une équipe pluridisciplinaire dédiée, avant traitement
susceptible d’altérer la fonction de reproduction chez
l’homme, la femme, l’adolescent ou l’enfant, et ceci dans des
délais compatibles avec la prise en charge oncologique
- d’assurer par le biais de consultations d’oncofertilité un avis
sur la fertilité ultérieure, un suivi clinique, endocrinien, une
prévention et traitement des insuffisances gonadiques
précoces, un avis sur la sexualité
Les différentes techniques de préservation de la
fertilité
Le choix de la méthode la plus appropriée revient au médecin spécialisé en
oncofertilité, en concertation avec le cancérologue (médecin ou
chirurgien)
Les limites à la préservation de la fertilité peuvent être liées :
- à l'âge : chez la femme en raison de l'insuffisance ovarienne
physiologique; chez l'homme cette limite est plus difficile à déterminer
(généralement jusqu'à 60 ans)
- à l'état clinique du patient, à sa pathologie, son pronostic vital, mental ou
physique
dans certains cas, si le traitement anti-cancéreux a déjà débuté
Chez la femme
- Prévention de la gonadotoxicité par transposition
-
ovarienne
Fécondation in vitro (FIV) et conservation
embryonnaire
Conservation d'ovocytes matures
Conservation d'ovocytes immatures
Conservation de tissu ovarien
Don d’ovocytes
Ttt médical ?
Chez l’homme
Autoconservation de spermatozoïdes :
C'est LA METHODE de préservation chez l'homme et l'adolescent.
Indication : possible à partir de l'âge de 12 ans, mais variable
selon l’individu
Avantage : indépendant du statut conjugal
Elle est réalisée sur place au CECOS, AVANT LE DEBUT DU
TRAITEMENT ANTICANCEREUX
Les spermatozoïdes obtenus seront congelés pour une utilisation
ultérieure.
L'utilisation des paillettes nécessitera la mise en oeuvre d'une
procréation médicalement assistée (AMP) (IIU ou FIV)
Chez l’enfant et l’adolescent
Sexe masculin : 2 méthodes
-Autoconservation de sperme : possible dès que la
spermatogenèse est présente (dès 12 ans, mais variable selon
l’individu).
- Congélation de tissu testiculaire : avant la puberté
Elle est encore peu pratiquée chez l'enfant
Sexe féminin : la seule technique possible avant la puberté est
la congélation de tissu germinal (ovarien)
Le suivi après préservation
Il est important de mettre en place un suivi des patients à l'issue du ou des traitements oncologiques.
Comment nous demander un avis?
Modalités de fonctionnement du centre expert
GROUPE DE PRESERVATION DE LA FERTILITE
Relais des infos au niveau

ARS

RCA: Informations destinées aux professionnels , au public,
modalités de demande d’avis, fiche avec renseignements à adresser au
centre expert
Concernant les hommes (adultes et adolescents)
Les demandes de préservation de la fertilité sont gérées par le CECOS
depuis sa création en 1976. Le médecin correspondant s’adresse
directement au CECOS (tel : 05 56 79 54 31).
En effet, il est fonctionnel, réactif et permet ainsi de répondre aux
demandes régionales.
Concernant les femmes (adultes et enfants), les dossiers doivent être
présentés par email du fait de la semi-urgence :
-Présentation du dossier par email aux deux coordonnateurs du
groupe : Dr Aline Papaxanthos : [email protected] et/ ou Dr Vanessa Conri : [email protected] et de façon concomitante au CECOS :
[email protected]
- Information mutuelle des 2 coordonnateurs dès la demande
d’avis
- Envoi des demandes au groupe d’experts par voie mail pour avis
décisionnel (oncologues, radiothérapeutes, chirurgiens, gynéco,
endocrino, médecins biologistes de la reproduction, médecin
internistes, hématologues, oncopédiatrie)
- Centralisation et archivage de toutes les demandes en biologie
de la reproduction et en gynécologie chirurgicale.
Dans les cas de propositions de cryopréservation de
tissu ovarien ou de transposition ovarienne, est
organisé une consultation en biologie de la
reproduction et en chirurgie (adulte ou enfant)
En cas de décision de cryoconservation d’ovocytes, de
zygotes ou d’embryons, le dossier est présenté à la
réunion multidisciplinaire d’Assistance Médicale à la
Procréation
Exemple de la fiche de renseignements à
adresser au centre expert
FICHE DE RECUEIL D’INFORMATIONS
En vue d’avis du « groupe de préservation de la fertilité » Réseau de Cancérologie d’Aquitaine
A adresser par mail : [email protected] / [email protected] /
[email protected]
DEMANDE
Date de la demande :
Coordonnées du médecin sollicitant l’avis :
Nom :
Adresse :
N° de téléphone :
Adresse mail :
RENSEIGNEMENTS PATIENT
Nom :
Sexe :
Poids :
Patiente réglée : oui / non
Prénom :
Date de naissance :
Taille :
Traitement hormonal en cours :
Nombre d’enfants et grossesses : G P
Projet parental actuel :
DIAGNOSTIC ONCOLOGIQUE :
Date du diagnostic :
Diagnostic pathologique et stade :
TRAITEMENTS DEJA RECUS :
Chimiothérapie (type molécules, doses, dates) :
Radiothérapie (champ, dose reçue, dates) :
Chirurgie gonadique :
TRAITEMENTS ENVISAGES :
Chimiothérapie (date début, dose avec la dose cumulative, molécules) :
Allogreffe/autogreffe de MO (date début, type de conditionnement) :
Chirurgie :
Radiothérapie (date début, dose, champs) :
Mise en place du centre d’expertise régional au CHU de
Bordeaux pour la prise en charge des cancers associés
à la grossesse
Type de tumeurs ciblées :
• Cancers gynécologiques et mammaires
• Cancers des autres organes des femmes en âge de procréer (lymphomes, mélanomes, etc)
Objectifs :
- Optimiser la prise en charge des cancers associés à la grossesse (CALG) en organisant le traitement et le
suivi en collaboration avec le Centre de Référence National selon les recommandations de bonnes pratiques
cliniques.
- Permettre une déclaration exhaustive des CALG recensées en Aquitaine.
- Soutenir l’activité du Centre de Référence National de Paris labellisé par l’INCa.
Lieux et régularité : Réunions hebdomadaires de concertation pluridisciplinaire d’oncologie gynécologique
du CHU de Bordeaux (hôpital Pellegrin, jeudi 17h30).
Modalités de RCP : Soumission de cas via les contacts régionaux.
Contacts régionaux
Pr Jean-Luc BRUN (Tel 0556795985), [email protected]
Dr Vanessa CONRI (Tel 0556795835), [email protected]
Contact national
Pr Roman ROUZIER, Hôpital Tenon, Paris, [email protected]
Médecins experts régionaux
Pr Jean-Luc BRUN, gynécologue, Dr Vanessa CONRI, gynécologue, Dr Renaud TROUETTE,
radiothérapeute, Dr Nathalie TRUFFLANDIER, oncologue
[email protected], [email protected], [email protected],
[email protected]
Merci pour votre attention
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