Sept milliards d’habitants : quelles pressions attendent la planète ?Déjàaux prises avec sept milliards d'humains, les ressources de la terre seront soumisesàune tension insupportable lorsque la population passeraàmilliards en 2050 et seule une révolution dans l'utilisation de lénergie, l'eau et la terre permettra déviter la catastrophe, selon les analystesEn 1798 déjàléconomiste britannique Thomas Malthus prévoyait que la capacitédes humainsàse reproduire dépasserait celleàproduire suffisamment de nourritureGrâce aux progrès de l'agriculture etàla révolution industrielle, et malgréle doublement de la population mondiale, ces prédictions ne se sont pas réaliséesMais l'interrogation subsisteLe 31
octobre, la population mondiale aura officiellement franchi le cap des sept milliards d'habitants,
soit deux milliards de plus en moins de 25 ansSur six décennies, le taux de fertilitéa diminuéde moitiéàenfants par femme aujourd'hui, avec des différences importantes selon les paysLa population mondiale pourrait se stabiliseràvoire 15 milliards de personnes, selon lévolution de la situation dans les pays en développement connaissant actuellement la plus
forte croissance démographiqueAvec l'accroissement de notre espèce, les ressources ontétémisesàmal, que ce soit l'eau potable, la richesse des sols et des mers ou les forêtsSi l'on
continue au rythme actuel, il faudra d'ici 2030 une seconde planète pour satisfaire les appétits et
absorber les déchets de la nôtre, selon les calculs du réseau Global Footprint Network (GFN,
empreinteécologiqueLe charbon, le pétrole et le gaz ont favorisénotre prospéritémais produisent aussi des gazàeffets de serre modifiant notre climat et mutilant lesécosystèmes qui nous nourrissentDe la flambée des prix de l'alimentation aux effets pervers du changement climatique, noséconomies sont confrontéesàla réalitédes années de dépenses au-dessus de nos moyens", a soulignéle président de GFN Mathis WackernagelBrice Lalonde, le diplomate
français coordinateur de la prochaine Conférence de l'Onu sur le développement durable en juin
Rio+20 (20 ans après le Sommet de la terre de 1992), le confirmait : "En 2030, avec un milliard
de plus sur terre, la question sera comment assurer la sécuritéalimentaire et fournir les services essentielsàce milliard de gens pauvres sans toucheràplus de terre, plus dénergie et plus d'eauRio+20 sera consacrée, selon lui, aux moyens de créer des villes durables, favoriser lesénergies renouvelables, mieux utiliser l'eau potable, gérer les océans de façon durable et mener
une agriculture rentable sans abuser des pesticides chimiquesPourtant, selon les avocats du développement durable, une action sur le taux de fertilitépermettrait de stabiliser la populationàhuit milliards tout en aidant les pays pauvresàsortir de la pauvretéréduire la tension sur les
ressources naturelles et rendre les humains moins vulnérables aux effets du changement
climatiqueComment fairePour certains experts, la clése trouve dans le contrôle des
naissances, alors que l'Eglise catholique et d'autres groupes religieux y restent farouchement
opposésLa Somalie est l'exemple type des effets des coûts humains d'un pays dont les femmes
n'ont pas accèsàla contraception, selon le centre de recherche américain Woodrow WilsonLa population somalienne, en proieàune guerre civile, devrait croître de 10 millions aujourd'hui,
avec une moyenne de 7 enfants par familleàmillions en 2050 selon les projections. Un
tiers des enfants sont victimes de malnutrition grave depuis longtemps, selon l'UnicefPour leséconomistes, cependant, la solution passe d'abord par la réduction de la pauvretéet léducation, en particulier des femmesSelon uneétude de 2010 la réduction de la fertilitéde la Colombieétait surtout dueàl'augmentation du niveau de vie et seulement pour 10%àl'introduction du planning familialSi lesétudes scientifiques se multiplient sur les moyens de réduire la
croissance démographique, le sujet reste largement tabou dans les sommets politiques