Retour vers le futur… de la santé publique 3 juillet 2053. Nous fêtons aujourd’hui cinquante ans de Santé Publique Intelligente dont l’Université d’été est une manifestation emblématique, une belle occasion de revenir sur le chemin parcouru par le système de santé méditerranéen que tous nous envient. mardi 3 juillet 2012 n° 3 © Georges Pannetton Le Togo est un pays francophone d’Afrique de l’Ouest, situé entre le Ghana à l’ouest et le Bénin à l’est, également doté d’une petite zone frontière avec le Burkina Faso au nord. C’est l’un des plus petits États africains, s’étirant sur 600 km du nord au sud, avec une largeur n’excédant pas 100 km. Sa zone d’attractivité suit cette orientation sud-nord comme nous le confirme Olivier Patchassi Kadanga, jeune directeur d’un hôpital d’Atakpamé, au centre du pays, dans la région des plateaux. « Les médecins veulent tous travailler à la capitale, si bien que le gouvernement a été obligé de former des « médecins de campagne » de façon accélérée, en quatre ans, pour travailler dans les zones centrales du pays et surtout au nord, zone la plus pauvre et la plus aride ». Olivier a lui-même été formé pour obtenir cette qualification de technicien supérieur de santé à Sokodé. Mais au bout de quatre ans d’exercice, il s’est aperçu qu’il ne pourrait pas évoluer. « C’est pourquoi j’ai effectué une formation à l’École nationale d’administration pour être affecté comme directeur adjoint à Lomé, puis directeur du centre hospitalier régional d’Atakpamé. » « Me sentir utile pour les autres » L’évolution vers la démocratie reste difficile au Togo, le multipartisme n’a été autorisé que très récemment, les soulèvements de la population sont nombreux et l’armée contrôle plusieurs services publics, des hôpitaux notamment. Mais Olivier garde un engagement et un enthousiasme intacts, au service de son pays et des habitants les plus démunis. « Nos moyens sont limités, nous n’avons pas encore de système d’assurance maladie et les difficultés de santé sont fortes, en matière de sida et de paludisme en particulier. Mais la plus grande difficulté reste la pauvreté de la population. » Curieux de tout, c’est la santé pénitentiaire qu’Olivier Patchassi Kadanga est venu étudier à Besançon. Pour y trouver des idées et espérer faire évoluer la situation de son pays, où les détenus sont nombreux (beaucoup de délit d’opinion) et ne bénéficient d’aucun soin. Les conditions d’incarcération sont terribles, les détenus souvent placés dans le noir, ce qui provoque cécités et invalidités. « Il nous faut pouvoir accueillir les personnes dans des conditions de dignité humaine. » © Georges Pannetton PORTRAIT EN FRANCOPHONIE « Aller vers le meilleur » avec Olivier Patchassi Kadanga Les historiens dissertent encore sur 2021, l’année de La Grande Crise Energétique qui renvoya quasiment au Moyen Âge toute l’humanité. L’accès à l’eau potable était devenu pour tous le premier déterminant de santé après que les maladies tropicales eussent envahi l’Europe avec des épidémies infectieuses graves. Heureusement, les chercheurs de La Confédération Méditerranéenne (anciennement la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce), s’étaient tournés - avec succès vers les énergies propres et renouvelables, transformant le Sahara en un vaste parc d’énergie solaire. Mais la vraie révolution advint sept ans plus tard. Les moins jeunes d’entre nous se rappellent certainement le 28 janvier 2028, jour où la Confédération se tourna vers les étoiles en lançant dans l’espace d’immenses panneaux solaires de quatrième génération, les orientant vers la plus grande source d’énergie propre et infinie : le soleil. En moins de vingt-quatre heures, la production mondiale d’énergie électrique augmenta de 700 à 2000 térawatts/heure, résolvant définitivement tous les problèmes énergétiques et réalisant le rêve d’énergie propre et gratuite, porté par le philosophe de la santé publique et ancien médecin, le professeur Amor Briski. Celui-là même qui prophétisa en 2012, lors de l’Université de santé publique de Besançon : « Un système de santé publique efficace dépend de différents cofacteurs : un système économique assaini de toutes spéculations de marché, une gouvernance directe et participative, des énergies propres et une volonté commune aux peuples du Sud et du Nord de bien vivre ensemble ». Le premier Hôpital Intelligent à Tozeur Bien vivre ensemble, c’est sous ce credo que furent réduites les inégalités territoriales de santé par un renforcement massif des modes de transport collectifs verts et le redéploiement des espaces de travail, de loisirs et de services. Abolies les dernières frontières physiques et symboliques mondiales, et notamment l’accès aux services de soins. Les coûts furent enfin maîtrisés, et les maladies du XXIe siècle liées au mal-être social et à la pollution atmosphérique rapidement vaincues. Les citoyens devenus décideurs avec la mise en place d’un nouveau système de vote optèrent pour la réduction des inégalités d’accès aux soins grâce à une politique volontariste des revenus (resserrement de l’éventail des revenus), démocratisant ainsi l’accès aux services de santé. Cette politique a permis aux systèmes de protection sociale d’investir l’excédent retrouvé des recettes, pour offrir des soins plus efficients et humains en associant les technologies de l’information aux technologies hospitalières. Le premier Hôpital Intelligent (HI) fut ainsi créé en Tunisie, dans le désert de Tozeur. L’ambassadrice internationale de la santé publique auprès des Confédérations unies, Marie-Leila Joudman, elle-même native de la ville de Tozeur, aime à rappeler qu’Obiwan, le réseau mondial de voix, de données et d’images à usage médical vit le jour au HI tozeurois. Ce réseau devint rapidement le support unique et fédérateur pour transporter tous les flux d’informations et toutes les données intelligibles utiles au médecin et au patient à l’hôpital : images, mesures de capteurs, etc. Ayant autorité pour s’opposer aux ego professionnels surdéveloppés et aux « forteresses assiégées », le système révolutionna le management hospitalier. Le terminal d’Obiwan, placé au chevet du lit, permet au patient de rester en contact interactif avec le monde. Doté de commandes télépathiques, il lui permet de communiquer avec ses réseaux familiaux et sociaux, d’accéder à Hypernet, d’évaluer en continu son bien-être, d’utiliser l’hôpital comme un véritable espace de vie : un nouveau cap a été franchi pour les usagers de la santé. 320 000 cyber-participants à l’Université La composition des participants à cette 50e Université de santé publique de la Confédération (anciennement l’Université de santé publique de Besançon) est plus que jamais diversifiée : ingénieurs en promotion de la santé, vulgarisateurs techniques, lobbyistes industriels, programmeurs comportementaux coexistent avec les psychoéducateurs, naturopracteurs, personnalistes… Depuis 2012 et le lancement du premier Blog de l’Université par Kirem B, les enseignements se déploient dans le monde entier. Trois cent vingt mille cyber-participants sont reliés, grâce à Obiwan, aux trois cents personnes présentes physiquement à cette 50e édition de l’Université. Lors de la séance d’ouverture, sous le dôme de titane transparent du nouveau Kursall, les participants ont écouté les exposés holographiques de Francis Badauer et Victoria Mannet (tous deux en mission à Oulan-Bator pour l’inauguration de l’Université sœur asia-océane) évoquant l’enjeu de conjuguer choix des personnes, capacité d’agir en santé et dynamique psychique lors du cinquième âge qui concerne aujourd’hui une partie significative de la population mondiale. Ils ont développé ce qui est progressivement apparu comme un enjeu essentiel, le maintien des interactions interhumaines au-delà des prothèses scientifiques et techniques. La recherche du bonheur, l’équilibre psychocorporel après 100 ans, la dynamique communautaire dans l’espace virtuel..., les thèmes de cette année confirment que les prochaines conquêtes de la santé publique se joueront sur le terrain du bien-être spirituel. Claude Bouzouita et Kerim Bouchet Chiffres du jour Journal : 25 % de correspondants en plus Et quand on lui demande ce qui le motive et l’intéresse le plus, Olivier confie discrètement mais avec assurance : « Me sentir utile pour les autres ! Ce qui a souvent provoqué des discussions avec ma femme, car lorsque j’étais technicien de santé, je dépensais jusqu’à la moitié de mon salaire en médicaments pour mes patients… ». « Les gens n’ont pas les moyens ! » s’indigne-t-il. « À l’hôpital, nous soignons des enfants et même des bébés sans jamais voir leurs parents, qui nous les laissent de façon anonyme pour ne pas avoir à payer les frais…». « L’important c’est d’être utile, il faut avancer, aller vers du meilleur pour notre pays. » ÉLECTRONIQUEMENT VOTRE Il est jaune et bleu, vous y trouvez toutes les infos, toutes les photos et bien plus encore ! Le petit frère électronique du Temps de l’Université est en ligne depuis quelques heures et il n’attend plus que vos visites et vos contributions ! Contributions ? Oui ! Le e-Temps de l’Université est votre espace et la rédaction vous invite à partager vos idées et vos impressions à travers la rubrique « à vous ». Vous pourrez poster une citation, un billet, une photo ou une vidéo, pas de limite à votre imagination ! Retrouvez-vous à l’adresse : www.letempsdeluniversite.tumblr.com Alain Douiller MOTS CROISÉS Mbarka Ndaw et Guillaume Pompougnac © Georges Pannetton Qui êtes-vous ? Mbarka Ndaw : Je suis chargée de programme dans l’ONG Action et Développement (Acdev), qui mène des actions de promotion de la santé au Sénégal depuis 2008. De formation, je suis technicienne en animation du développement et je travaille dans l’ONG depuis 1993. Guillaume Pompougnac : Je travaille à l’Instance régionale d’éducation pour la santé (Ireps) de Guadeloupe, où je suis chef de projet du programme Jafa (jardins familiaux). C’est un programme de santé-environnement, qui vise à réduire l’exposition de la population à la chlordécone, un polluant présent dans un pesticide utilisé entre 1970 et 1993 dans la culture de la banane. Les sols pollués le sont pour cinq cents à six cents ans. Il s’agit pour nous de diagnostiquer qui s’alimente à partir de son jardin sur un sol pollué et de limiter cette exposition en changeant les méthodes de culture et en adaptant son alimentation, sans abandonner toutefois le jardin car c’est un élément favorable à la santé. Il s’agit surtout d’informer les gens sur le degré de sensibilité des plantes à la pollution. Pourquoi l’Université d’été de Besançon ? M. N. : J’ai connu Besançon grâce au Président d’Acdev qui, ayant participé à l’Université pendant des années, a voulu transférer cette initiative au Sénégal. C’est une activité qui a débuté en 2008 et prend beaucoup d’ampleur, regroupant les professionnels de la santé aussi bien que les acteurs des ONG. Travaillant dans le champ de la santé publique et celui de la santé communautaire depuis près de vingt ans, j’ai souhaité participer à l’Université pour pouvoir échanger avec des gens qui interviennent comme moi en promotion de la santé, et discuter de ce que nous sommes en train de réaliser au Sénégal. G. P. : L’Ireps de Guadeloupe a pour principe de former ses professionnels et donc, de permettre chaque année une participation à l’Université. Pour ce qui me concerne, je suis issu d’une formation en gestion et protection des eaux et des sols et j’avais besoin de développer mes compétences en santé. ÉCHOS DES MODULES Edgard Ngoungou, simplicité et conviction au service des personnes épileptiques Edgard Ngoungou est neuro-épidémiologiste, maîtreassistant à la faculté de médecine de Libreville, au Gabon, et enseignant-chercheur associé de l’Inserm, université de Limoges, dans l’unité « Neuro-épidémiologie tropicale ». C’est aussi un sacré personnage, tout en bonne humeur et simplicité, qui, depuis près de dix ans, lutte contre les ravages de l’épilepsie en Afrique noire. Ses travaux ont permis de mettre en évidence le lien entre des maladies infectieuses (méningite purulente, hépatites virales ou paludisme cérébral) et l’épilepsie lorsqu’il y a atteinte neurologique chez l’enfant (20 à 26 % des cas). L’absence de traitement entraîne souvent un déficit intellectuel et un retard mental chez l'enfant, c’est pourquoi il milite aussi activement pour la mise en place d’une Ligue gabonaise contre l’épilepsie afin d’aider les enfants et leurs parents à mieux comprendre et accepter la maladie. En effet, il persiste en Afrique une représentation erronée de l’épilepsie, considérée dans sa forme la plus spectaculaire (tonico-clonique généralisée) comme une maladie contagieuse, surnaturelle. Les patients sont stigmatisés et tenus à l’écart. Les parents dans l’incompréhension peuvent être conduits à des ruptures familiales. Edgard a reçu sept prix internationaux pour l’ensemble de ses travaux de recherche dont, dernier en date, le Prix Jean Valade de la Fondation de France. Ces prix ont permis de réunir les fonds nécessaires (75 000 €) à la mise en place de sa ligue qui devrait voir le jour d’ici fin septembre. Bravo encore à cet homme qui se bat activement contre l’épilepsie dans son pays. Le module COORD fait son blog Plus fort, plus moderne : le module Coordination nous informe de la création de son propre blog ! Retrouvez-y les informations de l’enseignement, les comptes rendus des travaux des participants, des photos, etc. http://modulecoordination.blogspot.fr BRÈVE SANTÉ La Commission mondiale sur la politique en matière de drogue a présenté, à Londres, un nouveau rapport dans lequel elle plaide pour un changement de politique, estimant que l’approche répressive aggravait la propagation du sida. Pour le Pr Michel Kazatchkine, ancien directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, « Les efforts de répression ciblant les consommateurs vont à l’encontre des mesures de santé publique visant à prévenir la transmission du VIH/sida, les décès par surdose et les autres dommages liés à l’usage de drogues ». d.r Aurélie Foinard et Marie Dodane Module BIBLIO La nouvelle ministre de la Santé, Marisol Touraine, a expliqué que les salles de consommation à moindre risque étaient « utiles et intéressantes » et a confirmé l’engagement de François Hollande de permettre de les expérimenter dans des villes comme Paris ou Marseille. Source : lequotidiendumedecin.fr PHOTO DU JOUR Pourquoi le module COM ? M. N. : Mon choix de ce module n’est pas fortuit : tout ce que je fais depuis une décennie tourne autour de la communication car l’Acdev travaille beaucoup avec les organisations communautaires de base, notamment dans des actions de sensibilisation qui font appel à des techniques de communication. Les techniques évoluant nous avons besoin d’actualiser nos connaissances. G. P. : Dans le cadre de notre programme, nous avons un volet communication à différents niveaux : régional, de quartiers, individuel. La communication, c’est donc la base de l’action et le moyen par lequel passent les messages. Étant également novice sur ce volet, j’ai souhaité participer à ce module. Quel impact de la formation imaginez-vous sur vos actions ? M. N. : Si j’en juge déjà par ce que nous avons vu ce matin avec nos formatrices, je sais que ce module aura un impact sur mes activités. Les principes attachés à la communication qui nous ont été présentés, les échanges que nous avons eus, la découverte de ce que les autres font en la matière, tout cela constitue un « sang neuf » qui renforcera nos capacités d’agir. G. P. : Je suis d’accord avec Mbarka, c’est particulièrement intéressant de mutualiser les expériences, d’échanger avec des professionnels de la santé et de la communication en santé, d’avoir des clés méthodologiques, de connaître les limites de la communication. Cela dit, je pourrai sûrement plus facilement répondre à cette question vendredi… Propos recueillis par Mohamed Boussouar © Georges Pannetton Rencontre avec Adnen El Ghali © Georges Pannetton Tunisie : un pays en (r)évolution La dernière Université d’été de Besançon s’était ouverte sous le signe du « Printemps arabe », des espoirs qu’il suscitait. Un an après, que nous en dit Adnen El Ghali, jeune urbaniste tunisien qui est intervenu cette année dans la conférence d’ouverture ? La santé ? Elle faisait, nous dit-il, partie du pacte social issu de l’indépendance, au même titre que l’éducation, l’accès aux produits alimentaires de base… Mais en Tunisie comme dans d’autres pays, la situation s’est fortement dégradée : corruption, clientélisme, planification qui se limite, avec des moyens trop faibles, au secteur public et qui laisse le secteur privé se développer au profit de la partie la plus fortunée de la population. Donc une attente très forte dans ce domaine comme dans d’autres. La démocratie ? La société civile tunisienne sort d’une période de blocage total, d’un dialogue social absent, d’une mainmise absolue sur le monde associatif, d’une interdiction de fait de toute consultation de la population. Le défi à relever aujourd’hui est celui d’un État moins autoritaire et d’une société civile plus organisée qui ne craint pas de le critiquer. L’urbanisme ? En crise. Si l’on prend l’exemple de Tunis, derrière la gestion « carte postale », la ville ancienne est plutôt en déshérence, la préservation du bâti ancien résiste mal aux appétits des promoteurs, les nouveaux quartiers se protègent dans la logique des « gate communities » américaines, l’habitat spontané s’étend avec un déni de services quasi-total. L’état se désengage des transports et l’auto est un luxe. La mixité sociale se réduit comme peau de chagrin. L’avenir ? Incertain. Après cinquante ans d’État nation moderniste et de pouvoir autoritaire, les premières élections libres d’octobre 2011 ont porté au pouvoir un parti « islamiste », Ennhadah, dont le credo économique et républicain laisse en question beaucoup d’enjeux politiques, culturels et sociaux. En tout cas, pour tous, l’enjeu est clair, accompagner les Tunisiens dans la difficile construction de leur avenir. Par les voyages, par les collaborations et en valorisant l’Université sœur en santé publique qu’ils organisent. Claude Bouchet MARDI 3 JUILLET 2012 « LE TEMPS DE L'UNIVERSITÉ » est réalisé dans le cadre de l'Université d'été francophone en santé publique Rédacteur en chef : Alain Douiller – Codes de Vaucluse Rédacteurs : François Baudier – ARS de Franche-Comté Solène Boichat – ARS de Franche-Comté Claude Bouchet – Ancien responsable d'associations de prévention Mohamed Boussouar – Éducation Santé Loire Kerim Bouzouita - Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) à Tunis Lara Destaing – Université de Franche-Comté Secrétariat de rédaction : Marie-Frédérique Cormand – INPES Photographe : Georges Pannetton – Université de Franche-Comté Création graphique et maquette : Jean-Luc Bonvalot – ARS de Franche-Comté Tirage : 400 exemplaires Université d'été francophone en santé publique Faculté de médecine et de pharmacie Place St-Jacques – 25030 Besançon Cedex tél. : 03 81 66 55 75 mail : [email protected] site Internet : http://www.urcam.org/univete/index.htm n°3