L’œuvre de Jean Mairet
Le retrait de la scène théâtrale
Les dernières années
Les pièces de Jean Mairet connaissent un
grand succès, en particulier la Sylvie et
la Sophonisbe, et il est considéré par ses
contemporains comme le plus grand poète
dramatique de sa génération. Il est l’auteur
de 12 pièces de théâtre, 6 tragi-comédies,
3 tragédies, 2 pièces à caractère pastoral
et 1 comédie, écrites entre 1625 et 1640.
Parmi les plus connues* :
Chryséide et Arimand, tragi-comédie,
éditée en 1630
La Sylvie, tragi-comédie pastorale,
éditée en 1628
La Silvanire, ou la Morte-vive,
tragi-comédie pastorale, éditée en 1631
Les Galanteries du duc d’Ossonne, vice-
roy de Naples, comédie, éditée en 1636
La Virginie, tragi-comédie, éditée en 1635
La Sophonisbe, tragédie, éditée en 1635
Le Marc-Antoine, ou la Cléopâtre,
tragédie, éditée en 1637
Le Grand et dernier Solyman,
ou la Mort de Mustapha, tragédie,
éditée en 1639
L’Illustre corsaire, tragi-comédie,
éditée en 1640
Le Roland furieux, tragi-comédie,
éditée en 1640
L’Athénaïs, tragi-comédie, éditée en 1642
La Sidonie, tragi-comédie, éditée en 1643
Si Jean Mairet est l’auteur à la mode
à Paris vers 1630, ses dernières pièces
ne rencontrent pas autant de succès que
les précédentes et après 1645 il se retire
définitivement du monde du théâtre.
Plusieurs raisons l’expliquent : les
morts successives de ses protecteurs,
le duc de Montmorency, exécuté en
1632 pour avoir donné son appui à
Gaston d’Orléans contre Richelieu,
puis en 1637 le comte de Belin,
protecteur attitré du théâtre du Marais
et successeur du duc de Montmorency
auprès de Mairet ; la gloire montante
du jeune comédien Pierre Corneille
dont le Cid, en 1637, est un triomphe
et éclipse toutes les autres pièces alors
jouées sur la scène parisienne.
Après son retrait de la scène théâtrale,
Mairet occupe pendant des années la
fonction de représentant diplomatique
de la Franche-Comté* auprès de la cour
de France, ce qui lui permet de continuer
à résider à Paris. Il négocie à l’occasion
de cette ambassade quelques traités
importants – parmi lesquels le « traité
de neutralité entre la Franche-Comté et
les territoires français de son voisinage »,
ratifié par Louis XIV le 25 septembre
1651 – cherchant avant tout à préserver
la neutralité de la Franche-Comté dans
les guerres qui déchirent alors cette
partie de l’Europe. Banni de Paris sur
ordre de Mazarin en 1654 pour avoir
«tenu des discours contraires au service
du Roy », il revient dès lors s’installer
à Besançon qu’il ne quitte pratiquement
plus et où il meurt le 31 janvier 1686.
Document édité par la Ville de Besançon
(Mission Patrimoine - Bibliothèques Municipales).
Conception graphique : studio carabine - © Photos : Bibliothèques Municipales de Besançon.
En 1519, Charles Quint, roi d’Espagne, devient
empereur d’Allemagne. Il est à ce titre maître
de la Franche-Comté et de Besançon, cité germanique
francophone. En 1555, il fait don de la Franche-
Comté à son fils Philippe II, roi d’Espagne. Besançon
reste ville libre impériale, sous la garde du roi
d’Espagne. En 1598, Philippe II fait don de la
province à sa fille, épouse d’un archiduc autrichien.
Après la guerre de Trente Ans (1618-1648),
dans laquelle est entraînée Besançon, l’Espagne
redevient maîtresse de la Franche-Comté et la ville
perd alors son statut de ville libre impériale. En 1667,
Louis XIV, marié à Marie-Thérèse d’Espagne, réclame
la Franche-Comté au titre de l’héritage de son épouse.
La conquête française définitive a lieu en 1674, et le
traité de Nimègue, en 1678, rattache définitivement
la Franche-Comté et Besançon à la France.
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Ces pièces sont mentionnées
dans l’ordre où elles ont été
écrites et jouées.
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