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2.1
L
E COURANT NATURALISTE
L'éthologie n'est pas une science nouvelle, même si son nom est de formation récente puisqu'il est dû à
Isidore Geoffroy Saint Hilaire (1805-1861).
Le premier qui ait écrit dans ce domaine, c'est Aristote (384-322 av. JC). On peut relever, dans
L'histoire des animaux, un certain nombre de traits comportementaux.
L'observation des animaux faisait partie des méthodes employées par les naturalistes classiques, mais
elle aboutissait soit à comparer les animaux aux hommes, soit à les considérer comme de simples
mécaniques.
Dans les manuscrits du Moyen Âge, qui tiennent de la tradition aristotélicienne, on trouve plusieurs
descriptions des comportements et des mœurs des animaux, très précises et très détaillées, mais le but
des auteurs est toujours d'instruire les hommes, sous la forme d'histoires naturelles.
Buffon (1707-1788) écrit une grande encyclopédie sur le modèle aristotélicien traitant des sciences de
la vie et de la terre. Il y raconte l'histoire naturelle de chaque espèce et apporte ainsi beaucoup
d'informations sur les mœurs et le comportement. Il s'intéresse également aux capacités
comportementales des animaux, à l'intelligence, à l'instinct, à l'aptitude à la domestication.
On peut citer également Georges Leroy (1723-1829) qui, sous la forme de Lettres sur les animaux a
donné de nombreuses informations sur leur intelligence et leur affectivité d'un point de vue
philosophique. Il est le premier à décrire le comportement et à pratiquer l'éthologie sous sa forme
moderne. Son objectif est de décrire la biographie complète de chaque animal. Il y a dans sa démarche,
quelque chose de comparable à celle de l'éthologiste qui décrit des éthogrammes (inventaire le plus
complet et le plus précis possible des comportements propres à une espèce animale effectués dans son
milieu naturel) et on peut déceler une tentative d'étude individuelle de l'animal.
Lamarck (1744-1829) introduit pour la première fois clairement l'idée de transformisme; la loi de
« l'usage et du non usage », ainsi que celle de « l'hérédité des caractères acquis » vont marquer
philosophes et biologistes. Lamarck considère l'instinct comme héréditaire, donc transmissible. Mais
dans le système lamarckien l'instinct n'est pas limité à des caractéristiques spécifiques des espèces,
puisqu'il résulte de la pratique des ancêtres. Ainsi, des actions particulières, qu'un animal peut réaliser
au cours de son existence et qui lui sont habituelles, peuvent devenir au moins partiellement
instinctives chez ses descendants. La transformation ou évolution est guidée par l'environnement
auquel l'animal s'adapte en changeant de comportement, ce qui entraîne les modifications des organes.
Voilà le comportement considéré comme moteur de l'évolution.
Etienne Geoffroy Saint Hilaire (1772-1844) défendra le lamarckisme et son fils Isidore Geoffroy
Saint Hilaire (1805-1861) utilisera à partir de 1854 pour la première fois le terme d'éthologie.
Darwin (1809-1882) est un maillon fondamental dans l'histoire de l'éthologie. Selon lui le
comportement est un élément important dans la compétition et la sélection naturelle. Darwin a