Le conquistador Nuño de Cuzman s’opposait à l’évêque...
En 1528, Nuño de Cuzman était si terrible que l’évêque l’appelait « diable »… Il entraînait les civils
espagnols à voler, violer, tuer… Pire, Nuño de Cuzman menaçait de la peine de mort tous les indiens qui s
’approchaient de l’évêque ! Les Espagnols eux-mêmes tuaient les missionnaires et voulaient tuer l’évêque !
Comment faire une évangélisation dans de telles conditions ?
En 1529, l’évêque, le très humble frère Juan Zumarraga, dénude les autels, fait consommer le Saint
Sacrement et quitte la ville, il écrit au roi « Si Dieu n’intervient pas avec un remède de sa main, cette terre
est sur le point de s’écrouler totalement ».
L’apparition de Notre Dame, en 1531, deux ans après cette lettre, pourra être interprétée comme une
réponse à la prière de l’évêque qui a reconnu son impuissance totale.
Alors que Nuño de Cuzman n’avait aucun respect de l’évêque, l’apparition envoie Juan Diego chez l’év
êque, pour demander son approbation pour la construction d’un sanctuaire. L’évêque a du mal à recevoir un
indigène à peine converti.
Mais l’apparition envoie une seconde fois Juan Diego, c’est lui, un laïc, qui doit être le porte-parole de
Notre Dame auprès de l’évêque.
Des missionnaires très peu nombreux, et peu unis...
En 1527 sont arrivés 35 missionnaires, pour un empire de 23 millions d’habitants : autant dire que le défi
était disproportionné ! L’évangélisation était souvent compromise quand les dominicains ou les
missionnaires diocésains s’opposaient aux franciscains … Et les divisions existaient encore davantage entre
les laïcs espagnols…
L’apparition entraînera une évangélisation d’une efficacité extraordinaire : 9 millions de conversions
en sept ans ! Au point que l’évêque, Fray Juan de Zumarraya écrit au roi : « Peut-être que Dieu veut
que des Indes commence la réforme universelle ».
Les métis détestés...
En 1531, les métis étaient le fruit des viols, encore enfants au temps de l’apparition.
La Vierge de Guadalupe apparaît sous les traits de métis, l'apparition valorise les indigènes et les
métis. L'identité mexicaine peut se former.
Mgr Eduardo CHAVEZ SANCHEZ, recteur de l’université Lumen gentium de Mexico et postulateur de la