M I S E A U P O I N T Résistance du virus de l’hépatite C aux traitements antiviraux ● J.M. Pawlotsky* RÉSUMÉ. Le traitement de l’hépatite chronique C est aujourd’hui fondé sur l’administration d’interféron alpha (IFN␣) et de ribavirine pendant 24 à 48 semaines. La “résistance” du virus de l’hépatite C (VHC) au traitement antiviral est définie par la persistance de la réplication virale après l’arrêt du traitement. Les mécanismes de la résistance du VHC aux traitement antiviraux sont en grande partie hypothétiques du fait de la complexité et du caractère non spécifique et indirect de l’action antivirale de l’IFN␣ et de la ribavirine. L’échec thérapeutique est multifactoriel, lié au schéma thérapeutique, aux caractéristiques de l’hôte infecté, à celles de la maladie virale et aux propriétés intrinsèques de la souche virale infectante. Il est caractérisé par des modifications qualitatives et quantitatives des populations virales qui peuvent avoir des conséquences sur l’évolution post-thérapeutique de la maladie hépatique. Mots-clés : Virus de l’hépatite C - Interféron ␣ - Ribavirine - Résistance. L e VHC est un virus à ARN. Il se réplique dans le cytoplasme cellulaire, son génome ne s'intègre pas à celui de la cellule hôte et il ne présente pas de forme de latence. Dans ces conditions, l’éradication définitive de l’infection virale peut être envisagée. C’est l’objectif principal du traitement de l’hépatite chronique C, dont le succès permet d’éviter l’évolution ultérieure vers les complications de la maladie : cirrhose et carcinome hépatocellulaire. Le traitement de l’hépatite chronique C est donc un traitement à visée antivirale curative, aujourd’hui fondé sur l’administration d’interféron alpha (IFN␣) et de ribavirine pendant 24 à 48 semaines. La “résistance” du virus de l’hépatite C (VHC) au traitement antiviral est définie par la persistance de la réplication virale après l’arrêt du traitement. Du fait des modes d’action antivirale très particuliers de l’IFN␣ et de la ribavirine, les mécanismes soustendant la résistance du VHC sont très éloignés de ceux de la résistance virale aux analogues nucléosidiques spécifiques, tels que les antirétroviraux ou les antiherpétiques. MÉCANISMES D’ACTION DE L’IFN␣ ET DE LA RIBAVIRINE L’action antivirale de l’IFN␣ repose sur deux mécanismes complémentaires (1-3). ✓ L’IFN␣ induit un état antiviral non spécifique dans les cellules infectées. Cette action est le résultat de l’activation de * Service de bactériologie-virologie et INSERM U99, hôpital Henri-Mondor, université Paris XII, 94010 Créteil. La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVI - n° 5 - mai 2001 nombreuses cascades enzymatiques dont les produits assurent la destruction des acides nucléiques viraux et le blocage non spécifique de la synthèse des protéines virales. Les systèmes enzymatiques antiviraux induits par l’IFN␣ les plus connus sont : celui de la 2’-5’ oligo-adénylate synthétase, dont l’activation dégrade les ARN simples-brins viraux et cellulaires ; les protéines Mx, qui interagissent directement ou indirectement avec les ARN polymérases virales ; la protéine kinase dépendante des ARN bicaténaires ou PKR, qui inhibe la synthèse protéique en phosphorylant la sous-unité ␣ du facteur d’initiation de la traduction eucaryote eIF-2. De nombreux autres systèmes enzymatiques semblent pouvoir être induits par l’IFN␣ et jouer un rôle dans son action antivirale directe. ✓ L’IFN␣ module les réponses immunes spécifiquement dirigées contre le VHC. Sa fixation à des récepteurs spécifiques à la surface des cellules du système immunitaire lui permet en effet de stimuler l’expression des molécules du complexe majeur d’histocompatibilité de classe I et d’activer les cellules effectrices [macrophages, cellules natural killer et cellules T cytotoxiques] (1-3). L’IFN␣ interagit également de façon complexe avec la cascade des cytokines en favorisant les réponses T helper de type 1 (Th1) au profit des réponses Th2 (4). Ces actions complexes, intriquées et encore imparfaitement connues, aboutissent au renforcement des réponses immunes non spécifiques et spécifiques dirigées contre le VHC. La ribavirine est un analogue synthétique de guanosine. Chez les malades atteints d’hépatite chronique C, la ribavirine administrée seule entraîne une réduction modeste (moins 137 M I S E A U P O I N T de - 0,5 log10 copies/ml), mais significative de la réplication du VHC. Cette inhibition est transitoire, observée dans les deux à trois jours suivant le début de l’administration (5). Des travaux récents suggèrent que cette action antivirale pourrait être liée à des propriétés mutagènes, la ribavirine n’inhibant pas directement la synthèse de l’ARN, mais entraînant l’incorporation de mutations génomiques conduisant à la production de particules virales défectives (6). La ribavirine n’exerce cependant aucun effet significatif sur la réplication virale à moyen et long terme (7). L’administration de ribavirine en association à l’IFN␣ accroît l’efficacité de celui-ci, à la fois en augmentant l’incidence de la clairance virale au cours du traitement et en réduisant l’incidence des rechutes après son arrêt (8-10). Cet effet pourrait être lié d’une part à un effet additif de l’action antivirale de la ribavirine au deuxième jour, empêchant partiellement le rebond précédant la deuxième injection d’IFN␣ chez les malades traités par trois injections par semaine (5), d’autre part au fait que la ribavirine semble capable de potentialiser les effets immunomodulateurs de l’IFN␣, par des mécanismes pour l’instant inconnus (11). La ribavirine agissant exclusivement en potentialisant les multiples actions antivirales de l’IFN␣, les mécanismes de la résistance du VHC à l’association IFN␣/ ribavirine et à l’IFN␣ sont donc les mêmes. INCIDENCE ET MODES DE PRÉSENTATION DE LA RÉSISTANCE DU VHC AUX TRAITEMENTS FONDÉS SUR L’IFN␣ La “réponse virologique soutenue” est l’objectif principal du traitement des hépatites chroniques C. Elle est définie par une activité sérique normale des transaminases et une détection négative de l’ARN viral par PCR six mois après l’arrêt du traitement. Elle correspond dans pratiquement tous les cas à une éradication définitive de l’infection virale, la très grande majorité des malades ayant obtenu une réponse virologique soutenue pouvant être considérés comme guéris (12, 13). La “résistance” du VHC au traitement antiviral est définie par la persistance d’une réplication virale détectable après l’arrêt du traitement. Plusieurs aspects évolutifs peuvent cependant être individualisés : chez les “répondeurs-rechuteurs”, la réplication virale devient indétectable au cours du traitement, mais elle réapparaît dès son arrêt ; la réplication virale devient également indétectable chez les “répondeurs-échappeurs”, mais une rechute survient en cours de traitement ; chez les “répondeurs partiels”, la charge virale diminue de façon significative (> - 1 log10 copies/ml), mais elle reste détectable au cours du traitement et après son arrêt ; aucune réduction significative de la charge virale n’est observée au cours du traitement chez les “non-répondeurs”. L’incidence de la résistance du VHC aux traitement antiviraux a varié considérablement en fonction des molécules administrées et du schéma thérapeutique. Elle est aujourd’hui globalement de l’ordre de 60 % chez les patients recevant le traitement 138 ayant l’autorisation de mise sur le marché (IFN␣, 3 millions d’unités trois fois par semaine par voie sous-cutanée, associé à la ribavirine, 1,0 à 1,2 g/j per os, pendant 24 à 48 semaines) (8, 9). Elle est de l’ordre de 50 % chez les patients recevant l’association IFN␣ pégylé (forme retard d’IFN␣ administrée sur un rythme hebdomadaire) et ribavirine (Manns et al., résultats non publiés). Il est toutefois important de noter que l’incidence de la résistance varie considérablement d’un groupe de malades à l’autre. CAUSES DE LA RÉSISTANCE L’IFN␣ et la ribavirine n’inhibant pas spécifiquement une fonction enzymatique ou protéique virale, la résistance n’est pas la conséquence de la sélection de mutants résistants, même si des facteurs virologiques semblent pouvoir jouer un rôle. La résistance du VHC aux traitements antiviraux est en fait multifactorielle, et les facteurs impliqués dans l’échec thérapeutique peuvent être classés en quatre catégories. Protocole thérapeutique Le VHC a des cinétiques de réplication très rapides. La demivie moyenne des particules virales dans la circulation générale est de moins de 3 heures, pour une production/clairance quotidienne de l’ordre de 1012 particules virales/jour (14, 15). Dans ces conditions, l’administration de trois injections d’IFN␣ par semaine, qui est restée la règle pendant de nombreuses années, est illogique, car elle exerce une pression en accordéon sur la réplication virale. En effet (figure 1), chez la plupart des sujets recevant ce schéma thérapeutique, la décroissance initiale de la charge virale au cours des premières 24 heures est suivie d’une réascension de celle-ci entre 24 et 48 heures, c’est-à-dire avant la seconde injection (5, 14, 15). Ce rebond n’est habituellement pas suivi d’une deuxième pente de clairance virale, qui témoignerait de l’élimination progressive des cellules infectées dans un contexte de contrôle efficace de la réplication virale par l’action antivirale directe de l’IFN␣ (5). Lorsque la ribavirine est administrée en association à l’IFN␣ trois fois par semaine, son effet antiviral, bien que modeste et transitoire au deuxième jour de l’administration, s’additionne à celui de l’IFN␣ pour prévenir le rebond chez environ la moitié des malades (figure 1). Il en résulte une seconde pente de clairance virale, très lente, qui aboutit à la négativation de la recherche d’ARN au cours du traitement chez un nombre significatif de malades (5). L’administration quotidienne d’IFN␣ ou l’administration hebdomadaire d’IFN␣ pégylé sont quant à elles typiquement associées à une décroissance virale biphasique (figure 1), avec une première pente de décroissance rapide le premier jour, liée à l’inhibition directe de la réplication virale, et une deuxième pente plus lente à partir du deuxième jour de traitement, liée à l’élimination progressive des cellules infectées, et qui conduit à la clairance virale chez un nombre significatif de sujets (5, 14-16). L’adjonction de ribavirine ne modifie pas les dynamiques précoces de la réplication virale en cas d’administration quotidienne d’IFN␣ ou hebdomadaire d’IFN␣ pégylé (5). La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVI - n° 5 - mai 2001 M I S E (a) 0 (b) -2 (c) A U P O I N T Figure 1. Exemples typiques des dynamiques de réplication virale observées au cours des quatorze premiers jours de traitement chez un patient témoin non traité (a), chez un patient recevant 3 millions d’unités d’IFN␣ trois fois par semaine (b), chez un patient recevant 3 millions d’unités d’IFN␣ trois fois par semaine associé à 1 g/j de ribavirine (c), et chez un patient recevant 3 millions d’unités d’IFN␣ par jour (d). (d) 0 7 Facteurs liés à l’hôte Le terrain sur lequel la maladie évolue est aussi un élément important de la réponse thérapeutique. Un âge élevé, le sexe masculin sont associés à une incidence plus élevée de résistance (8, 9). L’origine ethnique semble également jouer un rôle (aux États-Unis, les patients d’origine asiatique et européenne répondent significativement mieux que les patients d’origine africaine ou hispanique), suggérant l’importance des facteurs génétiques (17). Le poids corporel est lui aussi un paramètre important de la réponse dans la mesure où il influence le volume de distribution des molécules antivirales (18). L’émergence d’anticorps anti-IFN␣ neutralisants au cours du traitement peut être à l’origine d’échappements (19). Certains facteurs comportementaux peuvent avoir une influence néfaste. C’est, en particulier, le cas de la prise de boissons alcoolisées ou d’une toxicomanie active (20, 21). L’adhérence au traitement est également un élément déterminant de la réponse. Présentation et stade évolutif de la maladie virale C Certaines formes de la maladie virale C sont associées à une plus forte incidence d’échec thérapeutique. C’est le cas des fibroses avancées et des cirrhoses, des co-infections avec le VIH, essentiellement lorsque le taux de cellules CD4 + est bas (22), et des formes associées à des manifestations extrahépatiques, telles que les vascularites cryoglobulinémiques et les glomérulonéphrites membrano-prolifératives (23). Résistance virale Du fait du caractère non spécifique de l’action antivirale de l’IFN␣ et de l’association IFN␣-ribavirine, aucune mutation amino-acidique spécifique de la résistance du VHC aux traitements fondés sur l’IFN␣ n’a été identifiée. Cependant, l’échec thérapeutique est associé à une plus grande variabilité génétique des souches. Le VHC existe chez chaque patient infecté sous la forme d’une “quasi-espèce” virale, c’est-à-dire d’un mélange en équilibre instable de populations virales hétéLa Lettre de l’Infectiologue - Tome XVI - n° 5 - mai 2001 14 Jours rogènes (24, 25). Les patients dont la quasi-espèce abrite un faible nombre de populations virales différentes au moment où le traitement est instauré ont de meilleures chances d’obtenir une réponse virologique soutenue que ceux dont la quasi-espèce abrite un grand nombre de populations virales différentes (26, 27). Aucune explication satisfaisante de cette relation n’a pour l’instant été trouvée. Un argument fort pour l’implication de facteurs purement viraux dans la résistance est le fait que le génotype du VHC soit un paramètre prédictif indépendant de la réponse au traitement par l’IFN␣ ainsi que par l’association IFN␣-ribavirine (8, 9). Les souches de génotypes 2 et 3 sont en effet plus sensibles au traitement que celles de génotypes 1 et 4. Des différences sont également observées entre des souches de même génotype. Les souches de génotypes différents se distinguent par la séquence nucléotidique de leur génome, donc par la séquence aminoacidique des protéines virales correspondantes. C’est également le cas, bien qu’à un degré moindre, de souches différentes appartenant au même génotype. Si certaines protéines virales sont capables d’inhiber, au moins en partie, l’action des effecteurs de l’IFN␣ dans les cellules infectées, des différences de séquences peuvent être à l’origine de différences fonctionnelles associées à des niveaux divers de sensibilité des souches à l’IFN␣. La séquence des protéines virales pourrait ainsi moduler l’adaptation (fitness) des quasi-espèces virales en présence d’IFN␣. Les protéines virales et les fonctions protéiques qui pourraient être impliquées dans la résistance du VHC à l’IFN␣ restent aujourd’hui du domaine de la spéculation. Le rôle de la protéine non structurale NS5A dans la résistance du VHC à l’IFN␣ est probable, comme le suggère le fait que l’expression de NS5A dans des lignées cellulaires in vitro permet la réplication du virus de l’encéphalomyocardite virale et celui de la stomatite vésiculeuse en présence d’IFN␣ (28, 29). NS5A serait ainsi capable d’antagoniser l’action antivirale de l’IFN␣ dans la cellule, par un mécanisme qui reste discuté. Le rôle d’une inter139 M I S E A U P O I N T action entraînant l’inhibition au moins partielle de l’action antivirale de la PKR a été évoqué, mais n’a pas été confirmé in vivo. Une interaction entre la glycoprotéine d’enveloppe E2 et la PKR a également été suggérée, mais ne semble pas exister in vivo. En fait, il est probable que plusieurs protéines virales, interagissant avec différents systèmes cellulaires de l’hôte, sont impliquées dans la résistance du VHC à l’IFN␣ et confèrent une protection au moins partielle aux virus intracellulaires. La plupart des mécanismes responsables restent toutefois à identifier. tique souvent observées après le traitement. À court terme, celles-ci peuvent correspondre à une amélioration ou, plus rarement, à une aggravation des lésions hépatiques. L’évolution à long terme chez les patients n’éliminant pas le virus est mal connue. Il a été suggéré que le traitement par l’IFN␣, même lorsqu’il n’élimine pas la réplication virale, pourrait réduire l’incidence de survenue de la cirrhose et du carcinome hépatocellulaire (41, 42). CONSÉQUENCES DE L’ÉCHEC THÉRAPEUTIQUE Les mécanismes de la résistance du VHC aux traitement antiviraux restent en grande partie hypothétiques, essentiellement du fait de la complexité et du caractère non spécifique et indirect de l’action antivirale de l’IFN␣ et de la ribavirine. Quoi qu’il en soit, l’échec du traitement est multifactoriel. Il est caractérisé par des modifications qualitatives et quantitatives des populations virales qui peuvent avoir des conséquences importantes sur l’évolution ultérieure de la maladie hépatique. L’absence de mécanisme de résistance clairement identifié rend illusoire le développement de tests de résistance, qu’ils soient phénotypiques, génotypiques ou fonctionnels. La détection et la quantification de l’ARN viral restent donc les seuls outils permettant de mettre en évidence l’échec du traitement. Des molécules inhibant spécifiquement certaines fonctions enzymatiques ou génomiques virales (inhibiteurs de protéase, inhibiteurs d’hélicase, inhibiteurs de polymérase, ribozymes ou oligonucléotides antisens) sont en cours de développement. Ces molécules devraient permettre d’améliorer les résultats thérapeutiques, mais aussi de sélectionner plus facilement des mutants viraux résistants spécifiques. L’IFN␣ devrait garder une place de choix dans la thérapeutique de l’infection virale C, car il reste la seule molécule capable d’entraîner la guérison probable de l’infection dans un nombre non négligeable ■ de cas. Évolution virale Dans la grande majorité des cas, si ce n’est chez tous les malades n’obtenant pas une réponse virologique soutenue, l’administration d’IFN␣ et l’arrêt du traitement s’accompagnent de profondes modifications de la composition des quasi-espèces virales (30-33). Ces changements résultent de glissements génétiques successifs, secondaires aux modifications de l’environnement au sein duquel le virus se réplique au cours du traitement et après son arrêt. Les mutations s’accumulent sur le génome viral au cours de la réplication et, à chaque instant, les variants de quasi-espèces les plus adaptés sont sélectionnés par les fortes pressions sélectives positives liées à l’administration d’IFN␣, puis par la levée brutale de ces pressions au moment où le traitement est arrêté. La nature des modifications génétiques observées varie d’une région à l’autre en fonction des pressions exercées par les effecteurs de l’action antivirale de l’IFN␣ et des contraintes conservatoires liées à la fonction du génome ou de la protéine correspondante (30-36). Le résultat est que la nature de la quasi-espèce virale (composition et répartition des populations virales) après un échec thérapeutique est profondément différente de ce qu’elle était avant tout traitement, alors qu’elle reflétait l’évolution spontanée de l’infection au cours des années chez un hôte donné. Évolution clinique Chez la plupart des malades qui rechutent pendant le traitement ou après son arrêt, on observe un pic transitoire de réplication associé à un pic d’activité des transaminases sériques dans les semaines qui suivent l’arrêt du traitement. La réplication se stabilise ensuite et l’activité sérique des transaminases fluctue lentement au cours du temps. Cet aspect est identique à celui observé au cours d’une hépatite aiguë C évoluant vers la chronicité (37, 38). Il est également superposable à celui observé au cours d’une réinfection du greffon hépatique par le VHC après transplantation hépatique pour cirrhose C au stade terminal (39, 40). Il semble refléter la réinfection aiguë du foie par la quasi-espèce virale sélectionnée au cours du traitement et son évolution chronique ultérieure. Les modifications qualitatives des quasi-espèces virales après le traitement sont probablement responsables de modifications qualitatives et quantitatives de l’interaction avec les réponses immunes de l’hôte. Ces modifications pourraient être à l’origine des modifications de l’histoire naturelle de la maladie hépa140 CONCLUSIONS R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Baron S, Tyring SK, Fleischmann WR et al. The interferons. Mechanisms of action and clinical applications. JAMA 1991 ; 266 : 1375-83. 2. O’Connell JF. Mechanisms of action of interferon : potential role in hepatitis C. Viral Hep Rev 1997 ; 3 : 121-8. 3. Meurs E. Mechanisms of antiviral action of interferon. Virologie 1997 ; 1 : 481-98. 4. Peters M. Action of cytokines on the immune response and viral interactions : an overview. 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Parmi les tests suivants, lequel (lesquels) permet(tent) de mettre en évidence la résistance du VHC au traitement antiviral ? 142 a. b. c. d. e. la lamivudine la ribavirine la vidarabine l’aciclovir l’interféron ␣ a. b. c. d. e. un âge de plus de 40 ans une cirrhose à la biopsie du foie le sexe masculin le génotype 1 une faible charge virale a. b. c. d. e. détection d’anticorps anti-VHC génotype détection qualitative de l’ARN viral mesure de la charge virale sérotype Voir réponses page 165 La Lettre de l’Infectiologue - Tome XVI - n° 5 - mai 2001