Page |1 Application des TIC pour le renforcement des liens, de coordination et des services de Vulgarisation Agricole et Rurale. Aujourd’hui les circuits d’information dans le domaine de la vulgarisation agricole sont nombreux et variés. A l’ère où les réseaux sociaux se multiplient et s’intensifient pour mener des guerres de leadership mondial, la vulgarisation agricole tente de s’amarrer à ces nouvelles technologies qui peuvent apporter un plus dans le bien être des ménages. Notre pays qui amorce un programme de développement rural très ambitieux peut saisir l’opportunité de ces technologies nouvelles pour mieux vulgariser les techniques agricoles et surtout informer en temps réel les agriculteurs de tout ce qui touche au développement de leurs exploitations et à l’amélioration de l’outil de production. Jusqu’ici la vulgarisation agricole suit un schéma classique qui consiste à faire des séances d’informations sur la base de fiches techniques et parfois via un DATA Show. Ce schéma a certes donné quelques résultats positifs mais il reste néanmoins indispensable de s’ouvrir aux nouvelles méthodes qui s’imposent de nos jours et qui s’adaptent à la réalité. En effet, pour pouvoir toucher les nombreux agriculteurs, il faut disposer de nombreux moyens tant sur le plan humain que sur le plan matériel. Chose que le budget de l’Etat n’arrive pas à supporter malheureusement. Donc il va falloir trouver les autres moyens qui peuvent remplacer ce manque. Surtout à l’ère où la vulgarisation agricole est presque devenue privée dans la mesure où plusieurs opérateurs tentent de vulgariser leurs produits. Avec l’avènement de la privatisation, on peut dire que la vulgarisation est réduite à un produit de marketing. Encore faut-il souligner que notre pays vient tout juste de connaître les premiers balbutiements de ce foisonnement de produits liés à l’agriculture. Aussi, il y a lieu de souligner que plusieurs centres de formation et universités sont dotés aujourd’hui de moyens de communication mis à Page |2 leur disposition par l’Etat. On peut citer entre autres les hébergeurs de sites internet, des cartes SIM payés au forfait et à cela s’ajoute les autres moyens de communication gratuits qu’on trouve sur Internet et qui permettent une communication entre vulgarisateurs et agriculteurs. Bien sur ces derniers ne sont pas nombreux à avoir accès à ces moyens modernes de communication mais il y a quand même une frange non négligeable d’agriculteurs ayant un niveau d’instruction universitaire. Il y a tout de même aujourd’hui le téléphone portable qui est le moyen le plus utilisé par toutes les franges d’agriculteurs. Pour mieux intégrer les TIC dans le circuit de vulgarisation, on doit mener les actions suivantes : - Création d’un annuaire des différents opérateurs intervenant et en aval du développement de l’Agriculture. Création d’un annuaire des agriculteurs (N° de téléphone adresse email…etc.) par commune. Création d’un annuaire des agents des services techniques Pour cela, au moins dans chaque service une carte SIM offerte à celui qui est chargé du contact avec les intervenants. en amont portable, agricoles. doit être différents La pluralité des services de vulgarisation agricole nous incite à intégrer les TIC dans le domaine du développement agricole. Aussi, il y a lieu de penser à la formation des différents intervenants en matière de TIC, et ce pour mieux sensibiliser ces techniques qui ne sont pas encore prises en considération. Du moins en partie. On sait pertinemment que les TIC peuvent contribuer à l’amélioration des conditions de vie des gens qui habitent dans les zones rurales. Si on leur facilite l’accès aux connexions téléphoniques, ils peuvent avoir l’information en temps réel sans se déplacer. Les TIC permettront également de faire une jonction entre le système de vulgarisation classique assuré par les pouvoirs publics ainsi que les systèmes de vulgarisation émanant du secteur privé. Sur le terrain, nous avons remarqué que depuis l’avènement du téléphone portable, il est plus facile de mener des actions d’informations et de sensibilisation. Faute d’avoir plusieurs agents sur le terrain pour informer et sensibiliser, la communication par le téléphone portable a joué un rôle important. Grace à cet outil de communication, on est arrivé à toucher la majorité des agriculteurs. Page |3 Malheureusement le coût de la communication des lignes fixes vers le portable est excessivement cher et difficilement supportable par les pouvoirs publics. L’expérience du terrain a montré que la majorité des éleveurs utilisent le téléphone portable pour avoir le conseil qu’il faut auprès de leurs vétérinaires praticiens comme les autres agriculteurs des autres filières arrivent également à contacter certains opérateurs pour connaître la disponibilité de certains intrants. On peut énumérer ici les possibilités qu’offrent l’utilisation des TIC dans l’amélioration du cadre de vie des ménages si on arrive à mieux les vulgariser. Gagner du temps en recevant chez soi l’information et non en allant la chercher ; Permettre un contact permanent avec les organismes étatiques chargés soit de vulgarisation soit d’offres de services voire même de recherche ; Accéder à l’information en temps réel notamment en ce qui concerne les prévisions météorologiques, les dates des rendez-vous de dépistage des animaux pour la production animale ; Répondre présent au rendez-vous des dates des stages ou formations organisés pour eux dans le cadre du PRCHAT. Mais il y a également la radio et la télévision qui jouent un rôle très important. Des chaines thématiques sur l’agriculture peuvent être créées à l’instar de celles qu’on voit sur des chaines étrangères. Elles peuvent jouer un rôle prépondérant en matière de vulgarisation agricole. Aussi, l’accès à l’internet peut apporter un plus à la vulgarisation agricole dans la mesure où l’on peut concevoir des sites où l’information agricole sera disponible. Et même la communication peut être véhiculée via la messagerie électronique qui peut toucher soit les agriculteurs soit les conseillers agricoles eux même. Et ce, à condition de les inciter à s’accommoder avec ces nouvelles technologies. Car il est indispensable qu’eux même soient bien formés pour qu’ils puissent expliquer l’intérêt que peuvent avoir les TIC dans l’amélioration du quotidien des ménages. La vulgarisation agricole peut jouer un rôle important dans la sensibilisation des agriculteurs quant à l’intérêt de l’utilisation des TIC. Car il s’agit bel et bien d’un projet nouveau qui doit s’ajouter à la radio locale qui elle joue également un rôle très important. L’usage des TIC nécessite évidemment un apprentissage de la part de celui qui va les utiliser. L’internet est un outil très facile à utiliser pour peu qu’on ait le moyen de l’avoir chez soi. Page |4 Aujourd’hui, on assiste à son usage par des gens d’un faible niveau d’instruction. Il permet une grande ouverture vers l’extérieur, la collecte d’informations dans le monde entier et la communication presque gratuite avec d’autres que ce soit à l’échelle locale ou à l’échelle nationale voire même mondiale. Dans notre pays, on doit arriver à un niveau où les TIC prennent une place prépondérante. Et ce, en mettant aux services de tous les intervenants dans le domaine du développement rural les moyens suivants : Généralisation d’accès à l’internet et aux autres moyens d’information ; Création de sites web par toutes les institutions publiques même à l’échelle locale où l’on peut avoir accès aux bases de données des communes et des fiches techniques ; Création de sites web de différents opérateurs économique intervenant dans le domaine agricole ; Faciliter l’accès aux services financiers et autres dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes (ANSEJ, ANGEM et autres) grâce à l’utilisation des applications interactives via des sites web dits dynamiques. Pour pouvoir réaliser tout cela, les pouvoirs publics doivent faciliter l’accès aux réseaux de télécommunications surtout dans les zones rurales et également réduire le coût de la communication ou de l’abonnement. L’avenir des pays aujourd’hui peut se décider via un réseau social et c’est pour cela que notre pays doit décider de son avenir pour ne pas laisser les autres décider à sa place. Mr ZOUBAR Ali INGENIEUR D’ETAT EN AGRONOMIE.