MEMOIRE DE FIN DE FORMATION A LA METHODE
MEZIERES
PROJECTIONS HETERONYMES
MONOSYNAPTIQUES
DES AFFERENCES PROPRIOCEPTIVES
I A C H E Z L H O M M E :
INTERET POUR L A N A L Y S E D ES
CHAINES MUSCULAIRES DANS LE
CADRE DE LA METHODE MEZIERES.
AMIK PROMOTION 2013-2014 GAUTIER JULIEN
TABLE DES MATIERES
Introduction ............................................................................................................................ 1
1ère partie : Synergies musculaires, contrôle moteur, et afferences proprioceptives ...... 2
I /Définition. ........................................................................................................................... 2
II / Rôle des synergies motrices : contrôle moteur et gestion du nombre de degré de liberté.
................................................................................................................................................ 2
III / Support neuronal des synergies musculaires ................................................................... 3
1/ Notion de modules spinaux. ........................................................................................... 3
2 / Difficultés posées par l’étude des modules spinaux chez l’homme. .............................. 4
3 / Critique de l’étude des synergies motrices chez l’homme à partir de l’analyse
statistique des EMG de surface. ......................................................................................... 4
IV / Contributions des afférences proprioceptives au contrôle moteur et à la construction
des synergies motrices ............................................................................................................ 5
1 / Les Différences types d’afférences proprioceptives intervenant lors du mouvement. .. 5
2 / Les afférences proprioceptives sont nécessaires au contrôle moteur même en
l’absence de perturbations. ................................................................................................ 7
3 / Afférences proprioceptives et construction des synergies motrices. ............................. 7
4 / Choix des afférences Ia pour l’étude des synergies motrices chez l’homme. ............... 8
2ème Partie : Rôles des afférences proprioceptives Ia dans le contrôle moteur et dans la
construction des synergies musculaires .................................................................................. 9
I/ Rappel anatomique sur les fuseaux neuromusculaires. ...................................................... 9
II / Innervation fusimotrice des fuseaux neuromusculaires et boucle gamma (Ɣ). .............. 10
III/ Fuseau neuromusculaire et contraction volontaire. ........................................................ 11
IV/ Afférences Ia et réflexe myotatique ............................................................................... 11
V / Rôle du réflexe myotatique dans la posture debout. ...................................................... 12
VI / Caractéristiques des projections hétéronymes monosynaptiques Ia. ............................ 13
1/ Description d’une projection hétéronyme monosynaptique Ia. ................................... 13
2 / Intérêt des projections hétéronymes monosynaptiques Ia pour l’étude des synergies
motrices. ........................................................................................................................... 13
2 / Importance des projections hétéronymes monosynaptiques Ia dans l’assistance à la
contraction volontaire. ..................................................................................................... 14
3ème partie : Projections hétéronymes monosynaptiques Ia et chaînes musculaires
utilisées dans le cadre de la méthode Mézières. ................................................................. 15
I/ Distribution des projections hétéronymes monosynaptiques Ia au niveau du membre
inférieur chez l’homme. ....................................................................................................... 15
1 / Présentation des résultats. .......................................................................................... 15
2 / Projections hétéronymes monosynaptiques Ia du membre inférieur et chaine
postérieure ........................................................................................................................ 16
3/ Projections hétéronymes monosynaptiques Ia du membre inférieur et chaîne
antérieure. ........................................................................................................................ 17
4 / Projections héteronymes monosynaptiques Ia croisant le plan sagittal ..................... 17
5 / Comparaison avec le chat et le babouin. ................................................................... 18
II / Distribution des projections hétéronymes monosynaptiques Ia au niveau du membre
supérieur chez l’homme. ...................................................................................................... 19
1 /Présentation des résultats ............................................................................................ 19
2 / Projections hétéronymes monosynaptiques Ia du membre superieur et chaine
postérieure ........................................................................................................................ 20
3 / Projections hétéronymes monosynaptiques Ia du membre supérieur et chaîne
antérieure. ........................................................................................................................ 20
4 / Projections héteronymes monosynaptiques Ia croisant le plan sagittal ..................... 20
5 / Comparaison avec le chat. .......................................................................................... 21
III / Pertinence fonctionnelle des chaînes musculaires retrouvées. ................ 22
1 / Chaînes du membre inférieur et equilibre postural ................................................... 22
2 / Chaînes du membre inférieur croisant le plan sagittal .............................................. 24
3 / Chaines du membre supérieur .................................................................................... 27
Conclusion ............................................................................................................................ 28
Bibliographie ........................................................................................................................... 29
1
INTRODUCTION
La méthode Mézières est une méthode de rééducation posturale globale qui s’appuie sur la
notion de chaînes musculaires.
L’organisation de ces chaînes repose sur une analyse anatomique visant à établir un lien de
continuité entre les différentes structures qui les composent, afin de pouvoir dégager des
unités fonctionnelles. A l’intérieur de ces unités, les différents muscles d’une chaîne sont
supposés agir de façon complémentaire pour œuvrer au bon fonctionnement d’une ou
plusieurs fonctions motrices.
Cette analyse anatomique présuppose donc, que la continuité anatomique d’une chaîne induit
une synergie, c'est-à-dire une action concomitante des muscles qui la composent.
Qu’en est-il cependant sur le plan de la commande motrice ?
Les relations synergiques supposées entre les muscles d’une chaîne sont elles confirmées par
l’existence de réseaux neuronaux soutenant ces synergies ?
L’objectif de ce mémoire est triple :
Il se propose, dans une première partie, de définir ce qu’est une synergie musculaire,
de voir quel est son rôle au sein du contrôle moteur, et de voir comment les afférences
proprioceptives participent à sa construction.
Il se propose ensuite, dans une seconde partie, de s’intéresser plus particulièrement à
un type particulier d’afférences proprioceptives : les afférences du groupe Ia et de voir
comment celles-ci peuvent contribuer aux synergies musculaires.
Il se propose enfin, dans la dernière partie, d’étudier au niveau des membres chez
l’homme un type particulier de projections des afférences Ia : les projections
hétéronymes monosynaptiques et de voir comment celles-ci en nous renseignant sur
les synergies musculaires, valident ou contredisent les chaînes musculaires proposées
dans le cadre de la méthode Mézières.
2
1ERE PARTIE :
SYNERGIES MUSCULAIRES, CONTROLE MOTEUR, ET
AFFERENCES PROPRIOCEPTIVES
I /DEFINITION.
Au sens large une synergie (de syn : ensemble et ergos : travail) peut être considérée comme
un ensemble d’éléments structurels (molécules, gènes, neurones, muscles etc.) qui ensemble,
sont temporairement contraint d’agir comme une seule et même unité fonctionnelle.
Le terme temporaire souligne le caractère flexible d’une synergie, dont les éléments ne sont
pas tenus d’agir ensemble en permanence.
Du point de vue du contrôle moteur, une synergie musculaire peut être définie comme un
schéma moteur préétablie entre différents muscles ou groupe musculaires dans le but
d’assurer une fonction motrice (mouvement ou maintien postural par exemple).
Du fait de la flexibilité des synergies, un muscle donné peut appartenir à plusieurs synergies
différentes.
II / ROLE DES SYNERGIES MOTRICES : CONTROLE MOTEUR ET
GESTION DU NOMBRE DE DEGRE DE LIBERTE.
Chez l’homme et chez l’animal, lors d’un mouvement volontaire, un nombre important de
muscles, chacun comprenant jusqu’à plusieurs milliers d’unités motrices sont simultanément
activés et coordonnés. Cette coordination doit prendre en compte les multitudes de
possibilités offertes par l’anatomie du système locomoteur pour réaliser un type de
mouvement donné. Le système nerveux central doit notamment gérer, via le système
musculo-squelettique, le contrôle et la coordination de l’ensemble des axes autour desquels
peut se réaliser le mouvement. Il doit le faire en choisissant la solution la moins couteuse sur
le plan énergétique et sur le plan du traitement de l’information.
La gestion de ces axes ou degré de liberté représente un travail énorme pour le système
nerveux central et l’on doit à Berstein (1967) d’avoir proposé pour la première fois que les
synergies motrices pourraient être un moyen de simplifier ce problème.
Depuis, de nombreuses études (cf. pour revue Bizzi et Cheung, 2013) ont indiquées que pour
une tâche donnée, l’utilisation de synergies motrices, en limitant les possibilités de
combinaisons des actions musculaires, et en évitant les redondances possibles entre les
différents degrés de liberté est un moyen de simplifier le contrôle du mouvement.
Ces synergies loin d’appauvrir la motricité, peuvent par leurs combinaisons excéder le
nombre de muscles qui pourraient être contrôlés individuellement.
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