A D P C Le “mécénat” industriel pour un essai clinique institutionnel " J.P. Lehner* d’une opération est un acte qui doit conduire L eà lamécénat mise en valeur de l’entreprise qui l’a soutenue. Le mécénat industriel ne pourrait trouver sa place que dans le second cas de figure. Ainsi, le mécénat a une connotation plus sociale que commerciale, le message est plus institutionnel que marketing, et ses retombées attendues s’inscrivent dans le moyen et long terme. Le mécénat s’inscrit dans une stratégie d’entreprise. Les motivations en sont variables. Dans tous les cas, la décision sera longue à prendre. Elle fait toujours appel à une instance de décision interne. Néanmoins, lorsque l’on considère les avantages et les inconvénients du mécénat pour un essai clinique institutionnel, on s’aperçoit rapidement que, pour l’industriel, la balance penche nettement du côté des inconvénients. En effet, dans le cadre réglementaire actuel, l’industriel est mis dans une position de promoteur, sans l’être vraiment. À moins de modifications importantes de la réglementation, cette situation ne semble pas pouvoir évoluer. Le monde pharmaceutique a fortement évolué au cours de la dernière décennie. Aujourd’hui, le développement et la commercialisation d’un produit ne se conçoivent qu’à l’échelle planétaire. En revanche, si l’on élargit le champ de la réflexion à des domaines qui ne concernent pas directement le médicament, le mécénat industriel est tout à fait concevable, et déjà réalisé par de nombreuses firmes. Cela implique que l’appel au mécénat vient du monde entier. Par conséquent, les institutions se trouvent naturellement en compétition. La nature du mécénat est variable. Cela est particulièrement vrai pour la recherche en épidémiologie, ou encore pour des recherches plus fondamentales. Un essai clinique correspond à la mise en place d’une organisation permettant de rechercher des preuves convaincantes de l’efficacité et de la sécurité d’une molécule. Ces essais sont réalisés avant l’AMM, et en post-AMM. * Direction médicale et des affaires pharmaceutiques Sanofi-Synthélabo France. À En conclusion, le mécénat s’inscrit dans une stratégie d’entreprise. La probabilité du succès, dès lors qu’un médicament est impliqué, reste faible. Dans ce contexte, le partenariat est ! une voie plus aisée. LIRE ! Tous les étudiants qui se destinent au marketing santé et les pharmaciens de l’industrie pharmaceutique curieux de découvrir le quotidien d’une agence de communication spécialisée dans la publicité des médicaments peuvent consulter avec profit : En agence de communication Structures, acteurs, méthodes Ce livre, publié par TOP éditions, aborde dans le détail la communication publicitaire appliquée à la publicité du médicament. En près de 200 pages, il rappelle les principes théoriques et la finalité de la communication (définitions et concepts), décrit 400 ans d’histoire de la publicité du médicament (et de sa réglementation), et présente de manière simple les mécanismes neuropsychologiques mis en œuvre dans la réception et l’influence d’un message publicitaire. Au-delà de ces aspects fondamentaux, il montre l’organisation des acteurs d’une agence de communication dans leur quotidien, et propose une formalisation des outils qu’ils utilisent pour transmettre une vision dynamique de cette pratique professionnelle. Une annexe met à disposition l’en122 Dans tous les cas, le mécénat implique des contraintes, qui se résument à un contrat entre l’institution et l’industriel. semble des textes réglementaires et législatifs encadrant la publicité en général et la publicité du médicament en particulier. L’auteur, Jan-Cédric Hansen, travaille en agence de communication santé depuis cinq ans et dispense des cours aux étudiants en marketing de l’IUP du Havre (faculté des affaires internationales), de l’ESC de Rouen (marketing pharmaceutique) et de l’IAE de Lille (DESS MESS). J. Costentin ! Dossier du CNHIM 2001, XXII, 3. 70 pages. # Traitements de la bronchiolite à VRS : place du palivizumab. Évaluation clinique. Évaluation pharmaco-économique # Le point sur Perchlorate de potassium et pathologies thyroïdiennes Le dossier du CNHIM 2001, XXII, 3 présente deux parties : # Les traitements de la bronchiolite à VRS : place du palivizumab. Des généralités sur la bronchiolite à VRS sont suivies de la place du palivizumab en prévention de la bronchiolite à VRS. L’évaluation clinique du palivizumab repose sur un seul essai contrôlé, contre placebo et multicentrique, mené chez 1 502 enfants à haut risque d’infection à VRS. Les analyses pharmaco-économiques sont encore insuffisantes pour établir des conclusions définitives sur l’intérêt de la prophylaxie par le palivizumab. # Le point sur le perchlorate de potassium et pathologies thyroïdiennes. Le perchlorate de potassium est fabriqué par la Pharmacie centrale des hôpitaux de Paris (gélules à 100 mg et 200 mg, préparation hospitalière). Il est une alternative aux antithyroïdiens de synthèse dans la prévention de la survenue d’une thyrotoxicose à l’occasion d’une surcharge iodée, notamment lors de l’utilisation d’un produit de contraste iodé. Il est également utilisé dans le dépistage des troubles congénitaux de l’organification de l’iode (test au perchlorate de potassium). Outre les utilisations thérapeutiques, les effets indésirables sont également décrits. CNHIM La Lettre du Pharmacologue - Volume 15 - n° 6 - juin 2001