10 | La Lettre du Gynécologue • n° 390/391 - mai-juin 2014
CONGRÈS
RÉUNION
et traitement médical, ni entre traitement radical
et traitement conservateur. La qualité du geste
opératoire est fondamentale pour préserver une
fertilité. L’énergie bipolaire est à préférer à l’énergie
monopolaire. Le taux de grossesse dans chaque bras
de l’étude est environ de 70 %. Le recours systéma-
tique au méthotrexate permet de faire chuter le
taux d’échec de traitement chirurgical conservateur
de 15 à 1 %.
Bien naître
F. Deront Bourdin*
Césariennes urgentes non programmées,
de quels délais dispose-t-on ?
Intérêt des codes couleur
D’après la communication du Dr René-Charles Rudigoz
(Lyon, France)
L’organisation des équipes en salle de naissance doit
être optimale afi n de réaliser les césariennes non
programmées dans les meilleurs délais, adaptés au
degré de l’urgence obstétricale.
L’équipe de la Croix-Rousse (Lyon) a mis en place
un vecteur de communication simple et effi cace
pour faciliter les transmissions au sein des équipes.
II s’agit d’un code couleur : rouge pour les césa-
riennes très urgentes, orange pour les césariennes
urgentes, vert pour les césariennes non urgentes. Le
délai décision-naissance devait être de 15 minutes
cas de code rouge, 30 minutes en cas de code orange,
et 60 minutes en cas de code vert.
Entre 2000 et 2013, le pourcentage de césariennes
urgentes est resté stable, tout comme le taux des
césariennes codes rouge et orange. L’application
du code couleur a permis une diminution du délai
décision-naissance, passant de 39,5 minutes en
moyenne à 15,1 minutes (code rouge et orange
confondus). Les délais fixés par le code couleur
étaient respectés dans plus de 96 % des cas. Le
code couleur était adapté au degré d’urgence dans
plus de 80 % des cas.
Le système du code couleur est donc un moyen
effi cace d’identifi er les situations à risque, dans
lesquelles les équipes doivent être mobilisées
rapidement. Il semble nécessaire de mettre en
place, au sein de chaque service, des protocoles
adaptés au niveau de l’urgence obstétricale. Ces
protocoles doivent être élaborés par une équipe
pluridisciplinaire, en tenant compte des spécifi cités
de chaque structure.
Bien-être et perception de son corps
par la femme enceinte
D’après la communication du Dr Julie Banet (Marseille,
France)
La grossesse est une période de modifications
physiques et psychiques importantes, qui peut
remettre en cause la notion de bien-être. À chaque
trimestre de grossesse, la femme enceinte passe par
des étapes émotionnelles spécifi ques, où se mêlent
angoisse, joie, ambivalence et harmonie.
Le vécu des transformations corporelles au cours
de la grossesse varie énormément d’une femme à
l’autre. Les séances de préparation à l’accouchement
peuvent être un lieu d’écoute et de partage, ce qui
favorise l’acceptation de ces transformations corpo-
relles, tout comme l’attitude positive du conjoint
vis-à-vis de ces modifi cations.
Le suivi médical d’une grossesse comporte de
nombreux examens et implique plusieurs interve-
nants. Ceci peut être générateur d’angoisse et rendre
diffi cile l’établissement d’une relation de confi ance. Il
existe un décalage important entre l’image très posi-
tive de la femme enceinte qui est véhiculée par les
média, et la réalité de la grossesse, faite d’angoisse,
de doute, d’examen et de responsabilité.
Il existe peu d’études portant le bien-être de la
femme enceinte ou la perception des changements
de son corps. Il est important d’être disponible et à
l’écoute des patientes, afi n d’évaluer leur bien être
au cours de la grossesse.
Hypnose
D’après la communication du Dr Michèle Carlon (Nice,
France)
L’hypnose médicale actuelle a été définie en 1950
par M.H. Erickson et validée par les travaux de
neurosciences de M.E. Faymonville en 1992. De
nos jours, de nombreuses maternités utilisent
l’hypnose dans l’accompagnement de la gros-
sesse ou de l’accouchement. L’hypnose peut
être envisagée comme une expérience relation-
nelle, dans laquelle le thérapeute va activer les
ressources du patient en utilisant la suggestion.
Il s’agit de mobiliser les perceptions de l’orga-
nisme en vue de modifier son comportement et
sa physiologie. Lors d’une séance d’hypnose, la
patiente reste consciente et garde le contrôle de
son comportement. Les perceptions des stimuli
extérieurs, du temps et des sensations corporelles
sont modifiées, et la réceptivité à la suggestion
est augmentée.
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Compte-rendu
du 11e congrès
de gynécologie
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J. Lutringer et al.
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