Les cnidaires © Houseman – page 1
Les Cnidaires
Par Jon G. Houseman
Hydrozoa
L’hydre
Le mot hydre est un terme générique qui englobe un certain nombre d’espèces d’eau
douce. L’hydre sert souvent d’introduction à l’étude de l’embranchement des
Cnidaires, en particulier la classe des Hydrozoaires. Les hydres sont de grande taille,
donc bien visibles, et il est facile d’observer des spécimens vivants adhérant à des
rochers, à des plantes ou à des débris dans des eaux douces non polluées.
Malheureusement, l’hydre n’est pas la plus représentative des Hydrozoaires ou même
des Cnidaires. Une caractéristique importante de la plupart des Cnidaires est le cycle
vital dimorphe comprenant un stade polype sessile et un stade méduse nageant
librement. Par contre, les hydres d’eau douce n’ont pas le stade méduse caractéristique
de la plupart des Cnidaires, et en particulier des Hydrozoaires. Au mieux, l’hydre
constitue un bon exemple d’un Cnidaire au stade polype. Laquelle des quatre classes
de Cnidaires a un cycle vital ne comportant pas de stade méduse? Les hydres sont
des Hydrozoaires adaptés à un milieu d’eau douce et ne sont pas les seules espèces
d’eau douce à avoir abandonné une partie du cycle vital typique des Hydrozoaires.
Une autre espèce d’eau douce, Craspedacusta, est tout à fait à l’opposé, passant
presque tout son cycle vital au stade méduse. Pourquoi s’agit-il dans les deux cas
d’Hydrozoaires?
Spécimens vivants
La plupart des fournisseurs distribuent l’hydre du littoral (Hydra littoralis) ou l’hydre
verte (Chlorohydra viridissima). L’hydre verte vit en symbiose avec une algue, ce qui
lui donne sa couleur verte et la rend plus facile à voir dans le milieu de culture. Pour
des raisons évidentes, la lumière ne semble pas ennuyer l’hydre verte, mais celle-ci est
souvent plus difficile à nourrir que l’hydre du littoral. Pour quelle raison pourrait-il
être plus difficile de bien nourrir Chlorohydra viridissima que Hydra littoralis?
Pour simplifier, ce guide d’observation parle de l’hydre, mais les instructions
s’appliquent tout aussi bien à Chlorohydra viridissima qu’à Hydra littoralis.
Repérez une hydre dans le contenant de spécimens. Les hydres sont généralement
fixées au fond du contenant, parfois sur les côtés. En faisant très attention, utilisez un
compte-gouttes pour aspirer une hydre et mettez-la dans une petite boîte de Pétri ou
sur un verre de montre. Ajoutez au besoin un peu de milieu de culture. Pourquoi
ajoutez-vous du milieu de culture, et non de l’eau du robinet ou de l’eau distillée?
Les hydres n’aiment pas être déplacées. Au début, votre spécimen va se mettre en
boule et ne semblera pas faire grand chose. Si cela se produit, laissez-le de côté