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Cette activité ne permet pas de répondre aux besoins de santé publique car les besoins
sanitaires exprimés à travers les inscriptions sur les listes d'attente concernent 4 233 patients
nouvellement inscrits au cours de l'année 1999, dont 2485 pour une transplantation rénale,
934 pour une transplantation hépatique, 507 pour une transplantation cardiaque, 131 pour
une transplantation pulmonaire, 114 pour une transplantation pancréatique et 9 pour une
transplantation intestinale (rapport Établissement Français des Greffes). Ainsi le nombre de
transplantations réalisées ne représente que 71,27 % des indications posées dans l'année. Le
déséquilibre entre l'offre de soins et la demande est encore plus grand puisque les 4 233
nouveaux inscrits s'ajoutent aux 5 345 patients restant inscrits en attente d'un greffon au
31/12/1998. Les conséquences de ce déséquilibre impliquent un allongement du délai
d'attente (seuls 75 % des inscrits séjournent en liste d'attente moins de 42,9 mois pour le
rein, 11,2 mois pour le cœur, 7,6 mois pour le foie).
D'autre part environ 300 patients décèdent chaque année faute d'avoir été transplantés à
temps. Cette pénurie a probablement entraîné une modulation spontanée des inscriptions
en liste d'attente et la demande de soins est donc encore supérieure aux inscriptions en liste
d'attente. Ceci est d'autant plus regrettable que les résultats en terme de survie des patients,
des greffons et de qualité de vie continuent à s'améliorer régulièrement. Pour un patient
transplanté entre 1992 et 1998 la survie était respectivement de 72,3 % et 77,6 % à 1 an,
62,1 % et 68,6 % selon qu'il s'agisse d'une greffe de cœur ou de foie. Pendant la même
période la survie moyenne d'un greffon rénal était de 88 % à 1 an et de 75,5 % à 5 ans.
Au total environ 3 000 patients sont transplantés chaque année en France alors qu'environ
10 000 sont inscrits.
Cette situation de pénurie entraîne le décès d'environ 300 patients inscrits et non greffés.
II ASPECTS IMMUNOLOGIQUES
II.1 LE REJET
La transplantation d'un organe allogénique est avant tout caractérisée par une réponse
immunitaire contre l'organe, qui conduit au rejet. Il existe schématiquement trois types de
rejets :
II.1.1 Le rejet hyperaigu
Le rejet hyperaigu survient dans les heures qui suivent la transplantation. Il survient
essentiellement en transplantation rénale et semble plus rare en transplantation cardiaque
ou hépatique. Il est lié à l'existence d'anticorps préformés qui se fixent sur l'endothélium du