mise au point Que reste-t-il du Mild Cognitive Impairment ou trouble cognitif léger ? The Mild Cognitive Impairment : what else? P. Krolak-Salmon* L e concept de trouble cognitif léger (TCL), ou Mild Cognitive Impairment (MCI), s’est développé à la fin des années 1990 grâce à R. Petersen, qui l’a défini comme l’association d’une plainte mnésique corroborée par l’entourage et d’une altération objective de la mémoire, sans retentissement sur l’autonomie et les activités de la vie quotidienne (1). Ce concept, qui définit davantage un stade évolutif qu’une pathologie à part entière, s’est ensuite étendu à d’autres secteurs cognitifs, pour même intégrer la possibilité d’une perte minime d’autonomie (2). Un concept pour un stade évolutif de multiples maladies * Centre de mémoire, de ressource et de recherche de Lyon. Ce trouble cognitif léger pouvait être attribué à différentes pathologies : la maladie d’Alzheimer, principalement, et d’autres affections neuro­ dégénératives, neurovasculaires ou psychiatriques. Le développement du concept de MCI a permis de mettre l’accent sur les stades les plus légers de la maladie d’Alzheimer et même des maladies apparentées. Selon une étude récente, près de 26 % des patients souffrant d’une maladie de Parkinson présenteraient les critères diagnostiques de MCI, avec déficit mnésique, altération des performances visuo-spatiales, des fonctions exécutives et des capacités attentionnelles (3). Le concept de Vascular Cognitive Impairment (VCI) se définit par une altération cognitive en lien avec des lésions vasculaires très hétérogènes comme des lacunes, une leucoaraïose et même des accidents vasculaires de localisation stratégique, n’altérant pas les activités de la vie quotidienne (4). Ce concept présente un intérêt particulier pour établir les difficultés cognitives des patients avec encéphalopathie vasculaire sans démence mais présentant un trouble cognitif léger, communiquer sur l’importance de la prévention secondaire des facteurs de risque cardiovasculaire, et favorise certainement la prévention de la démence vasculaire et même de l’expression clinique de la maladie d’Alzheimer à composante cérébrovasculaire. Il a récemment été montré que 40 % des sujets à risque génétique de maladie de Huntington réunissaient les critères diagnostiques de MCI, plutôt de type non amnésique, marqués par un ralentissement de la vitesse de traitement de l’information et une dégradation des fonctions exécutives (5). Cet exemple illustre l’intérêt de décliner le concept de MCI à l’ensemble des pathologies induisant une altération cognitive progressive, afin de mieux comprendre les stades précoces et les facteurs prédictifs de conversion vers le handicap cognitif plus sévère, et d’enrichir la prise en charge dès les premiers signes annonçant cette conversion, avant d’envisager des traitements étiopatho­géniques, qui ne pourront être réellement efficaces qu’à ces stades précoces. Mettre l’accent sur les stades précoces de la maladie d’Alzheimer Mais c’est dans le cadre des consultations pour déficit mnésique et de la suspicion de maladie d’Alzheimer que la popularité du concept de MCI s’est considérablement développée depuis les années 2000, 90 % 274 | La Lettre du Neurologue • Vol. XV - n° 8 - octobre 2011 LN8-2011.indd 274 19/10/11 12:36 Points forts »» Le syndrome MCI reflète un stade évolutif d’une dégradation cognitive progressive. »» Ce syndrome peut être dû à plusieurs processus lésionnels neurodégénératifs ou neurovasculaires. »» La maladie d’Alzheimer peut être diagnostiquée au stade MCI. des neurologues américains l’utilisant pour coter leurs consultations (6). Ce concept a indéniablement renforcé la prise en considération des patients avant le stade de la démence, la possibilité de mettre en place des mesures non médicamenteuses comme des aides à domicile, un suivi clinique, une démarche de prévention secondaire concernant notamment les facteurs de risque cardiovasculaire chez ces patients qui entrent dans la filière des soins. Les médecins américains signalent que, lorsqu’ils posent le diagnostic de MCI, ils conseillent des mesures hygiénodiététiques, l’exercice physique (78 % des médecins) et les stimulations cognitives (75 %), et ils informent le patient sur le risque de démence (63 %) [6]. Pour ces spécialistes, ce concept est important pour organiser l’avenir du patient (87 %) et les aides financières (72 %), mais ils regrettent un diagnostic difficile selon les critères actuels (23 %) en soulignant le fait qu’il serait plus utile parfois d’évoquer une maladie d’Alzheimer précoce (21 %). Le concept de MCI est assez flou : le retour à un statut cognitif normal est fréquent (7). Mais cette définition du MCI permet également de confirmer un trouble au patient sans annoncer trop tôt le diagnostic d’une pathologie incurable. Les actions médicosociales menées à ce stade du MCI sont déterminantes, car, si l’on pouvait retarder de 5 ans le stade démentiel de la maladie d’Alzheimer, l’impact médico-économique de la maladie serait réduit de moitié (Cummings, 2007). Les limites du concept de MCI Les limites du concept de MCI sont apparues secondairement lorsque l’évolution des patients affectés fut précisée par le suivi de cohortes. En effet, si 10 à 15 % des patients évoluaient annuellement vers le stade démentiel de la maladie d’Alzheimer, le concept tel qu’il était défini par R. Petersen ne permettait pas d’anticiper plus précisément ce risque de conversion, même si la maladie d’Alzheimer était particulièrement liée au MCI de type amnésique, mais compatible avec le MCI autre domaine et même le MCI multidomaine, ces 2 derniers soustypes pouvant notamment donner lieu à une démence frontotemporale, une démence à corps de Lewy ou une démence vasculaire. Le concept de MCI n’intègre pas la qualité du trouble mnésique (encodage, stockage et consolidation, récupération), les données d’imagerie encéphalique ni la biologie. Ainsi, son utilisation dans des essais thérapeutiques au stade précoce de la maladie d’Alzheimer a conduit à un échec, vraisemblablement du fait de l’hétéro­ généité des pathologies sous-jacentes (8, 9). Si les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase n’ont pas pu montrer leur efficacité dans un groupe de patients recrutés selon les critères diagnostiques du MCI, on ne peut envisager de tester sur ce groupe hétérogène les molécules visant les mécanismes intimes de la maladie d’Alzheimer, en particulier la protéine amyloïde et la protéine tau. Pour ces molécules de type disease-modifyer, il est indispensable de poser le diagnostic de maladie d’Alzheimer. Il apparaît donc nécessaire de distinguer la question des stades évolutifs (MCI et démence) de celle des pathologies sous-jacentes. Mots-clés Trouble cognitif léger MCI Maladie d’Alzheimer Biomarqueurs Critères diagnostiques Highlights »» The MCI syndrome depicts a course stage of a progressive cognitive impairment. »» This syndrome can be related to different neurodegenerative or neurovascular disorders. »» Alzheimer’s disease can be diagnosed at the MCI stage. Keywords Mild cognitive impairment MCI Alzheimer’s disease Biomarkers Diagnosis criteria Maladie d’Alzheimer : un continuum de lésions et de stades cliniques De longs suivis de cohortes ont permis de mettre en évidence un déclin cognitif précédant de plus de 10 ans la maladie d’Alzheimer clinique, en particulier les tests explorant la mémoire sémantique, plusieurs années avant un affaiblissement cognitif global (Amieva, 2008), la plainte mnésique et les symptômes dépressifs (7 ans avant le diagnostic), puis une dégradation fonctionnelle survenant 5 ans avant le diagnostic. Ce type d’approche met l’accent sur la durée de la phase préclinique de la maladie d’Alzheimer, phase pendant laquelle les traitements étiopathogéniques devraient être les plus efficaces. La littérature de ces dernières années a ouvert le débat autour du diagnostic prédémentiel. Le concept de maladie d’Alzheimer “prodromale” a permis de réunir des critères diagnostiques pour la recherche. Ces critères sont principalement fondés sur le développement d’un syndrome amnésique progressif de type hippocampique associé à l’un des biomarqueurs suggérant La Lettre du Neurologue • Vol. XV - n° 8 - octobre 2011 | 275 LN8-2011.indd 275 19/10/11 12:36 mise au point Que reste-t-il du Mild Cognitive Impairment ou trouble cognitif léger ? un processus dégénératif de type Alzheimer, en particulier l’atrophie hippocampique évaluée par l’IRM, la diminution de la protéine Aβ et l’augmentation de tau dans le liquide céphalorachidien (LCR), l’imagerie métabolique (tomographie par émission de positons [TEP] avec traceur amyloïde ou traceur glucosé, tomographie par émission monophotonique évaluant les débits sanguins cérébraux) [10]. Ces critères initialement dédiés à la sélection de patients pour la recherche ont été récemment adaptés à la clinique avec le développement des concepts de maladie d’Alzheimer présymptomatique (à considérer chez les patients à risque de mutation génétique), de maladie d’Alzheimer prédémentielle et démentielle (tableau I) [11]. Certains tests neuropsychologiques permettent de définir un profil amnésique hippocampique et de prédire avec une probabilité importante la conversion du stade MCI vers le stade démentiel de la maladie Tableau I. Le MCI au regard des nouveaux critères diagnostiques proposés pour la maladie d’Alzheimer. Le diagnostic de maladie d’Alzheimer prodromale ne peut être posé que si les symptômes cliniques sont évocateurs et que les biomarqueurs sont concordants. Si les biomarqueurs sont positifs mais la clinique non évocatrice, il n’est pas sûr que les symptômes soient en lien avec des lésions de type Alzheimer : ils pourraient être révélateurs de lésions qui s’accumulent mais qui ne donnent pas encore lieu à des symptômes. Si la clinique est évocatrice, mais les biomarqueurs négatifs, il n’est pas raisonnable de porter le diagnostic de maladie d’Alzheimer. Symptômes spécifiques de MA Symptômes non spécifiques de MA Biomarqueurs positifs MA prodromale MCI Biomarqueurs négatifs ou non réalisés MCI MCI A B Figure 1. TEP avec traceur amyloïde (PIB) chez un sujet témoin (A) et un sujet présentant un MCI de type maladie d’Alzheimer prédémentielle (B) [D’après M. Formaglio, Cermep, Lyon]. d’Alzheimer (12). Cependant, ce type de marqueur neuropsychologique ne peut être pris en compte que lorsque le patient ou son entourage signalent une difficulté de mémoire, puisque sa valeur diagnostique prédictive semblerait bien moindre dans la population générale (13). Par ailleurs, l’apport des biomarqueurs explorant les processus lésionnels précocement associés à la maladie d’Alzheimer confirme que cette maladie peut débuter par un MCI autre domaine ou multidomaine, et pas exclusivement par un “MCI amnésique” (14). La maladie commence longtemps avant la démence Les biomarqueurs relevant de l’imagerie ou de la biologie présentent des chiffres de sensibilité et de spécificité dépassant 85 à 90 % s’ils sont évalués au regard de la neuropathologie (15). Ils ont permis d’étayer la réflexion diagnostique étiologique précoce. La conjonction d’une augmentation de la protéine tau/phospho-tau et de la diminution de la protéine Aβ signe, in vivo, une accumulation de lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, le risque de conversion du stade MCI vers le stade démentiel à 5 ans pouvant être multiplié par 18 (16). Les variations du taux de protéine Aβ dans le LCR interviendraient très tôt dans le cours évolutif de la maladie, alors que la cascade amyloïde commence bien avant les signes cliniques (17). Les variations du taux de protéine tau interviendraient ensuite, alors que les dégénérescences neurofibrillaires s’accumulent en masse. L’imagerie métabolique, en particulier la TEP utilisant des traceurs amyloïdes (qui sont carbonés dans un premier temps, ce qui nécessite un cyclotron à proximité, mais qui seront certainement fluorés dans un avenir proche et donc accessibles dans tous les centres de médecine nucléaire), a montré une très grande sensibilité dès le stade MCI de la maladie d’Alzheimer (figure 1) [18]. Ce type d’approche a permis de constater l’ampleur des dépôts amyloïdes, alors que la dégradation cognitive est encore extrêmement modeste. Même les sujets témoins considérés comme sains mais montrant un résultat positif en TEP avec traceur amyloïde présentent un surrisque de souffrir d'une maladie d’Alzheimer clinique dans les quelques années suivant l’examen (19). Alors que les marqueurs explorant l’accumulation de protéine Aβ dans le LCR ou en imagerie sont sensibles extrêmement tôt – certainement des années avant les symptômes –, les mesures de 276 | La Lettre du Neurologue • Vol. XV - n° 8 - octobre 2011 LN8-2011.indd 276 19/10/11 12:36 mise au point Diagnostiquer le plus tôt possible ou diagnostiquer la conversion imminente vers la démence ? Application aux essais thérapeutiques La combinaison de marqueurs cliniques, biologiques et radiologiques est intéressante pour prédire la conversion du stade MCI vers le stade démentiel (20). Des marqueurs plus précoces des lésions, comme la protéine Aβ dans le LCR, seraient moins utiles pour prédire la conversion à court et moyen terme mais permettrait plutôt de prédire la sévérité du déclin cognitif à plus long terme. D’autres marqueurs seraient plus sensibles pour évaluer le risque de conversion imminente du stade MCI vers le stade démentiel. Ainsi, les fonctions exécutives déclineraient rapidement juste avant la conversion clinique du stade MCI vers le stade démentiel (20). La combinaison d’une altération du rappel verbal libre et de la TEP au FDG serait très intéressante pour prédire la conversion du MCI vers la démence de type Alzheimer dans les 2 ans (21). D’autres paramètres neuroradiologiques, en particulier issus de l’IRM, seraient importants à prendre en considération pour évaluer le risque à moyen terme de conversion du stade cognitif léger vers la démence, et plus particulièrement les hypersignaux de la substance blanche dans les régions frontopariétales et sous-corticales d’origine vasculaire associés à un déclin des fonctions exécutives (22). Conclusion Ainsi, il convient de poursuivre l’étude de la place des biomarqueurs dans l’évolution de la maladie Anormal Variations des marqueurs cliniques et paracliniques l’atrophie cérébrale, en particulier hippocampique, pourraient être sensibles et spécifiques, mais en aval, illustrant les conséquences neuronales de la cascade amyloïde et de l’accumulation de dégénérescences neurofibrillaires. Il en va de même pour les variations métaboliques de la consommation de glucose en TEP (figure 2). Ces variations métaboliques, illustrant les conséquences cérébrales fonctionnelles, interviendraient juste avant les dégradations cognitivocomportementales et fonctionnelles signant le stade de démence. Normal Aβ Dysfonctions et lésions neuronales liées à la pathologie “Tau” Anatomie cérébrale structurale Mémoire Signes cliniques fonctionnels Pas d’altération cognitive MCI Démence Stade clinique Figure 2. Variations des biomarqueurs et signes cliniques au cours de la maladie d’Alzheimer depuis les stades précliniques au stade de la démence. d’Alzheimer, depuis les stades présymptomatiques du MCI, et surtout d’évaluer leur valeur prédictive de conversion à court ou moyen terme. Une recherche multimodale, clinique, neuropsychologique, biologique et neuroradiologique doit être menée dans le cadre de cette réflexion importante pour la construction des essais thérapeutiques. En effet, l’utilisation de biomarqueurs qui ne seraient pertinents que lorsque l’évolution vers un stade démentiel est encore lointaine, pourrait poser des problèmes éthiques au regard de l’espérance de vie des personnes âgées. La positivité des biomarqueurs ciblant la protéine Aβ ne permettrait pas de prédire, dans cette population, la conversion clinique vers le handicap cognitif et comportemental dans un délai raisonnable. Il convient donc d’apprécier qualitativement les marqueurs signant une conversion rapide, comme, par exemple, la neuropsychologie, les variations du taux de protéine tau, la consommation de glucose en imagerie. Cette évolution récente des concepts a permis d’aboutir à des critères diagnostiques internationaux pour le MCI dû à une maladie d’Alzheimer (23), en parallèle des nouveaux critères diagnostiques de la maladie d’Alzheimer (24). Ces critères sont de 2 types. Les critères cliniques sont les suivants : ➤➤ changement récent du statut cognitif du patient ; ➤➤ altération significative d’un ou de plusieurs domaines cognitifs ; ➤➤ absence de retentissement significatif sur la vie professionnelle ou domestique ; ➤➤ absence de démence. La Lettre du Neurologue • Vol. XV - n° 8 - octobre 2011 | 277 LN8-2011.indd 277 19/10/11 12:36 mise au point Que reste-t-il du Mild Cognitive Impairment ou trouble cognitif léger ? Tableau II. Critères de MCI incluant la clinique et les biomarqueurs (2). Probabilité diagnostique MCI par MA Dépôts d’Aβ (LCR ou TEP) Lésions neuronales (atrophie IRM, FDG TEP, tau LCR) positif positif positif non testé non testé positif négatif négatif Haute probabilité Probabilité intermédiaire Probabilité faible Même si l’amnésie épisodique est le symptôme le plus évocateur de maladie d’Alzheimer à ce stade, il est reconnu que des symptômes atypiques tels des troubles visuels, des troubles de la communication verbale et même des troubles comportementaux peuvent être les premiers symptômes de la maladie. Pour évoquer une maladie d’Alzheimer au stade du MCI, il est nécessaire d’écarter autant que possible une encéphalopathie vasculaire, une maladie à corps de Lewy et une dégénérescence lobaire fronto­temporale. La coexistence de plusieurs pathologies doit être envisagée, en particulier chez la personne âgée. Les critères pour la recherche, y compris les essais thérapeutiques, intègrent les biomarqueurs illustrant les dépôts d’Aβ (Aβ 1-42 dans le LCR et TEP avec traceurs amyloïdes) ainsi que les marqueurs de dysfonctionnement ou de lyse neuronale (tau et phospho-tau dans le LCR, atrophie médiotemporale dans le LCR, TEP au FDG, SPECT). Différents degrés de probabilité diagnostique d’un MCI lié à la maladie d’Alzheimer sont proposés selon la cohérence des données cliniques et des biomarqueurs (tableau II). Le concept de MCI pourrait figurer prochainement dans le DSM-V. S'il apparaît très utile pour intégrer le patient dans le système de soins le plus tôt possible, il semble essentiel de mettre en œuvre une démarche diagnostique optimale pour poser un diagnostic étiologique précis. Mais il faudra certainement manipuler avec précaution les informations multiples issues de la clinique et des biomarqueurs avant de préciser l’annonce diagnostique et d’indiquer des traitements peut-être lourds, en précisant au mieux le risque de conversion vers le stade démentiel à court, moyen et long terme. ■ 1. Petersen RC, Smith GE, Waring SC et al. Mild cognitive impairment: clinical characterization and outcome. Arch Neurol 1999;56(3):303-8. 2. Portet F, Ousset PJ, Visser PJ et al. Mild cognitive impairment (MCI) in medical practice: a critical review of the concept and new diagnostic procedure. Report of the MCI Working Group of the European Consortium on Alzheimer's Disease. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2006;77(6):714-8. 3. Aarsland D, Bronnick K, Williams-Gray C et al. Mild cognitive impairment in Parkinson disease: a multicenter pooled analysis. Neurology 2010;75(12):1062-9. 4. Román GC, Sachdev P, Royall DR et al. 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