Baromètre Santé Nutrition - Nutrition, revenus et insécurité

Lexistence de fortes inégalités sociales de santé, dont la
réduction est devenue un objectif prioritaire depuis la loi
relative à la politique de santé publique de 2004, reste une
problématique de santé publique majeure en France et en
Champagne-Ardenne [1]. Les facteurs à lorigine de ces inégalités
(déterminants sociaux, facteurs liés au système de santé, compor-
tements individuels, e ets directs ou indirects des politiques
publiques sociales…) sont multiples et interdépendants.
Parmi eux, la nutrition occupe une place centrale. De fortes
inégalités sociales en matière de consommation alimentaire
et d’apports nutritionnels existent en France comme dans de
nombreux pays développés, les personnes ayant un faible
statut socio-économique (SSE) consommant notamment moins
d’aliments favorables à la santé [2].
Lobjectif de ce chapitre, reposant sur l’analyse de l’exten-
sion régionale 2009 du Baromètre santé nutrition 2008 en
Champagne-Ardenne, est :
- de déterminer s’il existe des di érences de consommations
alimentaires, d’activité physique, de structure et denvi-
ronnement des repas, de perceptions et de connaissances
nutritionnelles, de comportements d’achats alimentaires et de
corpulence selon le SSE,
- dévaluer la prévalence des situations d’insécurité alimentaire
et les facteurs qui lui sont associés.
Dans ce chapitre, le SSE est mesuré par le revenu par unité de
consommation (RUC) du foyer [cf. méthodologie spéci que] ; un
faible SSE correspond ici à un RUC inférieur à 900 euros et un SSE
élevé à un RUC supérieur ou égal à 1 500 euros.
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
Consommations alimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2
Activité physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
Surpoids et obésité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
Structure et environnement des repas . . . . . . . . . . . . . . . .4
Perceptions, connaissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4
Comportements d’achats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5
Insécurité alimentaire et facteurs associés . . . . . . . . . . . .6
Méthodologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8
2009
Niveau de revenu
et caractéristiques
socio-démographiques
Parmi les personnes interrogées ayant indiqle revenu
de leur foyer en Champagne-Ardenne, 22,5 % ont un
RUC inférieur à 900 euros par mois, montant proche
du seuil de pauvreté ; 42,3 % ont un niveau de revenu
intermédiaire (entre 900 et 1 500 euros) et 35,2 % ont
un RUC supérieur ou égal à 1 500 euros (respectivement
25,2 %, 33,7 % et 41,1 % en France métropolitaine).
Par rapport aux personnes ayant un niveau de revenu
élevé, celles ayant un faible niveau de revenu sont
plus souvent des femmes, des personnes jeunes, sans
diplôme et appartenant à un foyer monoparental. Les
personnes qui ont un niveau de revenu intermédiaire
sont le plus souvent des personnes âgées (65-75 ans),
avec un niveau de diplôme inférieur au Bac.
Parmi les personnes ayant un faible niveau de revenu,
la proportion de jeunes âgés de 18 à 25 ans est
légèrement plus élevée en Champagne-Ardenne
quen France métropolitaine (20,7 % contre 19,3 %).
A l’inverse, la proportion de familles monoparentales est
moins élevée en Champagne-Ardenne en 2009 quen
France en 2008 (7,3 % contre 10,6 % respectivement).
Nutrition, revenus et
insécurité alimentaire
en Champagne-Ardenne
2
2
2
0
0
0
0
0
0
9
9
9
Baromètre
santé nutrition
2
2008
Baromètre santé nutrition
/HVUHSªUHV3116VRQWG«WDLOO«VGDQVODᚏFKHWK«PDWLTXHm&RQVRPPDWLRQVHWKDELWXGHVDOLPHQWDLUHV}
Consommations alimentaires
Certains repères du PNNS moins souvent
respectés par les personnes ayant un faible SSE
La proportion de « petits consommateurs » de fruits
(personnes ayant consom au plus un fruit la veille de
l’interview) comme de légumes (au plus un légume la veille
de l’interview) est plus élee chez les personnes ayant un
faible SSE que chez celles ayant un SSE éle (différence
statistiquement significative en France uniquement) (Fig.1).
Ceci rejoint les constats établis dans de nombreux pays :
un SSE élevé est assoc à une consommation à la fois plus
importante et plus diversifiée de fruits et degumes, frais
en particulier [2]. La proportion de « petits consommateurs»
de légumes est plus élee en Champagne-Ardenne que
dans le reste de la France, y compris chez les personnes
ayant un SSE élevé (46,4 % en gion contre 39,7 % en
France pour les personnes ayant un revenu 1500 euros).
En ce qui concerne les produits laitiers, le Programme national
nutrition santé (PNNS) recommande de consommer 3 produits
laitiers par jour entre 18 et 54 ans (3 ou 4 en dehors de cette
tranche d’âge)1. Plus d’un quart des Champardennais (27,1 %
contre 23,0 % des Fraais) ont respec cette recommandation
la veille de l’entretien sans différence entre les difrents
niveaux de revenu.
De me, ps de 7 personnes sur dix en Champagne-
Ardenne ont consom des féculents au moins 3 fois la veille
de l’entretien. Cette proportion ne varie pas significativement
en fonction du niveau de revenu mais d’autres enqtes
permettant de quantifier la taille des portions alimentaires ont
mont une consommation plus importante de féculents chez
les personnes de faible SSE [2].
Le PNNS recommande par ailleurs de consommer des aliments
de la cagorie « viande, poisson ou oeufs » (VPO) une ou
deux fois par jour. La proportion de personnes ayant claré
avoir consom une à deux fois ce type d’aliments la veille
de l’entretien en Champagne-Ardenne est surieure à 80 %
et ne varie pas selon le revenu. En revanche, la consommation
de poisson (au moins deux fois par semaine au cours des
quinze jours pdant lenqte) diminue avec le SSE (Fig.2).
La proportion de personnes ayant consommé une boisson
sucrée (sirop, soda) au moins une fois la veille de l’interview
(23,1 % en Champagne-Ardenne) est indépendante du niveau
de revenu (Fig.3).
La proportion de personnes ayant consom des plats
préparés au moins deux fois par semaine au cours des quinze
jours précédant l’enquête est plus faible chez les personnes
ayant un faible SSE que chez celles ayant un SSE plus élevé.
Ce résultat est en accord avec d’autres études qui ont mont
que les classes moyennes et aisées cuisinent moins et font plus
appel aux aliments prêts à consommer [3].
Toutefois, selon des analyses menées sur l’échantillon national
du Baromètre santé nutrition 2008, la consommation de plats
« tout prêts » serait aussi plus importante chez les personnes
déclarant ne pas toujours avoir assez à manger (personnes en
insécurité alimentaire, cf. page 6). Pour celles-ci, ceci s’explique
sans doute, en partie, par des moyens matériels limités pour
stocker et transformer les aliments frais [4]. La proportion de
personnes ayant consomdes plats préparés au moins deux
fois par semaine dans les quinze jours précédant l’enquête
Fruits : différence significative entre les 2 classes extrêmes de revenu
(en France uniquement)
Légumes: différence significative entre les 3 classes de revenu (en
France uniquement).
Figure 1 : « Petits consommateurs » de fruits et de
légumes la veille de l’enquête selon le revenu*
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -Ardenne,
Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
Di érence signi cative entre les 3 classes de revenu en France uniquement.
Figure 2 : Personnes ayant consommé du poisson
au moins 2 fois par semaine durant les 15 jours
précédant l’enquête selon le revenu*
Pas de di érence signi cative entre les 3 classes de revenu en France
comme en Champagne-Ardenne.
Figure 3 : Consommateurs de boisson sucrée
la veille de l’enquête selon le revenu*
31,1
38,7
43,5
39,0
45,6
50,1
0
10
20
30
40
50
60
< 900 900 - 1499 1500
%
Champagne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
* Par unité de consommation
25,2 26,3
15,6
22,9
17,3
19,1
0
10
20
30
< 900 900 - 1499 1500
%
Champagne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
* Par unité de consommation
77,0 75,7 71,3
54,3
43,7 46,4
76,1 71,9 70,5
51,2
43,0
39,7
0
20
40
60
80
< 900 900 - 1499 1500 < 900 900 - 1499 1500
Petits consommateurs de fruits Petits consommateurs de légumes
%
Champagne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
* Par unité de consommation
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -Ardenne,
Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -
Ardenne, Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
2009
3
Baromètre santé nutrition
2008
Activité physique et sédentarité
Une activité physique intense liée au travail plus
fréquente chez les personnes ayant un faible SSE
L’activité physique a été évaluée à l’aide du questionnaire « GPAQ
» développé par l’Organisation mondiale de la santé. Cet outil
permet de recueillir des informations sur : 1) la pratique d’activité
physique dans les domaines du travail, des déplacements et des
loisirs ; 2) les comportements de sédentarité ; 3) l’intensité des
activités physiques. Concernant le niveau d’activité physique
total, 42,6 % des habitants de la région Champagne-Ardenne ont
un niveau d’activité physique élevé2, sans di érence selon le RUC.
Cependant, même si le niveau d’activité physique élevé est
indépendant du SSE, la pratique dans le travail d’une activité
physique intense (c’est-à-dire qui essou e ou accélère fortement
le pouls pendant au moins 10 minutes consécutives), mais
pas toujours adaptée, augmente lorsque le niveau de revenu
diminue. A l’inverse, dans les loisirs, la proportion de personnes
ayant déclaré une activité physique intense augmente avec le
revenu (Fig.5).
Le temps moyen de sédentarité, évalué par le temps passé dans
une journée en position assise ou allongée, en dehors de la
période de sommeil, augmente avec le niveau de revenu passant
de 4,1 heures pour les personnes ayant faible niveau de revenu
à 4,9 heures pour celles ayant un revenu élevé (au moins égal à
1500 euros).
Ces résultats sur l’activité physique ne di èrent pas en
Champagne-Ardenne par rapport au reste de la France après
ajustement sur les variables sociodémographiques.
2 La dé nition d’un niveau d’activité physique élevé est présentée dans la  che thématique « Activité physique et sédentarité ».
3 La dé nition de l’indice de masse corporelle est présentée dans la  che thématique « Perceptions et connaissances nutritionelles ».
est plus faible en Champagne-Ardenne que dans le reste de
la France, y compris chez les personnes de faible SSE (18,5 %
contre 26,0 % en France).
La diversi cation de l’alimentation est recommandée en France
comme dans de nombreux pays. Cette diversité peut être
mesurée par l’indice de diversité alimentaire (IDA) correspondant
au nombre de groupes d’aliments consommés dans une journée
parmi les cinq groupes suivants : fruits, légumes, viande-poisson-
oeufs, féculents, produits laitiers [5]. La proportion de personnes
ayant un IDA maximal (égal à 5) la veille de l’entretien est plus
faible parmi les personnes ayant un faible SSE que parmi celles
ayant un SSE élevé (Fig.4).
Surpoids et obésité
La surcharge pondérale ne di ère pas selon les revenus
L’indice de masse corporelle a é calculé à partir de la taille
et du poids déclarés par les individus3.
Selon ces déclarations, près dun tiers des adultes inter-
rogés en Champagne-Ardenne sont en surpoids et 12,4 %
présentent une obésité. Ces estimations, reposant sur des
donnéesclaes, sont très probablement sous-estimées
[6].
En France, chez les hommes comme chez les femmes, la
probabilité dêtre en surpoids ou obèse augmente lorsque
le niveau de revenu diminue. Ce constat n’est pas mis en
évidence dans la région. Le surpoids et lobésité concernent
43,6 % des personnes ayant un faible SSE, 43,7 % de celles
ayant un SSE intermédiaire et 44,7 % de celles ayant SSE
élevé en Champagne-Ardenne.
Travail : Di érences signi cative entre les 3 classes de revenu en France. De
même en Champagne-Ardenne sauf entre revenu faible et intermédiaire.
Loisirs : Di érence signi cative entre les 3 classes de revenu en région et
en France.
Figure 5 : Activité physique intense liée au travail
et aux loisirs selon le revenu*
Di érence signi cative entre les 2 classes extrêmes de revenu en
Champagne-Ardenne comme en France.
Figure 4 : Indice de diversité alimentaire maximal
(égal à 5) la veille de l’enquête selon le revenu*
41,7
42,8
57,0
42,1
50,0 51,3
0
10
20
30
40
50
60
< 900 900 - 1499 1500
%
Champagne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
* Par unité de consommation.
33,4
23,0
37,7
21,7
12,4
28,6
31,7
27,5 23,3
20,3
20,6
30,3
0
5
10
15
20
25
30
35
40
< 900 € 900 - 1500 € 1500 € < 900 € 900 - 1500 € 1500 €
AP intense liée au travail AP intense liée aux loisirs
%
Champagne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -
Ardenne - Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -
Ardenne, Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
2009
4
2008
Baromètre santé nutrition
4 Cf. la  che thématique « Perceptions et connaissances nutritionnelles ».
Structure et environnement des repas
Près des deux tiers des personnes ayant un faible SSE
regardent la télé lors du dîner
En Champagne-Ardenne, 86,6 % des personnes interrogées ont pris
au moins trois repas la veille de l’entretien. En France, on observe
une diminution de cette proportion avec le niveau de revenu ;
cette tendance ne se retrouve pas dans la gion (Fig.6).
La probabilité d’avoir pris un petit déjeuner la veille ne di ère pas
selon le revenu. Par contre les probabilités d’avoir pris un jeuner
et un ner sont plus faibles chez les personnes ayant un faible SSE
(résultats observés en France mais pas en Champagne-Ardenne).
La proportion de personnes déclarant avoir consommé un ou deux
plats lors du jeuner et du dîner ne varie pas selon le niveau de revenu.
Les personnes ayant un faible SSE ont claré plus souvent avoir
devant la télévision la veille de l’enquête que celles ayant un
SSE éle (respectivement 65,0 % et 59,2 % en Champagne-
Ardenne) et ceci me en prenant en compte les caractéristiques
sociomographiques des individus, notamment le fait de vivre seul.
Concernant les consommations hors du domicile, 29,3 % des habitants
de lagion Champagne-Ardenne ont déclaré avoir é dans un lieu
de restauration rapide au moins une fois au cours des quinze derniers
jours, cette pratique étant indépendante du niveau de revenu (Fig.7).
Perceptions, connaissances
Les perceptions et les connaissances font partie des nombreux
facteurs qui peuvent avoir une in uence sur les comportements
alimentaires.
Une alimentation plus souvent perçue comme peu
équilibrée par les personnes ayant un faible SSE
La proportion de personnes qui considèrent leur alimentation
comme très ou plutôt équilibrée diminue avec le niveau de
revenu (Fig.8). Cette proportion est moins élevée en Champagne-
Ardenne que dans le reste de la métropole, sauf chez les
personnes ayant un faible SSE.
Un niveau de connaissances nutritionnelles plus faible
chez les personnes ayant un faible SSE
A partir d’une série de questions portant sur certaines a rmations
nutritionnelles 4, un score de connaissance allant de 0 à 10 a
été calculé et catégorisé en trois classes : faible (0-4), moyen
(5-7) et élevé (8-10). Le niveau de connaissances augmente
signi cativement avec le SSE : en Champagne-Ardenne, seules
15,2 % des personnes ayant un faible SSE ont un niveau de
connaissance élevé contre 39,5 % des personnes ayant un SSE
élevé (Fig.9).
Certains repères du PNNS moins bien connus chez les
personnes ayant un faible SSE
Les personnes ont également été interrogées sur leurs connais-
sances vis-à-vis de cinq repères nationaux de consommation
du PNNS4. La recommandation concernant la consommation
Di érence signi cative entre les deux classes extrêmes de revenu (en
France uniquement).
Figure 6 : Prise d’au moins 3 repas la veille de
l’enquête selon le revenu*
Pas de di érence signi cative entre les 3 classes de revenu en Champagne-
Ardenne comme en France.
Figure 7 : Fréquentation d’un lieu de restauration
rapide au moins une fois durant les 15 jours
précédant l’enquête selon le revenu*
Figure 8 : Sentiment d’avoir une alimentation
équilibrée selon le revenu*
Di érence signi cative entre les 3 classes de revenu en France uniquement
28,5 28,4 31,2
28,6 29,0 31,3
0
10
20
30
40
< 900
900 - 1499
1500 €
%
Champagne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
* Par unité de consommation
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -
Ardenne, Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -
Ardenne , Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -
Ardenne, Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
72,7 73,7 75,9
69,1
77,2 82,0
0
20
40
60
80
100
< 900 900 - 1499
1500 €
%
Champagne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
* Par unité de consommation
2009
5
Baromètre santé nutrition
2008
Comportements d’achats
Les hard-discount plus souvent fréquentés par les
personnes ayant un faible SSE
Quel que soit le niveau de revenu, les grandes et moyennes
surfaces (GMS) représentent le principal lieu d’achat alimentaire :
en Champagne-Ardenne, 87,0 % des personnes interrogées
ont déclaré y être allées au moins une fois durant les quinze
derniers jours. En Champagne-Ardenne comme dans le reste
de la France, cette pratique ne varie pas en fonction du SSE.
En région comme en France, les hard-discounts sont signi ca-
tivement plus souvent fréquentés par les personnes ayant un
faible SSE (Fig.10). Les Champardennais ne se démarquent pas du
reste des Français quant à la fréquentation des hard-discounts.
Près d’un tiers des Champardennais a également déclaré avoir
e ectué des achats alimentaires au marché au moins une fois au
cours des quinze derniers jours, sans di érence selon le niveau de
revenu. Les habitants de la région Champagne-Ardenne, y compris
ceux ayant un SSE élevé, fréquentent moins souvent les marchés
que les habitants du reste de la France.
Les principaux critères de choix du lieu d’achat déclarés sont la dis-
tance, le prix, la qualiou la variété; ces critères varient en fonc-
-tion du revenu (Fig. 11). En Champagne-Ardenne, les personnes
ayant un faible niveau de revenu ont d’abord cité le prix (46,3 %),
puis la distance (28,2 %) avant la qualité ou la variété (19,2 %).
Celles ayant un revenu éleont mentionle plus fréquemment
la distance (45,1 %), puis le prix (24,6 %) avant la qualité ou la va-
riété (20,5 %). Les Champardennais ayant un niveau de revenu
élevé se démarquent des autres Français ayant les mêmes revenus
en donnant une place plus importante au prix comme critère de
choix (cité en deuxième position pour les revenus intermédiaires
en région et en troisième position dans le reste de la France).
L’autoconsommation, une pratique plus
fréquente chez les personnes ayant un niveau
de revenu intermédiaire
Deux Champardennais sur cinq consomment des aliments pro-
duits par eux-mêmes. La proportion d’ « auto-consommateurs »
en région ne varie pas selon le niveau de revenu. En France, cette
proportion est maximale chez les personnes dont le niveau de
revenu est intermédiaire.
de poisson ainsi que celle concernant les fruits et légumes sont
moins connues des personnes ayant un faible SSE (di érence
signi cative en France uniquement). Un faible niveau de revenu
est associé à une moindre connaissance des repères concernant
le groupe Viande, poisson, oeufs (di érence signi cative entre les
3 classes de revenu en France et en Champagne-Ardenne). Pour
les produits laitiers et les féculents, aucune di érence signi cative
selon le niveau de revenu nest observée. Ces inégalités sociales
en matière de connaissances nutritionnelles pourraient partici-
per aux di érences observées précédemment sur le respect des
repères de consommation du PNNS en fonction du niveau de
revenu (cf. paragraphe « Consommations alimentaires » page 2). En
e et, au niveau national, les analyses montrent que pour chacun
des groupes d’aliments étudiés, une meilleure connaissance des
repères est associée à une pratique alimentaire plus proche de ces
recommandations5. En Champagne-Ardenne, ce lien est obser
uniquement pour la consommation de produits laitiers, de
poisson et d’aliments du groupe Viande, poisson, oeufs.
* Par unide consommation
Di érence signi cative entre les 3 classes de revenu en France pour la
distance, le prix et la qualité.
Di érence signi cative entre les 2 classes extrêmes de revenu en
Champagne-Ardenne pour le prix.
Figure 11 : Principaux critères de choix du lieu
d’achat selon le revenu*
Di érence signi cative entre les 3 classes de revenu en France et en
Champagne-Ardenne.
Figure 10 : Fréquentation d’un hard-discount
comme grande et moyenne surface selon le revenu*
* Par unide consommation
Di érence signi cative entre les 3 classes de revenu en France et entre les 2
classes extrêmes de revenu en Champagne-Ardenne.
Figure 9 : Score de connaissances nutritionnelles
selon le revenu*
5 Cf. la  che thématique «Consommations alimentaires».
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -
Ardenne, Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
23,8 14,4 8,8
31,7 22,8 11,6
60,9
54,9 51,7
54,2
52,6
53,0
15,2 30,6 39,5
14,1 24,6 35,3
0
20
40
60
80
100
< 900 900 - 1499 1500 € < 900 900 - 1499 1500
Champagne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
%
8-10
5- 7
0- 4
* Par unité de consommation
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -
Ardenne, Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
22,5
18,6
6,0
16,2 15,1
8,1
0
10
20
< 900 900 - 1499 1500 €
%
Champ agne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
30
* Par unité de consommation
Source : Baromètre san nutrition 2009 - ORS Champagne -
Ardenne, Inpes - Exploitation ORS Champagne-Ardenne
2009
27,8 32,0 43,9
45,0 35,9 24,1
18,5 20,8 19,8 21,2 19,3 27,9
8,6 11,3 12,2 10,8
9,0
9,7
29,0 39,1 45,2
39,0
32,6 17,2
0
20
40
60
80
100
< 900
900 - 1499 1500 < 900 900 - 1499 1500 €
Champagne-Ardenne 2009 France métropolitaine 2008
%
Distance
Prix
Qualité / variété
Autre
* Par unité de consommation
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