Les co-infections de la maladie de Lyme
La maladie de Lyme est provoquée principalement par une bactérie appelée Borrélia Burgdorféri, mais
d’autres pathogènes peuvent intervenir et rendre le traitement plus difficile:
les plus souvent cités avec la maladie de Lyme sont : les Ehrlichias (appelées maintenant
Anaplasma), les Babésias, les Bartonellas, des Mycoplasmes, les Chlamydiae, des Rickettsies
(comme la Coxiella Burnetii, responsable de la fièvre Q).
On peut également trouver parfois l’agent viral de l’encéphalite à tiques et leishmania.
Certains médecins pensent que les cytomégalovirus rendent plus difficile le traitement.
Ces infections ne sont pas toutes transmises par les tiques mais peuvent se développer sur un
organisme dont le système immunitaire est affaibli par la maladie de Lyme.
Bien d’autres infections restent à découvrir.
Il est important avant de commencer un traitement pour la maladie de Lyme de faire un inventaire
complet de toutes les infections présentes car elles peuvent rendre le traitement radicalement
différent.
Les analyses existantes
Pour détecter un microbe on peut se baser sur l’existence d’anticorps produits par l’organisme pour
lutter contre l’infection. Ce genre d’analyse qui vise à mesurer la présence d’anticorps dans le sang
s’appelle en général une sérologie.
L’inconvénient de ce genre d’analyse est que si le système immunitaire est affaibli par la maladie de
Lyme ou une des autres infections, il peut produire trop peu d’anticorps pour permettre une détection.
D’autre part le résultat est peu spécifique et on peut avoir des résultats faussement positifs dus à un
autre pathogène.
Une autre technique de détection des germes consiste à détecter leur ADN. C’est ce que l’on appel
une PCR (Polymerase Chain Reaction).
Ce genre de test est très spécifique et ne dépend pas de la réaction immunitaire du malade. Il ne
détecte toutefois le microbe que si il est en quantité suffisante dans l’échantillon à analyser.
La borrélia est difficilement détectable par PCR dans le sang ou le liquide céphalorachidien en effet ce
microbe circule dans le sang principalement sous sa forme kystique, plus difficile à détecter par PCR.
La babésia demande aussi parfois plusieurs analyses avant qu’une soit une positive. Au Etats-Unis il
est souvent pratiqué cinq analyses espacées d’une semaine pour détecter la babésia.
On peut aussi essayer de détecter les microbes visuellement au microscope. C’est ce qu’on appel un
frottis. Cette technique est utilisée pour la babésia dans certains laboratoires. Cependant, dans les
cas humains de Babésiose chronique (contrairement aux cas vétérinaires) la parasitémie est
relativement faible et pour la détecter par cette technique il faut passer très longtemps sur un frottis.