DOSSIER DE PRESSE « Réalités des soins oncologiques de support :

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CONFERENCE DE PRESSE
Paris, mardi 18 novembre 2014
Présentation du
DOSSIER DE PRESSE
« Réalités des soins oncologiques de support :
regards croisés médecins / patients »
-
- Communiqué de presse
Infographies : « Soins oncologiques de support »,
« Baromètre des Soins Oncologiques de Support »
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, mardi 18 novembre 2014
Cancers : favoriser l’accès des patients aux
soins de support par une meilleure information
Résultats du IIe Baromètre SOS - Soins Oncologiques de Support1
A l’occasion de la 4ème édition du congrès des Transatlantiques en Oncologie qui a lieu les 20 et 21
novembre 2014, l’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (AFSOS)
présente les résultats du IIe Baromètre des Soins Oncologiques de Support.
Réalisé auprès de plus de 700 médecins et 1 500 malades, le Baromètre met en évidence le
décalage entre la perception des cancérologues sur les soins de support et celle des patients.
98% des cancérologues affirment que la consultation d’annonce est proposée dans leur
établissement, alors que seuls 55% des patients disent se l’être vu proposer, et 49% disent en avoir
effectivement bénéficié.
Face à l’enjeu de la qualité de vie pendant le cancer, l’AFSOS fait le point sur les soins de support
(SOS), définis par l’AFSOS puis l’INCa comme « l'ensemble des soins et soutiens nécessaires aux
personnes malades tout au long de la maladie. »
Une différence de perception des oncologues et des patients sur les SOS
e
Les résultats de ce II Baromètre révèlent que des organisations dites de soins de support existent bien dans
les établissements de santé (hôpitaux publics, cliniques privées et centres de Lutte Contre le Cancer) : 81% de
ces établissements selon les médecins interrogés. Les médecins proposent systématiquement des soins de
support. Parmi les consultations les plus souvent proposées :
 les soins palliatifs à 98% des patients
 un soutien psychologique (98%)
 une assistante sociale (98%)
 un nutritionniste (98%)
 l’annonce (98%)
Pourtant les patients les ont beaucoup moins évoqués de leur côté, suggérant qu’ils ne retiennent ou ne
comprennent pas ce que sont ces soins de support.
Les consultations de soins de support
que les patients se sont vues proposer
le plus souvent
 soutien psychologique (à 61% des
patients)
 nutritionniste (55%)
 consultation d’annonce (55%)
 soins nutritionnels (42%)
 soins esthétiques (42%).
Encore moins de patients affirment en
avoir bénéficié
 49% ont bénéficié une consultation
d’annonce
 40%, un diététicien/nutritionniste
 31%, un soutien psychologique
 29% ont réalisé une consultation en
kinésithérapie
 25%, des soins esthétiques.
 soins esthétiques (42%).
« A l’annonce de mon cancer du sein, en 2000, des soins oncologiques de support
m’ont été proposés et j’ai été très chanceuse. Mais en dehors du kinésithérapeute
ou du psychologue, soins de support classiques, les soins oncologiques de support
étaient peu développés. J’aurais aimé que l’on me propose des soins pour m’aider à
mieux supporter la fatigue ainsi que les nausées, effets secondaires de la
chimiothérapie », témoigne Catherine Cerisey, blogueuse et patiente.
1
IIe Baromètre des Soins Oncologiques de Support. Volet médecins réalisé auprès de 711 médecins spécialisés dans le traitement des patients atteints de
cancer via un mode de recueil multi-canal, du 19 septembre au 25 novembre 2013. Volet patients réalisé auprès de 1 562 patients atteints de cancer via un
mode recueil en face à face, du 21 octobre 2013 au 13 janvier 2014.
Les soins de support en ville
Malgré ces faibles taux de participation aux consultations, seuls 14% des patients ont choisi de suivre des
consultations de soins de support par eux-mêmes, en ville ; ce qui suggère que les patients ont peu
conscience de ces pratiques - 34% des patients seulement avaient déjà entendu le terme soins oncologiques de
support - mais aussi que ces pratiques non-remboursées en ville pour la plupart, leur sont inaccessibles.
« Beaucoup de femmes atteintes de cancer du sein métastatique me disent : « les soins de support, mais qu’estce que c’est ? ». Il faut savoir aussi que, contrairement à l’hôpital les soins de support sont payants en ville ce
qui, de facto, empêche certains patients d’y accéder. L’information sur l’existence des soins de support, la
nécessité de faciliter leur accès à tous les malades et à leur famille, et leur coût en ville sont des problèmes à
régler absolument », affirme Catherine Cerisey.
La consultation d’annonce : le rôle clé d’information de l’infirmière d’annonce
« La consultation d’annonce, créée lors du premier Plan Cancer, est obligatoire. Elle
est mise en place dans les établissements de santé et proposée systématiquement
aux patients », affirme le Docteur Florian Scotté, oncologue à l’hôpital Georges
Pompidou - Paris et Secrétaire général de l’AFSOS. Pour autant, seuls 55% des
patients affirment se l’être vu proposer ; 49% en ont bénéficié. « Cette différence de
perception entre les médecins et les patients sur la consultation d’annonce est
probablement dû à une mauvaise compréhension des patients de ce terme qui leur
est proposé au moment choc de l’annonce de leur maladie ; mais au vu de ces chiffres, on peut aussi poser la
question de savoir si elle est suffisamment disponible », explique le Dr Florian Scotté.
L’infirmière d’annonce, une des mesures phares des Plans Cancer (2005, 2009, 2013), a pour rôle d’informer les
patients sur tous les aspects du parcours de soins. Les Plans Cancer successifs ont imposé que ce dispositif soit
systématiquement proposé aux patients (cf. Plans Cancer 1, 2). Cependant, seulement 23% des patients ont
déclaré que des infirmières d’annonce leur avaient
proposé des consultations de soins de support.
Relations hôpital ville,
 84% des patients consultent le médecin traitant
Il semble donc qu’elle ne soit pas investie de ce rôle de
 Moins de 50% voient d’autres professionnels de
proposition de soins de support, ce que confirme
santé
l’étude. A l’hôpital, c’est le médecin cancérologue

près de la moitié des établissements disposent
référent qui fournit essentiellement l’information au
d’une structure de coordination avec la ville
patient : 78% des médecins affirment qu’ils présentent
« Les échanges d'information entre la ville et
les consultations de soins de support eux-mêmes, ce que
l'hôpital doivent se faire en symbiose. Ils sont
confirment les patients puisque 63% déclarent que
nécessaires pour que les malades ne soient pas
l’oncologue référent leur a présenté ces consultations
isolés et trouvent des réponses complémentaires. Il
ainsi que les traitements de support (74% des patients).
faut aujourd'hui travailler en multidisciplinarité, au
« Au vu de ces résultats, on peut se demander si le rôle
profit des malades et des soignants », affirme le Dr
Florian Scotté.
de l’infirmière d’annonce a suffisamment évolué »,
conclue le Dr Florian Scotté.
Des soins de support proposés tardivement dans la prise en charge
Un point majeur de cette étude est que les soins de support ont été proposés essentiellement au stade
palliatif.
Les médecins ont déclaré proposer
systématiquement des traitements de
support
 87% au stade palliatif
 72% au stade métastatique
 41% au stade adjuvant
 36% au diagnostic.




Les médecins ont déclaré proposer
systématiquement des soins nonmédicamenteux de support
79% au stade palliatif
68% au stade métastatique
44% au stade adjuvant
44% au diagnostic.
« Les patients doivent être accompagnés à tous les stades de leur maladie, puis lors de leur guérison. Les soins
de support doivent être discutés très tôt dans la prise en charge du malade, dès la consultation d'annonce, et
avec leur entourage. Aux Etats-Unis, c'est ce qu'on appelle le "early palliatif care". Mais les malades qui sont
guéris et qui reprennent une vie professionnelle ont pu garder des séquelles de leur traitement, et là aussi les
soins de support ont toute leur place », explique le Dr Florian Scotté.
Connaitre les bénéfices des soins oncologiques de support
Au-delà du cancer en lui-même, le patient doit affronter deux épreuves majeures :
 Les effets indésirables de la maladie, mais aussi des traitements. Ils mettent le patient à rude
épreuve, si bien que les patients disent souvent être malades de leur traitement. Les effets secondaires les plus
souvent cités sont : la douleur, la fatigue, l’anxiété, les nausées et vomissements, les bouffées de chaleur, les
lésions dermatologiques, la chute de cheveux.
 Le retour au domicile. Une fois sorti d’une phase d’hospitalisation, le patient doit retourner travailler,
retrouver une vie de couple, gérer l’angoisse, savoir qui consulter face à quels symptômes, retrouver une
autonomie, recevoir des accompagnements optimisés dans des situations de soins à domicile…
Pour faire face à ces deux moments, il existe des prises en charge qui associent des médicaments et des
pratiques non-médicamenteuses. Elles incluent par exemple : un traitement contre l’anémie, un autre contre la
douleur, mais aussi des séances de psychologie, de kinésithérapie ou de pratique sportive adaptée, par
exemple. « Les soins de support, en parallèle des soins oncologiques, vont permettre aux malades de cancers et
à leur entourage de mieux assumer la maladie et de faire face aux conséquences
des traitements. Quand le malade apprend qu'il a un cancer, les soins de support
vont l'aider à vivre pendant et après sa maladie, lui apportant un soutien
psychologique, social, nutritionnel, de kinésithérapie.... », explique le Professeur
Jean Lacau Saint-Guily, Chef de service ORL, Hôpital Tenon, Président ONCORIF,
Réseau régional de cancérologie d'Ile-de-France.
Des SOS pour améliorer la qualité de vie des patients
La prise en charge des patients n’est donc pas
seulement l’affaire de l’hôpital ; la gestion des
effets secondaires et des conséquences du cancer
est indissociable d’une bonne organisation entre
l’hôpital et les praticiens en ville. « Les réseaux de
soins de professionnels en ville vont faciliter la
continuité ville-hôpital et hôpital-ville, et
l'accessibilité des soins de support. Leur but est de
permettre aux professionnels de santé d'assurer la
meilleure prise en charge des patients pendant ou
après leur maladie. Ils vont ainsi optimiser le
travail du médecin généraliste et les interactions
hôpital-ville », justifie le Pr Jean Lacau Saint-Guily.
Ces prises en charge visent à lutter contre l’aggravation des
effets secondaires et à améliorer la qualité de vie des patients.
Concrètement, un patient qui souffre moins suit mieux son
traitement et trouve plus de force pour lutter contre la
maladie. Il est moins épuisé physiquement et
psychologiquement, il a moins de douleurs, il travaille, il
continue à vivre auprès des siens, il est donc moins seul, il
n’abandonne pas.
« Pour guérir d'un cancer, la technicité ne suffit pas. En effet, il
ne suffit pas d'opérer, de faire de la radiothérapie, de la
chimiothérapie..., il faut aussi prendre en charge de façon
globale les malades et leur entourage qui vivent un véritable
tremblement de terre. Les soins de support consistent à aider
le malade de façon systématique à survivre et à se
reconstruire », affirme le Pr Jean Lacau Saint-Guily.
Faire connaitre les pratiques
Les médecins travaillant en cancérologie sont amenés à pratiquer les soins oncologiques de support, même s’ils
manquent de temps et de formation. « La priorité est d’avoir une organisation de soins de support dans 100%
des établissements autorisés à soigner le cancer ; une structure qualifiée pouvant aider le médecin référent dans
des situations complexes ou en cas d’échec » indique le Pr Ivan Krakowski, Président
de l’AFSOS. L’information sur les prises en charge de Support doit également être
largement disponible. « L’AFSOS a mis en place des référentiels (disponibles en ligne
et sur application) qui définissent précisément les prises en charge et aident à la
bonne pratique. Leur champ sera élargi », déclare le Pr Ivan Krakowski,
Les bénéfices des soins de support doivent aussi être portés à la connaissance des patients « Les médias, les
pouvoirs publics, les hôpitaux, les soignants doivent davantage parler des soins de support qui sont absolument
essentiels pour les malades et qui vont devenir de plus en plus importants avec les nouvelles molécules, car elles
sont désormais administrées en ville et non plus à l'hôpital. Les patients vont être traités en ville avec un accès
aux soins de support qui sera beaucoup moins facile », souligne Catherine Cerisey.
A propos de l’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (AFSOS)
Créée en 2008 à l’initiative de l’AESCO, du groupe soins de support de la FNCLCC et du GRASSPHO, l’AFSOS a
pour objet de promouvoir la connaissance et la mise en œuvre des soins oncologiques de support. Elle a
vocation à collaborer avec les sociétés savantes qui la « nourrissent » et à servir d’interface entre les
professionnels de la cancérologie, de la douleur, de la psycho-oncologie, de la nutrition, de la réadaptation, des
soins palliatifs, etc… Ses trois missions se déclinent autour de trois domaines : l’organisation des soins dans les
établissements et en ville, la prise en charge des symptômes à toutes les phases de la maladie et la qualité de
vie des professionnels et des patients. www.afsos.org
A propos d’Hospira
Hospira, groupe pharmaceutique international américain, pionnier dans les médicaments injectables
biosimilaires en Cancérologie, soutient plusieurs initiatives pour analyser la place des soins oncologiques de
support dans le parcours de soins et développer la recherche clinique dans ce domaine. Le soutien au
Baromètre AFSOS fait partie intégrante de ces initiatives qui visent à accompagner les professionnels de santé
dans les nouveaux enjeux fixés par le Plan Cancer 2014-2019. www.hospira.fr
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