FORUM Parmi les régions les DES 1OO plus prospères d’Europe

Parmi les régions les
plus prospères d’Europe
Rapport sur le produit intérieur brut
(PIB) romand, 11 mai 2017
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DES 1OO
| PIB romand 2017
1
Le produit inrieur brut (PIB) est la mesure de la performance économique d’un
pays ou d’une région la plus communément utilisée. Ce chiffre permet une analyse
de l’évolution dans le temps et une comparaison des régions entre elles; il peut
aussi faire l’objet de prévisions. Le PIB est donc un outil précieux de mesure et
d’aide à la planication pour les entreprises et les collectivités publiques.
En Suisse, le Secrétariat dEtat à l’économie (SECO) et l’Office fédéral de la
statistique (OFS) publient un PIB pour l’ensemble du pays. L’OFS publie également
depuis quatre ans des estimations des PIB cantonaux, qui ne couvrent à l’heure
actuelle que les années 2008 à 2014. Et ce, alors que le PIB romand fête cette
année sa dixième édition. Publié depuis 2008 par les banques cantonales des six
cantons romands, en collaboration avec le Forum des 100, et calculé par l'Institut
CREA d’économie appliquée de la Faculté des HEC de l'Université de Lausanne, il
mesure l’évolution de la conjoncture de la région et de ses principales branches. Les
valeurs historiques remontent jusqu’à 1997 et sont accompages de prévisions
pour l’année en cours et l’année suivante.
Le PIB romand pour 2016 et les années précédentes ainsi que les prévisions pour
2017 et pour 2018 ont été calculés en mars 2017. En voici les points essentiels.
En 2016, la Suisse romande a afché
un PIB nominal de 155,4 milliards de francs
•
un poids d’un quart (23,9%) dans le PIB suisse•
un PIB en hausse de 1,2% en termes réels (corrigés de l’ination)•
une dynamique économique en ligne avec celle de l’ensemble de la Suisse•
En 2017, le PIB de la Suisse romande devrait
poursuivre sa hausse au rythme de 1,5%
•
progresser à un rythme similaire à celui du PIB suisse•
En 2018, le PIB de la Suisse romande devrait
augmenter de 1,9% en termes réels
•
afcher un rythme de croissance similaire à celui du PIB suisse•
Dans ce texte et les graphiques qui l’accompagnent, la source des données
relatives au PIB romand, aux PIB cantonaux et à la valeur ajoue des branches
est l’Institut CREA d’économie appliquée de la Faculté des HEC de l’Université de
Lausanne. Les données relatives à la croissance suisse proviennent du Secrétariat
d’Etat à l’économie (SECO) et de l’Office ral de la statistique (OFS). Pour
la croissance européenne et mondiale, les valeurs utilisées sont celles du Fonds
monétaire international (FMI). Les statistiques sur le commerce extérieur sont issues
de l’Administration dérale des douanes (AFD). Les PIB des gions euroennes
sont publiés par Eurostat tandis que les données comparables au niveau des
régions suisses sont calculées sur la base des données cantonales de l’Institut
CREA et des cours de change découlant de la conversion par Eurostat du PIB suisse
en euros et en standards de pouvoir d’achat.
Introduction
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Sources: CREA, SECO, FMI
*Prévisions
Evolution comparée des PIB romand et suisse
(valeurs réelles)
Evolution annuelle du PIB romand
Evolution annuelle du PIB suisse
*Prévisions
Croissance réelle en 2016 2017* 2018*
Suisse romande 1,2% 1,5% 1,9%
Suisse 1,3% 1,6% 1,9%
Union européenne 2,0% 2,0% 1,8%
Monde 3,1% 3,5% 3,6%
-3%
-2%
-1%
0%
1%
2%
3%
4%
5%
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017* 2018*
Les principaux
résultats
Remarrage de la croissance
Léconomie romande a relativement bien tenu le choc. Certes, sa croissance a été
divisée par deux en 2015 après l’abandon du cours plancher de l’euro par rapport
au franc, de 2,0% en 2014 à 0,8%, selon les calculs du CREA. Cependant, en regard
des craintes de récession présentes après la cision de la BNS, l’économie de
la gion, comme celle de la Suisse dans son ensemble, s’est montrée sistante.
Elle s’est remise relativement rapidement du choc du 15 janvier 2015, avec une
remontée de sa croissance à 1,2% en 2016. Les prévisions vont dans le sens d’une
poursuite de la reprise et la croissance romande est attendue à 1,5% en 2017
et à 1,9% en 2018.
La région a bénécié de sa diversication, d’un marché intérieur solide et de son
orientation vers des activités à haute valeur ajoutée. Elle a aussi été aidée par un
franc qui s’était un peu précié face à l’euro par rapport à ses sommets de 2015.
Ainsi, le cours de leuro a oscillé entre 1,07 et 1,12 franc. Quant au dollar, il a continué
d’évoluer à un niveau supérieur à celui des anes précédentes, entre 0,95 et 1,03 franc.
Sur le plan international, malgré les diverses surprises survenues l’an dernier, en
particulier la chute des prix du pétrole en début d’année, le vote britannique en
faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) en juin et l’élection
de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en novembre, la croissance mondiale
na pas déraillé. A 3,1%, elle est cependant restée relativement peu dynamique. Les
prévisions pour 2017 et 2018 sont plus favorables, grâce à la poursuite de la
reprise dans la zone euro, à une économie aricaine relativement solide et à un
rétablissement des pays émergents.
Une certaine prudence reste toutefois de mise, de multiples incertitudes et facteurs
de risque étant toujours présents. En particulier, les conséquences de la sortie du
Royaume-Uni de l’UE sont incertaines et les effets de la politique économique de
la nouvelle administration américaine ne sont pas encore connus. De plus, des
riodes de forte incertitude pourraient de nouveau exercer une pression haussière
sur le franc.
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Décomposition sectorielle et par branche
du PIB romand (valeurs moyennes 2007-2016,
centre = branches, périphérie = secteurs)
Secteur primaire 1,0 %
Secteur secondaire 24,3 %
Alimentation, textile, cuir, 2,8 %
bois, papier
Chimie, pharma, caoutchouc, 5,9 %
verre, métallurgie
Machines, 8,6 %
instruments, horlogerie
Production et distribution 2,0 %
d’électricité et d’eau
Construction 5,0 %
Secteur tertiaire 74,7 %
Commerce de gros 15,8 %
et de détail, réparations
Hôtellerie-restauration 2,0 %
Transports, postes, 5,3 %
télécommunications, édition
Activités nancières et assurances 9,5 %
Activités immobilières, 12,9 %
services aux entreprises
Administration publique, santé, 21,1 %
éducation, sports
Autres (y compris valeur locative) 7,1 %
Un quart de l’économie suisse
En termes réels (corrigés de l’ination, aux prix de 2010), le PIB romand est passé de
156,2 milliards de francs en 2015 à 158,1 milliards en 2016 et, en données nominales,
de 154,5 milliards de francs à 155,4 milliards, selon les estimations établies par le
CREA. La comparaison avec la Suisse est tendanciellement favorable depuis le
début du nouveau millénaire, même si l’écart de croissance s’est resserré depuis la
phase aiguë de la crise économique et nancière qui a débuté en 2007.
Grâce à cette dynamique, la Suisse romande a augmenté son poids dans l’économie
helvétique. La hausse n’est que de l’ordre du dixième ou du centième de pour cent
par année, mais la tendance est régulière. Sur dix ans, de 2007 à 2016, ce poids est
pasde 23,4% à 23,9%. Durant cette période, le secteur primaire a vu sa valeur
ajoutée se replier légèrement en Suisse romande (-0,2% en moyenne par an), alors
qu’elle a progres sur le plan national (+0,2%). Dans le secondaire (+1,4%) et le
tertiaire (+1,6%) romands, les taux de croissance annuels ont été supérieurs à la
moyenne nationale (+1,0% et +1,5%, respectivement).
En 2016, les PIB romand et suisse ont progres à des rythmes similaires (+1,2%
en Suisse romande et +1,3% en Suisse). Globalement, les effets de l’appréciation
du franc et du manque de dynamisme de l’économie mondiale ont eu des effets
analogues dans la région et sur le plan national. Pour 2017, la croissance romande
devrait de nouveau être alignée sur celle de la Suisse (respectivement +1,5% et +1,6%).
Il en va de même pour 2018 (+1,9% sur le plan romand et en moyenne nationale).
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Source: CREA
Evolutions sectorielles 2016 Tendances sectorielles 2017 Tendances sectorielles 2018
>2,5% Production et distribution d'électricité et d'eau
Chimie, pharma, caoutchouc, verre,
métallurgie...
Alimentation, textile, cuir, bois, papier
Commerce de gros et de détail, réparations...
Activités immobilières, services aux
entreprises...
Commerce de gros et de détail, réparations...
Activités immobilières, services aux
entreprises...
1,6% à 2,5% Administration publique, santé, éducation,
sports...
Secteur primaire
Chimie, pharma, caoutchouc, verre,
métallurgie... Activités nancières et assurances
Administration publique, santé, éducation,
sports...
Construction
Transports, postes et télécommunications,
édition
0,1% à 1,5% Construction
Commerce de gros et de détail, réparations...
Activités immobilières, services aux
entreprises...
Transports, postes et télécommunications,
édition
Administration publique, santé, éducation,
sports...
Construction
Activités nancières et assurances
Transports, postes et télécommunications,
édition
Alimentation, textile, cuir, bois, papier
Chimie, pharma, caoutchouc, verre,
métallurgie...
Hôtellerie-restauration
Alimentation, textile, cuir, bois, papier
Machines, instruments, horlogerie...
Secteur primaire
<0% Hôtellerie-restauration
Activités nancières et assurances Machines,
instruments, horlogerie...
Hôtellerie-restauration
Secteur primaire
Machines, instruments, horlogerie...
Production et distribution d'électricité et d'eau
Production et distribution d'électricité et d'eau
Evolutions et tendances pour les principales branches
Situation contrastée au niveau des branches
Le remarrage observé en 2016 est principalement à une amélioration de la situation
dans certaines activités manufacturières, en particulier dans la chimie-pharma et
l’industrie alimentaire. Plusieurs branches tournées vers le marché intérieur, telles que
le secteur public et parapublic et le commerce, ainsi que la construction, les activités
immobilières et les services aux entreprises et les transports et communications,
ont également soutenu la croissance. Une tente était aussi perceptible dans les
services nanciers, l’industrie des machines et l’hôtellerie-restauration. Cependant,
bien que meilleure quen 2015 dans la plupart des branches, la situation nen restait
pas moins contrastée d’une activité à l’autre.
Ce contraste devrait perdurer en 2017. Les principales impulsions permettant la
poursuite du rebond de la croissance sont attendues du côté du commerce, des
activités immobilières et des services aux entreprises, ainsi que du secteur public
et parapublic, des services nanciers et de la chimie-pharma. La construction et
les transports et communications devraient également continuer de soutenir la
conjoncture. En outre, la situation devrait se stabiliser dans l’hôtellerie-restauration
et rester tendue dans l’industrie des machines. Léconomie romande continuera
ainsi cette année à ressentir les effets des vents contraires dus à une économie mondiale
convalescente et à un franc toujours surévalué, notamment par rapport à l’euro.
Ce n’est qu’en 2018, si la reprise mondiale se poursuit comme prévu et si le franc se
déprécie, que la situation devrait s’améliorer pratiquement dans toutes les branches.
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