Correction sujet 1 Place de l’Homme dans l’évolution
Première question
La sélection naturelle est un des mécanismes de l’évolution. L’exemple de la phalène du bouleau en est
un exemple bien connu. Nous allons étudier l’exemple de petits poissons, les guppies, eux aussi soumis
à sélection naturelle.
Les guppies mâles ont des taches de couleur ; leurs prédateurs « les repèrent à leurs taches ». Le
document 1 est un graphique présentant le nombre de taches par poisson, en moyenne, en fonction de
leur provenance. Nous constatons que le nombre moyen de taches diminue considérablement quand le
nombre de prédateurs dans la rivière augmente. Il existe donc un lien entre le nombre de taches et la
proportion de prédateurs dans le milieu.
Le document 2 présente une expérience réalisée sur ces poissons : des guppies sont placés dans des
étangs. Six mois plus tard, ils présentent, en moyenne, 11.8 taches colorées. Des prédateurs ont été
introduits durant huit mois dans certains des étangs, le nombre moyen de taches à l’issue de
l’expérience est alors différent selon les étangs : il diminue dans les étangs avec prédateurs (passant de
11.8 à 9.5), alors qu’il augmente dans les étangs sans prédateurs (passant de 11.8 à 13).
On peut en conclure que, selon le milieu, l’une ou l’autre des formes est privilégiée : avec prédateurs,
les poissons ayant le moins de taches sont privilégiés car les poissons sont plus discrets vis-à-vis de
leurs prédateurs. Les poissons avec moins de taches sont favorisés et ont plus de chance de survivre et
se reproduire, leur population augmente (donc le nombre moyen de taches diminue) : c’est la sélection
naturelle.
Le fait d’avoir plus ou moins de taches est le fruit de mutations dues au hasard. Ces innovations sont
sélectionnées ou pas selon le milieu.
La forme avec plus de taches est sans doute plus avantageuse pour la reproduction (attraction des
partenaires femelles …).
Des mutations au niveau des gènes contrôlant le nombre de taches des guppies peuvent provoquer
l’apparition ou la disparition de taches. Ces innovations génétiques seront conservées (transmises à la
descendance) si elles confèrent un avantage aux poissons dans le milieu où ils se trouvent à un moment
précis. Les guppies illustrent donc la théorie de la sélection naturelle.
Deuxième question
Des mécanismes génétiques sont responsables de l’apparition de nouveaux caractères et sont donc le
moteur de l’évolution (apparition de nouvelles espèces).
Ces mécanismes génétiques sont de deux types : apparition de nouvel allèle (version d’un gène) et
apparition de nouveau gène.
- Une ou plusieurs mutation(s) (modification de la séquence des nucléotides d’un gène de façon
spontanée ou sous l’effet d’agent mutagène) peuvent être à l’origine d’un nouvel allèle donc
d’un nouveau caractère (modification de la protéine synthétisée). + Schéma du cours
- Certains gènes d’un même génome ont des similitudes de séquence remarquables : d’où
l’hypothèse qu’ils proviennent d’un unique gène ancestral qui a subi au cours de l’évolution des
duplications (= réalisation d’une copie identique d’un gène). Ces duplicata ont pu soit s’insérer
dans une autre région sur le même chromosome soit s’insérer sur un autre chromosome
(transposition). Ces duplicata ont subi de façon aléatoire et indépendante des mutations pour
devenir des gènes différents. Ces gènes apparentés sont désignés sous le terme de famille
multigénique. + schéma du cours
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doc 1 (2
point)
doc 2 (2
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théorique
(cours) 2
point
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