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Les pages du jeune naturaliste La mare 2/5
Beaucoup de nichées prennent leur
envol en ce dé- but d'été. Si nous nous dis-
simulons bien, nous pouvons parfois épier
une famille d'oiseaux posée sur un tas de
bois, sur les branches basses d'un arbre ou
encore, accrochée à une clôture. Soudain
un jeune hausse le ton en piaillant avec
force. Bientôt un adulte, le bec chargé de
chenilles, vient rassasier l'affamé encore
tout agité.
On peut d'abord observer les nichées
volantes de mésanges, grives, merles,
bergeronnettes, cincles, troglodytes,
rougegorges, pics, sittelles et grimpereaux. Ensuite, celles de la linotte, du chardonneret, des
fauvettes et rougequeues prennent le chemin des airs.
Le soir, on peut encore entendre les chuintements et
cris plaintifs, longuement répétés, des jeunes rapaces
nocturnes. Les petites chouettes hulottes semblent éternuer
sans cesse tandis que les jeunes hiboux moyen-duc émettent
des cris aigus audibles de loin.
Les bords de chemins ,épargnés des herbicides,sont
abondamment fleuris. La grande berce, que l'on peut voir
du Littoral à la Gaume, exhibe ses belles ombelles de fleurs
blanches visitées par des dizaines d'insectes. Habillés en
costumes de bagnards, les syrphes butinent à qui mieux
mieux puis se déplacent vers d'autres fleurs. Leur faculté de
voler sur place, à l'instar des oiseaux mouches,est vraiment
remarquable. Posés, ils montrent deux grands yeux aux
reflets métalliques, un corps aplati , des petites antennes,
leur unique paire d'ailes (ordre des Diptères) et leur paire
de balanciers ou haltères destinés à assurer leur équilibre
en vol.