UNIVERSITY DE SHERBROOKE Faculte de genie Genie electrique et genie informatique Evaluation des performances de I'OVLAN et son application aux reseaux optiques d'acces Memoire de maitrise es sciences appliquees Specialite: genie electrique Ramzi MAALEJ Jury: Alain C. Houle (Directeur de recherche) Frederic Maillot (Rapporteur) Philippe Mabilleau (Correcteur) Sherbrooke (Quebec) Canada W-ftM Janvier 2009 1*1 Library and Archives Canada Bibliotheque et Archives Canada Published Heritage Branch Direction du Patrimoine de I'edition 395 Wellington Street Ottawa ON K1A 0N4 Canada 395, rue Wellington OttawaONK1A0N4 Canada Your file Votre reference ISBN: 978-0-494-53408-3 Our file Notre reference ISBN: 978-0-494-53408-3 NOTICE: AVIS: The author has granted a nonexclusive license allowing Library and Archives Canada to reproduce, publish, archive, preserve, conserve, communicate to the public by telecommunication or on the Internet, loan, distribute and sell theses worldwide, for commercial or noncommercial purposes, in microform, paper, electronic and/or any other formats. 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Conformement a la loi canadienne sur la protection de la vie privee, quelques formulaires secondares ont ete enleves de cette these. While these forms may be included in the document page count, their removal does not represent any loss of content from the thesis. Bien que ces formulaires aient inclus dans la pagination, il n'y aura aucun contenu manquant. ••I Canada A ma famille qui m'a toujours soutenu: mes chers parents, ma soeur, et mon petit frere. RESUME Dans ce projet de maitrise, on s'est interesse a revaluation des performances de l'equipement OVLAN (Optical Virtual Local Agile Networking) et a, l'integration d'un simulateur de reseaux a l'environnement de conception des reseaux de communication ONDE (Optical Network Development Environment). Dans un premier volet, on a commence par presenter un modele statistique pour mettre en evidence l'interet d'etendre le multiplexage statistique au niveau des longueurs d'onde. Par la suite, on a detaille un modele Markovien permettant d'evaluer les performances de l'OVLAN. Finalement, on a presente le simulateur qui a ete integre au logiciel ONDE pour permettre a ce dernier de faciliter l'etude de quelques aspects d'un reseau avant son deploiement, comme, par exemple, charge du reseau, estimation de cout, dimensionnement des noeuds et des liens, etc. Mots cles : Evaluation des performances, reseaux optiques d'acces, OVLAN, simulation des reseaux de communication. in REMERCIEMENTS Je tiens a exprimer mes sinceres remerciements et ma gratitude au professeur Alain C. Houle, mon directeur de recherche et professeur au Departement de genie electrique et informatique de l'Universite de Sherbrooke, d'avoir dirige mes travaux de maitrise dans un cadre de travail communicatif et amical. Ses precieux conseils, son ecoute et sa patience envers mes questions m'ont ete profitables pour la realisation de cette maitrise. Je lui exprime egalement ma reconnaissance pour le support financier qu'il m'a accorde pour la duree de mes etudes. Je remercie tous les membres de l'equipe de recherche sur les reseaux de telecommunication, particulierement mes collegues Mehdi et Wajdi pour leur aide precieuse, leurs conseils et leur amitie. Finalement, j'adresse mes remerciements a tous ceux qui m'ont aide de pres ou de loin. v T A B L E DES MATIERES 1 Introduction 1.1 Contexte general 1.2 Motivation et objectifs 1.3 Organisation du memoire 1 1 1 5 : 1 Etat de Part 2 II 3 7 Etat de l'art 2.1 Reseaux optiques 2.1.1 Hierarchie des reseaux optiques 2.2 Techniques de multiplexage optique 2.2.1 Multiplexage temporel . . 2.2.2 Multiplexage statistique 2.2.3 Multiplexage en longueur d'onde . 2.3 Technologies et equipements 2.3.1 La technologie SD-WAN 2.3.2 L'equipement OVLAN . . 2.4 Representation informatique 2.4.1 Formalisme cnML 2.4.2 ONDE 2.5 Simulation 2.5.1 Techniques de conception des simulateurs 2.5.2 Noyaux de simulation 2.6 Conclusion . . Moderation . . 9 9 9 14 14 14 15 15 15 17 18 18 20 21 21 24 25 27 Moderation 3.1 Modelisation statistique 3.1.1 Introduction 3.1.2 Modele 3.1.3 Approximations 3.2 Modelisation avec les chaines de Markov 3.2.1 Evaluation des performances de l'OVLAN 3.3 Conclusion VII 29 29 29 29 32 32 35 37 TABLE DES Vlll III 4 IV V MATIERES Developpement Developpement 4.1 Introduction 4.2 Developpement d'ONDESimulator 4.2.1 Introduction 4.2.2 Conception 4.2.3 Metriques 4.2.4 Test et validation 4.3 Conclusion Conclusion Annexes 39 . 41 41 42 42 42 47 49 50 51 55 A Exemple de reseau decrit avec cnML 57 BIBLIOGRAPHIE 63 LISTE DES FIGURES 1.1 1.2 Distribution du cout d'installation du FTTH Differentes implementations d'un diviseur optique 1*32 . . 2 3 2.1 Hierarchie des reseaux optiques 2.2 Architecture des reseaux optiques passifs 2.3 Technique de multiplexage statistique 2.4 Technique de multiplexage en longueur d'onde 2.5 Evolution de la gestion des longueurs d'onde 2.6 Encodage des paquets au niveau d'un noeud du reseau utilisant la technologie SDWAN [HOULE et coll., 2008] 2.7 Le produit OVLAN 2.8 Balise «optimisation*. 2.9 Balise «equipement» 2.10 Architecture du logiciel ONDE 2.11 Concept base sur l'avancement par evenement 2.12 Concept base sur l'avancement-par unite de temps 16 17 18 19 21 22 23 3.1 3.2 3.3 Fonctionnement "ON/OFF" de l'OVLAN Exemple de reseau d'acces simple a base d'OVLAN Reseau etudie 34 35 36 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 Architecture du simulateur ONDESimulator Diagrame de sequence associe au scenario d'envoi des paquets dans le reseau. Diagramme de classes Parametrage des noeuds <. Caracterisation de la matrice de trafic. Comparaison entre les resultats obtenus analytiquement et par simulation. 43 44 44 46 46 49 A.l Exemple de reseau optique. 10 11 15 15 16 57 IX LISTE DES T A B L E A U X 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 Metriques logicielles recoltees sur ONDESimulator Metriques logicielles collectees sur bibliotheque Simplus Pourcentage de contibution a la realisation d'ONDESimulator Metriques logicielles recoltees sur l'analyseur du langage cnML Pourcentage de contibution a l'extenstion et remaniement de la plateforme logicielle ONDE XI 47 48 48 48 49 xiii LISTE DES XIV ACRONYMES LISTE DES ACRONYMES Terme technique ADSL ATM APON API BPON cnML CWDM CSMA/CA DEVS DiffServ DSL DSLAM DWDM EPON FTTC FTTB FTTH FPGA GE GNU GPON GoS HDTV HFC IP ITU-T IEEE IPTV LAN LGPL MAC MSPP MSTP NS2 OBS onML OLT ONDE ONU ONT OSA OVLAN Definition Asymmetric Digital Subscriber Line Asynchronous Transfer Mode ATM-based PON Application Programming Interface Broadband PON communication networks Markup Language Coarse Wavelength Division Multiplexing Carrier Sense Multiple Access with Collision Avoidance Discrete EVent System Differentiated Services Digital Subscriber Line Digital Subscriber Line Access Multiplexer Dense Wavelength Division Multiplexing Ethernet PON Fiber-To-The-Curb Fiber-To-The-Building Fiber-To-The-Home Field Programmable Gate Array Giga-Ethernet GNU's Not Unix Gigabit PON Grade of Service High-definition Television Hybrid Fiber Coax Internet Protocol International Telecommunication Union Institute of Electrical and Electronics Engineers Internet Protocol Television Local Area Network Lesser General Public License Media Access Control Multi-Service Provisioning Platform Multi-Service Transport Platform Network Simulator 2 Optical Burst Switching optical network Markup Language Optical Line Termination Optical Networks Development Environment Optical Network Unit Optical Network Termination Optical Society of America Optical Virtual Local Agile Networking LISTE DES ACRONYMES xv Terme technique Definition OWns PON POSE RPR SD-WAN SFP SSL TDMA TDM VDSL WDM XML Optical Wavelength networl simulator Passive Optical Network Portable Optical Simulation Environment Resilient Packet Ring Software Denned - Wavelength Agile Networking Small Form Factor Pluggable Secure Socket Layer Time Division Multiple Access Time Division Multiplexing Very high bit-rate DSL Wavelength Division Multiplexing extensible Markup Language CHAPITRE 1 Introduction 1.1 Contexte general Avec la popularisation d'Internet, plusieurs applications ont emerge engendrant cependant une grande augmentation de la demande de trafic. Ces applications, entre autres celles du multimedia, qualifiees de gourmandes en terme de bande passante, ont atteint la limite des reseaux deployes a base de conducteur electrique. Contraints par cette limitation, les operateurs de telecommunication ont ete amenes a introduire des solutions articulees autour de la fibre optique pour mettre en place leur reseaux d'acces. Les reseaux optiques d'acces representent le dernier maillon dans la hierarchie des reseaux de communication. Leur portee est de quelques dizaines de kilometres, ils perrnettent de connecter les utilisateurs aux fournisseurs de services. Leur conception reste une tache sensible, elle presente un probleme d'optimisation qui a pour objectif la minimisation de la fonction cout. Etant donne le prix eleve des equipements installes dans ces reseaux, l'optimisation de l'allocation des ressources materielles demeure le grand souci des operateurs de telecommunication lors de la phase de conception de ce type de reseaux. Tout comme les autres domaines ou l'outil informatique est largement utilise pour optimiser la conception et reduire le cout, les concepteurs des reseaux optiques d'acces s'interessent a exploiter ce moyen pour les aider a concevoir des solutions non dispendieuses et qui repondent aux besoins de la clientele. 1.2 Motivation et objectifs Incontestablement, les reseaux optiques representent la solution la plus efficace pour repondre a l'enorme augmentation de la demande de trafic (la demande de trafic s'est accrue de 290% durant les annees 2000-2008 [INTERNET WORLD STATS, 2008]). Pour ce faire, plusieurs concepteurs d'equipements de reseaux ont presente sur le marche des solutions qui s'averent prometteuses. Parmi ces produits, l'OVLAN (Optical Virtual Local Agile Networking), l'equipement developpe par la compagnie "do networks", s'est distingue par ses 1 2 CHAPITR.E 1. INTRODUCTION bonnes performances au niveau de la gestion de la bande passante et sera l'objet d'etude de ce pro jet de recherche. Le deploiement des reseaux optiques d'acces constitue un enjeu economique plus que technique. En effet, actuellement, les moyens technologiques permettent de deployer une architecture de type FTTH (Fiber To The Home). Neanmoins, le cout de cette installation demeure eleve et est essentiellement relie aux couts eleves des equipements installes dans les centrales et chez le client. Aussi, il ne faut pas oublier le cout de deploiement d'une nouvelle infrastructure de cables optiques. Ce dernier facteur est moins pesant dans les architectures de types FTTC (Fiber To The Curb), et surtout FTTB (Fiber To The Building) dans la mesure ou l'infrastructure optique a deployer est moins importante. Ramene au client, ce cout d'investissement est compris entre 700 et 800$[FINNIE, 2006] suivant l'offre de services et les taux de penetration associes. Le deuxieme facteur de cout apres le cout d'installation et de maintenance (50%, Voir figure 1.1) est celui lie aux equipements (35%) installes dans des armoires situees au niveau des centrales. Quant aux composants passifs, ils representent 15% . Figure 1.1 - Distribution du cout d'installation du FTTH. [DEUTSH et coll., 2005] Un reseau d'acces est constitue d'un ensemble de noeuds d'acces (clients) raccordes au central. On appelle ONU (Optical Network Unit) ou l'ONT (Optical Network tion) l'equipement installe chez le client et OLT (Optical Line Termination) Termina- 1'equipement installe dans l'office centrale (Une explication plus detaillee des reseaux optiques d'acces est donnee dans le chapitre suivant). Dans l'approche FTTH, le cout final d'un ONU et en particulier un ONU monoclient dependra essentiellement des fonctionnalites qu'il offre. Dans une version qui ne contient que les fonctionnalites de base que Ton trouve dans un modem ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line), le cout d'un ONU devrait etre de l'ordre de 130$ contre typiquement 100$ pour un modem ADSL, a production equivalente bien sur! Actuellement, les industriels 1.2. MOTIVATION ET OBJECTIFS 3 ne sont pas encore prets pour la production en masse des ONU a cause du taux de penetration qui reste relativement faible. Etre raccorde a la FTTH implique, en outre l'installation d'un ONU, la mise en place de certains terminaux pour pouvoir consommer les services offerts, comme, par exemple, la voix, la video, et les donnees. II en resulte done que les couts associes a ces terminaux pesent aussi sur la facture d'abonnement au FTTH. L'autre facteur determinant du point de vue economique est bien evidemment 1'infrastructure optique proprement dite. Le cout de l'installation et de la maintenance de l'infrastructure reste neanmoins eleve. II est fonction du temps necessaire au deploiement, test et maintenance, et du taux horaire de l'installateur. En effet, ce taux horaire depend des competences et des equipements requis pour installer les differents composants du reseaux. Pour reduire ces couts, il est judicieux de choisir des solutions technologiques appropriees au probleme de routage du trafic. Par exemple, quatre differentes implementations du diviseur optique sont presentees dans la figure 1.2. Elles ont pour objectif de desservir 32 lignes clients, mais elle se differencient par leur cout de revient. La premiere et la deuxieme solution qui utilisent plusieurs composants, necessitent plus de temps pour le deploiement et la maintenance. Aussi, le nombre important de jonctions utilisees engendrent plus de pertes d'insertion au niveau du signal optique transmis. Quant a la troisieme solution, le nombre de composants a ete reduit. Certes, elle est meilleure que ces dernieres implementations mais elle ne demeure pas la solution la plus optimale. La quatrieme solution, qui est l'optimale, se caracterise par le nombre reduit de composants et par consequence par son cout le moins eleve. Done, on s'apergoit que le choix de la solution technologique est un facteur determinant. Toutefois, la variation du contexte du probleme exige une etude cas par cas avant de prendre la decision, ce qui met en evidence la complexity de l'optimisation.[GLENSTRUP et coll., 2000] DS 1x4 and 1x8 d> DS 1x8 and 1x4 OS 1x2 and 1x16 -«=-{J^g 1x32 " m Figure 1.2 - Differentes implementations d'un diviseur optique 1*32. [DEUTSH et coll., 2005] 4 CHAPITRE 1. INTRODUCTION Pour optimiser le cout d'un reseau de communication, il est indispensable de proceder avec revaluation de ses performances afin de le dimensionner correctement. Bien evidemment, 1'evaluation des performances permet de comparer differentes topologies en fonction de leur utilisation. Aussi, elle permet d'avoir un apergu sur le comportement du reseau dans certaines situations et de prevoir ses limites et leurs solutions. L'evaluation des performances d'un reseau se fait en evaluant les performances des elements qui le constituent tout dependamment de la demande de trafic. Differentes methodes permettent d'atteindre cet objectif, soit en effectuant des mesures sur un reseau deja deploye, soit en utilisant un simulateur de reseaux de communication, ou bien encore en ayant recours aux methodes numeriques. La premiere methode, qui consiste a effectuer des mesures sur un reseau deja deploye, permet essentiellement de surveiller le reseau en question. Assurement, en offrant une representation exacte de la demande de trafic, elle permet d'identifier les eventuels goulots d'etranglement et de detecter les defaillances. Cependant, cette technique necessite un grand nombre de mesures realisees sur une longue periode pour avoir des valeurs. significatives du comportement du reseau. L'evaluation des performances d'un reseau peut se faire egalement en utilisant la simulation informatique. A cet effet, il y a une multitude de simulateurs des reseaux de telecommunication (NS2, OPNET, OMNET++,...) qui ont ete developpes. Cette solution presente l'avantage de ne pas exiger la presence d'un reseau. Aussi, elle permet d'etudier une grande variete des reseaux (differentes topologies, differentes configurations,...). L'inconvenient majeur de la simulation est son besoin enorme en ressources et en temps de calcul. On s'apergoit que plus l'architecture du reseau est complexe, plus les ressources et le temps necessaires deviendront enormes. On peut aussi evaluer les performances d'un reseau en utilisant les methodes numeriques. Pour ce faire, on decrit la problematique a l'aide d'outils mathematiques et on la resout analytiquement. Certains outils permettent de modeliser mathematiquement les reseaux comme les chaines de Markov et les reseaux de Petri. En cas d'absence d'une solution exacte, on peut avoir recours aux approximations pour determiner les performances du reseau. Aussi, ces methodes necessitent moins de ressources et temps de calcul que les simulateurs. Dans cette optique, ce projet de maitrise a pour objectifs d'evaluer les performances de l'OVLAN analytiquement, d'implanter un simulateur de reseaux de communication et de l'integrer a l'environnement de developpement des reseaux optiques ONDE (Optical 1.3. ORGANISATION DU MEMOIRE Network Development Environment), 5 developpe au sein du groupe de recherche sur les reseaux de communication avec pour objectif d'offrir une plateforme logicielle permettant la conception et l'optimisation des reseaux de communication. 1.3 Organisation du memoire Le premier chapitre de ce rapport s'interesse a l'etat de l'art. Tout d'abord, on commence par donner un apergu sur l'architecture des reseaux optiques et plus particulierement les reseaux d'acces. Ensuite, on passe en revue les techniques de multiplexage optique utilisees.. Par la suite, on presente la technologie agile de multiplexage en longueur d'onde SD-WAN (Software Defined-Wavelength Division Multiplexing) et l'OVLAN, le produit qui implemente cette technologie et qui est l'objet de notre etude. Ensuite, on presente les outils qu'on utilise pour la representation informatique des reseaux de communication. Puis, on decrit les differentes techniques utilisees pour developper un simulateur et on finit par presenter quelques noyaux de simulation. Dans le deuxieme chapitre, on aborde revaluation des performances de l'OVLAN. On commence par presenter un modele statistique pour mettre en evidence le gain statistique de la technologie SD-WAN. Par la suite, on passe a revaluation des performances de l'OVLAN en utilisant les chaines de Markov. On commence par presenter quelques notions de bases sur les chaines de Markov pour finir par la suite par donner un modele permettant revaluation des performances de l'OVLAN. . Le troisieme chapitre sera consacre a la partie developpement. Dans un premier temps, on presente ONDESimulator, le simulateur developpe et integre a ONDE. Par la suite, a travers une etude de cas, on determine l'exactitude des resultats qu'il fournit. Pour terminer, le quatrieme et dernier chapitre presente la conclusion et les perspectives de ce travail. II discute les resultats de la modelisation et ceux fournis par le simulateur. Finalement, il analyse les possibles modifications qui peuvent etre apportees aux solutions proposees. \ 6 CHAPITRE 1. INTRODUCTION PREMIERE PARTIE Etat de Tart CHAPITRE 2 Etat de Tart Apres avoir detaille le contexte general et les objectifs de ce projet de maitrise, on presente dans ce chapitre les notions necessaires a la comprehension des reseaux optiques. Plus precisement, on s'interesse aux reseaux optiques d'acces. Premierement, on met l'accent sur les technologies utilisees pour deployer ce genre de reseau. Par la suite, on passe en revue les outils de representation informatique des reseaux de communication et on finit par expliquer les techniques de simulation. 2.1 Reseaux o p t i q u e s Les reseaux optiques, comme leur nom l'indique, operent dans le domaine optique. Effectivement, l'information est transportee par la lumiere propagee dans un guide d'onde appele fibre optique. lis permettent de vehiculer l'information a haut debit, permettant ainsi le deploiement de nouveaux services tels que HDTV (High-definition Television), IPTV (Internet Protocol Television), les jeux video en ligne, etc. 2.1.1 Hierarchie des reseaux optiques II existe trois types de reseaux optiques qui sont classes en fonction de leur etendue. On distingue les reseaux de longue distance, les reseaux regionaux et les reseaux d'acces. L'interconnexion entre ces reseaux et leur hierarchie sont donnees par la figure 2.1. Le reseau optique de longue distance II s'etend sur une distance de milliers de kilometres, sa topologie est generalement maillee. II constitue l'epine dorsale des reseaux metropolitains. Sur une longueur d'onde, l'information est transportee avec un debit qui varie entre 10 Gb/s et 40 Gb/s. Le reseau optique regional II a une portee de quelques centaines de kilometres, sa topologie qui est generalement en anneau est en voix de disparition en faveur de la topologie maillee et il constitue l'epine 9 CHAPITRE2. 10 ETATDEL'ART dorsale des reseaux optiques d'acces. La vitesse de transfert par longueur d'onde varie entre 2,5 Gb/s et 10 Gb/s. Le reseau optique d'acces C'est le reseau dit de premier/dernier mile, il permet de connecter les utilisateurs aux fournisseurs de services. Sa portee est de quelques dizaines de kilometres. II utilise generalement la technologie PON (Passive Optical Network) qui constitue une solution prometteuse du probleme de la bande passante [LUNG, 1999][PESAVENTO et K E L S E Y , 1999]. Elle assure une bande passante 100 fois plus grande que celle fournit par les technologies DSL (Digital Subsriber Line) et HFC (Hybrid Fiber Coax). En effet, le debit sur une longueur d'onde atteint typiquement un debit de 1'ordre de 1 Gb/s. Figure 2.1 - Hierarchie des reseaux optiques. [ILYAS M O H A M M A D , 2003] Apres avoir nomme les differents types de reseaux optiques, on met l'accent sur les reseaux optiques d'acces et on s'intefesse plus particulierement a la technologie PON. Dans ce qui suit, on presente cette technologie, les equipements qu'elle utilise, son architecture et les technologies de transmission de l'information qu'elle supporte. La technologie P O N Les reseaux optiques passifs transportent l'information dans le domaine optique. Le flux d'infprmations de la fibre optique, en provenance de l'OLT, situe au central, est envoye a plusieurs ONU, chacun d'entre eux pouvant ensuite permettre la distribution des flux de donnees chez les utilisateurs et assurer 1'agglomeration des flux montants. Dans les reseaux PON, les composants utilises pour acheminer l'information, autres que l'OLT et l'ONU, sont passifs. Assurement, ces equipements ne necessitent pas d'energie pour fonctionner. Les composants utilises dans les reseaux optiques passifs sont : 2.1. RESEAUX OPTIQUES 11 - OLT : C'est un composant actif utilise au niveau du central. II permet d'envoyer et de recevoir les signaux lumineux porteurs des donnees. Chaque port de l'OLT est relie au coupleur optique par une fibre unique. - Coupleur Optique : C'est un equipement passif (sans electronique done non alimente en electricite) dont le fonctionnement est base sur la seule propagation de la lumiere a l'interieur des fibres. Dans le sens descendant, le coupleur divise le signal optique en provenance de l'OLT. Dans le sens montant, il combine par addition les signaux optiques en provenance des abonnes. Le coupleur n'est pas capable d'aiguiller, de modifier, de retarder ou de bloquer les signaux qui le traversent. - ONU : C'est un composant actif place au niveau du logement, il est raccorde a chaque fibre sortant du coupleur optique pour communiquer avec l'OLT. La technologie PON supporte plusieurs schemas de deploiement des reseaux optiques passifs. Dans ce qui suit, on detaille son architecture et les differents plans de deploiement des reseaux qu'elle ofFre. Architecture Le concept des reseaux optiques passifs definit un reseau de distribution optique ou le trafic est transports dans le domaine optique entre l'OLT et les differents ONU associes. Le meme flux optique arrive aux ONU raccordes au diviseur optique. Le probleme de securite se pose si des gens malintentionnes auraient le controle des cartes MSPP (Multi-Service Provisioning Platforms) ou MSTP (Multi-Service Transport Platform). La manipulation de ces equipements peut se faire soit en ayant un acces direct a la cabine ou ils sont loges ces derniers, soit a distance a cause des vulnerability que peuvent presenter ces modules [Cisco SYSTEMS, INC, 2006]. La figure 2.2 presente l'architecture generale des reseaux optiques passifs. Figure 2.2 - Architecture des reseaux optiques passifs. 12 CHAPITRE2. ETATDEL'ART On distingue trois schemas de deploiement des reseaux optiques passifs : - FTTC : Avec cette technologie la fibre optique est amenee jusqu'a un point de concentration situe dans un quartier donne a desservir. Le reste de la connexion jusqu'au client s'effectue par les fils de cuivre avec, par exemple, la technologie DSL. En contrepartie, Putilisation de la paire de cuivre implique une attenuation du signal lorsqu'il arrive chez l'abonne, ce qui n'est pas le cas si l'abonne etait directement fibre a son domicile ou jusqu'a l'immeuble. - FTTB : Ce schema de deploiement s'applique aux immeubles multi-logements. Grace a cette technologie, la fibre optique est deployee jusqu'a l'immeuble (en sous-sol generalement), puis le relais est pris par la ligne de cuivre existante via la technologie VDSL (Very high bit-rate DSL) qui arrive au domicile de l'abonne final. Pour passer de la fibre a la paire de cuivre, une installation (un DSLAM(Digital Subscriber Line Access Multiplexer)) convertit des signaux lumineux en signaux electriques. Cette technologie presente l'avantage de pouvoir deployer un reseau plus rapidement (car seul l'immeuble est raccorde). - FTTH : Cette technologie definit un type d'infrastructure de communication permettant Faeces a Internet et aux services associes a des debits jusqu'a 1 Gb/s dans chaque sens. Comparable au cable dans son installation, puisqu'il necessite la couteuse pose de fibres jusque chez l'abonne, le FTTH est principalement utilise dans les zones urbanisees. Meme si couteuse, la technologie est aussi bien adaptee aux zones rurales, car la fibre optique offre l'avantage de pouvoir transporter le signal sans degradation sur de longues distances, contrairement a la paire de cuivre. Apres avoir introduit la technologie PON, on passe maintenant a examiner les technologies qui sont utilisees pour transmettre l'information dans ce type de reseaux. Les technologies P O N Les principales technologies PON sont : PAPON (ATM-based PON), le BPON (Broadband PON), l'EPON (Ethernet PON), et le GPON (Gigabit PON). - L'APON standardise par l'OSA (Optical Society of America) sous le standard G.983.1 [INTERNATIONAL TELECOMMUNICATION UNION, 2005], repose sur l'utilisation d'une transmission de type ATM (Asynchronous Transfer Mode), et est utilise pour les applications en entreprise. - Le BPON est une technologie APON modifiee pour permettre la distribution des services supplementaires, comme la diffusion de la video. Elle supporte le WDM (Wavelength Division Multiplexing) et possede une allocation de bande passante dynamique. Elle est standardises par PITU-T (International Telecommunication Union) sous le 2.1. RESEAUX OPTIQUES 13 standard G.983.2 [INTERNATIONAL TELECOMMUNICATION UNION, 2006] et G.983.3 [INTERNATIONAL TELECOMMUNICATION UNION, 2002] pour sa version supportant le WDM, y compris pour les fonctionnalites de haut niveau comme la securite, la gestion, la qualite de service et la configuration. Tout ceci garantit l'interoperabilite des differents equipements, ce qui a contribue a la baisse de leurs prix. Le BPON transmet sur la meme fibre la voix et les donnees, et reserve des frequences pour la television numerique et analogique (overlay wavelength). - L'EPON, defini par 1'IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) dans le standard 802.3 ah [INSTITUTE O F E L E C T R I C A L AND E L E C T R O N I C S E N G I N E E R S , 2002], utilise un protocole Ethernet avec acces en CSMA/CA (Carrier Sense Multiple Access with Collision Avoidance), avec couche physique et protocole MAC (Media Access Control) en exploitation point a multipoints. Deux couches physiques sont proposees pour des debits symetriques a 1,25 Gb/s, qui correspondent a des portees de 10 ou de 20 km. Les donnees sont diffusees depuis l'OLT vers les ONU en paquets de 1 518 octets (IEEE 802.3 ah a 1,25 Gb/s). Chacun des ONU ne prend en compte que les paquets qui le concernent. Le trafic montant utilise une repartition dans le temps TDM A (Time Division Multiple Access), en synchronisation avec les flux descendants. Le protocole DiffServ (Differentiated Services) et la reservation de ressources permettent le transport de la voix et de la video sur IP (Internet Protocol) en temps reel. L'EPON utilise dans l'architecture point a multipoints des composants optiques passifs qui sont plus simples et moins couteux que l'electronique. Le nombre de lasers necessaires au central est reduit de fagon importante. - Le GPON est standardise par 1'ITU-T sous le standard G.984.4 [INTERNATIONAL T E LECOMMUNICATION UNION, 2008]. II propose des debits plus eleves et permet d'utiliser ATM, Ethernet, et TDM (Time Division Multiplexing) avec son extension MAC. GPON se difference essentiellement de BPON par sa capacite a transporter des paquets et des trames Ethernet de longueurs variables. Les specifications du GPON incluent celles de l'EPON, avec des debits superieurs (EPON est limite a 1,5 Gb/s en bidirectionnel, contre 2,4 Gb/s pour le GPON). De plus, GPON permet une plus grande distance de deploiement : jusqu'a 60 km, avec 20 km maximum entre les ONU, ce qui represente 3 fois plus que EPON et BPON. [VIVEK, 2004] La technologie optique offre des taux de transfert des donnees au dela de la demande de trafic suscitee par les clients sauf qu'elle est dispendieuse. Le cout des reseaux optiques depend essentiellement du prix de revient et de maintenance des equipements installes dans le reseau. Or, dans les reseaux optiques passifs et entre l'OLT et l'ONU, tous les CHAPITRE2. 14 ETATDEL'ART composants utilises sont passifs et ne necessitent ni d'energie ni de maintenance, le cout diminue considerablement et ces reseaux deviendront de plus en plus accessibles. Comme montre dans la figure 2.2, communement a tous les schemas de deploiement (FTTC, FTTB et FTTH), le lien reliant l'OLT et le diviseur optique constitue une ressource partagee. Cela met en evidence l'utilisation d'une technique de multiplexage pour desservir tous les clients. Dans la section suivante, on presente les differentes techniques de multiplexage qui permettent de resoudre ce probleme. 2.2 Techniques de multiplexage optique Lorsqu'un lien de communication est partage entre plusieurs clients, il est necessaire d'utiliser le multiplexage pour satisfaire au maximum les requetes d'utilisation du medium. Done, dans le domaine optique, le multiplexage consiste a envoyer plusieurs signaux optiques sur la meme fibre. Pour ce faire, deux equipements sont installes sur les bouts du lien de communication : d'un cote un multiplexeur et de l'autre un demultiplexer. Les techniques utilisees pour multiplexer les signaux sont : le multiplexage temporel, le multiplexage statistique et le multiplexage en longueur d'onde. 2.2.1 Multiplexage temporel Le multiplexage temporel (TDM) consiste a attribuer le lien pendant chaque intervalle de temps (slot) a une source d'emission de signaux optiques. Le multiplexage TDM permet de regrouper plusieurs canaux de communications a bas debits sur un seul canal a debit plus eleve. II se peut qu'aucune information ne soit transmise pendant plusieurs slots consecutives ou non, engendrant par consequent une sous exploitation de la bande passante offerte. C'est le cas lors du transport de donnees asynchrones typique des reseaux IP. 2.2.2 Multiplexage statistique Le multiplexage statistique, illustre a la figure 2.3, offre une meilleure utilisation de la bande passante que le multiplexage temporel. En effet, il ne s'agit plus d'une allocation equiprobable du lien partage entre les differentes sources d'emissions. Ceci dit, le partage du lien est adapte a la demande de trafic instantanee. Les emetteurs les plus actifs se voient s'approprier le lien de communication plus que les autres. 2.3. TECHNOLOGIES ET EQUIPEMENTS * *»»„ ..««** 15 »* ». Figure 2.3 - Technique de multiplexage statistique. 2.2.3 Multiplexage en longueur d'onde A l'inverse de la technique TDM qui n'utilise qu'une seule longueur d'onde par fibre optique, le multiplexage en longueur d'onde (WDM) met en oeuvre un multiplexage de plusieurs longueurs d'ondes (figure 2.4). Effectivement, il consiste a injecter sur la meme fibre plusieurs signaux optiques a la meme vitesse de modulation, mais chacun sur une longueur d'onde distincte. Figure 2.4 - Technique de multiplexage en longueur d'onde. Les performances d'une technique de multiplexage dependent essentiellement de l'algorithme qui 1'implemente pour gerer la bande passante disponible. Dans ce sens, la technologie SD-WAN, par exemple, utilise un algorithme qui lui procure de meilleures performances qu'un WDM classique. On detaille, dans la section suivante, cette technologie et on presentera par la suite un produit qui l'implemente et qui est l'objet de notre etude quantitative. 2.3 2.3.1 Technologies et equipements La technologie SD-WAN La technologie SD-WAN est un concept de gestion agile de la bande passante d'un lien WDM. Contrairement a la technologie des annees 80 ou l'information est transporter sur une longueur d'onde (voir figure 2.5.a) et celle des annees 90 ou l'information est transports sur plusieurs longueurs d'onde qui sont gerees independamment (voir figure 2.5.b), la technologie SD-WAN permet de considerer la bande passante totale d'un ensemble de longueurs d'onde distinctes comme s'il ne s'agissait que d'un seul canal de communication (voir figure 2.5.c). Aussi, elle etend le concept de multiplexage statistique du niveau paquet au niveau longueur d'onde. II en resulte, veritablement, une utilisation plus efficace de la bande passante. Egalement, elle assure la gestion des priorites et la securite des flots 16 CHAPITRE2. ETATDEL'ART de donnees transmis. Assurement, le fait de transporter uii fiot de donnees sur plusieurs canaux independants assure une confidentialite accrue des informations transmises. Elle peut etre utilisee sur differentes topologies de reseaux telles que celles maillees, lineaires, en anneau, etc. Finalement, SD-WAN permet aux operateurs de telecommunications d'augmenter la capacite de leurs reseaux deployes d'une fagon plus economique [HOULE et coll., 2008]. Figure 2.5 - Evolution de la gestion des longueurs d'onde. [HOULE et coll., 2008] m - -• Figure 2.6 - Encodage des paquets au niveau d'un noeud du reseau utilisant la technologie SDWAN [ H O U L E et coll., 2008]. La figure 2.6 explique le fonctionnement de la technologie SD-WAN. En effet, chaque paquet arrive au noeud du cote client est convertit dans le domaine electrique et par la suite encapsule avec un en-tete qui depend de la categorie de service a laquelle le client appartient. Par la suite, le noeud decide sur quelle longueur d'onde le paquet sera transports. Le choix se fait dynamiquement et depend essentiellement de la charge du trafic et de la priorite du flot de donnees auquel fait partie le paquet encapsule. Bien evidement, les paquets a priorite elevee seront achemines plus rapidement que ceux a priorite faible. Un paquet peut etre divise en plusieurs fragments qui seront envoyes sur les differentes longueurs 2.3. TECHNOLOGIES ET EQUIPEMENTS 17 d'onde disponibles. Cela permettra d'utiliser toute capacite residuelle pour transporter de l'information resultant en un meilleur gain statistique. On verra ulterieurement un modele mathematique exprimant ce gain statistique. Apres avoir detaille la technologie SD-WAN, on presente dans la section suivante le produit qui l'implemente, nomme OVLAN. 2.3.2 L'equipement OVLAN Le produit OVLAN de la compagnie "do networks" est base sur la technologie SD-WAN. Le traitement numerique requis par la technologie SD-WAN est implante sur un circuit FPGA qui represente l'element principal de cet equipement. L'utilisation du FPGA permet a l'OVLAN d'avoir une grande capacite de traitement, une extensibilite accrue et un cout de revient reduit. Comme le montre la figure 2.7, l'OVLAN est compose de deux interfaces : une interface client qui est constitute de huit ports GE (Giga-Ethernet) et une interface de transport contenant deux modules LX4 Xenpak. Les modules LX4 Xenpak supportent quatre longueurs d'ondes modulees a 3,125 Gb/s. L'OVLAN permet egalement d'utiliser la technologie SD-WAN avec les modules qui ne supportent qu'une seule longueur d'onde comme, par exemple, les modules CWDM SFP (Coarse Wavelength Division Multiplexing Small Form Factor Pluggable). Figure 2.7 - Le produit OVLAN. [HOULE et coll., 2008] CHAPITRE2. 18 ETATDEL'ART Dans la section suivante, on presente les outils de representation informatique et de conception des reseaux de communication (topologie, equipements, demande de trafic, etc.). 2.4 2.4.1 Representation Informatique Formalisme cnML cnML (communication networks Markup Language) est un formalisme derive du standard XML (extensible Markup Language) pour la description des reseaux de communication. II est, en particulier, adapte aux reseaux de communication par fibre optique exploitant la technologie multi-longueurs d'onde (WDM, DWDM, CWDM). Le formalisme cnML est compose de deux schemas XML. Le premier dont la balise racine se nomme « optimization », se destine aux logiciels de conception, de planification et d'optimisation des reseaux de communication. Trois autres balises divisent la structure en trois principales parties : «input» (balise obligatoire), « output» (balise optionnelle) et « algorithm» (balise optionnelle). La figure 2.8 montre ce premier schema. , input |+] i output |3 optimization H I L --! algorithm |+] Figure 2.8 - Balise « optimisation ». Le second schema XML est employe pour representer divers types d'equipements que Ton retrouve dans les reseaux. Sa balise racine se nomme «equipment*. Ce second schema XML est tel qu'il peut etre directement importe dans le schema XML « optimization» puisque «equipment» peut etre l'element fils des balises «node» et «link» presentes dans ce schema « optimization ». La figure 2.9 illustre le schema « equipment». En bout de ligne, l'utilisation de la structure cnML permet de decrire un reseau de communication comme un ensemble organise de proprietes d'equipements et de canaux de communication. Une demande de trafic, quant a elle, est decrite comme un ensemble organise de bandes passantes de requetes. Un algorithme est deer it par un ensemble organise de parametres tandis qu'une solution est simplement l'association de connexions aux groupes de liens les constituant et aux groupes de requetes servies par ces connexions. 2.4. REPRESENTATION INFORMATIQUE 19 ••--J component ffl: • si. i" ° •c° equipment Ff—f——j3""| L - - £ property J|| O..00 Figure 2.9 - Balise « equipement». Ce formalisme a ete developpe au sein de notre groupe de recherche sur les reseaux de communication avec, pour objectif, qu'il soit adopte comme standard eventuel de description des reseaux de communications. II constitue Involution de l'ancienne version developpee et nominee initialement onML [HAITAMI et coll., 2 0 0 6 ] [ M A A L E J et coll., 2007]. Un exemple de reseau de communication decrit avec cnML est donne dans l'annexe A. La documentation complete de cnML est accessible a l'adresse suivante : http ://www.gel.usherbrooke.ca/onde/cnML_manuel_reference^ 1_ O.pdf Voila ci-dessous un exemple d'equipement decrit avec le formalisme cnML. On s'interesse a decrire une variante de l'OVLAN installee au niveau du central. On commence par definir le nom et l'identifiant de cet equipement au sein de la balise "equipment" ainsi que le mode d'utilisation de ce dernier par le biais de la propriete "Protection_Mode". Par la suite, on passe a la description des composants qui le constituent et qui sont : le chassis, la carte de multiplexage/demultiplexage, la carte Ethernet, le module SFP+ (Small Form Factor Pluggable), la carte SD-WAN et finalement le PC (Unite de traitement embarquee). On enumere done les caracteristiques de ces derniers egalement a travers l'utilisation de la balise "property". <?xml v e r s i o n = " 1.0" encoding="UTF-8"?> < e q u i p m e n t name^"OVLAN-CO" i d = " 10000000 "> <component i d = " 0" name=" C h a s s i s "> < p r o p e r t y name="Type">ATCA</property> . </component> <component id="l" <property <property name="Carte_Mux_Demux"> name=" T e c h n o l o g y ">CvVnVk/property> name="Wavelength_Number">8</property> </component> <component i d = " 2 " name=" C a r t e _ E t h e r n e t "> <property name="Port_Number">8</property> 20 CHAPITRE <property 2. ETAT DE L'ART name="Type">1000baseT</property> </component> <component id="4" <property name="Carte_SFP+"> name="Port_Number">8</property> </component> <component id="3" <property name="Carte_SD-WAN"> name="FPGA_Type">VIRTEX4</property> </components <component id="5" name="BladePc"> < p r o p e r t y name="Frequency" unit—"MIPS">100</property> </component> <property name="Protection_Mode">protege</property> </equipment> 2.4.2 ONDE ONDE est un systeme logiciel developpe au sein de notre groupe de recherche. Bien qu'initialement prevu pour les reseaux optiques, ONDE est un environnement de developpement integre destine a la conception, la simulation et l'optimisation des reseaux de communication en general. II integre un outil visuel facilitant la conception des reseaux. En permettant a l'utilisateur de specifier les differents equipements installes dans les noeuds ou dans les liens, d'introduire la matrice du trafic associee au reseau, et de specifier les donnees geographiques, il offre un moyen au concepteur pour caracteriser son reseau. Comme le montre la figure 2.10, ONDE repose sur une architecture de type client/serveur. En detail, la partie cliente du logiciel est constitute de l'outil visuel de conception des reseaux alors que le serveur est responsable de Pexecution des algorithmes d'optimisation et les scenarios de simulation. L'echange de donnees entre le client et le serveur est fait par le biais des fichiers cnML. Cet echange de donnees s'etablit a travers un canal securise en utilisant le protocole SSL (Secure Socket Layer). Comme montre dans la figure 2.10, ONDE integre une bibliotheque de simulation. Cela permet au concepteur d'analyser le comportement des reseaux de communication. On presente dans ce que suit, quelques noyaux facilitant le developpement des simulateurs de reseaux. 2.5. SIMULATION 21 . Interpreteur de commandes Gestlon des clients Figure 2.10 - Architecture du logiciel ONDE. 2.5 Simulation La simulation est largement utilisee pour analyser le comportement des reseaux de communications [KESIDIS et WARLAND, 1993][KUMARAN et MlTRA, 2001]. Effectivement, elle permet d'etudier differents types de reseaux en tenant compte des conditions qui peuvent alterer leur fonctionnement. Lorsqu'il s'agit des reseaux de grande taille, la simulation devient lente et necessite de grosses ressources informatiques. Par contre, lorsqu'on modelise des reseaux relativement petits, les performances s'ameliorent considerablement. Les trois methodes de simulation qui sont largement utilisees sont la simulation continue, la simulation discrete et la simulation Monte-Carlo. Les simulateurs des reseaux de communication sont generalement concus a base de la theorie des systemes a evenements discrets, A un instant donne, l'etat du systeme est decrit par la valeur des variables qui decrivent les entites qui le constituent. Dans cette section, on commence par presenter les techniques de conception des simulateurs et on finit par presenter quelques noyaux de simulations. 2.5.1 Techniques de conception des simulateurs On distingue trois differents concepts qui sont utilises pour concevoir les simulateurs : le concept base sur l'avancement par evenement, le concept base sur l'avancement par unite de temps et finalement le concept base sur l'activite. Les deux premiers appartiennent a CHAPITRE2. 22 ETATDEL'ART la meme famille mais ils se distinguent par la fagon avec laquelle l'horloge est avancee. Quant au dernier, il eleve le niveau d'abstraction a l'activite. Dans ce qui suit, on expose les particularites de chacune de ces techniques. Concept base sur I'avancement par evenement Comme son nom l'indique, ce concept est base sur l'evenement. Un evenement est une action ou un fait qui controle revolution du systeme. Reellement, l'etat du systeme reste inchange jusqu'a ce qu'un evenement survienne. Pour implementer ce modele, on associe a chaque evenement une horloge qui contient la duree au bout de laquelle il surviendra. La simulation se fera done ainsi : a un instant tl, on regroupe tous les evenements qui seront produits en determinant celui qui a la plus petite valeur d'horloge (t2). Apres, on met a jour l'horloge principale avec la nouvelle valeur t2 et on execute l'evenement. Ce cycle sera reproduit jusqu'a l'execution de tous les evenements enregistres. La simulation avance dans le temps done en visitant les moments de production des evenements possibles [HARRY, 2008]. La figure 2.11 illustre l'approche de simulation basee sur I'avancement par evenement. Rechercher le prochain evenement Avancer l'horloge Executer l'evenement Non Oui Creer un nouvel evenement Figure 2.11 - Concept base sur I'avancement par evenement. 2.5. SIMULATION 23 Concept base sur I'avancement par unite de temps Egalement comme le concept vu precedemment, 1'approche basee sur I'avancement par unite de temps est basee egalement sur l'utilisation d'evenements. La seule difference reside dans la methode utilisee pour avancer l'horloge principale. Dans ce concept, l'horloge principale est avancee periodiquement. La periode ou l'increment est egale a une unite temps. Avec ce mode, la simulation se deroule ainsi : a un instant tl, on incremente l'horloge principale d'une valeur At. Puis, on cherche les evenements ayant une valeur d'horloge egale a celle de l'horloge principale et on les execute. La simulation avance dans le temps a des intervalles reguliers tout en verifiant s'il y a des evenements a produire [HARRY, 2008]. En effet, l'instant d'execution d'un evenement est un multiple de la constante At. On peut remarquer egalement que cette technique de simulation evolue moins rapidement dans le temps que la premiere dans les cas ou il y a peu d'evenements largement eloignes sur l'echelle du temps. Par contre, dans le cas ou les instants de production des evenements sont tres proches, cette technique s'avere plus avantageuse. La figure 2.12 illustre l'approche de simulation basee sur I'avancement par unite de temps [HARRY, 2008]. L'horloge principale est incermentee Executer 1'evenement Non Qui Planifier un nouvel evenement Figure 2.12 - Concept base sur I'avancement par unite de temps. 24 CHAPITRE2. ETATDEL'ART Concept base sur I'activite Contrairement aux deux concepts vus precedemment, ce concept particulier est base sur I'activite. Effectivement, pour observer le systeme, on s'interesse aux activites plutot qu'aux evenements [HARRY, 2008]. Dans l'approche basee sur les evenements, le systeme simule est pergu comme un ensemble d'evenements qui change l'etat du systeme au moment ou ils surgissent. Par exemple, le systeme de serveur avec file d'attente change d'etat lorsqu'un evenement de depart ou d'arrivee d'un client survient. Dans le cas de l'approche basee sur les activites, ce systeme est vu comme un ensemble d'activites ou de processus : 1) inter-arrivee, 2) en service, et 3) en attente de service. L'etude du systeme se fera done en examinant les conditions qui determinent le lancement ou l'arret d'une activite. Etant donne que le concept base sur l'avancement par evenement est le plus utilise dans la conception des simulateurs, on presente dans la section suivante particulierement les noyaux de simulation qui l'implementent. 2.5.2 Noyaux de simulation Les noyaux de simulations sont des bibliotheques de code permettant au developpeur de concevoir des simulateurs informatiques. Ils sont generalement ecrits avec des langages de programmation evolues comme, par exemple, JAVA ou C + + . On presente ci-dessous quelques noyaux de simulations qui sont dis « a evenements discrets ». Simplus Simplus est une bibliotheque de classes implementee en C + + standard et orientee vers le developpement des simulateurs a evenements discrets. Elle est adaptee pour la simulation des reseaux de telecommunication, les jeux, les scenarios sociaux, etc. Elle offre une abstraction sur les processus et la gestion du temps simule. Elle est basee sur la communication inter-processus en utilisant les evenements. Un evenement peut etre soit un signal, soit un message. Un signal est utilise pour transmettre une valeur numerique alors qu'un message est employe pour transporter des structures de donnees (trame, paquet, ...). Aussi, elle offre un mecanisme pour recolter des statistiques sur les differentes variables du systeme simule. Finalement, cette bibliotheque est en code source libre puisqu'elle est publiee sous la licence GNU LGPL [HUTH, 2008]. 2.6. CONCLUSION 25 C++SIM Ecrite egalement en C + + standard, la bibliotheque C++SIM offre un ensemble de classes permettant ainsi de realiser des scenarios de simulation. Elle a ete developpee au sein du departement d'informatique de l'universite de Newcastle upon Tyne [ L I T T L E et McCUE, 1994]. Elle porte le modele de programmation du langage de simulation SIMULA [BIRTWHISTLE et coll., 1973][DAHL et coll., 1970]. Elle offre egalement un mecanisme pour implementer les fonctions de distributions des variables aleatoires. Adves (A Discrete EVent system Simulator) Developpee en C + + et orientee processus modelises sous forme d'automates, la bibliotheque Adves definit une API reposant sur une architecture modulaire permettant d'elaborer des simulateurs informatiques. Elle repose sur les formalismes des DEVS paralleles et dynamiques. Elle supporte 1'execution sequentielle et parallele des scenarios de simulation. Elle a ete developpee au centre d'Arizona pour la modelisation et la simulation integree [JAMES NUTARO, s. d.]. 2.6 Conclusion Dans ce chapitre, on a passe en revue les reseaux optiques d'acces et plus particulierement les reseaux optiques passifs. On s'est attarde egalement sur la presentation de la technologie SD-WAN et l'equipement OVLAN. On a vu aussi les outils de representation informatiques des reseaux de communication et on a firii par survoler les techniques et les bibliotheques de simulation. Dans la chapitre 3, on s'interesse a revaluation des performances de l'OVLAN en s'appuyant sur un modele statistique et un autre base sur les chaines de Markov. 26 CHAPITRE2. ETAT DE L'ART DEUXIEME PARTIE Modelisation CHAPITRE 3 Modelisation 3.1 3.1.1 Modelisation statistique Introduction Dans cette section, on presente une modelisation statistique du trafic desseryi par un OVLAN sous l'hypothese que tous les clients servis consomment la meme quantite moyenne de bande passante. En fait, le modele presente peut s'appliquer a toute technologic procurant un certain gain statistique, permettant ainsi une comparaison de technologie (e.g. OVLAN vs RPR (Resilient Packet Ring)). Un exemple est donne a la fin de cette section pour illustrer l'interet de l'utilisation de ce gain statistique pour desservir un nombre plus important de clients. 3.1.2 Modele On considere un canal de communication de capacite C. Sachant que chaque client consomme une capacite moyenne Cmoy avec une capacite instantanee maximale Cmax, le nombre maximal riinst de clients que le canal peut servir instantanement est donne par : riinst = "^ (3-1) Le fait qu'un client donne desire utiliser le canal de capacite C est une variable statistique binomiale dont la probability p est la suivante : P = % ^ (3.2) Bien sur, p < 1 puisque Cmoy < Cmax < C, l'egalite correspondant au cas ou le client utilise le canal en tout temps. La probabilite Pr que r clients desirent utiliser le canal simultanement lorsque n clients sont desservis est alors donnee par une distribution binomiale : 29 30 CHAPITRE 3. MODELISATION 7)1 Pr= , ' M*pr*qn~r r! * (n — r)\ (3.3) ou q = 1-J5 represente la probability que chaque client ne desire pas utiliser le canal. La notion de gain statistique implique qu'il faille definir un seuil de probability selon lequel les clients sont en droit d'esperer pouvoir utiliser le canal sans aucun blocage. C'est ce que l'on nomme le degre de service GoS. Pour determiner le nombre maximal de clients nmax qu'il est possible de desservir sur un canal de communication donne tout en respectant le degre de service, il suffit de determiner la valeur maximale de n qui est telle que la probabilite cumulative d'avoir riinst clients desirant acceder simultanement le canal est superieure au degre de service GoS (Grade of Service). Mathematiquement, Umax est la valeur maximale de n telle que : J2 pr > GoS (3.4) r=0 Ce faisant, on s'assure que la probabilite qu'un nombre de clients desirant utiliser le canal superieur au maximum riinst (il y a alors blocage) ne survient qu'avec une probabilite inferieure ou egale a 1 — GoS. Par exemple, supposons qu'un canal de communication emploie l'OVLAN, le produit qui implemente la technologie SD-WAN, sur quatre longueurs d'onde modulees a 2,5 Gb/s chacune et que chaque client consomme une capacite moyenne Cmoy de 1 Mb/s avec une capacite instantanee maximale Cmax de 100 Mb/s (similaire au cas de ports clients Fast Ethernet). La capacite C etant de 4 * 2,5 Gb/s = 10 Gb/s, le nombre maximal ninst de clients que le canal peut servir instantanement est : C n^st = ^— = Gmax WGb/s 10 ° innflyf./o = 100M6/S La probabilite p qu'un client desire utiliser le canal est donnee par : Cm0y IMb/S (3-5) 3.1. MODELISATION STATISTIQUE 31 Considerant un degre de service GoS de 97%, on peut montrer que le degre de service GoS est respecte selon l'equation 3.4 pour autant que le nombre total de clients desservis n ne depasse pas 8296. Dans le cas maximal de 8296 clients desservis, le gain statistique fait en sorte qu'une capacite de seulement 1,205 Mb/s est assignee pour chaque client, malgre le fait que chacun de ceux-ci peut consommer momentanement une capacite maximale de 100 Mb/s. La limite theorique vers laquelle on tend, et qui ne sera jamais atteinte, consiste a assigner exactement la capacite Cmoy a chaque client. Le rapport R entre la capacite reellement assignee a chaque client et la capacite Cmoy constitue une metrique selon laquelle il est possible d'apprecier le gain statistique obtenu. Dans notre exemple, ce rapport R est de 120,5%. Supposons maintenant qu'on travaille sans la technologie SD-WAN. On reprend les donnees de l'exemple precedant et on s'interesse a determiner le nombre de clients nmax qu'il est possible de desservir. Puisque, dans ce cas, les quatre longueurs d'onde disponibles sont gerees d'une fagon independante, il suffit de determiner le nombre de client desservis par une longueur d'onde et de le multiplier par 4 pour determiner le nombre total des clients qu'on peut desservir. mst C 2,5Gb/s " Cmax ~ lOOMb/s - 2b {6 7} - La probabilite p qu'un client desire utiliser le canal est donnee par : P Cmoy IMb/s ~ Cmax - lOOMb/s ~ °' 0 1 (3 8) - Considerant un degre de service GoS de 97%, le nombre de clients desservis par une longueur d'onde est egal a 1728. II en resulte done que le nombre total des clients est egale a 6912. Ainsi, la bande passante allouee a chaque client est egale a 1,45 Mb/s. En comparant ces resultats avec ceux trouves precedemment, on s'apergoit qu'avec l'utilisation de la technologie SD-WAN on peut servir encore 1384 clients de plus. Ce constat fait preuve des performances de la technologie SD-WAN et le gain qu'elle apporte dans la gestion de la bande passante. CHAPITRE 32 3.1.3 3. MODELISATION Approximations Au fur et a mesure que le nombre de clients desservis augmente, il devient difficile de calculer numeriquement les probabilites liees a la distribution binomiale. On suggere alors deux autres distributions statistiques pour approximer la loi binomiale : la distribution de poisson et la distribution normale. Distribution de poisson D'abord, la distribution de Poisson est reconnue comme etant une bonne approximation de la distribution binomiale lorsque le nombre d'essais n est superieur ou egal a 20 [RUEGG, 1994]. Dans notre cas, chaque client pouvant vouloir acceder le canal constitue un essai. Done, a partir du moment ou le nombre de clients desservis est de 20 ou plus, il est possible d'approximer l'equation 3.3 par l'equation correspondant a la distribution de Poisson : Pr= , f */*g"-^^exp(-np) r! * (n — r)\ r! (3.9) Distribution normale La distribution normale peut etre aussi utilisee comme une approximation de la distribution binomiale [RUEGG, 1994]. En effet, si np et nq sont plus grand que 5, la distribution binomiale est approximee par une distribution normale avec une moyenne ^i — np et un ecart type a = Jnqp. Pr = —-^ rl*(n-r)\ 3.2 -*pr*qn-r* ^ ^ e x p ^/nqp * \/2TT ( r np)2 n (3.10) 2npq Modelisation avec les chaines de Markov Introduction Les chaines de Markov sont un outil mathematique permettant d'etudier les processus stochastiques. Elles servent egalement a la modelisation et revaluation des performances des systemes a files d'attente. Cette technique est generalement utilisee pour modeliser les routeurs et est egalement valable pour l'analyse des performances de l'OVLAN. Contrairement au modele statistique, le modele markovien permet de prendre en consideration la latence de l'OVLAN dans le calcul de ses performances. Effectivement, il prend en compte la dependance temporelle entre les processus d'arrivee et de depart des paquets, engen- 3.2. MODELISATION AVEC LES CHAINES DE MARKOV 33 drant la perte de ces derniers dans les reseaux de communication. Dans un premier temps, on presente les notions de bases de revaluation des performances en utilisant les chaines de Markov, par la suite, on s'interesse a determiner le taux de paquets perdus au niveau de l'OVLAN [BAYNAT, 2000]. Fonctionnement de l ' O V L A N Tout comme le routeur, l'OVLAN est un noeud du reseau par lequel les paquets transitent. Lorsqu'un paquet arrive a l'OVLAN, il est stocke dans sa memoire tampon, puis, lorsque l'OVLAN l'a traite, il est reemis vers le noeud suivant. L'OVLAN peut faire simultanement partie de plusieurs chemins, il est done amene a transmettre des paquets appartenant a des flux de donnees differents de celui que Ton s'interesse a etudier. Lorsque Ton est dans ce cas ou l'OVLAN effectue des operations internes, il ne transmet pas de paquets du flux etudie. On dit alors qu'il est considere indisponible. II devient disponible lorsqu'il est dispose a transmettre les paquets du flux etudie. Les temps moyens de disponibilite et d'indisponibilite de l'OVLAN sont caracteristiques du type du flux auquel on s'interesse. Etude de cas Dans cette section, on presente quelques notions de base utilisees dans 1'evaluation des performances avec les chaines de Markov. Pour cela, on suppose que l'OVLAN ne possede pas une memoire tampon. Dans ce cas, le fonctionnement de l'OVLAN est modelise avec une chaine de Markov du premier ordre, connue egalement sous le nom "modele de Gilbert" [GILBERT, I960]. En effet, il s'agit d'un fonctionnement "ON/OFF" de l'OVLAN, l'etat "ON", respectivement "OFF", represente l'etat oil l'OVLAN est disponible, respectivement indisponible, pour traiter les paquets qui arrivent. Dans l'etude proposee, l'OVLAN, est caracterise par les parametres suivants : - 1/A : Temps moyen de disponibilite. - 1//J, : Temps moyen d'indisponibilite. - U : Vitesse de transfert de l'OVLAN. La matrice M represente le generateur infinitesimal de la chaine de Markov associee a l'exemple illustre ci-dessus. M=h "" LA - A Les periodes de disponibilite, respectivement d'indisponibilite, suivent des lois de probabilite exponentielle de moyennes 1/A, respectivement l//x. Le vecteur V contient les vitesses de transmission de l'OVLAN lorsqu'il est dans l'etat 34 CHAPITRE off 3. MODELISATION on Figure 3.1 - Fonctionnement "ON/OFF" de l'OVLAN. 'ON" ou "OFF". V= 0 U La distribution stationnaire de ce modele existe si et seulement si - -< 1. En satisfaisant cette condition, le vecteur stationnaire de probabilite associe au generateur M est donne par : La probabilite que l'OVLAN soit disponible, respectivement indisponible, pour traiter les paquets qui arrivent est jfrr, respectivement j ~ . On s'interesse maintenant a appliquer les resultats trouves precedemment sur l'exemple de reseau illustre dans la figure 3.2. Ce reseau est constitue de huit noeuds N1..N8 qui sollicitent l'OVLAN en emettant la meme quantite de trafic Ai = A2 = ... = Ag = A. Le trafic emis par chaque source suit une distribution de poisson. Le flux d'entree qui en resulte au niveau de l'OVLAN est done la somme des A;, (i € [l../c]), soit 8A. Les probabilites stationnaires se calculent done ainsi [AKAR et GUNALAY, 2007] : P'ON" — B OFF" V 8A + /x 8A 8A + /x La condition d'existence de ces probabilites devient ainsi : — - < ! . (3.11) (3.12) 3.2. MODELISATION AVEC LES CHAINES DE MARKOV •*( 35 N1D J Figure 3.2 - Exemple de reseau d'acces simple a base d'OVLAN. 3.2.1 Evaluation des performances de I'OVLAN Dans cette section, en supposant que la technologie SD-WAN est activee, on s'interesse a determiner le nombre de paquets perdus au niveau de I'OVLAN. Sur une fibre d'entree, ou de sortie, on denote par k le nombre de longueurs d'onde utilisees pour transporter les donnees. On suppose que chacune de ces longueurs d'onde a une capacite de CiGb/s. Aussi, on suppose que le taux d'arrivee des paquets arrivant sur une longueur d'onde Wi suit une distribution de poisson de moyenne \ (i € [1..&;]). Done, le flux total d'entree qui en resulte est un processus de poisson de taux A = ^ i = i ^*- Q u a n t au taux de depart des paquets, il suit une distribution exponentielle de moyenne 1///. On suppose aussi qu'un paquet qui arrive a I'OVLAN et ne trouve pas une longueur d'onde disponible est considere comme perdu. Dans ces conditions, I'OVLAN peut etre modelise par une chaine de Markov du type M / M / k / k pour laquelle la probabilite de pertes des paquets est determinee en utilisant la formule d'Erlang-B [Yoo et coll., 2000], [DOLZER et GAUGER, 2001], [DOLZER et coll., 2001] : P ( M ) > * ^ m / m , (3 :13) Em=0 A /m\ A = ^i=i-i' } represente la charge de trafic pour l'ensemble des longueurs d'onde utilisees. Exemple On reprend l'exemple simule dans [HOULE et coll., 2008] et illustre dans la figure cidessous : 36 CHAPITRE Trafic re^u X1,X2,\3 3. MODELISATION Trafic envoye M,A2,A3 \1,X2,A3 \1,X2,X3 Figure 3.3 - Reseau etudie. Sur chaque fibre d'entree ou de sortie, trois longueurs d'onde sont utilisees pour transporter les donnees (k=3). Chacune d'elle a une capacite de 2,5 Gb/s. Done la capacite maximale est egale a 7,5 Gb/s. A partir du noeud OVLAN1, sept flots de trafic de 1 Gb/s sont injectes dans l'anneau compose de 4 OVLANs. L'ensemble de 7 Gb/s a transporter est assigne aux longueurs d'onde disponibles (A1,A2 et A3) manuellement de la maniere suivante : trois flots de 1 Gb/s sont assignes a la longueur d'onde Al, 2 flots de 1 Gb/s sont assignes a la longueur d'onde A2 et les deux derniers flots de 1 Gb/s sont assignes a la longueur d'onde A3. II en resulte une charge de reseau A = 5= Q Xi = 7/7,5 = 0,933. En appliquant la formule 3.13, on obtient la probability de blocage ou de perte de paquets au niveau de l'OVLANl P(3, 0,933) = 5,41%. On refait le meme calcul pour les noeuds OVLAN2, OVLAN3 et OVLAN4 pour obtenir respectivement, P(3, 0,883) = 4,81%, P(3, 0,840) = 4,31% et P(3, 0,804) = 3,91%. Le taux de paquets perdus pour l'ensemble du reseau est environ egal a 18,44%. On comparant le resultat obtenu avec celui trouve en [HoULE et coll., 2008], on s'apergoit que le modele M/M/k/k ne donne pas une estimation exacte du taux de paquets perdus. Effectivement, dans [ P H ' U N G et coll., 2006], les auteurs ont montre que la formule d'Erlang-B ne donne des resultats exacts seulement lorsque le nombre des longueurs d'onde utilisees est important. L'etude faite en [NEUTS et coll., 2002] a montre que la file M/G/co donne des resultats plus precis. Dans ce qui suit, on d'interesse a determiner le taux de paquets perdus en utilisant les formules de la file M/G/oo. 3.3. CONCLUSION 37 Dans ce cas, on suppose que le systeme dispose d'un nombre infini de longueurs d'onde pour transporter l'information. On considere que le systeme est totalement occupe si un paquet arrive et trouve k-longueurs d'onde en cours d'utilisation. Dans ce cas, tout paquet ayant l'indice k+i ((i e [l..oo[)) est considere comme perdu. Le taux de pertes des paquets (PLR) est donne done, par : 1 PLR _ _ P Q ( J ; + !) + — P ( k °° + 2) + ... = £ ^P{k + 0 (3.14) Etant donne que le nombre des longueurs d'onde utilisees suit une distribution de Poisson de parametre A (charge du reseau), P(k+i) est donnee par : P(k + i) = Ak+ijj^,ie[l..oo[ .(3.15) Le calcul de cette probability se fait d'une facon recursive avec P(0) = e~A. En appliquant la formule 3.14 sur les donnees du reseau illustre dans la figure 3.3, on s'apergoit que le taux de paquets perdus au niveau de l'OVLANl, PLR\ est egale a 0,4%. On refait le . meme calcul pour les noeuds OVLAN2, OVLAN3 et OVLAN4 pour obtenir respectivement, PLR2 = 0,4%, PLR3 = 0,4% et PLR4, = 0,4%. Le taux de paquets perdus pour l'ensemble du reseau est environ egale a 1,6%. Le resultat trouve demeure toutefois acceptable vu les suppositions qui ont ete faites pour faciliter le calcul. II corrabore avec le taux de paquets perdu obtenu par simulation, qui est egale a 0%. II en resulte aussi que ce resultat peut etre aussi interessant dans le dimensionnement des reseaux exigeant une grande qualite de service. 3.3 Conclusion Dans ce chapitre, on a etudie un exemple de reseau en anneau base sur l'OVLAN. On a commence par mettre en evidence le gain statistique observe en utilisant la technologie SD-WAN. Pour ce faire, on s'est base sur un modele statistique. Par la suite, on s'est interesse a revaluation des performances de L'OVLAN en utilisant un modele Markovien. Dans le chapitre suivant, on s'interesse a l'integration d'un simulateur de reseaux a l'environnement de conception des reseaux de communication "ONDE". 38 CHAPITRE3. MODELISATION TROISIEME PARTIE Developpement CHAPITRE 4 Developpement Dans ce chapitre, on s'interesse au developpement du simulateur, nomme ONDESimulator, qui a ete integre a l'environnement de conception des reseaux de communication ONDE. On commence par presenter les motivations pour concevoir un simulateur de reseaux optiques. Par la suite, on abordera en detail le developpement d'ONDESimulator. 4.1 Introduction La simulation est outil emcace pour etudier le comportement des systemes complexes comme les reseaux de communication. En effet, le developpement d'un modele mathematique d'un reseau de communication large voir tres large constitue une tache tres complexe. A cet effet, plusieurs simulateurs informatiques ont ete developpes pour permettre l'etude de ces cas. On cite : NS2 (Network Simulator 2) [INFORMATION SCIENCES I N S T I T U T E , 2008], OMNET++ [ O M N E T + + C O M M U N I T Y S I T E , 2008], OPNET [OPNET T E C H NOLOGIES, INC, 2008], SSFNET [SSF R E S E A R C H N E T W O R K , 2004], IRLSim [TERZIS et coll., 2000], etc. Ces derniers sont adaptes a l'etude des reseaux conventionnels a commutation de paquets. Neanmoins, ils permettent d'etudier les reseaux optiques mais ils presentent quelques limitations comme : - Ils ne supportent pas les liens multi-longueurs d'ondes. - De nouveaux modeles doivent etre developpes pour permettre aux noeuds de reagir comme des routeurs optiques. - Certaines architectures ne sont pas supportees comme l'OBS (Optical Burst Switching). - Les algorithmes de routages doivent etre adaptes au domaine optique. Pour pallier a ces limitations, certains modules ont ete developpes pour permettre a ces simulateurs de supporter les reseaux optiques, tels que : OWns (Optical Wavelength network simulator) qui est l'extension du simulateur NS-2 [BHIDE et SlVALINGAM, 2000], l'extention du simulateur SSFNET [YANGGON et coll., 2002], GLANCES le module qui etend le simulateur ANCLES [SALVADORI et coll., 2004], etc. OWns reste toutefois l'Outil le plus interessant parce qu'il herite beaucoup de fonctionnalites de NS-2. Cependant, il presente quelques inconvenients. Les deux principaux inconvenients qui le caracterisent sont la lenteur de la simulation (II utilise le langage de script 41 42 CHAPITRE 4. DEVELOPPEMENT TCL) et le manque de modularity (II necessite de grandes connaissances en programmation pour le faire evoluer). A cause de la complexity du developpement de ces modules, de nouveaux simulateurs ont ete congus et orientes essentiellement a la simulation des reseaux optiques tels que POSE (Portable Optical Simulation Environment) [JAWWAD et NAWAZ, 2004]. Dans cette meme optique, on a initie le developpement du simulateur ONDESimulator, avec, pour objectif, de doter ONDE d'un simulateur de reseaux optiques rapide, extensible et facile a utiliser. 4.2 4.2.1 Developpement d ' O N D E S i m u l a t o r Introduction Nous avons developpe ONDESimulator pour permettre la simulation des reseaux de communication au niveau paquet. II fournit un outil permettant l'etude des differents aspects d'un reseau avant son deploiement, comme, par exemple, charge du reseau, estimation de cout, dimensionnement des noeuds et des liens, etc. II a ete developpe en respectant une conception modulaire pour minimiser les dependances et, par consequent, faciliter son extension. Actuellement, il est adapte a l'etude de la charge du reseau et revaluation des performances des composants [MAALEJ et H O U L E , 2008]. Dans cette section, on s'interesse a la phase analyse et conception du simulateur. Premierement, on commence par detainer son architecture globale. Puis, on presente le digramme de sequence associe au scenario d'envoi des paquets entre les differents noeuds du reseau. Finalement, on presente le digramme de classes obtenu a Tissue de cette phase. 4.2.2 Conception Architecture Comme le montre la figure 4.1, l'architecture d'ONDESimulator est constitute de trois couches : Le noyau de simulation (Simplus), la couche des algorithmes de routages et la couche des composants. Done, comme vu, il est base sur la bibliotheque Simplus (voir la section 2.5.2 du chapitre 2), qui constitue le noyau de simulation. Par dessus, on trouve une couche qui offre les services de routage et une autre qui constitue la bibliotheque des composants. ONDESimulator est un module integre a la partie serveur de l'environnement ONDE. II regoit la topologie et 4.2. DEVELOPPEMENT D'ONDESIMULATOR 43 la description de la demande de trafic du reseau a simuler depuis la partie cliente d'ONDE sous le format de fichier cnML. Apres avoir regu une demande de simulation, le simulateur analyse le fichier regu, charge dans la memoire les classes relatives aux composants utilisees et execute la simulation. A la fin de la simulation, les resultats sont sauvegardes et envoyes au client. Composants: noeuds, liens,... Algorithmes de routage,... Topologic du rcsemi depuis ONDE > Simplus Figure 4.1 - Architecture du simulateur ONDESimulator, Diagramme de sequence Le diagramme de sequence permet de mettre en evidence les interactions entre les differents objets du systeme etudie, ainsi que les messages qu'ils echangent ente eux. La sequence d'actions d'un scenario d'un cas d'utilisation debute lorsqu'un acteur invoque ce cas d'utilisation en envoyant une forme quelconque de message au systeme. On s'interesse plus particulierement au scenario d'envoi des paquets entre les differents noeuds du reseau. La figure 4.2 permet d'illustrer le deroulement de ce scenario et les interactions qui existent entre les differents objets concernes. Diagramme de classes Le diagramme de classes exprime de maniere generale la structure statique d'un systeme, en terme de classes et de relations entre ces classes. La figure 4.3 illustre le diagramme de classes issu de la phase de conception. Les classes developpees heritent essentiellement des classes "process" et "message" fournies par le noyau Simplus pour faciliter la realisation des scenario de simulation. 44 CHAPITRE 4. [Noeud 1:SimNode| Lien1:SimLink| Noeud 2:SimNode| I Lien 2:SimLink| [elie le noeud 1 au noeud 2 findJngRouted DEVELOPPEMENT | Noeud 3:SirriNode| Telle le noeud 2 au noeud 3 idMessagep sendpakerfl Handle_Message() Si le paquel est a r r i v e ^ _ H e n * ^ e S S a 9 e ( ) sendpaket(] Routagedupaquet Hand!e_Message() 1 Figure 4.2 - Diagrame de sequence associe au scenario d'envoi des paquets dans le reseau. SimKem process name defetable pending_events piocessU process() "processQ Cafl_SignalHandler() Call MessageHandlerfl Info?) PID() Name() setName() Make_undeletab!ed Make_deletable() Is_de1eteble[) sim_signal() sirrvmessageO sim_signal_at() sim_messag8_att) sim_wait(J sim_wait_at(J pencfingQ Handle_Sigrta![) Handle_Message[) dolnfo() inc_pending_events() dec_pending_eventsQ clear_pending_eyenlsO processd operator =() operator«() rate psize address latency busy router SimLink DpS sendpaketl) SirnLinkO Handle_Message(] Handle_Signal(J "SirnLinkQ SimStat SimNodet) getStatisticsl) routingTable setStated isRouter() setft outer!) addRoutingEntryd addDestinationd rerrioveRoutingE ntryO findingRoute[) sendMessage[) PaketsperSecondQ PaketSrseO dropPacket(f lnfo() gelAddressQ randlntegertJ message messaged messaged messaged '"messaged Source[J MIDI) CTimed Touchd setlnfofj geUnfoQ deletelnlol) removelnfoO operator « d Print() operator new[][) messaged operator =() showReceiversd Handlers ignalQ Handle_Message() starts imulatjonO "SimNodeH «verJtor» „ receivers Packet length source destination ttl code Packet!) Pfint() doCopyd RouteEntiy address probability ge&ddres$() setAddress() getProbability() setProbabilityf) RouteEntry() Figure 4.3 - Diagramme de classes. receivedPackets dibppedPackels sentPackets name SrmStati) getR ecei vedPacketsf) getD roppedPacketsf) getSentPacketsf) setR eceivedPackets{) setDroppedPacketst) setSentPacketsd receivePacketd dropPacketl) sentPacketQ clearf) getStatd 4.2. DEVELOPPEMENT D'ONDESIMULATOR 45 On passe maintenant a voir les quatre principaux criteres qu'on a pris en consideration lors du developpement d'ONDESimulator. Aptitude au parallelisme ONDESimulator est developpe en utilisant le langage de programmation oriente objet C + + qui supporte les schemas d'execution parallele et sequentiel. Bien evidement, quelques changements d'ordre mineur sont a apporter au code pour permettre a ce dernier d'etre execute sur une architecture parallele. En effet, quelques instructions sont a ajouter pour executer parallelement certaines sections du code. Ceci se fait en utilisant une bibliotheque de parallelisation de code, comme par exemple, OpenMP [ O P E N M P ARCHITECTURE REVIEW B O A R D , 2008]. Par la suite, il suffit de recompiler le code pour avoir un executable qui fonctionne sur 1'architecture cible. Portability Comme on l'a deja mentionne, ONDESimulator ainsi qu'ONDE sont developpes en utilisant les bibliotheques standards C + + qui sont portables. Grace a la forte utilisation de ce langage, il existe une multitude de compilateurs qui couvrent une large gamme d'architectures cibles. Executer ONDE sur des architectures materielles (32bits, 64bits, etc.) ou logicielles differentes (Windows, Linux, etc.) necessite seulement la recompilation du code source. Facilite d'utilisation L'utilisation du simulateur reste toutefois facile grace a l'interface graphique intuitive qu'offre ONDE (figures 4.4 et 4.5) et qui est basee sur la librairie QT. Par le biais de cette interface, l'utilisateur peux changer la topologie du reseau, caracteriser le trafic et dimensionner les noeuds et les liens. Les figures 4.4 et 4.5 donne un apergu sur l'utilisation de l'editeur graphique pour caracteriser le reseau a simuler. Pratiquement, on commence par concevoir le reseau, puis on caracterise les noeuds et les liens, par la suite on specifie la matrice de trafic et enfin on envoie ces donnees au serveur pour executer la simulation. CHAPITRE 46 4. DEVELOPPEMENT X - • ,k > A m -\ \ Ut>"'Q^ §J ;X] | \v *~ ax T Projects's explorer put _: IH^^^^BlBB I > General * ' Equipment 1 Name: ! Nodes Identifier: |3 _—-^o -^ft! YV^""—fc-' . General properties i Color: , M Oark red i Size: [io "* : Conversion liilo v .v .^J-Sb • Simulation properties ; Packet size: [1500 Bytes : Bandwidth consumption ; 1000,00 Mbps $ J ; Address: i Router: No v OK || Cancel • = • Figure 4.4 - Parametrage des noeuds. [MAALEJ et HOULE, 2008] us D#0®^gn%% OC-9 ::: 1 2 20,00 -f——J 15,00 2 - 3 ™ » f 4: 40,00 5 23,00 z 1 4 3 Z* 25,00 1 f"™"™'"" 1 23,00 6 .5 1 M -J.i " i 1 ™ - -^-. 30,00 ^"* V V '7 25,00 12,00 *: * • 6 7 12,00 e 0,00 ; : _;!_ Figure 4.5 - Caracterisation de la matrice de trafic. [MAALEJ et HOULE, 2008] 4.2. DEVELOPPEMENT D'ONDESIMULATOR 47 Extensibility ONDESimulator a ete developpe en utilisant le langage de programmation oriente objet C + + tout en suivant une approche modulaire. Effectivement, il constitue line bibliotheque independante de l'environnement ONDE ce qui facilite sa maintenance. Aussi, l'extension de la base de donnees des equipements est facile grace a l'utilisation du langage cnML. En effet, pour inclure de nouveaux equipements, il suffit d'ecrire leurs descriptions cnML et de les inclure dans le simulateur. 4.2.3 Metriques Les metriques logicielles permettent de mesurer plusieurs caracteristiques du code, telles que sa taille, sa cohesion ou sa complexity. Dans ce travail, on a exploite les metriques logicielles afin de realiser un logiciel de qualite, qui traite convenablement les scenarios de simulation et facile a maintenir. Les mesures ont ete effectuees a l'aide du logiciel "Understand Analyst". Dans ce qui suit, on donne un apergu sur le volume de code rajoute par-dessus de la bibliotheque Simplus pour developper ONDESimulator, sans tenir compte des modifications faites en vue de son integration a ONDE. On donne, egalement, une idee sur le developpement sous jacent de l'analyseur du language cnML. Le tableau 4.1 (respectivement .4.2) presente quelques valeurs de metriques recoltees sur ONDESimulator (respectivement Simplus). Metrique Nombre de classes Lignes de code Lignes de commentaires Nombre de fichiers Nombre de fonctions Ratio de commentaire Valeur 5 336 108 7 50 0,32 TABLEAU 4.1 - Metriques logicielles recoltees sur ONDESimulator. CHAPITRE 4. 48 Metrique Nombre de classes Lignes de code Lignes de commentaires Nombre de fichiers Nombre de fonctions Ratio de commentaire DEVELOPPEMENT Valeur 48 3484 2031 57 473 0,58 TABLEAU 4.2 - Metriques logicielles collectees sur bibliotheque Simplus. A partir des tableaux 4.1 et 4.2, on obtient les pourcentages de contribution a la realisation d'ONDESimulator suivants : Metrique Nombre de classes Lignes de code Lignes de commentaires Nombre de fichiers Nombre de fonctions P o u r c e n t a g e (%) 10,41 9,64 5,32 12,28 10,57 TABLEAU 4.3 - Pourcentage de contibution a la realisation d'ONDESimulator. Quant a l'analyseur du langage cnML, le tableau 4.4 nous donne un apergu sur les metriques enregistrees sur ce dernier. Valeur Metrique Nombre de classes 30 Lignes de code 2173 Lignes de commentaires 2219 Nombre de fichiers '60 Nombre de fonctions 292 Ratio de commentaire 1,02 TABLEAU 4.4 - Metriques logicielles recoltees sur l'analyseur du langage cnML. Finalement, les pourcentages de contribution a l'extension et remaniement du logiciel de conception de reseaux de communication ONDE sont illustres dans le tableau 4.5. 4.2. DEVELOPPEMENT D'ONDESIMULATOR Metrique Nombre de classes Lignes de code Lignes de commentaires Nombre de fichiers Nombre de fonctions 49 Pourcentage (%) 23,02 12,98 25,87 65,04 20,47 TABLEAU 4.5 - Pourcentage de contibution a l'extenstion et remaniement de la plateforme logicielle ONDE. 4.2.4 Test et validation Pour verifier l'exactitude des resultats que le simulateur fournit, on a simule le reseau illustre dans la figure 3.2 de la section 3.2 du chapitre 3. On reprend done ce reseau, on suppose que l'OVLAN n'est pas equipe d'une memoire tampon, que la taille des paquets est egale a 1500 octets, et que les noeuds N1..N8 ont une consommation moyenne de bande passante egale a 35,1 Mb/s. Comme le montre la figure 4.6, le simulateur permet d'estimer la probability de perte des paquets au niveau de l'OVLAN avec un intervalle de confiance de 98,5%. Egalement, on s'apergoit qu'il existe une certaine variation des resultats. Bien que les resulats obtenus par simulation corroborent ceux obtenus analytiquement, il est encore possible d'ameliorer les performances du simulateur en optimisant le gestionnaire des evenements et en essayant de reduire au minimum le nombre d'evenements generes pour executer la simulation. Resultats obtenus analytiquement Resultats obtenus par simulation Figure 4.6 - Comparaison entre les resultats obtenus analytiquement et par simulation. En outre le test decrit ci-haut, des tests logiciels ont ete effectues pour verifier le nombre de paquets generes en fonction des parametres du scenario de simulation. A noter, a titre d'exemple, le test qui consiste a verifier si la somme des paquets perdus et regus est 50 CHAPITRE 4. DEVELOPPEMENT egale au nombre des paquets generes. Concernant l'analyseur du langage cnML, les tests portaient sur la verification des procedures de lecture et d'ecriture des donnees, comme, par exemple, le test qui a pour objectif de verifier si l'analyseur produit en sortie le meme fichier lu. 4.3 Conclusion Dans ce chapitre, on a presente les motivations pour concevoir le simulateur de reseaux ONDESimulator, les criteres pris en compte lors de son integration au logiciel ONDE et on a verifie l'exactitude des resultats qu'il fournit. QUATRIEME PARTIE Conclusion 53 Conclusion Dans ce projet de maitrise, on s'est interesse a revaluation des performances de l'equipement OVLAN, produit de la societe "do networks" et implementant la technologie SDWAN ainsi qu'a l'integration d'un simulateur de reseaux a l'environnement de conception des reseaux ONDE. Tout d'abord, on a presente quelques notions necessaires a la comprehension des reseaux optiques d'acces et plus particulierement les reseaux optiques passifs. Par la suite, on a detaille la technologie SD-WAN qui constitue une nouvelle technique de gestion de la bande passante. Egalement, on a presente l'equipement OVLAN qui implemente cette technologie et qui est l'objet de cette etude des performances. Finalement, on s'est interesse a voir les outils de representation informatique et de simulation des reseaux de communication. On s'est interesse ensuite, dans le chapitre 3, a l'etude des performances de l'OVLAN. On a commence par presenter un modele statistique pour mettre en evidence l'interet d'etendre le multiplexage statistique au niveau des longueurs d'onde. Par la suite, on a presente un modele Markovien permettant d'evaluer les performances de l'OVLAN. Les resultats retrouves ont ete compares avec ceux issus d'une mesure effectuee sur un reseau reel et ont montre une bonne precision. Dans le chapitre 4, on a presente le simulateur ONDESIMULATOR qui a ete developpe et integre a l'environnement de conception des reseaux de communication ONDE. Premierement, on a presente les motivations pour concevoir un simulateur des reseaux optiques. Par la suite, on a detaille les criteres pris en compte lors de la phase d'integration de ce simulateur. Finalement, nous avons verifie l'exactitude des resultats fournis par le simulateur avec ceux determines analytiquement. Cela nous a permis de s'assurer que les resultats fournis ont un intervalle de confiance acceptable. Certaines hypotheses ont ete faites pour evaluer les performances de l'OVLAN. Ces hypotheses ne permettent pas d'evaluer parfaitement les performances de l'OVLAN dans un contexte de fonctionnement reel. Une des perspective de ce travail est d'etendre le modele etudie dans le chapitre 3 pour prendre en compte d'autres parametres, comme par exemple, la variation de la taille des paquets, l'impact de la profondeur des files d'attente, etc. Aussi, on peut etendre le simulateur en supportant, par exemple, d'autres algorithmes de routage et les liens multi-longueurs d'ondes. 54 CINQUIEME PARTIE Annexes ANNEXE A Exemple de reseau decrit avec en M L Quebec Connections lambda_1 - 1550 nm lambda 2 = 1550,8 nm Demande de trafic Sherbrooke Requestl D Source Destination 1 1 2 OC-48 2 1 3 OC-48 3 2 1 OC-48 4 2 3 OC-48 5 3 2 OC48 6 3 1 OC48 Bands passante Figure A.l - Exemple de reseau optique. Soit le reseau de communication schematise ci-dessus, le transport des informations se fait dans le domaine optique en utilisant les longueurs d'onde suivantes : Ai — 1550 nm et A2 = 1550,8 nm. On designe par les liens rouges les transferts de donnees faits avec la longueur d'onde Ai et par les verts ceux faits avec A2. Les liens noirs constituent les liens physiques etablis entre les differents noeuds du reseau. <?xml v e r s i o n = " 1 . 0 " encoding="UTF-8"?> < o p t i m i z a t i o n name="Exemple w de w GRWA"> < ! — ************** ********************* input*****—> < i n p u t name=" exemple w d ' i n p u t w "> < n e t w o r k name="MIL_SHBK_QC" l e n g t h _ u n i t = " k m " a t t e n u a t i o n _ u n i t = " dB" d i s p e r s i o n _ u n i t = " p s / n m " > <node i d = " l " name="MTL" c o n v e r s i o n = " f a l s e " x = " 0 " y = " 0 " > < e q u i p m e n t name="MSPP_MIL" i d - " 10000003 "> <component id—"1" name=" T r a n s p o r t _ c a r d "> < p r o p e r t y name=" i n p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > < p r o p e r t y narae=" o u t p u t _ p o r t " > 1 < / p r o p e r t y > </component> <component i d = " 2 " n a m e = " T r a n s p o r t _ c a r d "> < p r o p e r t y name=" i n p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > < p r o p e r t y name=" o u t p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > </component> 57 58 ANNEXE A. EXEMPLE DE RESEAU DECRIT AVEC CNML < p r o p e r t y name="TC_Number">2</property> < p r o p e r t y name="TC_Bandwidth" u n i t = " S T S " > 4 8 < / p r o p e r t y > </equipment> </node> <node i d = " 2 " name="QC" c o n v e r s i o n ^ " f a l s e " x = " 2 0 0 " y = " 0 " > < e q u i p m e n t name="MSPP_QC" i d = " 10000002 "> <component i d = " 3 " n a m e = " T r a n s p o r t _ c a r d "> < p r o p e r t y name=" i n p u t _ p o r t " > 1 < / p r o p e r t y > < p r o p e r t y name=" o u t p u t _ p o r t ">1</ p r o p e r t y > </component> <component i d = " 4 " name=" T r a n s p o r t _ c a r d "> < p r o p e r t y name=" i n p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > < p r o p e r t y name=" out p u t _ p o r t " > 1 < / p r o p e r t y > </component> < p r o p e r t y name="TC_Number">2</property> < p r o p e r t y name="TC_Bandwidth" u n i t = " S T S " > 4 8 < / p r o p e r t y > </equipment> </node> <node i d = " 3 " name="SHBK" c o n v e r s i o n = " f a l s e " x = " 1 0 0 " y = " - 7 0 " > < e q u i p m e n t name="MSPP_SHBK" i d = " 10000001 "> <component i d = " 5 " n a m e = " T r a n s p o r t _ c a r d " > < p r o p e r t y name—" i n p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > <property name—"output_port">1</property> </component> <component i d = " 6 " n a m e = " T r a n s p o r t _ c a r d " > < p r o p e r t y name—"input_port ">1</property> <property name="output_port ">l</property> </component> < p r o p e r t y name="TC_Number">2</property> < p r o p e r t y name="TC_Bandwidth" u n i t = " S T S " > 4 8 < / p r o p e r t y > </equipment> </node> <link id="l" source="l" destination="2" transport_technology=" fiber" length="250" channels_number="2" channel_unit="nm" s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530" e n d i n g _ b o u n d = " 1565"> <channel i d = " l " name="lambda_l">1550</channel> <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> < l i n k i d = " 2 " s o u r c e = " 2 " d e s t i n a t i o n = " 1" t r a n s p o r t _ t e c h n o l o g y = " fiber" length="250" channels_number="2" channel_unit="nm"' s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530" e n d i n g _ b o u n d = " 1565 "> <channel i d = " l " name="lambda_l">1550</channel> <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> 59 <link id="3" source="2" d e s t i n a t i o n = " 3 " transport_technology= f i b e r " length="150" channels_number="2" channel_unit="nm" s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530" ending_bound=" 1565 "> <channel i d = " l " name="lambda_l ">1550</channel> <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> < l i n k id="4" source="3" d e s t i n a t i o n = " 2 " t r a n s p o r t _ t e c h n o l o g y = f i b e r " length—" 150" channels_number="2" channel_unit—"nm" s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530 " ending_bound—" 1565 "> <channel id—"1" name="lambda_l">1550</channel> <channel id="2" name-"lambda_2">1550.8</channel> </link> < l i n k id="5" s o u r c e = " l " d e s t i n a t i o n = " 3 " t r a n s p o r t _ t e c h n o l o g y = f i b e r " length—"150" channels_number="2" channel_unit="nm" starting_bound—" 1530" ending_bound—" 1565 "> <channel id—"1" name—"lambda_l">1550</channel> <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> < l i n k id="6" source—"3" destination—" 1" t r a n s p o r t _ t e c h n o l o g y = f i b e r " length—" 150" channels_number="2" channel_unit—"nm" starting_bound—" 1530" ending_bound—" 1565 "> <channel i d = " l " name="lambda_l ">1550</channel> <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> </network> <! — ************#£####******************* trafic*****—> < t r a f f i c name—"Exemplewdew t r a f i c " type= S t a t i c " > <group type-"SONET" unit="STS"> < r e q u e s t i d = " l " source= _ it -i H d e s t i n a t on—"2">48</request> < r e q u e s t id—"2" source= -" i" d e s t i n a t o n - " 3 " > 4 8 < / r e q u e s t > < r e q u e s t id="3" source="2" d e s t i n a t on=" 1">48</request> < r e q u e s t id—"4" source="2" d e s t i n a t on—"3">48</request> < r e q u e s t id—"5" source="3" d e s t i n a t on="2">48</request> < r e q u e s t id="-6" source—"3" destination—" 1 ">48</request> </group> </traffio </input> <! — ************************************* output*****—> <output name—" Exemple^d ' output "> <network name—"MTL_SHBK_QCn length_unit="km" a t t e n u a t i o n _ u n i t = dB" d i s p e r s i o n _ u n i t = " p s / n m " > <node id—" 1" name="MIL" c o n v e r s i o n - " false " x="0" y="0"> <equipment name="MSPP_MIL" id=" 10000003 "> <component id—"1" name="Transport_card"> < p r o p e r t y name—" i n p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > 60 ANNEXE A. EXEMPLE DE RESEA U DECRIT AVEC CNML < p r o p e r t y name="output_port " > l < / p r o p e r t y > </component> <component id="2" name="Transport_card "> < p r o p e r t y name=" i n p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > < p r o p e r t y name=" o u t p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > </component> < p r o p e r t y name= "TC_Number">2</ property> < p r o p e r t y name="TC_Bandwidth w " unit="STS">48</property> </equipment> </node> <node id="2" name="QC" conversion=" f a l s e " x="0" y="0"> <equipment name="MSPP_QC" id= n 10000002 "> <component id—"3" name=" Transport_card "> < p r o p e r t y name=" i n p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > < p r o p e r t y name=" o u t p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > </component> <component id="4" name=" Transport_card "> < p r o p e r t y name=" i n p u t _ p o r t ">1</property> < p r o p e r t y name="output_port " > l < / p r o p e r t y > </component> < p r o p e r t y name="TC_Number">2</property> < p r o p e r t y name="TC_Bandwidth w " unit="STS">48</property> </equipment> </node> <node id="3 n name="SHBK" conversion^" false " x="0" y="0"> <equipment name="MSPP_SHBK" i d - " 10000001 "> <component id="5" name="Transport_card"> < p r o p e r t y name=" input _port ">1</property> < p r o p e r t y name=" o u t p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > </component> <component id="6" name="Transport_card"> < p r o p e r t y name=" i n p u t _ p o r t " > l < / p r o p e r t y > < p r o p e r t y name=" out put _ port " > l < / p r o p e r t y > </component> < p r o p e r t y name="TC_Number">2</property> < p r o p e r t y name="TC_Bandwidth w " unit="STS">48</property> </equipment> </node> < l i n k id—"1" s o u r c e = " l " d e s t i n a t i o n = " 2 " t r a n s p o r t _ t e c h n o l o g y = " f i b e r " length="250" channels_number="2" channel_unit="nm" s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530 " ending_bound=" 1565 "> <channel i d = " l " name="lambda_l">1550</channel> <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> 61 < l i n k i d = " 2 " s o u r c e = " 2 " d e s t i n a t i o n ^ " 1" t r a n s p o r t _ t e c h n o l o g y = " fiber" length="250" channels_number="2" channel_unit="nm" s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530" e n d i n g _ b o u n d = " 1565 "> < c h a n n e l i d = " l " name="lambda_l ">1550</channel> <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> <link id="3" source="2" d e s t i n a t i o n = " 3 " transport_technology=" fiber" length="150" channels_number="2" channel_unit="nm" s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530" ending_bound—" 1565 "> <channel id="l" name="lambda_l">1550</channel> <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> <link id="4" source="3" destination="2" transport_technology=" fiber" length="150" channels_number="2" channel_unit="nm" s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530" e n d i n g _ b o u n d = " 1565"> < c h a n n e l i d = " 1" n a m e = " l a m b d a _ l " > 1 5 5 0 < / c h a n n e l > <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> <link id="5" source="l" destination="3" transport_technology=" fiber" length="150" channels_number="2" channel_unit="nm" s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530" e n d i n g _ b o u n d = " 1565 "> < c h a n n e l id—"1" n a m e = " l a m b d a _ l " > 1 5 5 0 < / c h a n n e l > <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> < l i n k i d = " 6 " s o u r c e = " 3 " d e s t i n a t i o n = " 1" t r a n s p o r t _ t e c h n o l o g y = " fiber" length="150" channels_number="2" channel_unit="nm" s t a r t i n g _ b o u n d = " 1530" e n d i n g _ b o u n d = " 1565 "> <channel i d = " l " name="lambda_l">1550</channel> <channel id="2" name="lambda_2">1550.8</channel> </link> </network> <!—******************************£ra/ic*****—> < t r a f f i c name="Exemple w de w t r a f i c " t y p e = " S t a t i c "> < g r o u p type="SONET" u n i t = " S T S " > ii 1" d e s t i n a t i o n = " 2 " > 4 8 < / r e q u e s t > <request id="l" source <request id="2" source="1" d e s t i n a t i o n = " 3 " > 4 8 < / r e q u e s t > <request id="3" source="2" destinat on="l">48</request> <request id="4" source="2" dest nat on="3">48</request> <request id="5" source="3" dest nat on="2">48</request> < r e q u e s t i d - " 6" s o u r c e = " 3 " d e s t i n a t i o n — " 1 " > 4 8 < / r e q u e s t > </group> </traffic> < ! — **************************** solution***** -> < s o 1 u t i o n name="Exemple w de w s o 1 u t i o n w "> <connection id="l"> 62 ANNEXE A. EXEMPLE DE RESEAU DECRIT AVEC < c o n n e c t i o n _ l i n k id="l"> < l i n k _ c h a n n e l id—" 1"/> < / c o n n e c t ion _ l i n k > < c o n n e c t i o n _ r e q u e s t id—"l"/> </connection> <connection id="2"> < c o n n e c t i o n _ l i n k id="5"> <link_channel id="l"/> </connection_link> < c o n n e c t i o n _ r e q u e s t id="2"/> </connection> <connection id="3"> < c o n n e c t i o n _ l i n k id="2"> < l i n k _ c h a n n e l id="2"/> </ connect ion _ l i n k > < c o n n e c t i o n _ r e q u e s t id="3"/> </connection> <connection id="4"> < c o n n e c t i o n _ l i n k id="3"> <link_channel id="l"/> </connection_link> < c o n n e c t i o n _ r e q u e s t id="4"/> </connection> <connection id="5"> < c o n n e c t i o n _ l i n k id="4"> < l i n k _ c h a n n e l id="2"/> < / c o n n e c t i o n _link> < c o n n e c t i o n _ r e q u e s t id="5"/> </connection> <connection id="6"> < c o n n e c t i o n _ l i n k id="6"> < l i n k _ c h a n n e l id="2"/> < / c o n n e c t ion _ l i n k > < c o n n e c t i o n _ r e q u e s t id="6"/> </connection> </solution> </output> <algorithm name="Exemple^d ' algorithme "> <parameter name=" Parametre w l ">pl</parameter> <parameter name=" Parametre w l ">p2</parameter> <parameter name=" Parametre w l ">p3</parameter> </algorithm> </optimization> CNML BIBLIOGRAPHIE AKAR, N., GUNALAY, Y. 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