Ici, l’enseignant doit apporter des compléments et introduire la partie suivante, en présentant
brièvement quelques réformateurs comme Turgot ou Calonne, tout en insistant sur l’échec de ces
réformes face au « conservatisme » de la noblesse et du clergé. Il faut aussi insister sur le caractère
exceptionnel de la convocation des Etats généraux, puisque depuis 1614, les souverains avaient mise en
place un pouvoir absolu qui s’affranchissait de consulter le peuple.
-Société d’Ordre : Groupes sociaux qui composent la société d’Ancien Régime, avant la Révolution
française. Il y a deux ordres privilégiés : le Clergé et la Noblesse, qui ne paient pas d’impôt au roi, et un
ordre non privilégié : le Tiers-Etat, composé de 98% de la population (Bourgeois, Peuple de la ville,
paysans etc.), qui paient l’impôt au roi.
-Cahiers de doléances : Cahiers destinés au roi où sont consignés/inscrits, les vœux et les plaintes des
Français.
-Etats-Généraux : Une assemblée convoquée par le roi qui réunit les représentants des trois ordres du
royaume (Noblesse, Clergé, et Tiers-Etat).
Enfin, on met en évidence le contexte économiques (soutien pour l’indépendance américain,
faible récolte, inflation du pain), en insistant sur la dette et l’incapacité du roi à faire face aux difficultés
que doivent traverser le peuple français.
Rappels :
Les dernières années de l’ancien Régime sont des années de crise générale. Aux crises politiques,
économiques et sociales, d’ajoute la crise financière : le budget de l’Etat est déficitaire et les différents
ministres sont impuissants à imposer une réforme.
Dans ce contexte, Louis XVI (1774-1792) demande en juillet 1788 la rédaction des cahiers de
doléances en vue de la prochaine convocation des Etats Généraux.
Les Français dans leur ensemble aspirent aux changements : ils veulent plus de libertés et plus
de poids dans la vie politique. Mais clergé et noblesse restent attachés à leurs privilèges. Cela bloque
les réformes. Le vote par ordre et non par tête est à l’avantage de la noblesse et du clergé qui restent
majoritairement contre les réformes.