La gestion du réseau écologique à Seneffe
Cécile Alphonse - Avril 2003
Confrontée au milieu des années 1970 à la création d’un important zoning pétrochimique
sur son territoire, par ailleurs rural, la commune de Seneffe a développé, dès cette
époque, une politique active en matière d’environnement et d’aménagement du territoire.
Une Commission communale de l’Environnement, une Commission consultative de
l’Aménagement du territoire (CCAT), une Commission Sécurité-environnement du
zoning industriel de Feluy, un service environnement structuré, un éco-conseiller
indépendant, des éco-cantonniers, … existent à Seneffe depuis près d’une décennie et
sont autant de preuves du dynamisme de la commune dans ces domaines.
La nature, en tant que telle, n’a pas été oubliée au cours de toutes ces années: plantations
importantes d’arbres de voirie et classement de nombreux bois et d’ouvrages d’art le
long de l’ancien canal pour les préserver. Il est néanmoins clair que ces actions étaient
ponctuelles et que personne, ou à peu près, n’était conscient de la richesse du patrimoine
naturel de l’entité… jusqu’en 1995, année au cours de laquelle la Région wallonne de
Belgique lance les premiers plans communaux de développement de la nature (PCDN)
Le plan communal de développement de la nature
Avec des subsides régionaux, un inventaire du patrimoine naturel et paysager a été
réalisé par un bureau d’études spécialisé. Cette étude de terrain a permis d’identifier les
éléments intéressants du paysage et du réseau écologique, tout en mettant en évidence
ses points forts et ses faiblesses. Ces différentes données ont permis la réalisation d’une
carte du réseau écologique de la commune. Parallèlement à cette étude, des acteurs
représentatifs des milieux présents sur la commune se sont réunis sous forme d’un
partenariat ouvert et diversifié, puis se sont répartis en groupes de travail chargés de
réfléchir aux thèmes mis en évidence lors des réunions plénières.
A Seneffe, quatre groupes de travail ont ainsi vu le jour: “Sensibilisation, éducation,
information”, “Canal et zones humides”, “Haies et bords de route”, “Esthétique - Zone
d’intérêt paysager”. Ensemble, les différents partenaires (administrations, naturalistes,
agriculteurs, pêcheurs, enseignants, apiculteurs, membres de cercles horticoles,