Plan Communal de Développement de la Nature

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Plan Communal de Développement de la Nature
Procès Verbal de la réunion du 16 décembre 2004
Présents
Echevin de l’Environnement,
Président de séance
Représentant de la Région wallonne
pour les PCDN
Eco-conseillère
Responsable des Groupes
Représentant Bureau d’études
Mandataires communaux
Personnes intéressées
M. Ch. THOMAS
Mme C. HAUREGARD
Mme M. SENGIER
Mme M. LOZET, MM S. DU BOIS, M. KAYE, W.
CALLEEUW.
M. J.-M. COUVREUR
Mme B. DEFALQUE, M. A. GILLIS, Mmes C. BIA, M. DE
CHANGY, C. LEGRAIVE, F. TOBIE, MM. A. DALCQ, P.
MEVISSE, R. ZANASI
Une cinquantaine
Après une introduction par Monsieur Thomas, les différents responsables de Groupe exposent l’état
d’avancement de leurs projets avant la présentation de l’étude du réseau écologique et l’évaluation
paysagère de la Commune par Monsieur J.-M. Couvreur du Laboratoire d’Ecologie des Prairies de
l’UCL.
1. Groupe Paysage
Stéphane Du Bois, responsable du Groupe Paysage rappelle les missions que s’est donné le Groupe, à
savoir d’une part analyser les paysages caractéristiques de la Commune, dégradés ou encore intacts, en
vue d’élaborer une ligne de conduite pour les restaurer ou les préserver et, d’autre part participer au
Projet Européen de protection des paysages (Convention de Florence, octobre 2000).
Il rappelle également que le PCDN met en œuvre deux approches essentielles et complémentaires :
l’état des lieux du patrimoine naturel sur l’ensemble du territoire et la mise en place d’une dynamique
d’actions positives qui reposent sur un partenariat.
Les démarches du groupe reposent sur le développement d’une réflexion sur l’impact végétal d’abord
(échappées visuelles, fond de vallée, coteaux, crêtes, gestion des haies, ensoleillement des espaces
habités, etc.) et sur l’impact du bâti ensuite (gabarit, couleur, coup d’œil et première impression,
destination, etc.).
Le Groupe paysage, c’est avant tout apprendre à regarder, à lire notre lieu de vie, notre histoire pour
pouvoir ensuite informer et sensibiliser tous les acteurs de nos paysages.
L’exposé s’est appuyé sur des diapositives représentatives d’exemples concrets dans la Commune.
2. Groupe Conservation de la Nature
Le groupe s’est réuni une fois depuis la dernière réunion plénière de juin dernier afin de définir les
tâches de chacun et les priorités dans les actions proposées par le Groupe.
D’autre part, 4 réunions se sont tenues pour l’élaboration d’un projet Life Nature en collaboration avec
les Communes de Lasne, La Hulpe et Rixensart, le PCDN de Rixensart, le Groupe Contrat Rivière de
La Hulpe, l’APVLD et les RNOB. Ce projet consiste en la conservation-restauration du maillage de
zones humides des vallées de la Lasne et de l’Argentine, sur les Communes de La Hulpe, Rixensart,
Waterloo et Lasne, sur les contours désignés Natura 2000.
3. Sentiers
Les sentiers représentent un couloir écologique pour une faune et une flore variée ; c’est un lieu de vie
sociale et un lieu d’activités sportives. Aussi, le Groupe Sentier compte mettre à profit les sentiers
divers et variés de Lasne pour sensibiliser la population à leur respect, leur protection, leur découverte
pour une mobilité alternative, la connaissance de leur histoire, leur intérêt paysager, etc.
4. Sensibilisation
Le Groupe Sensibilisation s’est surtout attaché à mener des actions dans les écoles. En effet, les
enfants sont souvent réceptifs et deviendront les messagers de demain. Plusieurs actions ont été
proposées : visite des réserves naturelles de la Commune, organisation d’une nuit des chauves-souris,
réalisation de sentiers didactiques, découverte de paysages. Si ces actions n’ont pas beaucoup de
répondants actuellement, elles seront relancées en début d’année scolaire 2005-2006.
Afin que chacun soit concerné et participe au PCDN, le groupe souhaiterait, en association avec les
autres groupes de travail, organiser, lors de fête de quartier et de fancy-fair, un « rallye PCDN » pour
découvrir les sentiers avoisinants, les paysages, la faune et la flore.
5. Travail du Bureau d’études
Le travail d’étude du réseau écologique et d’évaluation paysagère nous a été remis en octobre par le
Bureau d’études. Monsieur J.-M. Couvreur nous présente ce travail qui reprend d’une part la situation
existante, inventaire et évaluation, et d’autre part les objectifs et propositions d’actions. Le rapport est
accompagné de 3 cartes : carte d’évaluation paysagère, carte du réseau écologique et carte des
contraintes.
1. Evaluation paysagère :
C’est la méthode ADESA qui a été utilisée (rigueur scientifique, objectivité, lisibilité et utilité des
résultats finaux). Ont été représentés sur la carte d’évaluation paysagère, les zones d’intérêt paysager
(ZIP), les points de vue remarquable (PVR) et les points rouges (PR) ainsi que les périmètres d’une
première étude ADESA réalisée en 1995.
En conclusion, l’auteur de projet relève la grande qualité paysagère du territoire peu altérée en 9 ans et
rappelle le rôle important des sentiers balisés qui permettent une prise de conscience des qualités
paysagères par les habitants et les visiteurs. Il faut cependant rester vigilant, un point de vue
remarquable perdu l’est définitivement. De plus, et comme le Groupe « Paysages » l’a signalé, un des
points faibles de l’approche ADESA est de ne pas prendre en considération les projets d’extension
d’habitats (résidentiel essentiellement), ce qui est pourtant l’une des menaces les plus insidieuses et les
plus importantes à Lasne. La méthode ADESA permet donc une première grille de lecture, mais elle
devrait être prolongée par une étude plus fine pour mieux tenir compte du « paysage proche » et de la
problématique de l’extension de l’habitat résidentiel.
2. Etude du réseau écologique
On distingue 3 zones :
- zone centrale vouée prioritairement à la conservation de la nature et qui ne subit qu’une très
faible pression socio-économique, présentant un intérêt biologique important
- zone de développement prioritaire affectée à une activité socio-économique qui présente un
intérêt biologique important
- zone de développement ordinaire momentanément à l’abandon qui présente un intérêt
biologique moyen et affectée à une activité socio-économique qui présente un intérêt biologique
potentiel.
Après un travail préliminaire de littérature (rapports existants sur la commune), pré-repérage sur cartes
(IGN, photos aériennes) et la rencontre des personnes-ressources, le travail sur le terrain a consisté à
l’évaluation de l’intérêt écologique des parcelles sur base botanique. Pour les parcelles les plus
intéressantes, une liste d’espèces indicatrices est relevée et des pistes concrètes de gestion sont
proposées.
Six types de milieux ont été répertoriés : les eaux de surface (cours d’eau et plans d’eau), les milieux
arborés, les milieux mi-herbeux mi-arborés, les milieux herbeux, les milieux rocheux et les vergers
hautes tiges.
En conclusion de l’étude écologique, 6 points sont relevés :
1. En comparant avec les études antérieures, il s’avère que la qualité biologique des différentes
zones humides semble stationnaire depuis 1995 ; par contre, on observe un grignotage des
espaces naturels et des plantations de peupliers en fond de vallée déjà signalés par l’étude du
GIREA en 1995.
2. Le réseau écologique ne représente que 13% de la superficie communale, son maintien mais
aussi son amélioration et son extension sont importants.
3. Les fonds de vallée représentent la colonne vertébrale du réseau écologique et concentrent la
plupart des sites les plus intéressants.
4. Les plateaux agricoles sont pauvres en éléments intéressants.
5. Peu de sites bénéficient d’un statut de protection et les périmètres Natura 2000 sont réduits,
d’où une vigilance accrue pour les zones non protégées.
6. Il faut une responsabilité et une sensibilisation de tous les acteurs vu l’importante pression
démographique.
Le bureau d’études a proposé diverses actions présentées ci-dessous :
Pour chaque site numéroté et repris sur la carte du réseau écologique, il est proposé une
action particulière.
Pour les zones humides, il est conseillé d’avoir une réflexion globale par rapport aux
peupleraies, de sensibiliser les propriétaires de plans d’eau privés, de favoriser le
pâturage extensif et d’éviter la fertilisation en prairies humides, de ne pas intervenir dans
les marais et aulnaies, de préserver les berges des cours d’eau, etc.
Les bois ont un intérêt tant ornithologique (rapaces, pics, passereaux) que mammologique
(renards, chevreuils) ; certaines parties pourraient être restaurées en lande sèche à
bruyère ; il est également intéressant de favoriser une gestion plus écologique (maintien
de quelques bois morts).
Il faut veiller à conserver les vergers hautes-tiges, ainsi que les haies d’espèces indigènes
et les bosquets (réalisation d’une fiche-projet à ce sujet ?).
Avoir une bonne gestion des bords de route (fauchage tardif)
Continuer voire améliorer la protection des batraciens.
Améliorer l’exploitation didactique des 3 réserves naturelles.
Pour conclure, J.-M. Couvreur a relevé quelques points forts de ce PCDN à Lasne, à savoir la présence
de 4 groupes de travail très actifs, un réseau important de sentiers balisés, la présence de 3 réserves ou
refuges naturels. Par ailleurs, vu les nombreuses initiatives (PASH, Contrat Rivière Dyle, Plan de
Mobilité, schéma de structure, etc), une difficulté pourrait provenir de l’intégration de toutes ces
données par les personnes et les pouvoirs concernés.
6. Conclusion
Catherine Hauregard, coordinatrice du PCDN au niveau de la Région wallonne, voit le PCDN à Lasne
d’un bon œil et ne s’inquiète pas pour la suite donnée à ce grand projet. En effet, les actions déjà
menées et la volonté tant politique que de tout un chacun conduisent à penser qu’il aboutira
favorablement.
Au vu des éléments déjà en place et l’enthousiasme de chacun, Monsieur Thomas souhaite que le Plan
Communal de Développement de la Nature proprement dit, c’est à dire l’établissement d’un
programme d’actions, soit réalisé d’ici la fin du premier semestre 2005.
Les informations relatives au PCDN sont reprises sur le site internet de la commune (www.lasne.be /
vie pratique).
Chacun est ensuite invité à prolonger agréablement la soirée autour d’un vin chaud et de boudin du
pays.
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