1918 Choix du mois Janvier Février Mars Avril Mai

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-1Le texte provient de l’ensemble du journal des instituteurs, les photos proviennent d’internet, de
documents allemands et de photographies personnelles.
Les textes en rouge et italique proviennent de Paris Match ou de données personnelles (1)
Les textes en bleu et italique proviennent du site Wikipédia (2)
Les textes en vert proviennent de « Mémoires du XXème siècle – Bordas » (3)
(Il apparaît que les faits peuvent être à des dates légèrement différentes)
Janvier
Juillet
Février
Août
1918
Choix du mois
Mars
Avril
Mai
Septembre
Octobre
Juin
Novembre
JANVIER 1918
Résumé du mois de janvier 1918
La continuation des pourparlers de paix à Brest-Litovk.
Le règne des maximalistes en Russie : Anarchie et guerre civile
Les discours de MM Lloyd George et Wilson, du comté Hertlino et du comté Czernin
Succès italiens à l'est d’Asiago.
Crise politique en Allemagne.
1er janvier 1918.
On apprend la reprise, par les Italiens, de la boucle de Zenson, sur la Piave.
Le général anglais Allenby qui, depuis la prise de Jérusalem, refoule progressivement les
forces turques, annonce une nouvelle avance de ses troupes au nord de la ville sainte.
4 janvier 1918.
Les délégués de la Quadruplice repoussent la demande des maximalistes de transférer le
siège des négociations de Brest-Litovsk dans une ville d'un pays neutre.
Les plénipotentiaires russes n'étant pas de retour à Brest-Litovsk pour la reprise des
pourparlers de paix, les délégués ukrainiens négocient seuls avec les représentants de la
Quadruplice.
(1) En Russie, le gouvernement reconnait l’indépendance de la Finlande.
5 janvier 1918.
M. Lloyd George, recevant les représentants des syndicats ouvriers anglais, fait un exposé
des motifs pour lesquels l'Angleterre continue la lutte contre les Empires centraux, et des
conditions qu'elle assignerait au rétablissement de la paix.
On annonce que, après une courte trêve, la lutte entre maximalistes et ukrainiens a repris
dans la Russie du Sud.
6 janvier 1918
(1) A Berlin, le gouvernement reconnait l’indépendance de la Finlande.
(3) Devant le congrès des syndicats, le Premier ministre Lloyd George déclare que la
restitution de l’Alsace-Lorraine à la France fait partie des buts de guerre de la Grande-Bretagne
(3) Les députés tchèques et slovaques au Parlement d’Empire se prononcent en faveur de
l’indépendance de la Tchécoslovaquie
7 janvier 1918.
Une sédition éclate à Lisbonne : des marins se révoltent, à bord de certains navires, et
dans leurs casernes. Le mouvement paraît suscité par les démocrates désireux de reprendre le
pouvoir qu'ils ont perdu lors de la révolution du 5 décembre 1917.
(1) A Berlin, l’Allemagne retire 75 000 hommes du front de l’Est, pour les transférer sur le
front occidental.
-2(3) Les Bolcheviks lancent une offensive contre Kiev
(3) En France, le Conseil des ministres décide la reprise du recrutement en AOF et son
extension à l’AEF
(3) Aux USA, le président Wilson présente devant le Congrès son programme de paix.
Parmi les « 14 points » figurent le respect de la souveraineté de la Russie, la restauration intégrale
de l’indépendance de la Belgique, la libération du territoire de la France et « la réparation du tort
causé par la Prusse en ce qui concerne l’Alsace-Lorraine », la rectification des frontières italiennes
conformément au principe des nationalités, le développement autonome des peuples de l’AutricheHongrie, l’évacuation de la Roumanie, de la Serbie et du Monténégro, le développement autonome
des nations non turques de l’Empire ottoman, la constitution d’un Etat polonais indépendant et la
création d’une Société de Nations destinée à « offrir des garanties mutuelles d’indépendance
politique et d’intégrité territoriale aux petits comme aux grands Etats ».
8 janvier 1918
Le président Wilson expose devant le Congrès des Etats-Unis (Chambre des députés et
Sénat réunis) le programme de la paix démocratique pour laquelle luttent les Alliés.
(2) Le président Wilson annonce son programme de paix en « quatorze points » :
souveraineté de la Russie, libération de la France, développement autonome des peuples de
l’Autriche-Hongrie, création d’une Société des Nations. Il vise à transposer la démocratie libérale à
l’échelle internationale et à asseoir l’expansion commerciale sur un ordre international mutuellement
consenti.
(1) Aux Etats-Unis, le président Wilson présente au Congrès son plan
de paix en 14 points.
Les négociations reprennent entre les délégués russes, enfin arrivés à
Brest-Litovsk, et les délégués de la Quadruplice.
Le général Grossetti, qui prit une part glorieuse à la bataille de la
Marne, puis à la bataille des Flandres, en 1914, et qui commanda depuis l'armée
française d'Orient, meurt à Paris.
(2) Redressement de l’armée italienne au début de l’année.
Gal Grossetti
11 janvier 1918
M. Stephen Pichon, ministre des Affaires étrangères, répond à la Chambre à une
interpellation des socialistes sur la conduite diplomatique de la guerre ; il déclare que la décision de
refuser aux socialistes des passeports pour Pétrograd sera maintenue. Il expose les buts de guerre
de la France.
(3) En France, Stephen Pichon rejette les propositions de paix du gouvernement soviétique
et condamne le « pouvoir usurpateur » instauré en Russie.
12 janvier 1918.
A Brest-Litovsk, la délégation allemande fait connaître le refus de l'Allemagne d'évacuer
les territoires russes occupés par ses armées : Courlande, Lithuanie, Riga, îles du Golfe de Biga.
14 janvier 1918.
(1) Attaque aérienne française au dessus de Karlsruhe
M. Caillaux, député, ancien président du Conseil des ministres, est arrêté, en raison de la
découverte de certains documents compromettants, soit en Italie, soit en Amérique.
Des grèves provoquées par la réduction de la ration du pain éclatent en Autriche et en
Bohême.
On signale de graves désordres en Finlande : les troupes maximalistes venues de Pétrograd
et les révolutionnaires finlandais se livrent à de regrettables excès.
Les négociations de Brest-Litovsk, suspendues le 12, reprennent : on s'y occupe du sort des
territoires occupés par les Allemands.
15 janvier 1918.
-3On annonce que, au cours de plusieurs entrevues, de violentes discussions auraient éclaté, à
Berlin, entre le chancelier, soutenu par Guillaume II, et les chefs militaires. La crise se termine par
la victoire du parti militaire annexionniste.
(1) En France, arrestation de J. Caillaux.
(1) En Autriche-Hongrie, la grève générale des travailleurs s’étend aux villes de Budapest
et de Prague.
17 janvier 1918.
Des dépêches font connaître qu'à Odessa la lutte bat son plein entre Ukrainiens et
bolchevickis.
18 janvier 1918.
A Pétrograd, la Constituante s'ouvre : les maximalistes, qui lui sont hostiles, font tirer sur
la foule qui manifeste en faveur de l'Assemblée ; il y a 15 tués, 94 blessés. Les négociations entre
les maximalistes et les Empires centraux sont de nouveau suspendues. Elles continuent cependant
entre les Ukrainiens et la Quadruplice.
(3) En raison des revendications territoriales de l’Allemagne, Trotski, chef de la délégation
russe à Brest-Litovk, demande une suspension des négociations de paix
19 janvier 1917
(1) En Russie, le gouvernement soviétique disperse l’assemblée constituante par la force.
(3) Le président du Conseil, Clémenceau se rend pour la première fois sur le front
20 janvier 1918.
Un communiqué anglais annonce que les croiseurs allemands Breslau et Goeben, réfugiés à
Constantinople depuis le début de la guerre, ont tenté pour la première fois une sortie en
Méditerranée. Des forces navales anglaises ont coulé le Breslau et contraint le Goeben à s'échouer,
très endommagé, à la pointe de Nagara. Les négociations entre les Ukrainiens et la Quadruplice
aboutissent à une entente qui fixe les bases du traité de paix futur. Elles sont ensuite renvoyées au
30 janvier 1918. Le comité des Soviets dissout la Constituante russe.
21 janvier 1918.
A Paris, le Sénat se réunit en cour de justice, afin de juger M. Malvy, ancien ministre de
l'Intérieur, objet des accusations de M. Léon Daudet.
On annonce la fin du mouvement gréviste en Autriche et en Bohême.
22 janvier 1918
(3) Le comité central du parti bolchevique décide d’adopter par 9 voix contre 7 la
proposition de Trotski de cesser la guerre sans signer la paix
23 janvier 1918,
(1) En France, restriction alimentaires. La carte de pain donne droit à 300 grammes par
jour.
24 janvier 1918.
Le chancelier de l'empire allemand, comte Hertling, fait à la Commission plénière du
Reichstag un exposé politique en réponse à M. Wilson. Il affirme l'impossibilité pour l’Allemagne de
restituer à la France l’Alsace-Lorraine, « désannexée » en 1871.
Le comte Czernin fait, au nom du gouvernement autrichien, une réponse à M. Lloyd George
et à M. Wilson.
On annonce des succès ukrainiens en Moldavie, et une bataille entre Roumains et
bolchevickis à Kichinef (Bessarabie).
(3) Répondant au discours du président Wilson prononcé le 8 ; le chancelier Hertling et le
comte Czernin repoussent toute idée de cession territoriale
-425 janvier 1918.
Les Polonais se dressent contre les maximalistes dans la région de Mohilef.
Dans l'Oural, suivant des nouvelles de Pétrograd, les Cosaques sont entrés en lutte avec les
maximalistes.
En Ukraine, l'anarchie continue : les Ukrainiens anti-maximalistes sont aux prises avec les
bolchevickis russes et ukrainiens.
27 janvier 1918
(1) En Finlande, les communistes tentent de prendre le pouvoir par la force.
28 janvier 1918.
Entre Asiago et la Brenta, les Italiens, qui ont attaqué la veille, enlèvent à l'ennemi le Col
del Rosso et le Col d'Echelle.
Un vaste mouvement gréviste éclate à Berlin.
Des dépêches annoncent que la Rada ukrainienne aurait été renversée par les bolchevickis
et remplacée par un Soviet maximaliste.
Le Sénat, constitué en cour de justice, entend le réquisitoire du procureur général en ce
qui concerne l'affaire Malvy, et conclut à un supplément d'informations.
(1) En Russie, constitution de l’Armée rouge sous l’impulsion de Trotsky.
(3) 4000 ouvriers se mettent en grève à Berlin. Le commandement militaire interdit les
assemblées dans les usines et l’élection de comités de grève.
29 janvier 1918.
Les Italiens s'emparent du Mont Val Bella, progressent sur le Sasso-Rosso, et font 2 600
prisonniers.
On apprend qu'en Finlande le mouvement révolutionnaire s'aggrave : les membres de
l'ancien Sénat (pouvoir exécutif) ont dû s'enfuir de la capitale, Helsingfors.
30 janvier 1918.
Plusieurs groupes d'avions allemands bombardent l'agglomération parisienne : il y a 49
morts et 206 blessés. Un avion ennemi est abattu.
Les négociations reprennent à Brest-Litovsk: trois délégués maximalistes ukrainiens
s'adjoignent à la délégation russe.
(3) Le commandement militaire annonce le renforcement de l’état de siège et la mise en
place de cours martiales extraordinaires
(3) L’aviation allemande lâche 14 tonnes de tombes sur paris. On dénombre une quarantaine
de morts et 200 blessés.
(3) Pékin déclare la guerre à la Confédération du Sud
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Le journal du 24 mars 1918 n’est pas répertorié. De ce fait les informations
concernant la période du mois de février ne sont pas connues
Février 1918
(2) échec de la négociation Armand-Revertera.
1er février 1918
(1) 4 escadrilles de Gotha bombardent Paris. Le bilan est de 45 morts et 207 blessés.
(3) A la suite du mouvement de grèves déclenché en janvier, le commandement militaire
allemand menace de faire passer les usines sous le contrôle de l’armée
(3) Autriche-Hongrie, les marins de Cattaro se mutinent et immobilisent 40 navires.
L’action sera réprimée par la flotte allemande
-54 février 1918
(3) Le Conseil supérieur de guerre réuni à Versailles déclare que les récentes réactions du
chancelier Hertling et du comte Czernin au discours du président Wilson montrent qu’il est
nécessaire de redoubler d’efforts pour gagner la guerre
7 février 1918
(3) Les forces bolchéviques s’emparent de Kiev
9 février 1918
(2) Paix séparée entre l’Allemagne et le gouvernement ukrainien à Kiev.
(3) Le gouvernement de Clémenceau confirme l’accord de la France avec la GrandeBretagne en faveur de l’instauration d’un foyer juif en Palestine
(3) Ukraine, la délégation de la Rada signe une paix séparée avec les puissances centrales à
Brest-Litovsk
10 février 1918
(3) Engagé volontaire, Gabriele d’Annunzio organise un raid naval conte les Autrichiens (la
Beffa di Buccari)
(3) Trotski annonce la décision du gouvernement bolchévique d’ordonner la démobilisation
générale sans pour autant signer la « paix d’agression »
11 février 1918
(1) En Russie, la paix est signée entre les Empires centraux et la république autonome
d’Ukraine.
(3) En Roumanie, le général Avarescu succède à Ion Bratianu comme Premier ministre
(3) Aux USA, a la suite de la réponse de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie à son
message du 8 janvier, le président Wilson fait une nouvelle déclaration de principe devant le
congrès : « Les peuples et provinces ne doivent plus être troqués entre les gouvernements comme
des troupeaux ou comme des pions sur un échiquier à jamais discrédité qu’est l’équilibre des
puissances.
13 février 1918
(3) A la suite de la déclaration de Trotski, l’Allemagne décide de reprendre les hostilités.
14 février 1918
(1) En Arménie, offensive turque.
(1) A Varsovie, vives manifestations contre la cession de territoires polonais à l’Ukraine.
16 février 1918
(1) A Bagdad, les turcs incendient la bibliothèque, 20 000 livres détruits.
17 février 1918
(3) En Russie, le comité central du parti bolchévique adopte la proposition de Trotski de
reporter les négociations de paix jusqu’à ce que l’offensive allemande se soit développée et que ses
effets parmi les masses dans les pays ennemis et alliés se fassent sentir. Comme le demande
Lénine, la Russie signera la paix si l’offensive ne provoque pas de soulèvement révolutionnaire.
18 février 1918
(1) En Russie, le commandement suprême de l’armée allemande reprend les hostilités, le
représentant des soviets aux négociations de paix ayant abusé des manœuvres dilatoires.
19 février 1918
(1) En Allemagne, raid aérien français sur Mannheim.
(1) A Brest-Litvosk le gouvernement soviétique accepte les conditions de paix allemandes.
-620 février 1918
(1) En Ukraine, l’Armée Rouge s’empare de la ville de Kiev. Les troupes austro-allemandes
aident le gouvernement de la république autonome d’Ukraine à reconquérir la capitale Ukrainienne
21 février 1918
(1) En Palestine, l’armée britannique s’empare de Jéricho.
(3) En Russie, face à l’avance de l’armée allemande, Petrograd est mis en état de siège et la
mobilisation révolutionnaire est décrétée. Les Alliés proposent leur aide militaire.
23 février 1918
(3) Les puissances centrales envoient un ultimatum à la Russie et font part de leurs
nouvelles exigences : cession de la Lettonie et de l’Estonie ; évacuation de l’Ukraine et de la
Finlande. Sous la pression de Lénine qui menace de démissionner, le gouvernement bolchévique finit
par céder.
24 février 1918
(1) En Estonie, proclamation de l’indépendance.
(1) En France, double évasion : les pilotes français Roland Garros et Marchal s’évadent du
fort de Magdebourg, où ils étaient prisonniers des Allemands et rejoignent la France.
(3) En Estonie, après l’occupation par les troupes allemandes, proclamation de
l’indépendance et formation d’un gouvernement provisoire sous la direction de Konstantin Paets.
25 février 1918
(3) Une nouvelle négociation entre le représentant de l’Autriche-Hongrie Revertera et le
commandant Armand achoppe sur la question de l’Alsace-Lorraine
Nancy : Bombardement « café de la Monnaie »
le 12 février 1918
Nancy : bombardement de l’école d’AlsaceLorraine le 16 février 1918
Nancy : Bombardement place Thiers le 26
février 1918
Nancy : Bombardement « Hôtel Thiers » le 26
février 1918
-7-
Nancy : Rue St Jean, recherche de victimes
suite au bombardement du 26 février 1918
Nancy : Rue St Jean, recherche de victimes
suite au bombardement du 26 février 1918
Nancy : Angle des rues Victor Poirel et Morey
bombardement du 26 février 1918
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MARS 1918
Résumé du mois de mars 1918
La formidable offensive allemande sur le front occidental : L’ennemi échoue dans sa tentative de rompre
notre front.
La signature de la paix entre la quadruplice et la Russie
La réquisition des navires hollandais.
Les pourparlers de paix avec la Roumanie.
L'emprise allemande en Finlande et en Ukraine.
De Mars à Juillet : (2) Grande bataille de France.
1er mars 1918.
Une grande manifestation se déroule à la Sorbonne à l'occasion du 4ème anniversaire de la
protestation des députés de l’Alsace-lorraine à l'Assemblée de Bordeaux. Des orateurs
particulièrement qualifiés affirment l'inaltérable fidélité de la France envers ses provinces
perdues et son invincible volonté de les reconquérir.
Les Austro-Allemands entrent à Kief, capitale de l'Ukraine.
(1) En Russie, le comité central du parti bolchévique accepte de signer le traité de paix de
Brest-Litvosk.
2 mars 1918.
La Quadruplice refuse d'arrêter les opérations militaires sur le front oriental avant la
signature de la paix avec la Russie; les délégués russes à Brest-Litovsk décident alors de signer le
traité de paix apporté de Berlin sans en examiner les clauses.
L'Allemagne, sous le prétexte d'une demande de secours que lui a adressée le
gouvernement finlandais, débarque, aux îles Aland, des troupes à destination de la Finlande.
(3) Les Etats-Unis laissent au Japon toute liberté d’intervention en Sibérie. La Chine,
d’accord avec le Japon, envoie des troupes en Mandchourie afin d’arrêter la pénétration
bolchévique en Extrême-Orient
-8(3) Les Etats-Unis laissent au Japon toute liberté d’intervention en Sibérie. La Chine,
d’accord avec le Japon, envoie des troupes en Manchourie afin d’arrrêter la pénétration bolchévique
en Extrême-Orient
(3) Signature du traité de Brest-Litosck. La Russie renonce à la Pologne, à la Lituanie, à la
Courlande, reconnaît l’indépendance de la Finlande et de l’Ukraine, s’engage à évacuer la Livonie et
l’Estonie, cède Kars, Batoum et Ardahan à l’Empire ottoman, accepter de verser une indemnité de 6
milliards de marks-or et de livrer des céréales à l’Autriche-Hongrie. Les socialistes révolutionnaires
protestent contre ce qu’ils considèrent comme une capitulation.
(3) Les Allemands entrent dans Kiev évacuée par les bolchéviks et réinstallent la Rada
3 mars 1918.
Le traité de paix entre la Russie et la Quadruplice est signé à Brest-Litovsk. Par ce traité,
la Russie doit évacuer la Livonie et l’Esthonie (provinces baltiques) dont le sort sera réglé par
l'Allemagne; l’Anatolie, les régions d'Ardahan, Kars, Batoum, qui sont données à la Turquie. Les
clauses économiques du traité placent la Russie sous la dépendance de l’Allemagne.
(1) A Brest-Litvosk, les puissances centrales signent un traité de paix avec le
gouvernement soviétique
(2) Paix séparée entre Lénine et les empires centraux signée à Brest-Litovsk.
La Russie abandonne la Pologne russe, la Lituanie, la Courlande. Elle s’engage à évacuer la Livonie,
l’Estonie, à reconnaître l’indépendance de la Finlande et de l’Ukraine
4 mars 1918
(3) La Roumanie accepte les conditions d’armistice imposées par l’Allemagne
5 mars 1918.
L'armistice entre la Roumanie et la Quadruplice, signé en février, expire ; la Roumanie
signe un nouveau traité d'armistice.
(1) En Roumanie, signature d’un traité de paix avec les puissances centrales
6 mars 1918
(3) La flotte japonaise jette l’ancre à Vladivostok
7 mars 1918.
On apprend de Berlin qu'un traité de paix a été signé entre l’Allemagne et le Sénat
finlandais, c'est-à-dire le gouvernement contre-révolutionnaire, soutenu par les forces blanches
finlandaises. Ce traité lie politiquement et économiquement la Finlande à l’Allemagne. Le
gouvernement rouge (composé des maximalistes finlandais) exhorte la population à résister à la
mainmise de l’Allemagne sur la Finlande.
(1) En Europe, signature d’un traité de paix et d’amitié entre l’Allemagne et la Finlande
(1) En Russie, le parti bolchévique s’appellera désormais le parti communiste (bolchévique)
de Russie.
(3) Signature du traité de paix entre l’Allemagne et la Finlande. Les iles Aland, à l’entrée
du golfe de Botnie, reviennent à la Finlande
8 mars 1918.
Un raid d'avions ennemis a lieu sur Paris : il y a 19 tués, 50 blessés. Deux Gothas sont
abattus.
(1) En Belgique, le grand quartier général des forces allemandes est transféré à Spa.
(1) En Russie, Trotski démissionne de ses fonctions de commissaire du peuple aux Affaires
Etrangères.
(3) L’aviation allemande bombarde Paris. 13 personnes sont tuées.
(3) Le Nicaragua déclare la guerre à l’Allemagne
9 mars 1918
(1) En Russie, le siège du gouvernement soviétique est transféré de Petrograd à Moscou.
-9-
10 mars 1918
(3) L’aviation britannique bombarde Stuttgart
(3) Les Roumains évacuent la Bukovine
11 mars 1918.
Un nouveau raid, accompli par près de 60 avions ennemis, fait à Paris 179 victimes, dont
100 morts. Quatre Gothas sont abattus.
Le gouvernement maximaliste, dans la crainte d'une avance allemande sur Pétrograd, part
pour Moscou.
(1) En Russie, occupation de Mourmansk par les Anglais.
(3) Un nouveau bombardement aérien de Paris fait 34 morts
12 mars 1918
(1) En France, 60 avions Gotha bombardent Paris, on déplore 106 morts et 79 blessés.
(3) Les Allemands débarquent à Abö en Finlande
(3) Les troupes ottomanes s’emparent d’Erzeroum. De nouveaux massacres d’Arméniens
sont perpétrés.
(3) Moscou devient la capitale de la RSFSR
13 mars 1918.
Les troupes allemandes, continuant leur marche en Russie méridionale, entrent à Odessa.
15 mars 1918
(3) En raison de la signature du traité de Brest-Litovsk, les Alliés rompent leurs relations
diplomatiques avec la Russie bolchévique et décident d’imposer un blocus au pays.
18 mars 1918
(2) La Roumanie signe un traité de paix préliminaire avec les puissances centrales à Buftea.
(3) En Roumanie, le général Avarescu signe un traité de paix préliminaire avec les
puissances centrales
19 mars 1918.
Une dépêche de Vasa (Finlande) fait savoir que les Allemands ont commencé leurs
opérations dans le sud de la Finlande.
20 mars 1918.
Une intéressante question est soulevée dans la presse : les Alliés ont proposé à la Hollande
un équitable arrangement au sujet de la réquisition des navires hollandais qui se trouvent dans les
ports des Alliés. Les Pays-Bas n'ont pas accepté pleinement cet arrangement. Aussi, le 20, le
président Wilson, conformément au droit international, autorise la réquisition de tous les bâtiments
néerlandais actuellement dans les ports américains. Le gouvernement anglais se dispose à prendre
de semblables mesures.
21 mars 1918.
Les Allemands lancent sur le front occidental une puissante attaque, sur une distance de
80 kilomètres, entre l'Oise et la Sensée (affluent de l’Escaut). Ils franchissent les avant-postes
britanniques.
(1) En France, l’offensive allemande du général Ludendorff est arrêtée dans la Somme
entre Noyon et Montdidier.
(2) Début de la bataille de Picardie. Offensive allemande contre les Britanniques
entre Arras et la Fère-en-Tardenois (Luddendorff et Hindenburg).
(3) L’armée allemande lance une offensive sur un front de 70 kilomètres entre Arras et La
Fère-en-Tardenois (Aisne) et perce les positions britanniques.
- 10 22 mars 1918.
Dans la partie sud du front d'attaque, l'ennemi rompt le système de défense anglais à
l'ouest de Saint-Quentin; nos alliés se replient en bon ordre.
(3) Lors de la ratification par le Reichstag du traité de Brest-Lutovsk, la majorité des
députés sociaux-démocrates s’abstient et 13 d’entre eux quittent la salle.
23 mars 1918.
Les violentes attaques ennemies font reculer les Anglais jusqu'au canal de Saint-Quentin.
Dans le secteur nord du front de bataille, nos alliés maintiennent, comme la veille, la majeure partie
de leurs positions, malgré l'acharnement des Allemands.
Les troupes françaises interviennent dans la bataille de Picardie et relèvent, entre Oise et
Somme, une partie des forces britanniques aux prises avec l'ennemi.
(2) Paris est bombardée par les Pariser Kanonen (et non la Grosse Bertha, surnom donné
par la population parisienne pour désigner ces canons).
Les Allemands tirent sur Paris, avec une pièce à longue portée, 24 obus de 210 : il y a
quelques victimes.
(1) En Lettonie, proclamation de l’indépendance.
(3) Avec un nouveau canon à longue portée, la petit Bertha (du nom de Bertha Krupp) d’un
calibre de 210, les allemands bombardent Paris à partir de la forêt de Saint Gobain Coucy entre
l’Oise et l’Ailette dans l’Aisne.
(3) L’Allemagne reconnaît l’indépendance de la Lituanie, mais impose comme souverain le
duc Wilhelm von Urach de la maison royale du Wurtemberg.
24 mars 1918.
De nouvelles attaques obligent les Anglais à reculer vers l'ouest. 27 obus tombent sur
Paris.
25 mars 1918.
Les Anglais repoussent héroïquement de nombreux assauts ennemis. Cependant, au sud de
Péronne, ils doivent céder du terrain ; ils évacuent notamment Nesles et Bapaume.
26 mars 1918.
Les forces britanniques reculent lentement au sud et au nord de la Somme. Les Français,
après s'être retirés de Noyon dans le plus grand ordre, dans la nuit du 25 au 26, occupent des
positions solides sur la rive gauche de l'Oise; ils tiennent la ligne Bray-sur-Somme, Chaulnes, Noyon.
Les principales clauses territoriales, politiques, militaires, du traité de paix entre la
Quadruplice et la Roumanie sont paraphées par les négociateurs. Les pourparlers continuent sur les
questions économiques.
(Historia 1998) : Conférence de Doullens où est arrêté le principe d’une coordination entre
les commandements alliés.
(1) En France, le général Foch est nommé généralissime des forces alliées.
(3) Réunion d’une conférence interalliée à Doullens (Somme). Face à l’avance allemande, le
général Foch, chargé de coordonner l’action des armées allliées, donne ses instruction en vue de
rétablir la liaison entre Français et britannique pour maintenir la continuité du front entre la
Somme et l’Oise et assurer la protection d’Amiens.
27 mars 1918
Les Anglais enrayent les attaques ennemies au nord et au sud de la Somme ; seuls les
villages de Bray (sur la Somme) et d'Ablanizevelle (au nord de la rivière) sont abandonnés.
Nous évacuons Montdidier, devant la violence inouïe des assauts ennemis, mais nous
résistons avec succès partout ailleurs.
(3) Intensification des combats à l’est d’Arras et d’Amiens au nord et au sud de la Somme.
L’usine chimique de Ludwigshafen est bombardée par les Alliés.
28 mars 1918.
- 11 La lutte se poursuit acharnée d'Arras à Noyon. Les Anglais conservent leurs positions dans
l'ensemble. Nos troupes reprennent à la baïonnette les villages de Courtemanche, Mesnil-SaintGeorges, Assainvillers, Le Monchel, à l'ouest et au sud de Montdidier.
Le général Pershing, commandant les forces américaines en France, met à la disposition des
chefs franco-anglais toutes ses troupes et son matériel.
29 mars 1918.
L'ennemi engage une furieuse bataille entre Moreuil (N.-O. de Montdidier) et Lassigny, en
vue de rompre notre front dans la direction de Paris. Nous résistons avec acharnement.
Un obus, lancé par la pièce allemande à longue portée, tombe sur une église parisienne
pendant la cérémonie des Ténèbres du Vendredi-Saint : il y a 77 morts et au moins 90 blessés.
(1) A Paris, les allemands bombardent une église : 75 morts et 90 blessés
(3) Un obus de gros calibre atteint l’église de St Gervais à Paris. 75 personnes sont tuées.
30 mars 1918.
Entre Moreuil et Lassigny, le front de bataille s'étend : sur une ligne de 60 kilomètres,
nous parvenons à contenir l'ennemi. Nos alliés britanniques maintiennent leurs positions, sauf à
Mézières (sud de la Somme), qu'ils abandonnent.
Le général Foch est nommé chef suprême des forces alliées sur le front occidental.
(2) Le général Pershing met les forces américaines à la disposition de Foch.
(2) Deux millions de soldats américains sont envoyés en Europe à partir d’avril (50 000
victimes). Ce renfort continu (200 000 hommes par mois) renverse l’équilibre au profit de l’Entente.
(3) Face à l’offensive allemande, le général Pershing met toutes les forces nordaméricaines à la disposition du général Foch
31 mars 1918.
En direction d'Amiens, l'ennemi nous attaque de Lassigny à la Somme. Nous résistons avec
succès ; en certains points nous progressons. L'ennemi semble ainsi, sinon défait, du moins contenu
sur tout son front d'attaque.
Depuis le 29 mars, Paris reçoit journellement des obus.
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AVRIL 1918
Résumé du mois d’avril 1918
Le développement de l’offensive allemande, l’ennemi gagne quelque terrain, mais ne peut ni rompre le front
occidental, ni briser la résistance des alliés.
Le débat Clémenceau-Czernin.
L’audacieux raid anglais à Ostende et Zeebrugge.
La nouvelle loi militaire anglaise.
1er avril 1918.
Les Allemands continuent, entre la Somme et Montdidier, la formidable poussée
commencée le 30 mars, en vue de s'ouvrir la route de Paris : nous repoussons tous leurs assauts.
2 avril 1918.
Sur le front franco-britannique, des attaques locales de l'ennemi sont enrayées.
Le comte Czernin, ministre autrichien des Affaires étrangères, affirme, devant une
délégation du Conseil municipal de Vienne, que M. Clémenceau lui a fait, avant l'offensive allemande,
des ouvertures en vue d'entamer des négociations avec l'Autriche. Les pourparlers auraient échoué
à cause de l'irréductibilité des aspirations françaises au sujet de l’Alsace-Lorraine.
(2) Incident provoqué par Ottokar Czernin entre Vienne et Clemenceau
3 avril 1918
(1) L’armée britannique traverse le Jourdain et entre en Palestine
- 12 -
4 avril 1918.
De nouvelles attaques allemandes ont lieu entre la Somme et Montdidier. Nous résistons
avec acharnement ; nous ne cédons de terrain que sur la rive ouest de l’Avre, où nous évacuons
Mailly-Raineval et Morisel. Les Anglais, violemment attaqués au sud de la Somme, se replient
quelque peu aux environs de Hamel et à l'est de Villers- Bretonneux.
(3) Dans un discours prononcé devant la municipalité de Vienne, le comte Czernin affirme
avoir repoussé une offre française de négociations et proclame la fidélité de l’Autriche-Hongrie à
l’Allemagne. Clémenceau l’accuse de mensonge.
(3) A la suite du meurtre de 2 de ses nationaux, le Japon fait débarquer un contingent de
fusiliers-marins à Vladivostok
5 avril 1918.
Entre la Somme et Montdidier, les Allemands ne réussissent qu'à nous enlever Castel
(nord-ouest de Moreuil). Sur plusieurs points, nous contre-attaquons avec succès.
(1) Les fusiliers marins japonais débarquent à Vladivostok
6 avril 1918.
Sur la rive gauche de l'Oise, une attaque allemande sur le front sud de Chauny-Barisis nous
contraint à nous replier.
M. Clémenceau, au sujet des affirmations du comte Czernin, a déclaré : « Le comte Czernin
a menti ».
Le ministre de Charles Ier tente de s'expliquer, mais ne peut prouver que l'initiative des
pourparlers soit venue de la France.
A l'occasion du premier anniversaire de l'entrée en guerre des Etats-Unis, M. Wilson
prononce un discours dans lequel il affirme que ses concitoyens emploieront «la force, jusqu'à
l'extrême, sans restrictions ni limites » pour écraser le militarisme prussien.
7 avril 1918
(3) Dans le but d’affaiblir les Autrichiens, les Italiens lancent derrière les lignes ennemies
les premiers manifestes de propagande en faveur de l’indépendance des peuples de l’Empire austroHongrois
(3) Après les japonais, les Britanniques débarquent à Vladivostok
8 avril 1918.
L'ennemi opère une forte pression au nord de l'Ailette, dans la région de la basse forêt de
Coucy : nous reculons en bon ordre sur des positions préparées d'avance au sud-ouest de cette
forêt et au sud de Coucy-le-Château.
(1) Paris, nouveau bombardement par le canon d’une portée de 128 km. La grosse Bertha.
9 avril 1918.
Les troupes anglaises et portugaises sont attaquées du canal de la Bassée à Armentières.
Elles maintiennent leurs positions aux deux ailes, mais, au centre, elles se replient vers l'ouest.
A la Chambre des Communes, M. Lloyd George montre la nécessité pour la GrandeBretagne de consentir à de nouveaux sacrifices : il expose un projet de loi militaire étendant en
Angleterre la conscription aux hommes de quarante et un à cinquante ans, et soumettant au service
militaire l'Irlande, jusqu'alors exempte de cette charge.
(1) Flandres, nouvelle offensive allemande
(3) Les forces allemandes lancent une offensive en direction d’Hazebrouck
(3) Le premier ministre Lloyd George annonce l’institution de la conscription en Irlande
10 avril 1918.
Le front de bataille s'étend jusqu'au sud d'Ypres. Au nord d'Armentières, les Anglais se
retirent sur la ligne Wytschaete (sud d'Ypres), Messines, Ploegstaert, environs d'Armentières. Au
sud de cette ville, l'ennemi franchit la Lys. Plus au sud, nos alliés conservent toutes leurs positions.
- 13 (2) Offensive allemande en Flandre vers Hazebrouck. La Bataille de la Lys est fatale
au corps expéditionnaire portugais, dont les survivants sont enrôlés dans l’armée britannique (fin
le 29 avril).
11 avril 1918.
Les Anglais, malgré leur résistance acharnée, doivent évacuer Armentières, puis, plus à
l'ouest, Estaires et Merville. Au nord d'Armentières, ils cèdent également quelque terrain.
12 avril 1918.
Le comte Czernin a dû reconnaître que la France conservait intactes ses aspirations au
sujet de l'Alsace-Lorraine. M. Clémenceau, afin de prouver que nous ne sommes pas seuls a
proclamer la légitimité de notre désir de recouvrer nos provinces perdues, publie une lettre
autographe que l'empereur d'Autriche a écrite à son beau-frère, le prince Sixte de Bourbon, en le
chargeant de la transmettre secrètement au Président de la République française. Dans cette
lettre, Charles Ier proclame « les justes revendications françaises relatives à l’Alsace-Lorraine ».
Sur le front britannique, l'ennemi progresse entre la Lawe et la Clarence (affluents de la
Lys).
(3) Le comte Czernin persistant dans ses allégations, Clémenceau rend publique la lettre
adressée par l’empereur Charles 1er à Poincaré le 24 mars 1917, coupant court à toute négociation
de paix séparée.
13 avril 1918.
Dans les Flandres, de violents assauts allemands sont repousses, notamment autour de
Merville, Meteren (nord de Merville), Bailleul (nord de Meteren) et au nord d'Armentières.
(2) Les troupes allemandes (Mannerheim) s’emparent d’Helsingfors (Helsinki), occupée par
les bolcheviks depuis le 28 janvier
(3) Après la révélation par Clémenceau des négociations avec Sixte de Bourbon-Parme, le
comte Czernin démissionne.
(3) Les troupes allemandes du général Mannerheim s’emparent d’Helsingfors (Helsinki)
14 avril 1918.
L'acharnement de l'ennemi autour de Neuve-Eglise (nord d'Armentières) contraint les
Anglais à évacuer ce village.
Le comte Czernin offre sa démission à Charles Ier, qui l'accepte.
(2) Foch est nommé commandant en chef des armées alliées
(3) Unification du haut commandement militaire interallié à la suite de la conférence de
Doullens. Le général Foch est nommé général en chef des armées alliées (généralissime)
15 avril 1918.
L'ennemi, attaquant entre Bailleul et Neuve-Eglise, s'empare des hauteurs au sud de
Bailleul : les Anglais abandonnent ce village, ainsi que Wulverghem.
Les Allemands, continuant leur avance en Finlande, entrent à Helsingfors, capitale du pays.
(3) Les forces ottomanes s’emparent de Batoum
16 avril 1918.
Entre Meteren et Wystchaete, l'ennemi s'empare de Wytschaete, Saint-Eloi, Meteren.
Les troupes anglaises se retirent des positions avancées qu'elles tenaient à l'est d'Ypres.
A Vienne, le baron Burian est nommé ministre des Affaires étrangères.
La Chambre des Communes vote, malgré la violente opposition des Irlandais, le nouveau
projet de loi militaire.
(1) Autriche-Hongrie, Démission du comte Czernin ministre de affaires étrangères, le
baron Burian lui succède.
18 avril 1918.
- 14 Nous attaquons les positions ennemies de part et d'autre de l'Avre, entre Thesmes et
Mailly-Raineval. Nous avançons et faisons 650 prisonniers.
L'ennemi, qui avait progressé la veille entre Wytschaete et la forêt de Nieppe (sud-ouest
de Bailleul), est contenu sur tout le front des Flandres.
(3) Le baron Burian remplace le comte Czernin aux Affaires étrangères
19 avril 1918.
La lutte s'est ralentie depuis la veille sur le front occidental.
22 avril 1918
(1) L’as de l’aviation allemande Manfred von Richthofen est abbattu au dessus de la
Somme.
23 avril 1918.
Un audacieux raid naval anglais a lieu contre Ostende et Zeebrugge, importantes bases
ennemies pour sous-marins et contre-torpilleurs. Il aboutit à obstruer en grande partie l'entrée
des deux ports, et à endommager les défenses ennemies environnantes.
(2) Une attaque-éclair portant le nom de code Opération Zo (Zo pour Zeebrugge Ostende) mais plus connue sous le nom de Raid de Zeebrugge (Zeebrugge Raid pour les anglophones)
atténue les capacités allemandes de guerre sous-marine en Atlantique.
(3) Guatemala : Déclaration de guerre à l’Allemagne
(3) Une grève générale contre la conscription éclate en Irlande.
25 avril 1918.
Du nord de Bailleul à Wytschaete se développent de furieux assauts ennemis : les troupes
franco-anglaises doivent abandonner le mont Kemmel.
(1) Flandres, Prise du mont Kemmel par la 4ème armée allemande commandée par le général
von Arnim.
(3) Après avoir remporté les combats contre les Azéris musulmans, les bolcheviks et les
socialistes-révolutionnaires de gauche forment à Bakou (Azerbaïdjan) un Conseil des commissaires
du peuple avec l’appui du parti dachnak. L’objectif est de créer un pouvoir soviétique en
Transcaucasie
(3) A la suite de la décision de la Russie de céder à la Turquie Batoum, Kars et Ardahan, la
Géorgie et l’Arménie font sécession et créent avec les Azéris la République fédérale
transcaucasienne.
26 avril 1918.
L'ennemi s'empare de Dranoutre (nord-est de Bailleul) et du village de Kemmel.
Nous reculons sur la route Bailleul-Locre-la Clytte-Ypres. Les attaques allemandes devant
la Clytte échouent, mais elles progressent en direction de Locre.
(1) L’Allemagne et la Russie établissent des relations diplomatiques
(2) Les forces allemandes cessent leur offensive en Picardie sans succès.
(3) Les forces allemandes cessent leur offensive sans avoir réussi à séparer les armées
françaises des armées britanniques
(3) En accord avec le lieutenant-général Skoropadski, le général allemand Groener,
commandant militaire de Kiev, fait interrompre une réunion de la Rada
27 avril 1918.
De violents assauts ennemis échouent en Flandre.
29 avril 1918
La lutte continue du nord d'Armentières à Ypres. Nous reprenons Locre, un instant perdu.
Tous les assauts ennemis sont rejetés par les troupes alliées. Cette journée parait avoir été
désastreuse pour les Allemands.
- 15 30 avril 1918.
Un calme relatif règne sur le front occidental.
(3) Les bolcheviks finlandais sont chassés du pays après la bataille de Vyborg
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MAI 1918
Résumé du mois de mai 1918
Le développement de la nouvelle ruée allemande
Les troupes Franco-Britanniques opposent une admirable résistance à l’ennemi
Le coup de force allemand à Kief.
Le complot germano-irlandais
La conclusion de la paix entre la Quadruplice et la Roumanie.
(Historia 1998) : Début mai vague de grèves en France. Les « munitionnettes » revendiquent.
1er mai 1918.
Un communiqué officiel de Londres annonce que, pendant le mois d’avril, les Alliés n'ont
perdu que 113 avions, alors qu'ils ont détruit 470 appareils ennemis.
Depuis le sanglant échec ennemi du 29 avril devant Locre, un calme relatif règne sur le
front occidental.
En Crimée, les Allemands entrent à Sébastopol, où ils s'emparent d'une importante partie
de la flotte russe de la mer Noire.
2 mai 1918.
Une dépêche de Berlin fait connaître que les autorités allemandes ont pris, à Kief, de
graves mesures contre le gouvernement ukrainien et la population rurale de l’Ukraine : des ministres
ont été arrêtés, le ministère de M. Gobulovitch contraint de démissionner, des tribunaux militaires
institués. Il apparaît que ce coup de force a été dicté aux Allemands par des raisons politiques: le
dessein de faire de l'Ukraine un protectorat allemand ; et des raisons économiques : la volonté de
s'assurer par la force des récoltes ukrainiennes.
(1) En Finlande, avec l’aide des troupes allemandes, le gouvernement chasse les gardes
rouges du sud du pays.
3 mai 1918.
On apprend de Bucarest que le traité économique complémentaire du traité de paix entre
la Quadruplice et la Roumanie a été paraphé par les délégués roumains, allemands, autrichiens.
4 mai 1918.
Les journaux russes confirment la dissolution de la Rada de Kief par
les Allemands et la concentration de tous les pouvoirs entre les mains de
ceux-ci. Le nouveau ministère, constitué avec l'assentiment de Berlin, et ayant
à sa tête le général Skopopadski, exerce une véritable dictature en Ukraine.
7 mai 1918.
Le traité complet de paix entre la Roumanie et la Quadruplice est
Gal Skopopadski
signé à Bucarest. Par ce traité, la Roumanie cède à la Bulgarie la partie sud de
la Dobroudja, et la partie nord de cette même région aux Empires centraux qui la constituent en
condominium. La Roumanie doit en outre démobiliser totalement ses armées, et accorder à
l’Allemagne des avantages économiques considérables.
Le major-général Sir Frederick Maurice, ancien directeur des
opérations militaires à l'état-major britannique, accuse, dans une lettre qu'il
fait publier par plusieurs journaux anglais, M. Lloyd George, et le ministre qui
représente le cabinet à la Chambre des Communes, M. Bonar Law, d'avoir fait
au Parlement des déclarations erronées sur la situation militaire. L'incident,
porté aux Communes, prend un caractère politique, et menace, un instant, la
F. Maurice
- 16 stabilité du ministère Lloyd George.
(1) A Bucarest, traité de paix entre la Roumanie et les Empires centraux
(2) Traité de paix de Bucarest : la Roumanie cède la Dobroudja à la Bulgarie et une partie
des Carpates à la Hongrie. Elle reçoit la Bessarabie au détriment de la Russie.
(1) A Managua, le Nicaragua déclare la guerre à l’Allemagne et à ses alliés.
(3) Le Premier ministre italien accepte que les pouvoirs du généralissime Foch soient
étendus au front italien
(3) Signature du traité de paix de Bucarest. La Roumanie cède la Dobroudja à la Bulgarie
et une partie des Carpates à la Hongrie, reçoit aux dépens de la Russie la Bessarabie, entre dans
une union douanière austro-allemande un monopole d’exploitation des champs pétrolifères
appartenant à l’Etat.
8 mai 1918
(3) Le Nicaragua déclare la guerre aux Empires centraux
(3) La Flotte russe de la mer Noire se rend à Odessa. Les Allemands imposent l’hetman
d’Ukraine Pavel Skoropadski qui instaure sa dictature sous la protection des autorités militaires
allemandes.
9 mai 1918.
Un grand débat a lieu à la Chambre des Communes à propos de la lettre du général Maurice.
M. Lloyd George répond à chacune des affirmations du général, et en démontre la fausseté. La
Chambre lui accorde une énorme majorité de 187 voix.
12 mai 1918.
Des conférences ont lieu au quartier général allemand entre l'empereur d’Autriche Charles
Ier et Guillaume II. Les souverains examinent « les questions politiques, économiques, militaires se
rapportant aux relations présentes et futures des deux monarchies » et décident d'élargir et
d'approfondir l'alliance actuelle. Il semble que cette entrevue ait pour résultat de placer la
monarchie danubienne dans une dépendance absolue à l'égard de l’Allemagne.
15 mai 1918
(3) Les troupes ottomanes s’emparent d’Alexandropol
16 mai 1918.
La Chine et le Japon signent un accord par lequel les deux gouvernements, pour parer au
danger allemand créé par la pénétration germanique vers la frontière est de la Russie, règlent leur
conduite en vue d'une action commune possible.
(3) Le Japon et la Chine du Nord signent un accord militaire
18 mai 1918.
Une vaste conspiration allemande est découverte en Irlande. Les autorités anglaises
arrêtent la plupart des chefs du parti sinn-feiner (parti qui réclame avec la dernière violence
l'autonomie de l'Irlande), soupçonnés d'avoir obtenu de l'Allemagne le plus actif concours dans la
préparation du complot.
19 mai 1918
(1) A Londres, attaque aérienne allemande
20 mai 1918
(3) L’aviation allemande bombarde Londres et sa banlieue faisant une quarantaine de morts
(3) Devant être envoyé au front, le 6ème régiment d’infanterie d’Ojvidek se mutine à Pest.
La révolte est violemment réprimée.
23 mai 1918
(3) Déclaration de guerre du Costa Rica à l’Allemagne
- 17 (3) Les chefs slovaques proclament leur unification avec les Tchèques
24 mai 1918.
M. Lloyd George prononce à Edimbourg un discours dans lequel il expose l'échec de la
guerre sous-marine allemande : « Le sous-marin est toujours une menace, mais n'est plus un péril. »
Le gouvernement anglais publie une déclaration, au sujet du complot irlandais. Cette
déclaration montre que, depuis 1914, l'Allemagne fait d'inlassables tentatives pour fomenter la
rébellion en Irlande et que sinn-feiners et Allemands sont en étroit accord pour organiser la
révolte à main armée dans l'île.
25 mai 1918
(3) Trotski, commissaire du peuple à la Guerre, exige le désarmement de la Légion tchèque
formée en 1917 par le gouvernement provisoire. La troupe refuse et décide de poursuivre sa route à
travers la Sibérie, ce qui décide les Alliés à s’appuyer sur ces 45000 hommes pour intervenir ; C’est
le début de la guerre civile
26 mai 1918
(1) En Russie, la Géorgie et l’Arménie proclament leur indépendance.
27 mai 1918
Une formidable offensive allemande se déclenche contre les positions franco-britanniques
entre la forêt de Pinon (nord de Soissons) et Reims.
(Historia 1998 : Percée des troupes allemandes sur le Chemin des dames.
Nos troupes résistent victorieusement aux deux ailes, mais, au centre, l'ennemi atteint
l'Aisne et la franchit entre Vailly et Berry-au-Bac.
La bataille se poursuit entre l'Aisne et la Vesle. Une forte attaque ennemie dans le secteur
Locre-Voormezeele est complètement repoussée par les troupes alliées.
Le bombardement de Paris par supercanons, interrompu depuis le 3 mai, recommence.
(1) En France, début d’une offensive allemande entre Soissons et Reims.
(2) Offensive allemande du Chemin des Dames.
(3) Les forces allemandes enfoncent la ligne défendue par la VIème armée française sur le
Chemin des Dames à l’ouest de Reims. 7 obus, tirés par la grosse Bertha tombent sur Paris
28 mai 1918.
La pression ennemie continue sur tout le front d'attaque. Au centre, la Vesle est franchie
par les Allemands entre Basoches et Fismes. A l'aile gauche (nord-est de Soissons), les forces
françaises repoussent les assauts ennemis. Il en est de même des troupes anglaises qui défendent
le massif de Saint-Thierry, à l'ouest de Reims.
A l'ouest de Montdidier, les Américains remportent un succès local : ils s'emparent du
saillant et du village de Canligny.
(3) Après 3 batailles livrées à Karakilisé, Sardarabad et à Bach Abaran, les forces
arméniennes arrêtent la marche des forces turques sur Erivan. L’indépendance de l’Arménie est
proclamée.
(3) La 1er division américaine enlève le village de Cantigny, dans le cadre de la contreoffensive alliée lors de la 2ème bataille de Picardie
(3) En échange de la livraison de manganèse et d’une présence allemande, l’Allemagne
garantit la Géorgie contre une intervention turque.
29 mai 1918.
La bataille ne diminue pas d'intensité en Champagne. Nos ailes fléchissent à leur tour.
A notre gauche nous évacuons Soissons après un combat de rues acharné ; nous tenons les
débouchés ouest de la ville. A droite, nos troupes se replient au nord-ouest de Reims. Au centre,
après une lutte furieuse au sud de la Vesle, nous cédons du terrain.
(1) Les allemands prennent Soissons
- 18 (2) Contre-offensive alliée en Picardie, la première division américaine enlève le village de
Cantigny.
30 mai 1918
Nous nous maintenons énergiquement aux abords ouest de Soissons. Au sud de cette ville,
nous tenons solidement la rive gauche de la Crise. Au centre, l'ennemi parvient à occuper Fère-enTardenois et Vézely. A droite, notre ligne est intégralement maintenue.
(2) Les Allemands atteignent la Marne à Château-Thierry. Neuf obus sont lancés sur Paris.
(1) En Belgique, démission de Charles de Broqueville, président du Conseil. Le roi Albert 1 er
fait appel à Gérard Cooreman, ancien président de la Chambre.
(3) Les armées allemandes atteignent la Marne à Château-Thierry. 9 obus sont lancés sur
la capitale.
(3) Pendant le mois :
1) offensive allié de Skra, le front bulgare est percé
2) Une armée polonaise sous le commandement du général Haller entre en guerre
aux côté des Alliés.
31 mai 1918.
L'ennemi, prolongeant son effort sur sa droite jusqu'à l'Oise, attaque violemment dans la
région de l’Ailette. Nous nous replions au nord de la ligne Blérancourt-Epagny et nous arrêtons
toute avance ultérieure de l'ennemi. A l'ouest de Soissons, les Allemands ne peuvent progresser.
Ils opèrent quelque avance au sud-est de Soissons, en direction de Château-Thierry. Au centre, des
éléments légers ennemis atteignent la rive nord de la Marne. A notre droite, tous les assauts
ennemis sont repoussés. Au cours de la journée, l'héroïsme indomptable de nos troupes a imposé un
ralentissement sensible à l'avance ennemie.
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JUIN 1918
Résumé du mois de juin 1918
L’arrêt de l’avance allemande au nord de la Marne
L’échec de la nouvelle ruée ennemie entre Montdidier et Noyon
L’insuccès total de l’effort autrichien sur le front Italien
Un succès des Alliés en Macédoine.
Les progrès des tchécoslovaques en Sibérie.
1er juin 1918.
L'offensive allemande, commencée le 27 mai entre Reims et Soissons, se poursuit avec
violence. Tandis qu'entre l'Oise et l’Aisne nous cédons du terrain, nous repoussons tous les assauts
ennemis entre la région sud de Soissons et Vierzy. De part et d'autre de l’Ourcq, l'ennemi, malgré
son acharnement, ne peut occuper que Chouy et Neuilly-Saint-Front. Au centre et à droite du front
d'attaque, nous conservons nos positions.
(3) L’armée allemande déclenche une série de très puissantes offensives entre l’Oise et la
Marne. Des combats très violents éclatent sur l’Ourcq. Les Alliés contre-attaquent au nord de
Reims
2 juin 1918.
Entre l'Oise et l’Aisne, tous les efforts allemands sont vains. Entre Vierzy et l’Ourcq,
l'adversaire, malgré quelques progrès, ne peut pénétrer dans la forêt de Villers-Cotterets. Au
centre, nous évacuons la partie de Château-Thierry située sur la rive droite de la Marne. A droite,
nous avançons légèrement nos lignes.
(3) Plusieurs offensives bulgares échouent contre les positions alliées de Skra di Legen
(3) Les Alliés abandonnent Château-Thierry aux Allemands
3 juin 1918.
- 19 Entre l’Aisne et l'Ourcq, l'ennemi nous fait quelque peu reculer vers l'ouest. Ni au centre,
ni à droite, nous ne cédons de terrain.
(1) Finlande, la diéte accepte de ratifir un traité de paix avec l’Allemagne.
(3) Les Alliés résistent aux attaques allemandes entre l’Aisne et l’Ourcq. Une cinquantaine
d’avions allemands sont abattus.
4 juin 1918.
Entre Aisne et Ourcq, nous devons évacuer Saconin et Missy-au-Bois. Au sud de l’Ourcq,
nous contenons les Allemands qui entrent cependant dans Veuilly-la-Poterie. Des contingents
américains combattent à nos côtés dans ce secteur.
(1) Georges Clémenceau déclare à la Chambre « Ne cédez à aucun prix ».
(1) L’armée américaine est mise en alerte car 3 nouveaux navires ont été torpillés par les
sous-marins allemands.
(3) Signature à Batoum du traité de paix entre les 3 républiques caucasiennes et l’Empire
ottoman. L’Arménie renonce à toute revendication territoriale sur les provinces de Turquie, sur
Kars et Ardahan. La province d’Erivan est amputée de 3 districts. Les Turcs occupent la vallée de
l’Aras ainsi que la voie ferrée Alexandropol-Djoulfa. La Géorgie doit céder Batoum, Artvin,
Akhalkalak et Akhaktsikha et l’Azerba¨djan (amputé de Bakou aux mains des bolcheviks et des
socillistes-révolutionnaires depuis le mois d’avril) devient un protectorat turc tandis que la question
des frontières entre les 3 Etats n’est pas résolue.
(3) Clôture du 6ème Conseil supérieur interallié de guerre. Afin de contrer les Allemands,
qui peuvent désormais utiliser leurs forces du front oriental, évaluées à 700000 hommes, les Alliés
décident de résister en faisant appel à l’appui massif des Etats-Unis
(3) Les Alliés avisent le gouvernement bolchevik que la Légion tchèque se trouve désormais
placée sous leur protection.
5 juin 1918.
L'ennemi se borne à quelques infructueuses attaques locales.
(1) Moscou, selon une rumeur, 3 millions de marks auraient été offerts par l’ambassadeur
alemmand W. von Mirbach à des hommes politiques russes pour empêcher le gouvernement
soviétique de passer dans le camp des alliés.
6 juin 1918.
Sur le front de Champagne, les attaques ennemies ne se renouvellent pas. Nous avançons
d'un kilomètre nos lignes dans la région de Veuilly-la-Poterie.
(3) A la suite des attaques allemandes, institution d’un comité de défense du camp
retranché de Paris. Dans la soirée, 44 bombes tombent sur la capitale faisant 1 mort et plusieurs
blessés.
7 juin 1918
(3) Entre l’Ourcq et la Marne, les forces franco-américaines s’emparent de Vinly, de
Veuilly la Poterie et de Bouresches. Entre la Marne et Reims, les Britanniques reprennent Bligny.
8 Juin 1918.
Nos troupes qui, la veille, avaient repris Veuilly-la-Poterie et Bouresches, entrent dans
Eloup.
9 juin 1918.
Les Allemands attaquent sur un front de 35 kilomètres entre Montdidier et Noyon. Nos
soldats résistent héroïquement. A gauche, l'ennemi ne peut franchir notre zone de couverture. Il
atteint, par une légère avance, la ligne Nubescourt-le-Frétoy-Mortemer. Au centre, ses progrès
sont plus sensibles: il arrive à Ressous-sur-Matz et Mareuil. A droite, il est contenu sur le front
Belval-Cannectancourt-Ville.
(2) Offensive allemande entre Montdidier et Noyon vers Compiègne.
- 20 (3) Les troupes allemandes lancent une offensive entre Mondidier et Noyon en direction
de Compiègne
10 juin 1918.
A gauche du nouveau front de bataille, les Allemands nous enlèvent Méry, Bellay, SaintMaur. Au centre, ils atteignent Marquéglise, le plateau de Bellinglise, Elincourt. A droite, ils
s'emparent des bois de Thiescourt.
(3) Après s’être entretenu avec le général Pétain, Clémenceau décide un remaniement de
l’état-major
11 juin 1918.
Les troupes françaises attaquent à gauche du front de bataille, sur une largeur de 12
kilomètres : elles atteignent le Frétoy, dépassent Méry de 2 kilomètres, reprennent Belloy et font
1 000 prisonniers. Au centre l'ennemi, qui nous avait rejetés sur l’Aronde, est refoulé sur ses lignes
de départ. A droite, nous nous retirons derrière le Matz, en évacuant Ribécourt, puis Machemont et
Béthancourt. Afin d'aligner nos positions de part et d'autre de l'Oise, nous abandonnons, sur la rive
gauche du fleuve, les bois de Carlepont et d'Ourscamps.
Des dépêches de Russie annoncent des troubles en Sibérie. Après le traité de BrestLilovsk, ses russes avaient permis aux prisonniers tchécoslovaques capturés par eux au début de la
guerre (les Tchécoslovaques sont des peuples habitant la Bohême et le nord de la Hongrie) de
retourner en Europe occidentale, via Vladivostock. Les captifs ainsi libérés ont engagé, avec l'aide
des antibolchevistes de Sibérie, la lutte contre les maximalistes. Ils occupent plusieurs points de la
ligne du Transsibérien, notamment Tcheliabinsk.
(3) Les armées allemandes enfoncent les lignes britanniques et prennent Ribécourt, en
amont de Compiègne ; Sous le commandement du général Mangin, la Xème armée française contreattaque et dégage la vallée de l’Aronde.
12 juin 1918.
Nous contenons ou refoulons les Allemands à gauche et au centre du front de bataille. A
droite, l'ennemi franchit le Matz. Entre l’Aisne et la forêt de Villers-Cotterets, une attaque
allemande nous enlève Cutry et Dommiers, mais ne peut nous chasser d’Ambleny et Saint-PierreAigle.
En Albanie, nos troupes réalisent une avance de 15 kilomètres de profondeur sur 18 de
largeur.
13 juin 1918.
Nos troupes rejettent les Allemands sur la rive nord du Malz. Au sud de l’Aisne, l'ennemi
ne peut accentuer ses progrès au delà de Laversines, Coeuvres, Saint-Pierre-Aigle.
(1) Arrêt des hostilités entre la Russie soviétique et république autonome d’Ukraine
(2) Bataille du Piave. Offensive de l’Autriche en Vénétie. Les Autrichiens essayent de
forcer les lignes italiennes mais sont repoussés au prix de graves pertes. Les troupes italiennes
reprennent leurs positions entre la Vénétie et le Piave le 8 juillet.
(3) L’armée d’Ibn Séoud conquiert le massif montagneux de l’Asir et marche sur La Mecque
(3) Puissante attaque allemande depuis Courcelles jusqu’au nord de Méry
14 juin 1918
(3) Le général Guillaumat, commandant en chef de l’armée d’Orient, est remplacé par le
général Franchet d’Esperey et succède au général Dubail comme gouverneur militaire de Paris
(3)) Les Allemands interrompent leur offensive
15 juin 1918
Nous enlevons Coeuvres à l'ennemi.
Les forces autrichiennes attaquent, sur le front italien, entre le plateau d'Asiago et la
mer. Dans les secteurs montagneux elles ne peuvent occuper que quelques positions italiennes (dans
la zone du mont di Val Bella, de d’Asolone, du Solarolo) ; les contre-attaques de nos alliés leur en
- 21 reprennent la majeure partie. Dans la plaine, l'ennemi franchit la Piave dans la région de Nervesa et
de Fagarezenson-Fossalta-San-Dona-di-Piavà.
(1) L’offensive autrichienne en Vénétie est repoussée.
(3) Les forces austro-hongroises lancent une offensive depuis le plateau d’Asiago au sud
des Dolomites jusqu’à la mer sur un front de 150 kilomètres.
16 juin 1918
Dans la région montagneuse, les Italiens réoccupent leur ancienne ligne sur d’Asolone et le
Solarolo. Les Austro-Hongrois accentuent leur pression sur la Piave. A l'ouest de Nervesa, ils
prennent pied sur le Montello. Entre Zenson et San-Dona-di-Piava, la lutte se poursuit avec
violence.
17 juin 1918.
Le long de la Piave moyenne, l'ennemi progresse quelque peu sur le Montello. Plus bas, il ne
peut franchir le fleuve. Dans le secteur de la basse Piave, il ne peut dépasser Capo-Sile ; les
Italiens, dont la résistance est magnifique, ont fait 4 500 prisonniers depuis le 15.
(1) Rumeurs de 40 millions de marks auraient été mis à la disposition du gouvernement
soviétique par le ministre des finances allemand.
18 juin 1918.
Dans la partie montagneuse du front italien, nos alliés avancent leur ligne. Sur la basse
Piave, l'ennemi progresse lentement; la lutte continue au nord de Capo-Sile et au sud-est de Molo.
(3) Les Italiens contre-attaquent avec succès. Les troupes austro-hongroises sont
repoussées sur la rive gauche de la Piave, et dans la partie montagneuse sur le plateau d’Asiago
19 juin 1918.
Sur le Montello, les Italiens font reculer leurs adversaires vers le nord-est. Le long de la
Piave, l'ennemi ne peut progresser ; il est même rejeté en arrière à l'ouest de San-Dona.
20 juin 1918.
Une avance des Autrichiens est enrayée sur le Montello.
Sur la Piave, les Italiens réoccupent une partie des positions perdues par eux devant
Fossalta et Zenson. Ils ont capturé plus de 13 000 prisonniers depuis le début de l'offensive
autrichienne.
22 juin 1918
(1) Le général Mangin arrête l’offensive à 70 km de Paris.
23 juin 1918
Les Austro-Hongrois qui, depuis deux jours, n'effectuaient aucune avance le long de la
Piave, sont contraints, sous la poussée des Italiens, de repasser en désordre le fleuve. Ils laissent
4000 prisonniers à nos alliés.
On apprend que le mouvement contre-révolutionnaire s'étend en Sibérie ; Krasnoïarsk
serait aux mains des antibolchevistes.
(3) Clemenceau se rend au quartier général américain à Chaumont (Haute-Marne) et se met
d’accord avec le général Pershing pour l’envoi de renforts américains
24 juin 1918.
Sous la pression italienne, la retraite autrichienne continue.
(3) Le secrétaire d’Etat allemand aux Affaires étrangères Kühlmann plaide devant le
Reichstag en faveur d’une issue diplomatique à la guerre
25 juin 1918.
Les Italiens réoccupent toute la rive droite de la Piave, l'offensive autrichienne a abouti à
un complet échec.
- 22 (3) La contre-offensive italienne s’étend à la zone montagneuse
26 juin 1918
(1) La grosse Bertha tire sur Paris
28 juin 1918.
Une attaque française au sud de l’Aisne nous permet de progresser de deux kilomètres,
d'Ambleny à l'est de Montgobert.
29 juin 1918.
Les Italiens enlèvent aux Autrichiens le Mont Di Val Bella (sur le plateau d’Asiago) et font
plus de 800 prisonniers.
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JUILLET 1918
Résumé du mois de juillet 1918
L’échec total de l’offensive allemande et la retraite de l’ennemi au Nord de la Marne sous la pression
victorieuse des troupes alliées.
Les progrès franco-italiens en Albanie
Les succès tchèco-slovaques en Sibérie et en Russie méridionale
1 juillet 1918
(3) L’offensive italienne se poursuit sur le plateau d’Asiago
3 juillet 1918
Un rapport du ministre de la Guerre des Etats-Unis fait savoir que, depuis mai 1917, plus
d’un million d’Américains se sont embarqués pour l’Europe
(3) Le général Denikine lance une offensive sur Moscou
4 juillet 1918
(3) En l’honneur des alliés américains, la fête de l’Indépendance américaine est célébrée à
Paris. L’avenue du Trocadéro est rebaptisée avenue u Président-Wilson
5 Juillet 1918
On annonce que les Tchéco-Slovaques poursuivant leurs succès en Sibérie, auraient défait
les bolchevistes à l’ouest d’Irkoutsk, et les auraient chassés vers l’est du lac Baïkal
6 Juillet 1918
Le comte Mirbach, ambassadeur d’Allemagne auprès du
gouvernement des Soviets est assassiné à Moscou par deux Russes.
En Albanie, les Français attaquent les forces ennemies composées
d’Autrichiens, entre Devoli et la Tomorica, et s’emparent de la crête de
Mali-Gjarperit. A leur gauche, les Italiens prennent l’offensive sur la
Voyoussa qu’ils franchissent
Comte Von Mirbach
7 juillet 1918.
En Albanie, nous enlevons, entre le Devoli et la Tomarica, toutes les crêtes de Bafnia. Les
Italiens s'emparent de plusieurs hauteurs et atteignent la rivière Semeni. M. von Kuhlmann,
secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de l’empire allemand, remet sa démission à Guillaume II
8 juillet 1918
(3) Les Italiens reprennent toutes leurs positions entre la Vénitie et la Piave
9 juillet 1918
- 23 (3) Sous la pression de l’état-major, le secrétaire d’état aux Affaires étrangères von
Kühlmann est remplacé par von Hintze
10 juillet 1918
L’amiral von Hintze est désigné comme successeur de M. Von Kuhlmann.
En Albanie, nous poursuivons nos progrès ; les Italiens entre à Bérat.
(1) A Berlin, démission du ministre des Affaires Etrangères von Kuhlmann.
(3) L’aviation britannique bombarde Constantinople
12 juillet 1918.
On annonce que les Alliés ont débarqué des troupes en Russie septentrionale, en vue
d’assurer la protection du chemin de fer mourman, dernière voie de communication entre la Russie
et l'Europe occidentale.
13 juillet 1918
(1) A Prague, fondation d’un Conseil d’Etat tchécoslovaque
14 juillet 1918.
A l'occasion de la fête nationale française, a lieu, à Paris, une revue des troupes de tous les
pays alliés. Cette cérémonie militaire prend le caractères d’une grande manifestation de solidarité
interalliée.
15 juillet 1918
Les Allemands attaquent nos positions, de Château-Thierry à la Main-de-Massiges, sur un
front de 80 kilomètres.
A l’ouest de Reims, ils parviennent à franchir la Marne entre Fossoy et Dormans, et
atteignent la ligne Saint-Agnan-La-Chapelle-Monthodon. Les Franco-Américains leur interdisent
tout progrès ultérieur.
Entre Dormans et Reims, nous reculons légèrement jusqu’au front Chatillon-sur-MarneMarfaux-Boully.
A l’est de Reims, les Allemands se heurtent à une résistance invincible et ne peuvent
dépasser notre zone de couverture.
Le bombardement de Paris par le supercanon recommence. On apprend que les TchécoSlovaques ont pris Kazan : ils sont maîtres de toute la Volga inférieure.
En Albanie, notre offensive continue : nous prenons plusieurs villages sur la rive droite du
Devoli et progressons jusqu’à la rivière Holte.
(1) En Champagne, dernière offensives allemandes.
(2) Offensive allemande en Champagne
(3) Informé du projet d’attaque allemande, le groupe d’armée du Centre commandé par le
général Maistre attaque les tranchées et batterie allemandes en Champagne, faisant en partie
échouer l’offensive commencée dans la nuit.
16 juillet 1918.
L'ennemi, dont l’élan a été brisé par nos troupes, cherche à élargir ses gains locaux.
Au sud de la Marne, il gagne quelque terrain le long de la rivière, jusqu'à Deuilly.
Plus à l'ouest, nous réoccupons Saint-Agnan et La Chapelle-Monthodon.
Entre la Marne et Reims nous replions légèrement dans le bois de Courton.
A l'est de Reims, nous brisons tous les assauts de l'adversaire.
Le Sénat, constitué en Cour de justice, se réunit pour juger M. Malvy, ancien ministre de
l'Intérieur, objet des accusations de M. Léon Daudet.
Nicolas II, ex-tsar de Russie, est fusillé à Ekalerinenbourg (Oural), sur l’ordre du Soviet
de la province de l'Oural.
17 juillet 1918.
- 24 Au sud de la Marne, nous contenons les Allemands, sauf à Montvoisin (est d'Oeuilly) qu'ils
occupent.
Entre la Marne et Reims, l'ennemi progresse dans les bois de Courton et du Roy, mais est
refoulé par des contingents italiens dans la vallée de l’Ardre.
(1) En Russie, exécution à Ekateringourg de Nicolas II ancien tsar de toutes les Russies,
ainsi que de sa famille, sur décision du soviet général de l’Oural.
(3) Dans la nuit du 16 au 17, le tsar déchu Nicolas II et la famille impériale sont assassinés
par les bolcheviks à Ekaterinbourg.
18 juillet 1918.
Les troupes franco-américaines attaquent de flanc les positions ennemies depuis l'ouest de
Soissons jusqu'au nord-est de Château-Thierry. Elles enlèvent les plateaux au sud-ouest de
Soissons, atteignent Villers-Hélone et Noyon-sur-Ourcq, dépassent, au sud de l’Ourcq, Marizy,
Hautevesnes, Delleau. Nous effectuons des progrès sur notre droite.
(2) Seconde bataille de la Marne. Début de la grande contre-offensive alliée. Les Alliés
(Français et Américains) obligent les Allemands à se replier au nord de la Marne. Les Allemands
doivent renoncer à l’offensive prévue dans les Flandres.
(3) 16 divisions françaises et 3 américaines percent lles lignes allemandes. Les troupes
allemandes doivent se replier au nord de la Marne. Le général Ludendorff doit renoncer à
l’offensive prévue dans les Flandres
19 juillet 1918.
Malgré la résistance ennemie, nous progressons, au nord de l’Ourcq, jusqu'à Vierzy et
Neuilly-Saint-Front.
Au sud de l’Ourcq nous gagnons du terrain.
Au sud de la Marne, nous refoulons les Allemands vers la rivière entre Fossoy et Oeuilly.
20 juillet 1918
Entre Aisne et Marne nous occupons plusieurs villages.
Sur la Marne, l'ennemi, pressé par nos troupes, repasse la rivière. Entre la Marne et Reims,
nous progressons. Depuis le 18, les Alliés ont fait 20000 prisonniers et capturé 400 canons.
21 juillet 1918.
Nous entrons dans Château-Thierry. Nos troupes, franchissant la Marne, refoulent
l'ennemi au delà de la ligne Bézu-Saint-Germain-Mont-Saint-Père.
(3) Dans le cadre de la contre-offensive du 18 juillet, les forces françaises reprennent
Château-Thierry évacué au mois de juin.
22 juillet 1918.
De puissantes attaques allemandes ne peuvent arrêter nos progrès. Nous enlevons Epieds,
au nord de Château-Thierry.
(3) Le gouvernement français reconnait officiellement le droit des Tchécoslovaques de
créer leur propre Etat indépendant.
23 juillet 1918.
Au nord de l’Ourcq, nous atteignons les abords d’Oulchy-la-Ville. Au sud de l’Ourcq, nous
dépassons la route de Château-Thierry à Soissons.
Au sud de la Marne, notre progression continue.
(3) Dans le cadre de la seconde bataille de la Marne (du 18 juillet au 7 août) sous le
commandement suprême de Foch, l’armée française lance une offensive entre Soissons, ChâteauThierry et Reims. Sont en ligne à cette date, du côté allié : 102 divisions françaises, 60
britanniques, 29 américaines 12 belges et 2 italiennes. 103 divisions sont tenues en réserve. Un
millier de chars Renault sont engagés dans la bataille.
24 juillet 1918.
- 25 (1) En France, le général Foch convoque les chefs d’état-major alliés. Pétain, Haig et
Pershing, pour mettre au point un plan de dégagement définitif des alliés.
25 juillet 1918.
Au sud de Soissons, nous occupons Villemontoire. Plus au sud, Oulchy-la-Ville, puis Oulchyle-Château, tombent entre nos mains.
Au centre, nous atteignons, dans la forêt de Père, la ligne Beuvardes-le-Charmel. Plus à
l'est nous prenons Reuil et rejetons l'ennemi vers l'ouest.
26 juillet 1918.
Sur le front de Champagne, des attaques locales menées par nous, depuis le 17, nous
rendent presque intégralement les positions que nous occupions avant l'offensive ennemie.
On apprend que le Japon a accepté les propositions des États-Unis tendant à assister les
Tchéco-Slovaques en Sibérie.
27 juillet 1918.
Cédant à notre pression, les Allemands se replient sur tout le front nord de la Marne. Nous
les poursuivons à 15 kilomètres au nord de Château-Thierry.
28 juillet 1918.
Nous pénétrons dans Fère-en Tardenois.
29 juillet 1918.
Malgré la résistance croissante de l'ennemi, nous dépassons, à l'est,
Oulchy-le-Château, la route de Château-Thierry. Au nord de Fère, nous
prenons Sergy. Nous réalisons une certaine avance sur notre droite.
30 juillet 1918.
Une bombe lancée par un patriote exaspéré frappe mortellement, à
Kief, le maréchal von Eichhorn, commandant les troupes allemandes
d'occupation en Ukraine.
Mal Von Eichhorn
(1) A Kiev, assassinat, par le socialiste-révolutionnaire de gauche Boris Donskoi, de von
Eichhorn, commandant des forces allemandes en Ukraine.
(1) En France, fin de la 2ème bataille de la Marne
(3) En Azerbaïdjan, les troupes ottomanes passent à l’offensive. Un gouvernement composé
de socialiste-révolutionnaires de droite, soutenus par les dachnaks et les menchevik remplace le
pouvoir bolchévique
(3) Le feld-maréchal von Eichhorn, commandant des troupes allemandes qui occupent
l’Ukraine depuis le mois de mars, est assassiné à Kiev par un socialiste-révolutionnaire.
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AOUT 1918
Résumé du mois d’août 1918
Les offensives alliées sur le front occidental : le recul allemand entre la Scarpe et Reims
Les menées de l'Allemagne dans les provinces baltiques.
La tension germano-espagnole
2 août 1918.
Les Allemands, bousculés par nos troupes, au nord de la Marne, battent en retraite : nous
réoccupons Soissons, progressons au nord de l’Ourcq, et dépassons, à notre droite Ville-enTardenois.
D'importantes forces alliées débarquent à Arkhanget (Russie du Nord}.
(3) Les Allemands battent en retraite, abandonnant leurs positions entre La Fère en
Tardenois (Aisne) et La Ville en Tardenois, Soissons est repris par les Alliés
- 26 (3) Le corps expéditinnaire britannique étend son occupation jusqu’à Arkhangelsk, écarte
le soviet local et installe un gouvernement proallié
3 août 1918
(3) En Allemagne, l’amiral Scheer est nommé chef d’état-major de la marine en
remplacement de von Hotzendorf
(3) Le quartier général autrichien reconnait que des soldats tchèques sont passés dans les
rangs de l’armée italienne et que la propagande entreprise par l’Italie parmi les troupes
autrichiennes a eu un certain succès.
(3) Après un accord avec les Alliés, le gouvernement chinois décide l’envoi d’un corps
expéditionnaire de 2000 hommes à Vladisvostok.
(3) Les Allemands évacuent leurs positions à l’ouest de l’Ancre
(3) Pressés par les Alliés, les Etats-Unis acceptent de participer à l’expédition d’ExtrêmeOrient
4 août 1918.
Les Américains s'emparent de Fismes.
Nos troupes franchissent la Vesle en plusieurs points; elles progressent à l'ouest de Reims.
5 août 1918.
La résistance ennemie croit sur la Vesle.
Paris est de nouveau bombardé par canons à longue portée.
On annonce des succès tchéco-slovaques en Russie méridionale.
6 août 1918.
Le général Foch est élevé à la dignité de maréchal de France.
M. Malvy, ancien ministre de l'Intérieur, est condamné par la Haute-Cour à cinq ans de
bannissement sans dégradation civique, pour avoir forfait aux devoirs que lui imposait sa charge.
On apprend que le Conseil national de Lithuanie a élevé une protestation contre le dessein,
maintes fois manifesté par l'Allemagne, de soumettre la Lithuanie et la Courlande à une colonisation
systématique.
(1) En France, sur proposition de Clémenceau, Foch est promu maréchal de France et
Pétain reçoit la médaille militaire
(3) En dépit de la retraite allemande, les tirs de longue portée sur la région parisienne se
poursuivent
(3) L’armée du gouvernement socialiste révolutionnaire de Samara, soutenue par la Légion
tchèque, s’empare de Kazan
7 août 1918
(3) Succès complet des Alliés lors de la seconde bataille de la Marne. Le général Foch fait
reculer les armées allemandes depuis le sud de la marne jusqu’à l’Aisne et vide la poche creusée par
elles entre la forêt de Villers-Cotterêts et Reims. Le jour même le général Foch est élevé à la
dignité de maréchal de France.
8 août 1918.
Les troupes franco-britanniques attaquent entre Braches (sur l'Avre) et Morlancourt
(nord de la Somme). Partout l'ennemi, surpris, recule. Nous franchissons l'Avre.
(Historia 1998 : offensive générale alliées. Attaque franco-britannique dans la région de
Montdidier.
(2) Offensive alliée en Picardie. Victoire des alliés sur la Somme.
(1) En France, premières offensives alliés en direction du département du Nord.
(1) En Belgique, Guillaume II empereur d’Allemagne, déclare à Spa : « Nous sommes à la
limite de nos forces »
(1) En Russie, L’Armée rouge dirigée par Trotski commissaire du peuple à la Guerre,
reconquiert la ville de Kazan alors aux mains de l’Armée blanche.
- 27 (3) La IVème armée britannique et la 1ère armée française commandée par le général
britannique Haig, percent les lignes à l’est et au sud-est d’Amiens et avancent de 12 kilomètres
9 août 1918.
Notre avance continue : nous enlevons, à droite des Anglais, plusieurs villages. Les
Britanniques progressent, surtout au sud de la Somme, où ils s'emparent de Rosières, Rainecourt,
Morcourt.
(2) Gabriele D'Annunzio, à la tête d’une escadrille de huit avions, effectue un vol
sur Vienne et lance des tracts.
(3) A la tête d’une escadrille, Gabriele d’Annunzio (Italien) survole Vienne et lâche des
manifestes anti-autrichiens.
(3) En Finlande, les conservateurs rétablissent la monarchie et offrent la couronne au
prince allemand Frédéric-Charles de Hesse, beau frère de Guillaume II
10 août 1918,
Prenant l'offensive au sud de Montdidier, nous enlevons cette, ville à l'ennemi et portons
nos lignes 10 kilomètres plus à l'est. Au sud-est de Montdidier, entre Apre, et Oise, nous attaquons
sur un front, de 30 kilomètres et contraignons l'ennemi à reculer.
Les Anglais enlèvent Lihons et Proyart, au sud de la Somme: Depuis le 8, les alliés ont
capturé 2400 prisonniers.
(1) En France, les alliés reprennent Montdidier dans la Somme, et font 30 000 prisonniers
allemands.
(3) Les forces anglo-américaines prennent Morlancourt et les Français enlèvent
Montdidier
(3) Le corps expéditionnaire d’Extrême-Orient s’élève à 70000 Japonais et 8000
Américains
11 août 1918
(3) Un contingent français débarque à Vladivostok tandis que les Japonais font la jonction
avec la Légion tchèque
(3) Lénine proclame l’état de guerre avec les Alliés
13 août 1918.
Nous poursuivons notre avance entre le Matz (sud de l'Avre) et l'Oise.
On apprend que le commandement allemand exercerait en Esthonie (Provinces baltiques) un
régime, de terreur : il incorporerait de force des jeunes gens esthoniens dans l'armée germanique,
14 août 1918.
On mande de Stockholm que les Allemands envoient des troupes en Finlande afin d'exercer
une pression en vue d'imposer à ce pays un roi allemand.
(3) Tirant les leçons des dernières offensives, l’état-major et le gouvernement allemands
décident d’ouvrir des négociations à la première occasion favorable pour obtenir une paix sans
cession territoriale ;
(3) Les Français s’emparent de Ribécourt
16 août 1918
(3) A la suite de nouveaux torpillages au large des côtes d’Espagne. Madrid décide en
représailles de réquisitionner les navires allemands présents dans les ports espagnols
17 août 1918
(1) En Turquie, les forces ottomanes réoccupent l’Arménie et effectuent une offensive
dans les monts du Caucase.
(3) Nouvelle offensive alliées au nord de la Somme et à l’est de l’Oise
(3) La Légion tchèque et les troupes russes blanches de Sibérie s’emparent d’Irkoutsk et y
installent un gouvernement favorable aux alliés
- 28 -
18 août 1918.
Entre l'Oise et l'Aisne, nous attaquons du sud de Carlepont à Fontenoy.
(3) Les forces britanniques du major Dunsterville arrivent à Bakou
20 août 1918.
A l'est de l'Oise, nous élargissons notre front d'attaque de l'avant-veille. Une avance
victorieuse fait tomber entre nos mains 8000 prisonniers.
L’Espagne, à qui la piraterie allemande vient encore de coûter la perte d'un navire, fait
savoir à l'Allemagne qu'elle a l'intention, après chaque nouveau torpillage, de substituer au tonnage
disparu un tonnage équivalent : ce tonnage, ajoute-t-elle, sera prélevé sur les navires allemands
internés dans les ports espagnols.
(3) En Autriche-Hongrie, von Hussarek-Heinlein succède à von Seidler comme chancelier
(3) Mustapha Kémal prend le commandement de la VIIème armée turque sur le front de
Palestine entre Naplouse et le Jourdain
21 août 1918.
L'ennemi accentue son repli entre le Mats et l'Oise : il évacue Lassigny. Nous avançons nos
lignes le long de l'Oise, de l'est de Noyon à Pontoise.
Les Anglais attaquent au nord de l'Ancre et progressent rapidement.
(1) A Arras, importante attaque britannique : le front allemand recule.
22 août 1918
(1) En Allemagne, attaque aérienne française au-dessus de Karlsruhe
(1) En Silésie, de nombreux jeunes gens se réfugient dans les forêts pour échapper à
l’incorporation militaire.
(3) La retraite allemande s’étend à l’ensemble des positions
23 août 1918
(3) Les Italiens s’emparent de Rivalta dans le Val Brenta
26 août 1918.
Les forces anglaises attaquent de part et d'autre de la Scarpe, et progressent entre
Croisilles et Gravelles.
27 août 1918
(3) Tandis que les forces terrestres britanniques poursuivent leur contre-offensive,
l’aviation bombarde de nouveau Karlsruhe, Mannheim et Francforf
(3) Signature d’un accord de coopération secret germano-russe. L’Allemagne s’engage à
faire restituer à la Russie une partie du bassin industriel du Donetz à autoriser les bolcheviks à
acheter des céréales dans la zone d’occupation allemande en Ukraine, à aider la Russie contre les
troupes alliés débarquées à Mourmansk et à Bakou et à évacuer les territoires qu’elle a occupés à
l’est de la Berezina. Le gouvernement bolchevique reconnait en échange l’indépendance de la Livonie,
de l’Estonie et de la Géorgie.
28 août 1918.
Au sud de la Somme, notre avance met Chaulnes, puis Nesle, en notre pouvoir, nous
atteignons les hauteurs de la rive gauche de la Somme, et, plus au sud, la rive ouest du canal du
Nord.
(1) En France, retrait des troupes allemandes du front de la Somme et de celui d’Ypres,
dans les Flandres.
29 août 1918.
- 29 Nous enlevons Noyon de haute lutte. Plus à l'est, nous franchissons l'Ailette en plusieurs
points. Les Allemands opèrent une retraite, générale dans la région sud de Bapaume : les
Britanniques rentrent à Bapaume.
30 août 1918
Nous marquons des progrès au nord de Noyon et de Soissons.
Les Anglais reprennent Combles (nord de la Somme) et arrivent aux portes de Péronne.
A Moscou, une tentative d'assassinat est commise contre Lénine du gouvernement des
Soviets : le dictateur bolchéviste est sérieusement blessé.
(1) En Russie, la socialiste révolutionnaire de droite Fanny Dora-Kaplan tente d’asassiner
Lénine et le blesse grièvement.
31 août 1918
L'ennemi cède du terrain du canal (du Nord à Soissons). Il abandonne également
l'importante position du mont Kemmel en Flandre: les Anglais atteignent la ligne Voormezelle-laCrêche-Doulieu.
Le président Wilson signe le nouveau Bill relatif au service militaire. Cet acte, qui met à la
disposition du gouvernement américain tous les hommes de 18 à 45 ans, doit permettre, le cas
échéant, de porter l'armée des Etats-Unis à 13 millions de soldats.
(1) A Moscou, le consul général britannique, Bruce Lockhart, accusé de menées contrerévolutionnaires est arrêté.
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SEPTEMBRE 1918
Résumé du mois de septembre 1918
L’offensive générale des alliés : les armées de l’Entente aux portes de Cambrai et de Saint-Quentin
La Serbie et la Palestine délivrées
La capitulation de la Bulgarie
1er septembre 1918.
Les armées britanniques occupent Péronne.
(3) Les forces turques passent à l’offensive. Les troupes britanniques décident d’évacuer
Bakou où elles étaient arrivées en août.
2 septembre 1918
Les Anglais attaquent au sud de la Scarpe sur un large front, ils emportent le puissant
système ennemi Drocourt-Quéant.
3 septembre 1918
(3) Le président Wilson accepte la création après la guerre de la Tchécoslovaquie et de la
Yougoslavie
4 septembre 1918.
Entre Péronne et la Scarpe, les Britanniques forcent le passage de la Tortille et du canal
du Nord.
Nos attaques incessantes de Péronne à l'Aisne contraignent les Allemands à la retraite ;
nous arrivons à Guiscard (nord de l'Oise), et, plus à l'est, les troupes franco-américaines
franchissent la Vesle sur un front de 30 kilomètres.
5 septembre 1918.
Nous refoulons l'ennemi, surtout sur le front de l'Ailette. Nous reprenons Coucy-la-Ville et
Coucy-le-Château, au nord de la rivière ; au sud, nous libérons plus de trente villages.
(1) Dans les Flandres, les troupes britanniques reprennent le mont Kemmel
- 30 (3) Rentrée parlementaire. Le président du Conseil Clémenceau prononce un discours à la
Chambre : « Nos soldats, nos grands soldats, les soldats de la civilisation sont en train de refouler,
de bousculer victorieusement les hordes de la barbarie »
(3) Les bolcheviks attaquent l’ambassade britannique à Petrograd pour protester contre
l’intervention des Alliés en Russie
6 septembre 1918.
Au nord de l'Oise, nos troupes dépassent Ham et Chauny. Au sud de l'Ailette, nous
réoccupons nos anciennes tranchées sur l'ensemble du front au nord de l'Aisne.
7 septembre 1918.
Nous reprenons Tergnier (nord de l’Oise) et toute la basse forêt de Coucy (nord de
l'Ailette).
Les Anglais atteignent Roisel (11 kilomètres est de Péronne).
(3) Les Allemands poursuivent leur retraite et se replient sur le ligne Hindenburg.
8 septembre 1918.
Nous progressons, à l'est de Ham, vers Saint-Quentin.
10 septembre 1918
(3) L’Armée rouge remporte sa première victoire en s’emparant de Kazan
12 septembre 1918.
Guillaume II prononce à Essen un discours dans lequel il croit devoir exhorter son peuple au
travail, affirmer ses intentions pacifiques, et rejeter les responsabilités de la guerre sur les
nations de l'Entente.
(3) 12 divisions américaines et 4 divisions françaises réduisent la « hernie » de SaintMihiel (Meuse). C’est au cours de cette opération que sont engagés massivement 270 chars Renault
FT
(3) La Légion tchèque remporte une victoire contre les bolcheviks sur la Volga
13 septembre 1918.
Les Américains, qui ont attaqué la veille au sud et à l'ouest de Saint-Mihiel, réduisent
complètement le saillant de Saint-Mihiel, et capturent 15 000 prisonniers.
14 septembre1918
(1) A Vienne, l’Autriche-Hongrie, propose des négociations de paix aux alliés.
(3) Le gouvernement autrichien propose à l’Entente d’engager en pays neutre des
négociations de paix. Les puissances alliées rejettent cette proposition.
15 septembre 1918.
Les Franco-Serbes attaquent les positions bulgares entre l'est de Monastir et le Vardar;
ils enlèvent toute la première ligne ennemie sur un front de 11 kilomètres.
(Historia 1998) : Offensive de l’armée d’Orient. Les anglais battent les Ottomans au
Proche-Orient. Les français combattent les Bulgares.
(1) En Grèce, le général Franchet d’Esperey, commandant en chef des armées alliées
d’Orient, attaque avec succès le front bulgare.
(2) Offensive alliée de l'l'A.O à Salonique.
(2) Libération de Nancy.
(3) Les forces turques s’emparent de Bakou. Des milliers d’Arméniens sont massacrés. Nuri
pacha fait une entrée triomphale et invite le gouvernement azéri transféré à Iélisavetpol à venir la
capitale de l’Azerbaïdjan
(3) Les troupes françaises et serbes lancent une offensive dans le massif de la Mogléna
entre le Vardar et la Cerna, en Macédoine.
- 31 16 septembre 1918.
Nous élargissons la brèche faite la veille dans le front des Bulgares.
Entre Ailette et Aisne, nous continuons notre poussée : nous abordons par l'ouest la
redoutable position du Chemin des Dames.
On annonce que l'Autriche propose à tous les belligérants une réunion dans un pays neutre
afin de s'entendre sur les principes essentiels d'une paix à conclure.
(1) A Paris, dernier bombardement allemand.
(1) En Grande-Bretagne, le ministre des Affaires Etrangères décline la proposition de paix
austro-hongroise.
(3) L’Allemagne fait une offre de paix séparée à la Belgique à condition que cette dernière
reste neutre.
17 septembre 1918.
Les gouvernements américain et français, estimant qu'ils ont déjà maintes fois exposé les
conditions auxquelles ils pourraient envisager des débats pour la paix, repoussent la proposition
autrichienne.
M. Balfour, ministre anglais des Affaires étrangères, a fait la veille, au nom de son
gouvernement, une réponse analogue.
18 septembre 1918.
Une attaque franco-anglaise progresse, dans le secteur de Saint-Quentin, jusqu'aux
défenses de la ligne Hindenburg.
(2) percée de la ligne Hindenburg
Les Bulgares se replient en désordre sur la Tcherna (est de Monastir).
Au centre, les Serbes poursuivent leur avance.
A droite, les Anglais et les Grecs, passant à l'attaque, emportent les premières positions
ennemies.
En Palestine, les Anglais prononcent une offensive générale entre le Jourdain et la mer.
(1) En Palestine, les forces britanniques prennent Haïfa, Akko et Nazareth
19 septembre 1918 :
(2) La Bulgarie signe l'armistice.
(2) La Belgique repousse une offre de paix séparée de l’Allemagne.
(3) La Belgique repousse l’offre de paix de l’Allemagne.
(3) Les Bulgares se replient sur la Cerna
(3) Le général Allenby lance sa deuxième grande offensive en Palestine en direction de
Tibériade et remporte la victoire sur les armées turques à Megiddo
20 septembre 1918
(3) Les VIIème et VIIIème armées turques battent en retraite.
21 septembre 1918.
La victoire britannique est complète en Palestine : après avoir atteint, au nord, Nazareth,
les Anglais, par un mouvement de conversion vers l'est, coupent les communications turques vers le
nord et refoulent leurs adversaires contre la vallée du Jourdain.
En Macédoine, nos succès sont aussi brillants : à l'ouest du front, les Bulgares évacuent la
boucle de la Tcherna; au centre, les Serbes, franchissant le Vadar, coupent la voie ferrée UskubSalonique. Depuis le 15 septembre 1918, l'avance alliée vers le nord est de 65 kilomètres.
(3) L’aviation alliée abat une quarantaine d’appareils allemands. Cologne, Coblence,
Mannheim, Karlsruhe et Metz sont bombardées.
22 septembre 1918.
Les Anglais ont occupé les passages du Jourdain : les 7ème et 8ème armées turques,
privées de leurs communications, n'existent plus.
- 32 23 septembre 1918.
Les Bulgares, en retraite sur un front de 150 kilomètres, abandonnent Prilep et se retirent
sur Vélés.
Plus à droite, les Serbes marchent sur Istip.
24 septembre 1918
(3) Macédoine : les troupes françaises et serbes atteignent Gradsko ; les Serbes prennent
la voie ferrée Gradsko-Prilep et la cavalerie française s’empare de Prilep.
25 septembre 1918.
Les Serbes entrent à Istip.
A notre droite, les forces anglo-helléniques pénètrent en Bulgarie.
(1) En Europe, la Bulgarie adresse aux alliés une proposition de paix et d’armistice. Le
général Franchet d’Esperey la repousse.
26 septembre 1918.
Les Franco-Américains attaquent les positions allemandes en Champagne, entre Suippes et
la Meuse. Tandis que nous enlevons, sur un front de 35 kilomètres, les premières lignes allemandes,
formidablement défendues, les Américains progressent au nord-ouest de Verdun. Ils occupent
notamment Montfaucon.
En Macédoine, les serbes arrivent à Vélès. A droite les Anglo-Grecs entrent à Stroumitza
(Bulgarie).
(Historia 1998) : Contre-offensive générale sur le front occidental.
(2) Foch lance une vaste offensive de l'armée française en Lorraine par des attaques
convergentes en direction de Mézières et en Belgique par des attaques franco-belges vers Bruges.
(1) En Allemagne, attaque aérienne française sur Mayence et Stuttgart
(1) En Belgique, Albert 1er dirige les opérations alliés dans les Flandres et sur le front de
l’Ouest.
(3) L’état-major bulgare demande un armistice.
(3) Le maréchal Foch lance une vaste offensive convergence en Lorraine, avec Mézières
pour objectif, contre la ligne Hindenburg et en Belgique en direction de Bruges.
(3) Thomas Edward Lawrence et les troupes arabes arrivent à Deraa (Syrie) avant les
Britanniques, avant de poursuivre vers Damas.
27 septembre 1918.
Les Anglais, attaquant en direction de Cambrai, avancent de 6 kilomètres.
(3) Au cours de la bataille des crêtes de Flandre, sous le commandement du roi Albert 1er,
les forces britanniques, belges et françaises enlèvent les positions allemandes sur le front entre
Ypres et Dixmude.
Du 27 au 30 septembre 1918
(2) La ligne de Hindenburg est brisée.
28 septembre 1918.
Malgré la résistance de l'ennemi nous gagnons du terrain en Champagne.
A notre droite, les Américains libèrent plus de vingt villages.
Les Anglais forcent le passage de l'Escaut à Marcoing.
Les Belges et les Britanniques prennent l'offensive entre Dixmude et Ypres; presque toute
la forêt d'Houthulst tombe en leurs mains.
Des plénipotentiaires bulgares arrivent à Salonique, afin de conclure un armistice avec les
Alliés.
(1) En Flandres, offensive belge au nord d’Ypres.
29 septembre 1918.
- 33 La bataille gagne presque tout le front occidental. En Champagne, nous avançons vers
Challerange.
Entre l'Ailette et l’Aisne, l'ennemi est refoulé des deux côtés du Chemin des Dames.
Au sud de Saint-Quentin, nous franchissons la route Saint-Quentin-La Fère.
Les Anglais arrivent aux lisières de Cambrai par le sud et le nord-ouest. L'offensive anglobelge atteint la route Roulers-Menin, à 17 kilomètres est d'Yprès.
Un armistice est signé entre le général commandant en chef des armées d'Orient et les
délégués bulgares qui acceptent toutes les conditions posées par l'Entente.
Les progrès alliés continuent en Macédoine : la cavalerie française entre à Uskub.
A l'ouest du front de bataille, la région de Monastir est entièrement nettoyée d'ennemis.
(1) En France, le front allemand recule derrière Cambrai et le canal de l’Oise-Aisne
(2) Réunion à Spa du gouvernement, du haut commandement et de l’empereur allemand :
les généraux, face à l’épuisement de l’armée, suggèrent de demander l’armistice sur la base
des quatorze points de Wilson.
(2) L’état-major bulgare demande un armistice suite à l'offensive en Bulgarie de l’armée
d’Orient sous les ordres du général Franchet d’Esperey.
(3) Le gouvernement allemand, le haut commandement et l’empereur se réunissent à Spa.
Les généraux Hindenburg et Ludendorff annoncent que l’armée allemande, épuisée, ne peut plus
continuer la lutte et suggèrent la formation d’un gouvernement parlementaire chargé de demander
l’armistice aux Alliés sur la base des « Quatorze Points » du président Wilson.
(3) Les Bulgares acceptent les conditions imposées par le général Franchet d’Esperey :
évacuation immédiate des territoires serbes et grecs encore occupés et démobilisation de l’armée
bulgare dans un délai de 3 semaines ; les Alliés occuperont certains points stratégiques sans entrer
dans Sofia.
30 septembre 1918.
En Champagne, nous élargissons nos gains. Nous arrivons devant Monthois. L'ennemi est
encore refoulé de part et d'autre du Chemin des Dames, et entre Aisne et Vesle.
Les Anglais continuent l'encerclement de Cambrai.
Les hostilités sont suspendues entre les Bulgares et les forces alliées.
Le refoulement des Austro-Allemands en Macédoine se poursuit.
On annonce que le comte Hertling, chancelier de l'Empire allemand, a offert sa démission à
Guillaume II, qui l'accepte.
(1) En Allemagne, démission du chancelier Von Hertling.
(1) En Grèce, la Bulgarie capitule et signe un traité de paix avec la France et la GrandeBretagne à Salonique.
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OCTOBRE 1918
Résumé du mois d’octobre 1918
Les victoires de l’Entente sur tous les fronts
L’effondrement des turcs et des Austro-Hongrois
La demande d’armistice de l’Allemagne
(2) Les forces de Franchet d’Esperey marchent vers la Hongrie.
1er octobre 1918.
Les troupes franco-anglaises entrent dans Saint-Quentin.
En Syrie, les Britanniques occupent Damas.
A la suite de la capitulation bulgare, une vive effervescence règne parmi les Roumains qui
manifestent nettement leurs sympathies pour l’Entente.
On apprend que, dans un rescrit, Guillaume II a annoncé son intention d'assurer à son
peuple une participation plus large que précédemment au soin de décider du sort de la patrie.
(3) Thomas Edward Lawrence et Fayçal font une entrée triomphale dans Damas. Un
gouvernement provisoire est constitué et Hussein est proclamé « roi des Arabes »
- 34 -
3 octobre 1918
Les Anglais occupent Lens et Armentières.
Le prince Max de Bade est nommé chancelier de l'Empire
allemand.
(1) En Allemagne, le prince max de Bade devient chancelier.
Ferdinand de Bulgarie abdique en faveur de son fils Boris.
(2) Max von Baden forme un nouveau gouvernement en
Allemagne. La demande d’armistice est adressée aux États-Unis dans la
soirée.
(3) Max von Baden succède à Georg Hertling et forme un
nouveau gouvernement avec la participation du SPD du Zentrum et des
libéraux. Dans la soirée du 4, la demande d’armistice « sur la base des
« Quatorze Points du message du Président Wilson au Congrès le 8
janvier 1918 » sera adressée aux Etats-Unis.
(3) En Bulgarie, le roi Ferdinand abdique en faveur de son fils
Boris qui prend le nom de Boris III
Ferdinand de bulgarie
Boris de Bulgarie
4 octobre 1918
(1) En Bulgarie, abdication du tsar Ferdinand 1er en faveur de
son fils Boris 1er
5 octobre 1918.
Les Franco-Américains tournent par la gauche les positions ennemies au nord de Reims : les
Allemands se replient sur un front de 45 kilomètres vers la Suippe et l’Arnes.
Le prince Max de Bade fait des déclarations au Reichstag : il annonce la parlementarisation
du gouvernement allemand ; il donne comme preuve de cette transformation le choix qu'il a fait des
chefs de la majorité pour les introduire dans les divers ministères. Il déclare en outre avoir fait au
président Wilson des ouvertures en vue de la paix : l'Allemagne accepterait, comme base de
négociations, le message adressé par M. Wilson, le 8 janvier 1918, au Congrès des Etats-Unis.
L’Autriche-Hongrie et la Turquie font une démarche identique auprès du Président des
Etats-Unis.
(1) En Europe, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Empire ottoman réclame l’armistice
(3) En Allemagne, le chancelier annonce au Reischtag la prochaine instauration du régime
parlementaire et l’introduction du suffrage universel en Prusse avant de justifier la demande
d’armistice.
8 octobre 1918.
M. Wilson répond à la demande d'ouverture de négociations du prince Max de Bade; il
demande au chancelier des précisions sur certains termes équivoques de ses propositions; d'autre
part, il affirme que nul armistice ne peut être, accordé aux puissances centrales avant l'évacuation
par celles-ci de tous les territoires qu'elles ont envahies.
9 octobre 1918.
Cambrai est pris par les Anglais.
Les Allemands opèrent une retraite générale au nord et au sud de Saint-Quentin, où l'élan
des troupes alliées a rompu le système Hindenburg.
(3) La XVIIIème armée allemande recul derrière l’Aisne et occupe la position Brunhild
tandis que le IIème armée abandonne le ligne Siegfried après la bataille du Catelet
10 octobre 1918
De part et d'autre du Chemin des Dames, ainsi qu'en Champagne, les Allemands se replient
vers le nord et le nord-est.
Les Anglais qui, entre Cambrai et Saint-Quentin, ont dépassé Bohain, le 8, occupent le
Cateau et la ligne de la Selle.
- 35 -
12 octobre 1918.
La défaite de l'ennemi est complète entre Aisne et Oise, où nous tenons le Chemin des
Dames en entier, et en Champagne, où nous occupons Vouziers.
alliées
(1) Sur le front de l’ouest, les villes de Lille, Douai et Ostende sont reprise par les troupes
Le gouvernement allemand, répondant à M. Wilson, déclare, au nom du peuple allemand sur
lequel il s'appuie, être prêt à accepter la proposition américaine d'évacuation des territoires
envahis : une commission mixte réglerait les accords relatifs à cette évacuation.
13 octobre 1918.
Les Allemands se retirent du massif de Saint-Gobain : nous entrons à La Fère et à Laon.
Les Serbes, refoulant les Austro-Allemands dans la vallée de la Morava, vers le nord de la
Serbie, entrent à Nich.
14 octobre 1918.
De Dixmude à la Lys, les armées alliées prennent l'offensive.
M. Wilson fait savoir à l’Allemagne que les conditions de l'armistice qu'elle a sollicité ne
pourront être réglées que par les chefs militaires de l'Entente, et que, d'autre part, les Alliés ne
traiteront pas avec le pouvoir qui dirige actuellement l’Allemagne.
(1) Aux Etats-Unis, le président Wilson réclame comme condition préalable aux
négociations de paix, la formation d’un gouvernement démocratique en Allemagne
16 octobre 1918.
Un manifeste de l'empereur l'Autriche annonce la prochaine transformation de l’AutricheHongrie en une confédération.
17 octobre 1918.
Tandis que les Belges arrivent à Ostende, les Anglais entrent à Douai et à Lille.
L'annonce de la transformation intérieure de l’Autriche a une forte répercussion en
Hongrie où le gouvernement, rompant avec le système dualiste, proclame son indépendance.
Les députés des provinces slaves du sud de l’Autriche-Hongrie se constituent en
Assemblée nationale et décident l'union des territoires habités par les Serbes, Croates et
Slovènes (c'est-à-dire les Jougoslaves) en un Etat indépendant.
Ce jour, Fernand Lavaux meurt des suites des ses blessures à Belfort.
(3) Charles 1er promulgue un manifeste annonçant la division de la Cisleithanie en plusieurs
Etats nationaux.
18 octobre 1918
(3) Tomas Masaryk proclame à Washington l’indépendance de la Tchécoslovaquie.
19 octobre 1918.
Au nord de la Fère, nous rejetons l'ennemi sur la rive est de l'Oise, et nous progressons
entre l'Oise et la Serre.
Les Belges occupent Zeebrugge et Bruges : toute la Flandre occidentale est libérée
d'Allemands.
Un Conseil national tchéco-slovaque, réuni à Prague, proclame l'existence d'un Etat tchécoslovaque indépendant.
21 octobre 1918.
Les Anglais atteignent l’Escaut au nord de Tournai.
Les députés allemands d'Autriche proclament l'existence d'un Etat allemand d'Autriche
indépendant.
(3) Les députés allemands du Reichsrat constituent une Assemblée nationale provisoire de
l’Etat d’Autriche allemande.
- 36 -
23 octobre 1918.
Après un nouvel échange de notes avec l’Allemagne, le président Wilson annonce qu'il
transmet aux gouvernements de l’Entente et à leurs conseillers militaires la demande d'armistice
de l’Allemagne.
(1) A Berlin, l’Allemagne suspend la guerre sous-marine.
(3) Après avoir déjà exigé de l’Allemagne l’acceptation dans leur ensemble des « Quatorze
Points, l’évacuation immédiate des régions occupées, la cessation immédiate de la guerre
sous-marine, la destruction de « toute puissance militaire », conditions posées sans
consultations des Alliés, le président des Etats-Unis envoie une troisième note au
gouvernement allemand ; les conditions de l’armistice seront telles qu’une reprise des
hostilités sera impossible (une condition exigée par la Grande-Bretagne et la France) et ne
pourront être examinées que par des représentants du peuple. Le président des Etats-Unis
transmet aux Alliés ces conditions.
24 octobre 1918
(1) A Berlin, Karl Liebknecht est remis en liberté.
(3) Les armées italiennes passent à l’offensive
Du 24 au 29 octobre 1918 :
(2) Offensive italienne victorieuse à Vittorio Veneto. Les Autrichiens refluent sur tous les
fronts.
25 octobre 1918
(1) Aux Etats-Unis, le président Wilson demande la capitulation pure et simple de
l’Allemagne.
(3) Les Britanniques entrent dans Alep
26 octobre 1918
(1) En Allemagne, le général Ludendorff quitte le haut commandement militaire. W.
Groener lui succède.
(3) En Allemagne, le général Groener remplace le général Ludendorff
(3) Le maréchal Foch propose à Clémenceau la liste des conditions militaires à adresser à
l’Allemagne ; évacuation des régions envahies et de l’Alsace-Lorraine dans les 14 jours, puis
évacuation de la rive gauche du Rhin dans les 11 jours suivants, création sur la rive droite de 4
têtes de pont et d’une zone neutre de 40 kilomètres, livraison par l’Allemagne de 8000 canons,
30000 mitrailleuses, 5000 locomotives, 150000 wagons et maintien du blocus.
27 octobre 1918.
Les Italiens, auxquels sont joints des contingents franco-britanniques, prennent
l'offensive : ils franchissent la Piave sur un large front.
(3) Le gouvernement allemand accepte les conditions des Etats-Unis
(3) Le gouvernement ottoman demande l’armistice
(3) En Hongrie, après la démission du gouvernement Wekerle, des manifestants se dirigent
vers le siège du Conseil national pour demander la formation d’un gouvernement révolutionnaire et
la paix immédiate. Les premiers combats de rue éclatent. Le comte Hadik tente sans succès de
constituer un nouveau cabinet
28 octobre 1918
(1) A Prague, proclamation de l’indépendance
(3) Proclamation de l’indépendance de la république tchécoslovaque par le Comité national
tchèque de Prague
29 octobre 1918.
La Cour de Justice tient sa première audience dans le procès de M. Caillaux.
- 37 L'Autriche demande au commandement italien la suspension immédiate des hostilités sur le
front italien.
(Historia 1998) : Signature de l’armistice par la Turquie.
(2) Armistice de Salonique. Le gouvernement autrichien demande l’armistice à l’Italie.
(3) Le Conseil national slovène annonce qu’il se sépare de l’Autriche pour former un Etat
avec les Croate et Serbes.
30 octobre 1918
(1) En Syrie, les troupes ottomanes capitulent devant les britanniques
(3) Après les victoires du général Franchet d’Esperey, les britanniques au nom des Alliés et
les Turcs signent l’armistice de Moudros qui imose la démobilisation immédiate de l’armée turque, la
saisie de tous les navires de guerre, la reddition des forces ottomanes en Syrie, en Tripolitaine et
en Mésopotamie, l’occupation par les Alliés des Dardanelle, du Bosphore, de Batoum et de Bakou et
la cessation de toute relation entre la Turquie et les puissances centrales.
(3) Les Italiens occupent Vittorio Veneto.
31 octobre 1918.
Les Autrichiens sont en pleine déroute entre la Piave et la Livenza : les Italiens entrent à
Bellune refoulent l'ennemi vers le Tagliamento.
La Turquie signe avec l’Entente un
armistice aux termes duquel les Alliés
exigent le libre passage dans la mer Noire,
l'occupation des forts des Dardanelles et
du Bosphore, et la démobilisation de
l'armée ottomane.
En Serbie, les Franco-Serbes
arrivent, d'une part aux défenses avancées
de Belgrade, d'autre part à quarante
kilomètres de la frontière autrichienne de
Nancy : Bombardement de la bibliothèque
Bosnie.
universitaire le 31 octobre 1918
L'ancien ministre hongrois Tisza,
vrai dictateur occulte de la Hongrie, est
assassiné à Budapest.
M. Tisza
(1) En Autriche-Hongrie. Révolution, l’empereur Charles 1er prend la fuite
(2) La Turquie signe l'armistice à Moudros.
(3) Le Conseil des ministres allemand se prononce pour l’abdication de l’empereur Guillaume
II
(3) En Hongrie, le comte Istvan Tisza est exécuté pa des soldats. Le comte Karolyi forme
un gouvernement
(3) Les troupes italiennes reprennent la ville de Feltre.
Retour au calendrier
NOVEMBRE 1918
Résumé du mois de novembre 1918
La victoire définitive de l’Entente et la capitulation de l’Allemagne
La marche triomphale de nos troupes en Alsace-Lorraine
Les révolutions en Allemagne
(2) Occupation de Fiume par les troupes italiennes et un contingent français.
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- 38 (2) Retraite allemande sous la pression des troupes françaises, britanniques et américaines.
(2) Vient ensuite le long temps de la reconstruction et du traitement des séquelles de guerre. Après une
brève période à dominante pacifiste, une Seconde Guerre mondiale se prépare déjà.
1er novembre 1918.
Nous attaquons sur le front de l'Aisne, de part et d'autre de Vouziers. En même temps, les
Américains passent à l'offensive de l’Argonne à la Meuse.
Les Serbes font leur entrée dans Belgrade reconquise.
(1) En Allemagne, révolte des marins de la rade de Kiel
1 novembre 1918
(3) Le général Marshall, commandant des forces britanniques en Mésopotamie, donne
l’ordre d’occuper Mossoul
3 novembre 1918.
La résistance ennemie cède de l’Aisne à la Meuse : les troupes alliées achèvent, en
particulier, le dégagement de la forêt d'Argonne.
En Flandre, les Belges sont aux portes de Gand.
Des troupes italiennes, appelées par les partis italien et slovène de Trieste, débarquent
dans la ville. Nos alliés occupent également Trente.
L'Autriche accepte les conditions d'armistice que, au nom des Alliés, L’Italie lui a
imposées. Aux termes de cet armistice, les Autrichiens doivent suspendre les hostilités dès le 4
novembre, procéder à la démobilisation totale de leur armée, et évacuer tous les territoires envahis
par eux depuis le 1er août 1914, ainsi que le Trentin et la région de Trieste.
(1) En Europe, signature de l’armistice avec l’Autriche
(2) L'Autriche-Hongrie signe l'armistice à Villa Giusti en Italie
(3) En Allemagne, les marins se soulèvent à Kiel. Les affrontements font 9 morts et 29
blessés. Des conseils de soldats sont créés.
(3) En Autriche-Hongrie/Italie, signature de l’armistice à Villa Giusti, près de Padoue.
5 novembre 1918.
En Amérique ont lieu les élections qui doivent renouveler la totalité de la Chambre des
députés et un tiers du Sénat. Elles sont une victoire des républicains partisans d'un traitement
rigoureux à l'égard de l’Allemagne, sur les démocrates qui volontiers inclineraient à se montrer
moins intransigeants envers notre commun ennemi.
(1) En Allemagne, grève générale
(3) Le mouvement insurrectionnel s’étend à Hambourg puis gagne Hanovre, Cologne,
Brunswick et Munich.
(3) En Lituanie, l’Allemagne étant sur le point de s’effondrer ; Augustin Voldemaras forme
le premier gouvernement républicain
(3) Le général Franchet d’Esperey et les représentants du gouvernement hongrois signent
l’armistice à Belgrade.
7 novembre 1918.
A la suite d'une réunion populaire à Munich, des troubles éclatent, qui
aboutissent à la proclamation d'une République bavaroise. La dynastie des
Wittelsbach est déclarée déchue. Le socialiste Kurt Eisner se met à la tête du
mouvement révolutionnaire et forme un gouvernement provisoire populaire.
(1) A Munich, le socialiste Kurt Eisner, proclame la république des
Conseils de Bavière
(2) Une délégation conduite par Károlyi est reçue à Belgrade par
Franchet d’Espeyrey pour signer un armistice sur le front balkanique.
8 novembre 1918
K. Eisner
- 39 L'Allemagne envoie au maréchal Foch une délégation de parlementaires ayant pour mission
de solliciter de lui un armistice. Le texte des conditions formulées par les Alliés est remis aux
délégués allemands, à qui il est accordé soixante-douze heures pour répondre.
La retraite allemande devient générale : Avesnes, Maubeuge sont prises par les Anglais; les
troupes françaises, après avoir occupé Vervins et Rethel, le 6 novembre, atteignent la Meuse de
Mézières à Bazeilles.
(1) En Roumanie, déclaration de guerre à l’Allemagne.
9 novembre 1918.
Guillaume II fait connaître sa décision d'abdiquer. A Berlin, un gouvernement « populaire »
remplace le gouvernement impérial. A sa tête apparaît le social-démocrate Ebert
(1) Aux Pays-Bas, l’empereur Guillaume II arrive en exil.
(1) En Allemagne, le mouvement révolutionnaire contraint l’empereur Guillaume II à
abdiquer. Le chancelier Max de Bade démissionne
(2) Révolution en Allemagne, abdication de l'empereur Guillaume II.
(1) En Allemagne, la république est proclamée.
(3) En Allemagne, tandis que l’insurrection gagne Berlin, l’empereur se résout à abdiquer.
Le social-démocrate Ebert succède à von Baden comme chancelier. Le nouveau gouvernement investi
par le Comité central des conseils de soldats et d’ouvriers prend le nom de « Conseil des
commissaires du peuple » tandis que Scheidemann proclame la république. Liebnecht instaure « une
république socialiste libre ».
10 novembre 1918.
L'ex-empereur d'Allemagne se réfugie en Hollande.
(2) Profitant de la victoire des Alliés, la Roumanie entre à nouveau en guerre et réoccupe
la Transylvanie.
11 novembre 1918.
Toutes les conditions d'armistice formulées par l'Entente sont acceptées par l’Allemagne
qui signe le protocole d'armistice.
Elle s'engage ainsi à cesser les hostilités le 11 novembre même, dès onze heures du matin;
à évacuer tous les pays qu'elle a envahis, y compris l’Alsace-Lorraine; à évacuer également la rive
gauche du Rhin, à livrer aux Alliés une importante partie de son matériel de guerre et de son
matériel roulant, à renoncer aux traités de Brest-Litovsk et de Bucarest. Elle doit enfin accepter
le maintien du blocus tel qu'il a fonctionné jusqu'alors.
A la suspension des hostilités, les Alliés ont atteint la ligne générale Gand, est de Mons, de
Maubeuge, Rocroi, nord de Mézières, de Sedan, de Nancy et les Vosges, jusqu'à la frontière suisse.
A la Chambre des députés, M. Clémenceau, après avoir lu le texte de l'armistice, glorifie
les héros, morts et vivants, qui se sont donnés sans compter à la France : grâce à eux, notre patrie,
« hier soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'humanité, sera toujours le soldat de l'idéal »
(Historia 1998) : Le ministre d’Etat allemand Erzberger signe l’armistice dans le wagon du
maréchal Foch à Rethondes.
(1) A Rethondes, signature de l’armistice : l’Allemagne capitule et restitue à la France
l’Alsace-Lorraine.
(2) Signature de l'armistice dans la clairière de Rethondes entre l'Allemagne et les Alliés,
marquant la fin de la Première Guerre mondiale.
La Chambre, dans un élan d'enthousiasme, décrète que « les armées et
leurs chefs, le citoyen, Georges Clémenceau et le maréchal Foch, ont bien mérité
de la patrie».
Le mouvement révolutionnaire s'étend dans tous les Etats allemands :
leurs souverains, les uns après les autres, sont contraints à abdiquer.
(1) A 10h45, meurt, tué au combat Augustin Trébuchon (dernier mort
français, tué au combat)
(1) En Autriche, l’empereur Charles 1er abdique
A. Trébuchon
- 40 (3) Signature de l’armistice à Rethondes (Oise). Les Allemands, selon les injonctions de
Foch doivent évacuer dans les 15 jours les territoires encore occupés en France, en Belgique, au
Luxembourg et, dans les 15 jours suivants, rive gauche du Rhin, ainsi qu’une zone de 10 kilomètres
sur la rive droite. Ils doivent également livrer aux Alliés une partie de leur matériel de guerre et
tous leurs sous-marins. Les traités de Brest-Litovsk et de Bucarest sont annulés et le blocus est
maintenu.
12 novembre 1918.
On annonce l'abdication de Charles I d'Autriche.
(3) En Allemagne, Seldte font à Magdebourg la ligue d’anciens combattants Stahlhelm (le
Casque d’acier)
(3) Charles 1er renonce au trône sans abdiquer, avant de s’exiler en Suisse.
(3) En Egypte, à la tête d’une délégation de députés du Wafd. Zaghloul pacha réclame au
haut-commissaire britannique Wingqate l’indépendance complète du pays.
(3) Les forces alliées occupent Constantinople.
(3) Le Monténégro s’unit à la Serbie
13 novembre 1918.
L'Etat allemand d'Autriche, qui multiplie ses efforts afin de se rattacher à l’Allemagne, se
prononce en faveur d'une République d'Autriche incorporée à la République allemande.
(1) En Europe, armistice entre les alliés et la Hongrie.
(1) En Russie, résiliation du traité de Brest-Litovsk
(2) En Afrique orientale allemande, les troupes allemandes se rendent aux anglo-belges en
apprenant que l'armistice est signée en Europe.
(2) L’armistice de Belgrade signée par le général Franchet d’Esperey avec le gouvernement
de Mihály Károlyi fixe la ligne de démarcation entre Hongrois et Roumains en Transylvanie.
Le Banat est occupé par la Serbie.
14 novembre 1918
(1) En Pologne, J. Pilsudski devient chef d’Etat.
(1) En Tchécoslovaquie, T. Masaryk est élu président de la République.
(3) Le Conseil de régence transmet tous ses pouvoirs à Pilsudski tandis que le
gouvernement de Lublin démissionne et que les dernières troupes allemandes évacuent le pays,
Andreas Moraczewski est nommé chef du gouvernement polonais
15 novembre 1918
Ebert achève de constituer un « conseil des commissaires du peuple » dont la plupart des
membres sont d'anciens serviteurs de l'Empire allemand.
(3) L’émir Senoussi proclame l’indépendance de la Tripolitaine
16 novembre 1918.
La campagne électorale en vue du prochain renouvellement de la Chambre des Communes
s'ouvre, en Angleterre, par un discours de M. Lloyd George dans lequel le Premier anglais expose le
programme du « parti de coalition » dont il est le chef.
17 novembre 1918.
Les armées alliées, suivant l'ennemi en retraite, entrent en Belgique et dans les provinces
annexées.
(1) En Belgique, les allemands évacuent Bruxelles.
(3) Le chef communiste Bela Kun arrive à Budapest
(3) Les troupes britanniques du général Thomson entrent à Bakou évacuée par les Turcs et
les Azéris
19 novembre 1918.
Le maréchal Pétain fait une entrée solennelle à Metz.
- 41 -
21 novembre 1918.
Conformément aux clauses navales de l'armistice, la grande flotte de guerre allemande
opère sa reddition à la flotte britannique au large des côtes d'Ecosse.
(1) En France, les dernières troupes allemandes évacuent l’Alsace-Lorraine.
(1) En Belgique, Albert 1er rentre dans Bruxelles. Un nouveau gouvernement est constitué
23 novembre 1918
(3) Les Polonais s’emparent de Lemberg en Ukraine
24 novembre 1918
(3) Les Serbes annexent le Banat occidental
25 novembre 1918.
On apprend que Kurt Eisner a commencé à publier les rapports que le comte Lerchenfeld,
représentant de la Bavière à Berlin en 1914, envoya à son gouvernement au moment de la
déclaration de la guerre. Ces rapports établissent de façon indiscutable l'écrasante responsabilité
de Berlin et de Vienne dans le déchaînement du conflit.
Une magnifique réception est faite, à Strasbourg, au général Gouraud et à son armée.
(1) En France, Pétain entre dans Strasbourg
Un congrès réunissant les représentants des différents Etats allemands se tient à Berlin.
Plusieurs tendances s'y manifestent, notamment le dessein bien arrêté des délégués de maintenir
l'unité germanique. En outre, une certaine défiance à l'égard de Berlin s'affirme chez les éléments
bavarois.
26 novembre 1918
(3) Kurt Eisner rompt les relations entre la République bavaroise et le ministère allemand
des Affaires étrangères
27 novembre 1918.
La propagande allemande en Espagne semble redoubler d'intensité : de nombreuses
sociétés germaniques préparent avec activité la future expansion commerciale allemande.
28 novembre 1918
L'ex-kaiser signe un acte officiel de renonciation aux deux couronnes prussienne et
allemande.
(3) Les troupes françaises et britanniques occupent Alexandrette en Cilicie
(3) Le roi George V est accueilli à Paris par Raymond Poincaré, Georges Clémenceau, Paul
Deschanel et Antonin Dubost
29 novembre 1918.
Des nouvelles, qu'il convient d'accueillir avec réserve, font savoir que le gouvernement
bavarois et Kurt Eisner ont refusé de collaborer désormais avec les membres berlinois de l'Office
des Affaires étrangères, qui se sont manifestement compromis sous le régime impérial.
1 décembre 1918
(3) Les troupes alliées pénètrent en Allemagne
(3) Les députés roumains de Transylvanie et de Hongrie approuvent le rattachement de la
Transylvanie à la Roumanie
(3) Proclamation du royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes
6 décembre 1918
(3) Les troupes arméniennes de Kanayan Dro entrent dans Alexandropol évacuée par les
Turcs
- 42 8 décembre 1918
(3) Célébrant la restitution de la Lorraine à la France, le président Poincaré remet à Metz
le bâton de maréchal au général Pétain
(3) En Pologne, les alliés fixent la frontière d’après la ligne proposée par lord Curzon,
Vilnius (Vilna) est attribuée à la Lituanie
Pour information
(2) 21 juin 1919 : La flotte allemande se saborde à Scapa Flow.
(2) 28 juin 1919: Signature du traité de Versailles.
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