Donc Lg (φ) = 1 = 4.0 + 1.0 + 1. et la propriété est vérifiée.
HR : Supposons que la propriété est vérifiée pour toute formule φ et θ de longueur k.
Notons n' le nombre de connecteurs binaires dans φ et m' le nombre de négation (respectivement n''
et m'' dans θ).
–Si ψ est de la forme ¬ φ, alors n = n' et m = m' + 1
Par HR, Lg (φ) = 4n' + m' + 1
D'où Lg (ψ) = 4n' + m' +1 + 1= 4n' + (m' +1) + 1 = 4n + m + 1
–Si ψ est de la forme ( φ * θ) où * est un connecteur binaire alors
n = n' + n'' + 1 et m = m' + m'' et Lg (ψ) = Lg (φ) + Lg (θ) + 3.
Par HR, Lg (φ) = 4n' + m' + 1 et Lg (θ) = 4n'' + m'' + 1
Donc Lg (ψ) = 4n' + m' + 1 + 4n'' + m'' + 1 + 3 = 4(n' + n'') + (m' + m'') + 4 + 1
= 4(n' + n'' + 1) + (m' + m'') + 1 = 4n + m + 1
Dans tous les cas la propriété est vérifiée, donc par récurrence, Lg (φ) = 4n + m + 1.
Exercice 3
a) Quelle condition syntaxique doit satisfaire la formule ∀ x (φ → θ) → (φ → ∀ x θ) afin qu'elle
soit dérivable dans DNC ? Donner une dérivation avec cette condition.
La condition était que x ne devait pas être libre dans φ.
La dérivation est évidente.
b) Montrer que la restriction est nécessaire en exhibant un langage ℒ, des formules φ et θ de ℒ et
une ℒ -structure A telle que A⊭ ∀ x (φ → θ) → (φ → ∀ x θ)
Le plus simple était de prendre des formules atomiques. Par exemple, φ = Px et θ = Qx.
Prenons la structure A = < {0, 1, 2}, P = {0}, Q = {0, 1}>.
Il est clair que A ⊨ ∀ x (Px → Qx) puisque P ⊆ Q.
Cependant A⊭ Px → ∀ x Qx. En effet pour l'assignation σ (x) = 0, Px est satisfait dans A mais pas
∀ x Qx car 2 ∉ Q.
Donc A⊭ ∀ x (φ → θ) → (φ → ∀ x θ)
Exercice 4
Soit ℒ = {R}, un langage égalitaire du premier ordre et R un symbole de relation binaire.
Pour chaque formule, dire en justifiant si elle est satisfaite dans chacune des ℒ -structures A, B et C.
a) ∀ x ∀ y ∀ z (¬ Rxx ˄ (Rxy → ¬ Ryx) ˄ ((Rxy ˄ Ryz) → Rxz)))
La formule sera satisfaite dans toute structure où R est interprétée par une relation binaire
irréflexive, asymétrique et transitive, c'est-à-dire que R est interprétée par un ordre strict.
C'est évidemment le cas pour A et B. Nous avions par ailleurs vu en TD que l'inclusion stricte était
un ordre strict.
La formule est donc satisfaite dans les trois structures proposées.
Nous pouvons donc parler de R comme étant un ordre strict pour les questions suivantes.
b) ∃ x ∀ y Rxy
c) ∃ x ∀ y Ryx
Il fallait remarquer que les deux formules, pour être satisfaites, supposent l'existence d'au moins une
valeur particulière pour x, appelons-là c.
Une structure M, pour être modèle de ∃ x ∀ y Rxy, doit être modèle de ∀ y Rcy,
Donc en particulier, M doit être modèle de Rcc.