L’HYGIENE DE L’ENVIRONNEMENT (prévention – surveillance) L’air à l’hôpital EOH-PSL-NDomont-2012 L’AIR À L’HOPITAL o o L’air transporte de nombreuses bactéries saprophytes ou pathogènes, des virus mais la plupart des microorganismes pathogènes ne survivent pas dans l’environnement. A l’hôpital, l’air intervient surtout comme transporteur de bactéries et non comme source de bactéries. EOH-PSL-NDomont-2012 La flore microbienne de l’air La flore de base, saprophytes extérieure: Bactéries(staphylocoques), champignons microscopiques (Aspergillus) La flore « accidentelle »: D’origine humaine (staphylococcus..) D’origine environnementale (Legionella, Aspergillus) Flore bactérienne, durée de vie assez courte dans l’air ambiant, sauf milieux humides. EOH-PSL-NDomont-2012 Les transporteurs microbiens Les micro organismes sont véhiculés par: Particules de poussière Gouttelettes bactérienne: Gouttelettes de Flügge Noyaux de condensation : Droplet nuclei (ce sont des gouttelettes asséchées ou des poussières contenant des microorganismes. De petites tailles, restent + en suspension) Squames cutanées EOH-PSL-NDomont-2012 Conséquences de l’aéro-contamination Contamination bactérienne (Incidence des infection post opératoire – Etudes en chirurgie orthopédique/implants) Contamination fongique chez des patients à risque, immunodéprimé (pneumopathie – aspergillose invasive) lors de travaux de bâtiment. Risques infections pulmonaires à Legionella pneumophila par système de climatisation. EOH-PSL-NDomont-2012 Le traitement de l’air à l’hôpital La protection des patients fragiles vis-à-vis de la bio-contamination aérienne est liée à la capacité d’épuration du système de traitement d’air: Selon 4 critères: Le renouvellement d’air Le mode de diffusion de l’air La surpression du local (la hiérarchie des pressions d’air évite la contamination du local à protéger) La filtration de l’air EOH-PSL-NDomont-2012 Le traitement de l’air à l’hôpital Le traitement de l’air sera effectué en fonction de: la pathologie des patients( brûlés, tuberculose, aplasie…) des gestes accomplis (bloc opératoire, Stérilisation…) Des classes d’empoussièrement Des zones à risques EOH-PSL-NDomont-2012 Classes d’empoussièrement Classes ISO Par volume d’air unitaire Pied cube Mètre cube ISO 3 1 particule(≥0,5µm) 35 ISO 4 10 352 ISO 5 100 3520 ISO 6 1 000 35200 ISO 7 10 000 352000 ISO 8 EOH-PSL-NDomont-2012 100 000 3520000 (BO aseptique, Oncohémato) Traitement d’air des zones protégées Zone 4 Très haut risque Classe ISO 5 Exemples: Onco-hémato, BO aseptiques (flux laminaire) Zone 3 Haut risque Classe ISO 7 Ex: Hématologie, chimiothérapie, BO conventionnels Zone 2 Risque modéré Classe ISO 8 Zone 1 Risque faible EOH-PSL-NDomont-2012 Tt d’air des zones protégées Barrières de pression Protection du patient ou du procédé Protection de l’environnement 0 Pa 0 Pa ▼ ▲ + 15 Pa BO Flux - 15Pa Tuberculose EOH-PSL-NDomont-2012 Protection du patient ou du procédé ou de l’environnement 0 Pa ▲ + 30 Pa▼ Pa +15Pa Chambre stérile Le traitement de l’air à l’hôpital (Suite) Ventilation: Entraîne vers l’extérieur, les particules en suspension Flux d’air homogène, sans turbulence Taux renouvellement air Chambre: 6 volumes/heure Bloc Opératoire: 25 à 30 volumes/heure (Risque 3, ISO 7) Salle à flux laminaire: 200 à 600 volumes/heure Climatisation: T° (21°) et hygrométrie ajusté (entre 40 et 60°) EOH-PSL-NDomont-2012 Le traitement de l’air à l’hôpital Suite Filtration: Pré-filtre Filtre placé après le ventilateur Filtre « finisseur » à très haute efficacité (99,9995%) NB: Flux laminaire: composé de filtres absolus, un écoulement d’air unidirectionnel, et une laminarité qui se reforme après un obstacle EOH-PSL-NDomont-2012 Maintenance des installations Exigences réglementaires Quand? Réception des installations Après travaux et changements filtres Intervalles périodiques EOH-PSL-NDomont-2012 Surveillance de l’aérobiocontamination A établir pour les zones sensibles Bloc opératoire Unités accueillant patients immunodéprimés Contrôle techniques (surpression, t°, humidité relative, renouvellement des filtres, vitesse et renouvellement d’air, maintien en propreté du réseau d’air..) Analyse Particulaire (comptage de particules) Analyse bactériologique (biocollecteur et prélèvement de surfaces) Traçabilité EOH-PSL-NDomont-2012 SURVEILLANCE DE L’AIR Dans les secteurs où l’air est traité o o 1 fois par trimestre Il s’agit de mesurer une dégradation d’aérobiocontamination + o o 1 fois par an (minimum) Il s’agit de qualification de la qualité de l’air (comptage particulaire) après les travaux EOH-PSL-NDomont-2012 Maladies liées à l’air Incidents allergiques: rhinites, asthmes Légionellose (Rechercher la bactérie en cause dans réseau d’eau chaudes, douches, système d’humidification, conditionnement d’air, et équipement médicaux utilisant de l’eau (aérosols, ) Pneumopathie à Aspergillus: Aspergillus fumigatus est une moisissure normalement présente en petite quantité dans l’air extérieur, dans les habitations et à l’hôpital L’augmentation importante des spores d’aspergillus, à l’hôpital est souvent due à la réalisation de travaux EOH-PSL-NDomont-2012 Maladies liées à l ’air Pneumopathie à Aspergillus: suite L’augmentation des cas d’aspergillose invasive nosocomiale est due aux nouvelles thérapeutiques immunosuppresseurs et au développement des actes invasifs ( greffes d’organe, de moelle). Ces patients doivent donc bénéficier d’un environnement comportant un traitement d’air adéquat. Des mesures préventives doivent être mises en place avant toute réalisation de travaux. EOH-PSL-NDomont-2012 PREVENTION DE LA CONTAMINATION DE L’AIR Contexte particulier Extérieur : en cas de travaux à fort dégagement de poussières (Aspergillus) Services de greffés, cancérologie: malades particulièrement fragiles … Mesures de protection zone de chantier ( bâche de protection, conditionnement des gravats, nettoyage quotidien de la zone de travaux..) Etablissement d’un plan de circulation Condamner toutes les ouvertures face aux travaux (portes, fenêtres) o EOH-PSL-NDomont-2012 PREVENTION DE LA CONTAMINATION DE L’AIR (suite) Suite Travaux: Limiter les déplacements extérieurs au service, pour les personnels et patient Si déplacement du patient: port d’un masque chirurgical Bio-nettoyage ++du service et des abords Contrôle comptage particulaire et prélèvement mycologique EOH-PSL-NDomont-2012 PREVENTION DE LA CONTAMINATION DE L’AIR o Pathologies particulières Grippe : port du masque de soins pour le personnel dans la chambre le malade à l’extérieur (contamination par gouttelettes), port d’un masque. EOH-PSL-NDomont-2012 PREVENTION DE LA CONTAMINATION DE L’AIR (1) Tuberculose : porte fermée port du masque FFP1 pour le personnel soignant dans la chambre du patient, Port d’un masque de soins pour les patients lors de ses sorties (restreintes). Aération fréquente de la chambre EOH-PSL-NDomont-2012 PREVENTION DE LA CONTAMINATION DE L’AIR Secteur particulier de l’hôpital Prévention de la contamination lors de leur activité : Blocs opératoires Stérilisation (zone de conditionnement) Cuisine (zone de préparation froide…) Par la mise en place de système de filtration d’air adéquat (filtres absolus) Règles d’habillage particulières Limiter les déplacements et les ouvertures de portes o EOH-PSL-NDomont-2012 Conclusion L’air est un des vecteurs potentiels de transmission d’infection nosocomiale. Les patients à risque doivent être recensés afin de mettre en place des mesures préventives. Une maintenance et des contrôles doivent être programmés Les zones de travaux doivent être isolées EOH-PSL-NDomont-2012 CONCLUSION o A l’hôpital, la maîtrise de l’environnement passe par TOUS les acteurs. EOH-PSL-NDomont-2012