Mt 5,16 16 Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu'ils voient vos
bonnes oeuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux.
Mt 6,14-15 14 "Oui, si vous remettez aux hommes leurs manquements, votre Père céleste
vous remettra aussi ; 15 mais si vous ne remettez pas aux hommes, votre Père non plus ne vous
remettra pas vos manquements.
Mt 7,21 21 "Ce n'est pas en me disant : Seigneur, Seigneur, qu'on entrera dans le Royaume
des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
Mt 5,48 48 Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait.
Lc 6,36 36 "Montrez-vous compatissants, comme votre Père est compatissant.
Jn 1,18 18 Nul n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l'a
fait connaître.
En Lc 11,1-4 le Pater est précédé de la péricope de Marthe et Marie où Jésus conclut : "tu te
soucies et tu t’agites pour beaucoup de choses et pourtant il en faut peu, une seule même ; c’est Marie
qui a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas otée". Cette leçon veut nous faire comprendre qu’à
travers nos comportements quotidiens agités, nous devons garder le cap sur l’essentiel, la prière.
Jésus ne reproche pas à Marthe ce qu’elle lui prépare mais la façon dont elle le fait.
Et aussitôt après luc nous montre Jésus quelque part en prière où les Apôtres le rejoignent et
plein du désir de percer ce mystère qui habite Jésus lui demandent : "apprends-nous à prier…". Chez
Matthieu le Pater se situe dans le prolongement du discours sur la montagne, il y a l’enseignement
de la prière en secret à l’opposé des pharisiens qui se postaient dans les lieux publics pour être vus
de tous, ayant ainsi leur récompense. "Pour vous, (et Jésus s’adresse aux foules), priez dans le secret,
et votre Père qui voit dans le secret vous le rendra…. Votre Père sait ce qu’il vous faut avant que vous
ne lui demandiez". Cela ne signifie pas qu’une prière publique soit exclue mais le Père regarde au
cœur, donc notre prière n’est pas faite pour se faire remarquer.
Et lorsque Jésus dit en Mt 6,7 "ne rabachez pas" cela ne condamne pas le chapelet, car à
travers le récit de l’ami importun Lc 11,5 ou de la veuve qui harcèle le juge Jésus nous enseigne aussi
à importuner notre Père des cieux. "Demandez, vous recevrez, frappez, on vous ouvrira" Lc 11,9-10.
Ce qui est condamné c’est une notion magique de la prière dépourvue d’âme.
Il faut demander les choses essentielles. Dieu les connaît, bien sûr, "votre Père sait de quoi
vous avez besoin avant même que vous lui demandiez." St Thomas
dit que la prière n’a pas pour
objet de révéler à Dieu nos besoins. L’objet de la prière, même vocale, c’est de prendre soi-même
conscience de ses besoins. L’important c’est de présenter à Dieu ces besoins comme étant Celui qui
peut et veut les combler.
NOTRE PERE
Quand le Pater a été dit par Jésus il ne le récitait pas, il le vivait ; il disait : "mon Père", nous,
nous disons "notre Père". Le Pater de Jésus était tout vibrant de son amour qui est un amour divin –
l’amour du Fils par essence, unique, engendré de toute éternité – nous, nous ne pouvons le dire
qu’en fils d’adoption, mais aussi notre prière sera plus que celle des disciples de Jean Baptiste. Nous
sommes enseignés par le Fils lui-même, et nous osons dire : "notre Père".
Sur les lèvres de Jésus le terme "Abba" avait une profondeur de sens que les disciples n’ont
découverte que peu à peu. C’était le thème fondamental de sa prière ; que l’on pense à l’Agonie, il
disait : "Abba, Père, tout t’est possible : éloigne de moi cette coupe ; pourtant pas ce que je
veux, mais ce que tu veux" Mc 14,36. Et St Paul confirme pour nous même ce que doit être
notre relation au Père Rm 8,15-16 "Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour
retomber dans la crainte ; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier :
Iia II ae q.83, a2