L`étoile des Mages - Racines et Traditions

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L'étoile des Mages
( COMPILATION )
1°/
vu sur le site sciencepresse.qc.ca/archives/man211298.html :
«« Les progrès de l'astronomie au cours du dernier siècle, associés aux progrès
de l'informatique depuis 10 ans, ont permis de mettre deux hypothèses de côté.
D'une part, celle des étoiles filantes : ces cailloux cosmiques -des météorites,
en fait- qui s'enflamment en entrant dans notre atmosphère sont trop éphémères
(quelques fractions de secondes!) pour s'accorder avec le récit de la Bible.
D'autre part, la comète : s'il s'était vraiment agi d'un de ces objets promenant
dans le ciel, pendant des semaines, cette longue queue, toute la population du ProcheOrient l'aurait vu. Or, selon la légende, il semble que seuls les Mages aient aperçu le
phénomène. Par ailleurs, une comète était un phénomène déjà bien connu de ces
Mages-astrologues, spécialistes de l'observation du ciel.
L'hypothèse d'une supernova passe un peu mieux la rampe : une étoile qui explose dans un coin ou l'autre de l'univers devient soudain visible à l'oeil nu chez nous,
donnant l'illusion qu'une "nouvelle étoile" vient de naître. Sauf que dans un tel cas, les
Mages n'auraient pas non plus été les seuls à observer... et à s'étonner!
Reste l'hypothèse de la "conjonction planétaire": à intervalles réguliers, deux
planètes se croisent dans notre ciel, et même se "rencontrent", donnant pendant quelques jours l'illusion d'une étoile soudain plus brillante. Dans des cas plus exceptionnels,
trois planètes se croisent : l'informatique nous permet aujourd'hui de reconstituer à rebours le mouvement des planètes, et de constater que l'an 3 et l'an 2 avant Jésus-Christ
sont le théâtre d'une triple conjonction: la planète Jupiter croise une étoile très brillante
appelée Régulus puis, quelques mois plus tard, dans la même région du ciel, la planète
Vénus.
Un tel événement aurait pu impressionner les Mages, conscients qu'il s'agissait
là d'un phénomène rare. Mieux encore: à l'affût de signes du ciel, ces grands prêtres au
service des rois auraient pu être impressionnés par une rencontre entre Jupiter, planète
des rois, et Régulus, étoile des rois...
Chose certaine, la légende continue de fasciner: dans la dernière édition du Archaeological Magazine, on évalue à 250 le nombre d'articles scientifiques majeurs consacrés à ce phénomène entre 1900 et 1975. Et tout cela, pour une légende qui fait en
tout et pour tout... deux paragraphes!
Car s'il y a un problème, c'est bien celui-là: sur les quatre Evangiles, le récit des
Rois mages n'est relaté que dans un seul, celui de Mathieu!
Comme l'expliquait l'an dernier à l'Agence Science-Presse Jean-Pierre Urbain, directeur des Editions Astronomiques, "une seule mention par un seul évangéliste d'un
événement astronomique dont il ne fournit aucune description, c'est très
mince."
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2
2°/
Mise à jour du 28 nov. 05 : vu sur <sciencepresse.qc.ca>
L’étoile ? Reconstitution astronomique :
En outre, on peut aujourd'hui reconstituer un tel événement. La mécanique des
corps célestes obéit en effet à des cycles scrupuleusement précis: on peut donc, grâce à
des logiciels perfectionnés - et même à des logiciels en vente dans le premier magasin
d'astronomie venu - reconstituer le ciel tel qu'il apparaissait à n'importe quel moment
de l'Histoire.
Et de fait, on s'aperçoit en jouant à ce petit jeu qu'il y a bel et bien eu une conjonction planétaire spectaculaire à l'époque présumée de la naissance de Jésus. La période joiniant l'an 3 et l'an 2 avant Jésus-Christ est le théâtre d'une conjonction triple.
D'abord, la planète Jupiter croise deux fois une étoile très brillante nommée Régulus.
Quelques mois plus tard, en juin de l'an 2 av. J.C., dans une autre partie du ciel, la
même Jupiter croise cette fois la planète Vénus.
En 1996, des astronomes utilisant un tout nouveau logiciel mis au point par la
NASA, ont même conclu que cette dernière "rencontre" avait probablement été plus
"serrée" qu'on ne l'avait calculé jusqu'ici: les deux planètes se seraient véritablement
"fondues" pour donner l'illusion de n'être plus qu'une seule et même étoile.
Cet événement -une triple conjonction planétaire, phénomène rare par rapport
aux conjonctions simples- aurait été de nature à fortement impressionner les Mages,
qui étaient des observateurs aguerris du ciel. Et comme ils étaient aussi des grands prêtres au service des rois, ils auraient nécessairement cherché une signification à cet événement.
Or Jupiter était la planète des Rois. Et Régulus, l'étoile des Rois... Comment ne
pas y voir un signe... royal? dénominations postérieures…
Une seule petite mention de l'événement
Mais il y a un problème plus profond avec le récit de l'étoile des Mages. Plus
embêtant. Toutes ces hypothèses prennent pour acquis que le récit des Mages est véridique. Or, ce récit, aussi séduisant soit-il, doit être pris avec circonspection. Car la
question demeure ouverte.
En astronomie, on a coutume de dire qu'un phénomène astronomique -par
exemple, la découverte d'un nouvel astéroïde- n'est enregistré que lorsqu'il a été corroboré par un deuxième astronome. Or, ce qu'on a ici, c'est une seule et unique mention,
dans l'Evangile selon Mathieu, mais dans aucun des autres Evangiles. Une seule mention, avec fort peu de descriptions de surcroît: le texte, après tout, ne fait que deux petits paragraphes.
André Myre, bibliste à la Faculté de théologie de l'Université de Montréal se
tient lui aussi assez loin de l'histoire de l'Étoile. "C'est vrai qu'on sait, sur tout ça, très
peu de choses. Et la tentation de chercher dans le passé d'un grand Homme des signes
3
qui auraient marqué son arrivée est assez courante."
Ce n'est pas la seule chose qui reste floue ou imprécise autour de la naissance
du Christ. Par exemple, rien dans le texte biblique ne fait mention du 25 décembre. On
sait aujourd'hui que c'est au IVe siècle qu'a été désigné le 25 décembre comme anniversaire de Jésus, et on sait même pourquoi : afin de concurrencer une fête très populaire de l'époque, celle célébrant le solstice d'hiver chez les Romains, ce moment de
l'année où les jours cessent de raccourcir. Une fête de la lumière, quoi: beau symbole
pour un Enfant-Roi né sous une... bonne étoile !
Etoile, année imprécise, anniversaire déplacée: pas étonnant devant tant
d'incertitudes que les tentatives d'explications scientifiques entourant la naissance de Jésus se cantonnent aujourd'hui encore dans de prudents conditionnels. »» Luc Dupont
+ + + + + + + + +L
3°/
Mise à jour du 28 nov. 05 . Vu sur <mythes-et-legendes.net/etoile.php3> :
L’Étoile des Mages :
Datation historique et explication du phénomène
Un premier indice historique montre que ce n'est pas à l'an 0 comme le veut la
tradition puisque Hérode est mort en 4 avant notre ère. De plus tout semble indiquer
que l'époque du massacre des jeunes enfants aurait eu lieu vers 7 ans avant notre
ère.C'est pour cela que depuis des siècles les astronomes tentent d'établir la réalité sur
l'étoile.
La première idée serait celle d'une comète. Cependant aucune des comètes
répertoriées à ce jour n'a pu être visible à cette date, même si l'on puisse admettre que
cette dite comète aurait disparue depuis.
Ensuite les esprits penchèrent en faveur d'une nova, ou une supernova, c'est à
dire des étoiles en train d'exploser et qui deviennent fort brillantes dans le firmament.
Mais les plus proches datent de 134 avant notre ère et de 123 de notre ère.
La seule théorie encore viable serait celle de Kepler dès 1606. Selon lui ce serait le souvenir d'une triple conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe des
Poissons, cela signifiant que ces deux planètes se sont trouvées par trois fois alignées
par rapport à la terre dans la constellation du poisson. Il est possible de déterminer que
depuis 4000 ans cela n'à eu lieu qu'en 8690 et en …7 avant notre ère, c'est à dire vers
le 12 avril, le 3 octobre et le 4 décembre.
L'astronomie comme l'histoire tendent à confirmer que l'étoile de Bethléem est
bel et bien un phénomène authentique et non un signe miraculeux. On peut donc interpréter les descriptions des textes sacrés : des astrologues juifs ? de Babylone ayant
observé la première conjonction vers le 12 avril de l'an 7, puis à nouveau vers le 3 octobre, y voient le signe de l'arrivée du messie et se mettent en route et arrivent à Jérusalem vers la fin du mois de novembre. La troisième conjonction les confirme dans
leur certitude, et ils partent vers le 4 décembre au soir en direction de Bethléem, à huit
kilomètres au sud de Jérusalem, guidés par un gros point lumineux dans la nuit tom-
4
bante. Trouver l'étable dans une si petite localité n'est qu'une question d'heures. Toutefois les textes précisent que l'étoile a désigné l'étable. Des auteurs voient là un effet
destiné à insister sur l'aspect divin de l'épisode et d'autres l'intervention de l'inspiration
de Dieu sur les mages lorsque ceux ci arrivent à Bethléem. Un point qui ne sera sans
doute jamais éclairci.
+++++++++
4°/
màj du 23 nov. 05. Vu sur <cybersciences.com/cyber/3.0/n1601.asp> :
L'étoile des Mages serait Jupiter
Relisez la version grecque des Évangiles.
Ajoutez-y une simulation astronomique informatisée et un zeste d'astrologie.
Qu'obtenez-vous? Une théorie selon laquelle Jupiter aurait été l'étoile des Mages.
USA : 22/12/1999 - Chaque année ou presque, un nouvel astronome y va de sa théorie. Cette fois, c'est au tour de Michael Molnar, de l'Université Rutgers, aux États-Unis.
Selon lui, l'étoile des mages était Jupiter. Et c'est son passage derrière la Lune qui aurait convaincu les Mages, férus d'astrologie, que quelque chose d'important se tramait.
L'histoire de Michael Molnar commence en 1991, lorsqu'il achète une pièce de monnaie romaine à l'effigie d'un bélier regardant une étoile. Cette pièce commémore
l'annexion de la Jérusalem par Rome : le bélier, en effet, est le signe astrologique associé à la Judée à l'époque. Un peu plus tard, l'astronome tombe sur une version grecque
de l'Évangile selon Mathieu. À ses yeux, le passage traitant de l'étoile des Mages peut
s'y interpréter comme l'histoire d'une planète devenue stationnaire (parce qu'elle amorçait un mouvement rétrograde) au moment où elle se levait, peu avant le lever du Soleil.
Pourquoi un tel mouvement aurait-il attiré l'attention des Mages? Les croyances astrologiques en vogue à l'époque stipulent qu'un enfant né quand la Lune passe devant Jupiter est de nature divine et quasi-immortelle. À l'époque, astronomie et astrologie entretiennent des liens incestueux et les Mages ne font pas exception. Convaincus qu'un
roi va naître, ils se mettent en route. Et comme la conjonction aura lieu dans la constellation du Bélier, ils se dirigent vers la Judée.
Quand ce passage de la Lune devant Jupiter rétrograde en Bélier a-t-elle eu lieu? Fidèle aux Évangiles, Michael Molnar cible les quelques années qui suivent la conquête
de Jérusalem par les Romains et qui précèdent la mort du roi Hérode (décédé, ironiquement, quatre ans avant l'ère chrétienne). Puis, il démarre une simulation informatique. Résultat : cette conjonction astronomique a eu lieu le 17 avril de l'an 6 avant
Jésus-Christ.
L'étoile des Mages était donc une planète, selon l'astronome. Ou plus précisément, le
passage de la Lune devant cette planète, Jupiter. Bien d'autres théories ont été proposées au fil des ans, mais celle-ci possède un attrait particulier. Cette occultation de Jupiter fut un événement fort peu spectaculaire. Seuls des gens instruits et calés en astro-
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nomie, comme les Mages, ont pu y porter attention. Ce qui explique sans doute pourquoi l'évangéliste a voulu souligner la chose. »» Philippe Gauthier, màj. 22/12/1999
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5°/
Màj du 28 nov. 05, art. vu sur http://cura.free.fr/16christ.html le 6 janv. 05 :
L'étoile de Bethléem:
Un scénario organisé par des astrologues
par Patrice Guinard, Docteur es Lettres
Abstract in English : Jesus was born on September 15, 7 B.C. at around 6 pm in
Bethlehem, under the opposition of the Sun in Virgo to the conjunction Jupiter-Saturn at its rising. This assumption explains the words of the magi to Herod: "We saw
his star at its rising", which supports the supposition that this "star" had not yet
disappeared and that it could be observed again, and the enigmatic metaphor of the
Virgin (the text of the Gospel "born of a virgin" could be read rather "born in the
sign of Virgo"). The simultaneity of the astronomical event occurred with the arrival
of the Messiah, king of the Jews (Jupiter, the royal planet, beneficial, in conjunction
with Saturn, the planet of the Jews). The symbol of Pisces would have been preserved
as a form of recognition and a rallying sign for the first Christian communities. This
is the "classic" theory of Ferrari d'Occhieppo (1969) - Hughes (1979) - Seymour
(1998)...
An indicator, however plausible, remains just a presumption; the union of several
concordant indicators can be more convincing. My view is that this theory agrees
with a second theory, of Essenian origin, which determines the maximum of "parts of
light" for the 15th of September for each year (see Qumran ms 4Q186). Thus the
birth of the Messiah has been anticipated and prepared for, and organized by the Jewish Essenian community - by astrologers - and the child has been educated for his
future function as in the case of the future dalai-lama.
L'étoile de Bethléem
"Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : "Où est le roi des Juifs
qui vient de naître ? Nous avons vu son astre à son lever et nous sommes venus lui
rendre hommage." (Matthieu 2. 1-2)
Le texte de l'Évangile de Matthieu aurait été rédigé vers l'an 90 A.D., soit cinq ans
après celui de Luc, 25 ans après celui de Marc, et près d'un siècle après la naissance du
Christ ; ses plus anciens fragments connus sont encore postérieurs d'un siècle.
Seul ce texte rapporte le récit de l'étoile. D'après le récit de Luc, un ange annonce
la naissance de Jésus à un groupe de bergers. Que croire du récit de Matthieu, qu'on
retrouve aussi dans l'Évangile apocryphe de Jean ? On sait qu'un astre mentionné par
une vision de Balaam (Nombres, 24.17) a été interprété comme indiquant la naissance
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d'un messie.
Les premières questions qui se posent concernent la formulation du récit : Qui sont
ces mages? D'où viennent-ils? Quel âge avait l'enfant au moment de leur arrivée?
Quelle est la nature de cet astre? Quelle est sa position dans le ciel?
Je ne crois pas que le récit de Matthieu ne soit qu'une légende sans fondement réel,
en l'occurrence astronomique, destinée à convaincre les citoyens de l'empire romain
avec des représentations qui leur seraient familières. Cette construction artificielle
n'aurait eu aucune chance de succès. Au contraire il faut voir dans ce récit une représentation crédible, d'abord destiné aux Juifs ou à certaines franges de ce peuple, et se
référant à des images et à des valeurs qui leur étaient présentes à l'esprit. Mais lesquelles ?
Les mages, qui ne deviendront des rois que bien plus tard dans l'imagination populaire, étaient des sages, des savants ; les traducteurs s'accordent même à les nommer
astrologues. Viennent-ils d'Orient, ou simplement de l'est de Jérusalem ? On a évoqué
des Chaldéens, en raison de leur savoir astronomique, et des Perses en raison de la nature messianique de certains écrits du Zoroastrisme. On a évoqué aussi des exilés appartenant à la diaspora juive.
D'après le texte, l'enfant viendrait de naître : ce qui signifie soit qu'il vient tout juste
de naître, et les astrologues en visite ne viennent donc pas de très loin, soit qu'il est né
il y a quelques semaines ou même quelques mois, temps suffisant pour un voyage, disons, depuis Babylone. Ces "mages" devaient être déterminés pour parcourir quelques
mille cinq cents kilomètres et rendre hommage à un nouveau-né destiné à un avenir
royal. L'événement astronomiquea dû être d'une importance considérable. Or, on ne
retrouve dans les tablettes babyloniennes ni trace de cet événement particulier, ni trace
à aucune époque d'une conjonction ou d'un phénomène astronomique qui revêtirait
une telle importance, ni, ce qui est pire, d'un intérêt quelconque, dans les présages qui
nous sont conservés, pour la destinée de la région d'Amurru, la région de l'ouest dans
la topologie babylonienne. La question cruciale est la suivante : Quel intérêt auraient eu
ces astrologues et astronomes chaldéens pour les destinées du peuple juif ? Cependant
si ces sages furent des juifs eux-mêmes, membres de la diaspora, et en contact avec des
savants autochtones, la question du décalage entre la naissance de l'enfant et leur arrivée à Jérusalem reste entière.
Quelle réalité recouvre l'astre du futur roi des Juifs ? Des dizaines d'hypothèses ont
été proposées, parmi lesquelles : Vénus (qui, quelle que soit sa situation, n'est pas une
manifestation astronomique particulièrement rare), la comète de Halley (visible seulement en l'an 12 B.C.), une conjonction planétaire (de nombreuses variantes ont été
proposées), une occultation planétaire, dont celle de Jupiter par la Lune les 20 mars et
17 avril de l'an 6 B.C., l'hypothèse de l'astronome Michael Molnar [1] , actuellement
en vogue parmi les spécialistes, car cette date correspond à celle, approximative et supputée, de la naissance du Christ, après avoir corrigé le décompte dressé par Dionysius
Exiguus lors de la détermination de la date de Noël en l'an 525 A.D.
Les critiques de cette hypothèse ont été formulées par divers auteurs (dont les astronomes Seymour et Kidger) : les occultations de Jupiter par la Lune sont assez communes, celles retenues pour l'an 6 étaient pratiquement invisibles, même si elles pouvaient, théoriquement, être calculées, encore qu'il soit fortement improbable que les
7
connaissances astronomiques de l'époque aient pu le permettre.[2]
Quelle est la situation de l'astre au moment de la naissance et au moment de
l'arrivée des astrologues sur les lieux ? "Nous avons vu son astre à son lever" déclarent-ils, ce qui signifie qu'il n'y est plus, ou qu'il pourrait encore s'y trouver?
La conjonction de l'an 7
Kepler, qui pensait que l'étoile des Mages était une étoile nouvelle, c'est-à-dire une
nova, similaire à celle qu'il venait d'observer en 1604 [3] , note la coïncidence de son
apparition avec la conjonction Jupiter-Saturne de l'an 7 B.C. comme avec celle de
1604 A.D., la première ayant trait à la naissance du christianisme et à la conception du
Christ, la seconde à la Réforme. Plus généralement Kepler remarque que le grand cycle des 3 planètes les plus lentes (l'équivalent du cycle Pluton-Neptune-Uranus des astrologues modernes) semblait ponctuer les grandes phases de l'histoire, notamment
biblique.[4]
L'hypothèse de la naissance du Christ durant l'été de l'an 7 B.C. semble la plus
vraisemblable. Elle a d'abord été proposée par l'astrologue John Addey qui donne la
date du 22 août 7 B.C., le soir, au lever héliaque de la conjonction Jupiter-Saturne.[5]
Un autre astrologue, l'allemand Walter Koch, dresse le thème hypothétique de la naissance du Christ pour le 14 septembre 7 B.C. au coucher du soleil.[6]
Konradin Ferrari d'Occhieppo, astronome à l'université de Wien, donne une naissance pour le 15 septembre 7 B.C. au soir.[7] D'après l'astronome David Hughes,
cette date serait astronomiquement la plus fondée : des prêtres zoroastriens auraient
décidé que le nouveau messie naîtrait le 15 septembre 7 B.C. le soir (vers 17h45),
lors du lever héliaque de la conjonction Jupiter-Saturne.[8] Récemment, Percy Seymour a étayé cette hypothèse du 15 septembre 7 B.C. vers 18 heures.[9]
Même si durant l'an 7 B.C., en raison de leurs latitudes, Jupiter et Saturne ont été
conjointes à plusieurs reprises, au mieux à 1 degré d'orbe, la triple conjonction des
trois planètes les plus lentes connues des astronomes de l'époque (Mars, Jupiter, Saturne) a lieu pour la première fois depuis 850 ans dans la constellation ou le signe des
Poissons, et le Christ serait né sous l'opposition du Soleil en Vierge à la conjonction
Jupiter-Saturne à son lever. Cette hypothèse explique les paroles des mages à Hérode :
"Nous avons vu son astre à son lever" , qui peut laisser supposer que cet "astre" n'a
pas encore disparu et qu'il pourrait à nouveau être observé, l'énigme de la métaphore
de l'immaculée conception (le texte de l'Évangile "né d'une vierge" se lirait plutôt "né
dans le signe de la Vierge"), l'assimilation de l'événement astronomique à la venue d'un
Messie, roi des Juifs (lever de la planète royale, bénéfique, en conjonction avec Saturne, la planète des Juifs), le symbole des Poissons qui aurait été conservé comme signe de ralliement et de reconnaissance par les premières communautés chrétiennes.
L'hypothèse ne répond pas à deux questions majeures : pourquoi cette conjonction
précise ? Et surtout (questionqui n'a guère été posée jusqu'alors) : pourquoi ces mages,
des prêtres zoroastriens selon David Hughes, auraient-ils pris intérêt à un événement
qui a priori ne les concernait pas ?
L'astronome Mark Kidger, qui ne cite ni d'Occhieppo, ni Seymour, a dénombré 64
conjonctions Jupiter-Saturnedurant le premier millénaire précédant la naissance du
Christ, et sept triple conjonctions (avec Mars), dont celle de 146-145 B.C. en Cancer
avec un orbe de 10 minutes de degré. Autrement dit, à peine 140 ans avant
8
l'événement de l'an 7, il y eut une conjonction plus spectaculaire encore car d'une
meilleure précision, qui aurait tout aussi bien pu attirer l'attention des astrologues attentifs. Comme le remarque Kidger : "Si le seul facteur à prendre en compte était la
conjonction, les mages, en voyant cette triple et spectaculaire conjonction [celle de 145
B.C.], auraient dû arriver à Jérusalem 139 ans plus tôt!" [10]
Le fait que la conjonction de l'an 7 se situe en Poissons ne me semble pas un argument convaincant : après tout ni Manilius ni Dorothée n'associent la Palestine ou le
peuple juif aux Poissons, et Ptolémée place la Judée sous le signe du Bélier. Et quelle
chorographie n'en contredit pas une autre ! [11]
Lorsque j'ai lu, il y a une dizaine d'années, l'ouvrage de David Hughes, j'étais persuadé qu'il avait raison. Même réaction chez Seymour : "David Hughes était d'accord
avec d'Occhieppo, et je le suis aussi." [12] Cependant le choix du 15 septembre parce
que c'est le seul jour de l'opposition "exacte" (sans tenir compte de la latitude) de Jupiter au Soleil ne m'a jamais convaincu. Pourquoi ne pas retenir le jour de l'opposition
du Soleil à Saturne, ou mieux encore celui de son opposition au centre de la conjonction? L'astrologue allemand Walter Koch a été l'un des premiers à proposer une date
vraisemblable dans ce contexte, celle du 14 septembre. Je pensais moi-même que le 16
septembre convenait mieux, en raison du rôle tenu par la Lune dans la configuration, à
savoir sa position en double carré de la fameuse opposition (selon les éphémérides dont
je dispose).
Quelle que soit la date retenue, en amont ou en aval du 15 Septembre, elle doit résoudre les questions ci-dessus mentionnées, à savoir : D'où seraient venus ces astrologues, et quelles ont pu être leurs motivations pour entreprendre un tel voyage et venir
rendre hommage à un enfant juif ? Et pourquoi à cette date de l'an 7 ? Pourquoi pas,
en l'occurrence, 140 ans plus tôt, puisque cette conjonction ne serait pas aussi exceptionnelle que semblent le croire ses défenseurs ?
Mon hypothèse est la suivante : cette conjonction n'est pas la seule théorie mise en
jeu pour déterminer la naissance du Messie, mais il existe une autre théorie concomitante, un autre événement de nature astronomique ou astrologique, qui, joint au premier, fait de cette naissance l'événement exceptionnel attendu. Un indice, même plausible et convaincant, ne reste qu'une présomption ; l'union de plusieurs indices, sans rapport avéré mais concordants, peut devenir une certitude.
La théorie astrologique essénienne
Alors j'ai pensé aux rouleaux retrouvés dans une dizaine de grottes à Qûmran
(situé à 20 kms à l'est de Jérusalem) au printemps de 1947. André Dupont-Sommer a
suggéré, peu après la découverte, que les manuscrits appartenaient à la bibliothèque
d'une communauté juive, les Esséniens, attestée par Pline et par Flavius Josèphe. "La
secte des Esséniens professe que le Destin (eimarménè) est maître de tout et que rien
n'arrive aux hommes qui ne soit conforme à sa décision." [13]
Il existait quatre courants judaïques au temps de Jésus : les Pharisiens, pragmatistes,
qui rassemblaient les classes moyennes, les Sadducéens, ritualistes et conservateurs, qui
formaient la classe sacerdotale et les gardiens du Temple, les Esséniens, spiritualistes,
pour beaucoup des moines retranchés mettant leurs biens en commun, dont la communauté de Qumrân, et les Zélotes, idéalistes, libertaires, révoltés, résistants au pouvoir
9
romain, mais au judaïsme proche de celui des Pharisiens, auxquels on peut adjoindre
les Sicaires, des extrémistes "fondamentalistes".[14]
Les manuscrits de la mer Morte rassemblent quelques 800 textes dispersés dans
onze grottes à Qumrân (dont près de 600 dans la grotte 4), des IIème et Ier siècles
B.C. pour la plupart, rédigés en hébreu ou en araméen, recoupant en partie les écrits
dits "pseudépigraphes", et issus d'une bibliothèque essénienne abandonnée en 68 A.D.
Certains sont des textes astrologiques d'une teneur particulière, comme le document
4Q186 (le texte 186 trouvé dans la quatrième grotte de Qûmran) édité par J. Allegro
en 1964.[15]
Le double cryptage du texte (mélange d'alphabets et inversion des lettres et des
mots) montre que son contenu ne devait pas tomber entre toutes les mains, et être uniquement destiné à quelques membres de la communauté. Les trois fragments rescapés
du manuscrit ont été traduits par André Dupont-Sommer : ils indiquent, selon le moment de naissance d'un individu, sa constitution physique et surtout son essence spirituelle, en fonction d'un dosage entre neuf parts de Lumière ou de Ténèbres lisibles
dans son horoscope : "Son esprit sera de six (parts) dans la Maison de lumière, et de
trois dans la Maison de ténèbres." [16]
Dans un autre texte retrouvé à Qûmran, La Règle de la Communauté (ou Manuel
de Discipline), écrit qu'on peut dater du début du 1er siècle B.C., on retrouve ce dualisme d'inspiration mazdéenne entre la Lumière et les Ténèbres, les deux esprits antagonistes de la Vérité et de la Perversité : "Jusqu'à présent luttent les deux Esprits de
vérité et de perversion dans le coeur d'un chacun : les hommes marchent dans la Sagesse et dans la Folie." [17]e (………)
…la date du 15 septembre de l'an 7 B.C. marque la coïncidence entre deux modèles
astrologiques précis, l'un séculaire et peut-être d'origine iranienne, l'autre annuel, et apparemment essénien.
Dans son important article de 1967, Dupont signale un autre document, malheureusement altéré, rédigé en araméen et "en clair", qui décrit les qualités du messie attendu, de l'Élu de Dieu.[22] Il conclut son article par une allusion à l'Étoile des mages:
"Cette merveilleuse histoire, on en comprend mieux l'origine et le sens si on la rattache
de quelque manière à ce monde juif essénien où, précisément vers le temps où naquit
Jésus, on attendait, on guettait dans le ciel l'apparition de l'étoile du Messie." [23]
La solution essénienne à l'énigme de l'Étoile des mages résout les principales difficultés posées par la conjonction planétaire de l'an 7, à savoir le choix de cette conjonction précise, et l'identité des mages.
Si la théorie messianique essénienne s'est mise en place dans le courant du IIe siècle
B.C. ou un peu avant, il n'est pas étonnant que les conjonctions Jupiter-Saturne antérieures à cette époque n'aient pas été choisies. En outre, et durant le millénaire précédant la naissance du Christ, seule la date du 15 septembre de l'an 7 B.C. coïncidait
également avec le modèle "astrologique" des parts de lumière.
Quant à l'identité des Mages, ils pourraient être soit des astrologues locaux, esséniens (et qui ne seraient pas venus de bien loin), soit des astrologues iraniens en rela-
10
tion avec les milieux savants esséniens, éventuellement appelés à se rendre à Bethléem
à cette date, soit plus vraisemblablement, comme l'a suggéré Christopher Walker, des
juifs issus de la diaspora: "Si les Mages ont jamais existé, je pense que la seule explication plausible est qu'ils étaient des juifs de la Diaspora." [24] J'ajoute qu'ils devaient
être en relation étroite avec les milieux esséniens, et peut-être avec des savants iraniens.
On peut penser aussi que ces mages n'ont jamais existé.
On attribue à la théorie astrologique des Grandes Conjonctions Jupiter-Saturne,
c'est-à-dire l'idée générale que ces conjonctions marque des changements importants
dans l'histoire des cultures, une origine iranienne, et plus exactement Perse Sassanide
(227-651 A.D.).[25] L'histoire de l'astrologie iranienne reste méconnue en raison du
peu de documents accessibles. Il se pourrait que l'origine de la théorie des conjonctions
doive être repoussée à une période antérieure, sous les Parthes Arsacides, ou même
avant. Quoi qu'il en soit, cette question des mages n'est plus que d'une importance relative si l'ensemble de la théorie de l'Étoile a bien été concoctée dans les milieux juifs
esséniens par des astrologues messianistes.
Épilogue
Qui ne se fiche de l'horoscope du Christ, hormis quelques astrologues égarés en
mal de psycho-babillage -- comme s'ils avaient éprouvé le personnage? Le propos de
ce texte est tout autre: On connaît l'instigateur, la genèse, et la montée en puissance,
dans la Rome déclinante, de cette secte juive qui bâtira le christianisme dont on vénère
encore aujourd'hui les reliquats. Mais qui sait que des astrologues, des savants esséniens, furent les inventeurs du messie, le Jésus de l'histoire?
Le christianisme est né des discours et prédications de Paul qui, à la mort de Jésus,
a remodelé ses enseignements et en a fait une doctrine plus acceptable par les milieux
juifs orthodoxes. Comme l'ont reconnu Tolstoï et Nietzsche, il fut l'inventeur du
christianisme. [26] Mais Jésus, le nouveau Messie, est une création des milieux savants
esséniens d'après des idées astrologiques précises. Sa naissance a été choisie pour une
date précise, le 15 septembre de l'an 7, et l'enfant a été éduqué en conséquence
comme pouvait l'être le futur dalaï-lama des Tibétains, à l'abri des regards indiscrets.
Les Évangiles canoniques restent très circonspects sur ses années d'apprentissage. Durant toute son enfance, on a dû lui inculquer l'idée qu'il était le messie, et son baptême
par l'essénien Jean Baptiste marque le début de son activité. Les spéculations sur le
thème de la naissance du Christ n'ont que peu d'intérêt en soi ; mais pas de savoir que
sa doctrine est originaire des milieux messianiques esséniens, comme on peut le comprendre, par exemple, dans les paroles rapportées par Thomas, que l'avènement du
nouveau Messie a été préparé par des astrologues, que sa formation a été organisée
dans le creuset des refuges esséniens, et finalement que ce sont des astrologues qui ont
donné l'impulsion initiale à ce qui deviendra le christianisme triomphant en Europe.
-----------------------------------------------------------------------[1] Cf. son ouvrage The Star of Bethlehem: The Legacy of the Magi, New Brunswick (New Jersey), Rutgers University Press, 1999, et la discussion dans Hastro
(History
of
Astronomy
Discussion
Group,
http://www.astro.unibonn.de/~pbrosche/hist_astr/ha-hastro-l.html): The Star of Bethlehem (Mars 1997), The
11
Christian Fish Symbol (Jan. 2001), Identifying the Star of Bethlehem (Jan. 2001)...
[2] "La théorie lunaire des Babyloniens n'en était pas vraiment capable [du calcul des
occultations lunaires], et des erreurs s'accumulent très vite. Il aurait été beaucoup plus
simple de calculer des conjonctions de la Lune avec d'autres corps, plutôt que de calculer des occultations lunaires, ce qui disqualifie une occultation comme prétendant à
l'étoile de Bethléem." (Percy Seymour, The birth of Christ (Exploding the myth),
London, Virgin Publishing, 1998, p.108). "Pour que la théorie de Molnar soit acceptable, nous devons supposer que les Mages étaient capables d'interpréter correctement
un événement qu'ils ne pouvaient pas avoir vu." (Mark Kidger, The Star of Bethlehem
(An astronomer's view), Princeton, Princeton University Press, 1999, p.109). « Texte
[3] Cf. De stella nova, Prague, 1606. « Texte
[4] Concernant la date de naissance du Christ proposée par Kepler, cf. ses ouvrages
Bericht vom Geburtsjahr Christi (Strassburg, 1613) et De anno natali Christi
(Frankfurt, 1614), ainsi que Abraham Sachs & Christopher Walker, "Kepler's view of
the Star of Bethlehem and the Babylonian almanac for 7 / 6 B.C.", in Iraq, 46, 1984. «
Texte
[5] John Addey, "The astrology of the birth of Christ", in The Astrological Journal,
1.3, 1959, p.10. « Texte
[6] Walter Koch, Various papers on astrology (fasc.7), Göppingen, 1965. Ces papiers
ont été adressés au Warburg Institute, maintenant à Londres. « Texte
[7] Konradin Ferrari d'Occhieppo, in Der Stern der Weisen, Geschichte oder
Legende?, Wien, 1969. D'après le Keilschriftenkalender de l'an 7 B.C. (BM inv. 35429
= Sachs n.1195) qui donne la date de naissance du Christ pour cette même année7
B.C. (ou - 6). Cf. aussi Agoston P. Terres, "Der Stern der Könige über Bethlehem",
Kosmobiologisches Jahrbuch, 41, 1970. « Texte
[8] David Hughes, The star of Bethlehem mystery, London, Dent, 1979. « Texte
[9] Percy Seymour, The birth of Christ (Exploding the myth), London, Virgin Publishing, 1998. « Texte
[10] Mark Kidger, The Star of Bethlehem (An astronomer's view), Princeton, Princeton University Press, 1999, p.206. « Texte
[11] Sur cette question, cf. Auguste Bouché-Leclercq, L'astrologie grecque, Paris,
Ernest Leroux, 1899, p.327-347. « Texte
[12] Percy Seymour, The birth of Christ [Op. cit.], p.118. « Texte
[13] Flavius Josèphe, Antiquités juives, XIII 5.9, cité in André Dupont-Sommer, "La
secte des Esséniens et les horoscopes de Qoumrân", Archeologia, 15, 1967, p.26. «
Texte
12
[14] Cf. Flavius Josèphe, Antiquités juives, XVIII 11-25. « Texte
[15] "An astrological cryptic document from Qumran", Journal of Semitic Studies,
9.2, 1964. Cf. aussi J. Allegro (éd-tr), Discoveries in the Judean desert 5 (Qumran
cave 4), Oxford, 1968, et André Dupont-Sommer, Les écrits esséniens découverts
près de la mer Morte, 1959; éd. rév., Paris, Payot, 1996. « Texte
[16] Traduction André Dupont-Sommer, "La secte des Esséniens..." [Op. cit.], p.28.
Cf. aussi Michael Wise, Martin Abegg & Edward Cook, Les manuscrits de la mer
Morte, trad. franç. Fortunato Israël, Paris, Plon, 2001, p.294-297, et Geza Vermes, The
Complete Dead Sea Scrolls In English, Allen Lane (New York), The Penguine Press,
1997. « Texte
[17] Traduction André Dupont-Sommer, "La secte des Esséniens..." [Op. cit.], p.30. «
Texte
[18] Francis Schmidt, "Astrologie juive ancienne: Essai d'interprétation de 4Qcryptique (4Q186)", Revue de Qumran, 18.69, 1997. La traduction anglaise de ce texte, parue à Leiden (Brill) en 1998, "Ancient Jewish Astrology: An Attempt to Interpret
4QCryptic
(4Q186)",
est
disponible
à
l'adresse
http://orion.mscc.huji.ac.il/orion/symposiums/1st/papers/Schmidt96.html « Texte
[19] Sur cette question des "sectes", cf. Robert Hand, Night and day, Berkeley
Springs, ARHAT - The Golden Hind Press, 1995. « Texte
[20] Francis Schmidt, "Astrologie juive ancienne" [Op. cit.], p.135. « Texte
[21] J'ai dessiné une bande circulaire de 36 cases, divisée en quatre secteurs, et rempli
les cases de l'un d'eux avec les chiffres de 1 à 9. Puis j'ai demandé à un enfant de sept
ans de remplir les 27 cases restantes sans utiliser de nombres supérieurs à 9. Il m'a restitué le même schéma. « Texte
[22] André Dupont-Sommer, "La secte des Esséniens..." [Op. cit.], p.30. « Texte
[23] André Dupont-Sommer, "La secte des Esséniens..." [Op. cit.], p.31. « Texte
[24] Mark Kidger, The Star of Bethlehem [Op. cit.], p.197. « Texte
[25] Cf. Edward Kennedy, "The world-year concept in Islamic astrology", in Proceedings of the 10th International Congress of the History of Science, 1962; Studies in
the islamic exact sciences, Beirut, American University, 1983. « Texte
[26] Cf. Hyam Mccoby, The Myth-maker, Paul and the Invention of Christianity,
San Francisco, Harper & Row, 1986. « Texte
--------------Patrice Guinard: L'étoile de Bethléem (Un scénario organisé par des astrologues) 2002
Dr. Patrice Guinard - CURA : Centre Universitaire de Recherche en Astrologie
13
+++++++++
Les Rois Mages suivant l'étoile (BNF, ESP 30) : Atlas catalan, Majorque XIVe s.
<bnf.fr/enluminures/images/jpeg/i8_0000r.jpg>
+++++++++
7°/
Mise à joujr du 28 nov. 05 . Vu /sympatico.ca/pmorasse/page12.htm :
Visite des mages
Ils n'étaient pas des rois. Ils étaient probablement des sages quelconques ou des
experts en astrologie* et en magie*. Peut-être aussi des disciples de Zoroastre, un
chef religieux perse très influent. À l'époque qui nous concerne (celle de la naissance
de Jésus), les adeptes de Zarathoustra (Zoroastre) étaient dualistes, croyant en un
dieu de la bonté et en un dieu du mal. Leur religion comprenait aussi l'astrologie.
Dans la culture méditerranéenne de l'époque, cette science était tenue en haute
estime. Même aujourd'hui, d'ailleurs, les astrologues ont une autorité incontestable auprès de certaines gens qui croient en leur science [cf. article* racines.traditions.free.fr].
Les prêtres de Zoroastre scrutaient les cieux à la recherche de messages importants pour les individus ou les collectivités ou d'annonces d'événements extraordinaires.
Au temps de Jésus, la Palestine fourmillait de mages, d'astrologues, de magiciens, de guérisseurs et, comme aujourd'hui encore, d'imposteurs de toutes sortes... qui
se faisaient payer pour leurs services. Les mages qui ont rendu visite à Hérode cherchaient ce roi juif mystérieux qu'annonçaient les Livres sacrés d'Israël et dont un astre
exceptionnel dans le ciel semblait confirmer la naissance.
C'est l'évangéliste Matthieu ( II, 1-12) qui tente de nous refiler l'histoire des roismages qui, en suivant une mystérieuse étoile, sont venus de lointains pays d'Orient,
avec de l'or, de l'encens et de la myrrhe -même symboliques, de ridicules cadeaux
pour un bébé- afin d’adorer l'enfant-roi Jésus. Dès le début de son récit, Matthieu insiste donc pour nous dire que Jésus est ROI, et son corollaire, futur MESSIE d'Israël.
14
Et DIEU, tant qu'à être…
Il est de la plus haute fantaisie de croire que la cathédrale de Cologne (D) conserve les restes de ces obscurs mages que Matthieu a faussement auréolé du titre de
"rois".
L'étoile des mages peut correspondre soit à la conjonction de 2 planètes, soit à
une nova ou supernova, soit encore à une comète. Certains croient qu'il s'agirait peutêtre de la comète de Halley, l'une des comètes dont l'apparition, vue de la Terre, est la
plus remarquable et la plus régulière.
+++++++++
8°/
Les rois mages
(…) Au VIIIème siècle, un Anglais a donné un nom et une apparence aux trois
rois : Melchior, l'Européen, avait une longue barbe blanche, Gaspar, l'Asiatique, était
imberbe et Bathazar, l'Africain, avait la peau noire. Ainsi, ils représentaient les trois
continents connus à l'époque. Les présents qu'ils apportaient étaient aussi représentatifs
des ressources propres à chacun de trois continents : de l'or pour Melchior, de l'encens
pour Gaspar et de la myrrhe pour Baltazar.
Dans certains pays, comme l'Espagne et l'Italie, le 25 décembre est consacré au
côté religieux de la fête de Noël. Ce n'est que 12 jours plus tard, à la fête des rois recouvrant l’Épiphanie, que les enfants reçoivent leurs cadeaux.
En Espagne, ce sont donc les rois mages qui apportent les cadeaux et non pas
le Père Noël.
Mais, en Lombardie [celto-germanique] (I), c’est une vieille femme que l'on
nomme Befana, la “Sorcière* de Noël”, [avatar de la déessegermanique Berchta].
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