serait pas passionnante, s’il ne s’y passait rien. Un roman ne serait pas
attractif si notre héros n’était pas soumis à des épreuves successives
qu’il lui faudra bien surmonter. La nuit du monde et les ténèbres du
mal nous entourent et parfois l’étoile disparait. Pour celui qui se lance
dans l’aventure de Dieu, dangers et tentations vont redoubler. Ce se-
ront surtout ceux-là, les aventuriers de Dieu, qui seront attaqués, ten-
tés : St-François d’Assise, le curé d’Ars, St-Ignace de Loyola, le Père de
Foucauld. Satan veut d’abord décourager les meilleurs ; les autres sui-
vront, il s’en occupera après.
Hérode, Jérusalem avec lui, regardent avec un œil de travers, ces cher-
cheurs de Dieu, alors qu’eux ils ont à la fois : l’avoir, le savoir et le pou-
voir. Ils ne veulent pas les perdre. Ils veulent garder leur monopole.
Celui qui se met à l’étoile de Jésus est assuré, lui aussi, de rencontrer
des pièges, de se méfier des autres. Tout un univers lui devient hostile
parce que l’Evangile est le contraire de l’esprit du monde. Les mages,
‘’avertis’’ au plus profond d’eux-mêmes, déjouent tous les pièges, sa-
vent démêler le bien du mal, discernent ce qui est bon pour eux et
les mensonges qui font obstacles. Ils prennent la parole de Dieu qu’on
leur offre: « ‘’ C’est à Bethléem qu’il doit naître ’’ » et repartent libre-
ment, sains et saufs. Ils ont traversé la nuit. D’ailleurs, après leur re-
cherche, l’étoile reparaît.
Dans nos épreuves, jamais Dieu ne nous laissera nous débrouiller tout
seul. Il nous fera discerner où est notre vrai chemin. C’est la troisième
station.
Pour nous aussi, la lumière revient. On le sait, à la joie inté-
rieure qui nous inonde et au lieu de prendre la route de Jérusalem, la
prestigieuse, la ville-carrefour des nations, la ville sainte d’une époque
révolue, ils se dirigent vers Bethléem, la petite bourgade dont Michée
avait dit : « ’’Tu n’es certes pas le dernier parmi les villages de Judée,
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