Les maladies ou champignons végétaux
Les nuisibles
L’oïdium
Le mildiou
Le chancre
Le rouge du pin
La pourriture des fruits
La maladie de l’encre
La rouille
Les mouches blanches
Les pucerons
La cochenille
Les chenilles
Rien de plus déprimant que de voir ses plantes, ses fleurs, ses arbres ou son potager dépérir sous l’effet
de l’attaque d’insectes ou de maladies. Pour les végétaux comme pour les humains peut s’appliquer un
précepte bien connu : mieux vaut prévenir que guérir ! Mais quand le mal est arrivé, de nombreux produits
de traitement répondent aux différents problèmes.
Ils sont nombreux, hélas… et malgré leur nom souvent poétique, ce sont de véritables fléaux : mildiou,
alternariose de la pomme de terre, rouille de la rose trémière, tavelure, marsonia…
Chaque maladie se traite au cas par cas, nécessitant un traitement spécifique disponible en jardinerie qui
stoppera l’agression ou préviendra son apparition.
Dans tous les cas, des gestes simples peuvent prévenir et limiter le développement de ces maladies :
- arroser de préférence le pied des plantes et non pas leurs feuilles et surtout pas en plein soleil mais
quelques heures avant la tombée de la nuit pour qu’elles aient le temps de sécher ;
- éviter toute eau stagnante ;
- pailler le sol pour isoler les plantes des champignons naturellement développés dans la terre ;
- couper les feuilles qui touchent le sol ;
- alterner les plantations pour que la propagation ne soit pas générale.
Puces, pucerons, chenilles, araignées rouges, charançons, perce-oreilles, cochenilles se délectent de
plantes en bonne santé et en viennent rapidement à bout si un traitement adapté n’est pas appliqué.
Il se remarque par l’apparition de taches blanches et l’aspect farineux
des feuilles, des tiges et parfois des fleurs. Les feuilles commencent à
se gondoler et à tomber.
Cette maladie attaque le rosier, le bégonia mais aussi le melon, la to-
mate, le groseillier, et même la vigne. Pour ainsi dire tout le jardin ! Si la
maladie a atteint 15% des cultures, tout traitement sera inutile hormis
des produits à base de soufre et de pesticides, donc très toxiques. Il est
donc préférable de mener une action préventive en espaçant les plants,
en les nettoyant régulièrement et en éliminant toute feuille suspecte ou
même en appliquant une décoction de prêle.
Ce parasite qui, contrairement à ce que l’on pensait jadis, est une algue
et non un champignon, attaque non seulement la vigne mais aussi la
pomme de terre et la tomate. Il provoque une apparence de moisissure
blanche et cotonneuse suivi d’un flétrissement général. Il peut être évité
en pulvérisant les plantes d’une décoction de prêle. Mais si la maladie
est établie, des fongicides de synthèse ou des solutions à base d’oxyde de
cuivre comme la bouillie bordelaise ou la bouillie bourguignonne seront
les seules efficaces. Un mélange naturel à base de bicarbonate de soude
(10 g pour 4 litres d’eau) et 40 ml de savon noir est un vieux remède par-
faitement écologique !
Ce champignon du pommier provoque des boursouflures de l’écorce des
branches et empêche la sève de circuler. Là aussi la bouillie bordelaise
est un traitement efficace.
Ce champignon est très répandu dans les régions où poussent les pins de
montagne, les pins sylvestres et les pins noirs. Les feuilles basses de ces
pins commencent d’abord à se couvrir de multiples petites taches noires.
Puis elles jaunissent et les aiguilles du pin se mettent à rougir, à sécher
et à tomber. La lutte contre ce champignon est difficile si ce n’est avec un
fongicide de synthèse. Il est recommandé de brûler les aiguilles tombées
et même les arbres mortellement touchés.
Appelée aussi moniliose, la pourriture des fruits est provoquée par un
champignon qui se développe et lâche des spores surtout sur les pom-
miers, les poiriers, les cerisiers, les pêchers et les pruniers. Les fruits
se mettent alors à brunir, à se dessécher puis à se couvrir d’une pour-
riture grise. Il est important de détacher les fruits atteints et de les dé-
truire pour qu’ils ne contaminent pas les autres. Un traitement à base de
fenbucazonale au printemps tentera d’éviter le phénomène. En automne
et en hiver, 2 à 3 pulvérisations de produits adaptés(cf. en magasin), fon-
gicide à base de sulfate de cuivre et de chaux, à 15 jours d’intervalle y
contribueront aussi.
On dirait des morsures d’insectes mais c’est bel et bien un champignon
qui provoque chez les châtaigniers, les chênes et parfois les hêtres des
boursouflures et des trous bordés de brun dans les feuilles ou un jaunis-
sement des feuilles du sommet en plein été. Un liquide noir peut aussi
s’écouler des lésions du tronc. Un traitement phytosanitaire comme le
trichoderma harzianum, champignon microscopique, peut être utilisé.
Mais c’est surtout à la prévention qu’il faut penser car tous les traite-
ments curatifs sont décevants.
Elle se manifeste par l’apparition de pustules orange sur le dessous des
feuilles et jaunes sur le dessus du début du printemps à la fin de l’été.
Elle touche essentiellement les rosiers mais aussi les autres fleurs ou
les arbres fruitiers qui peuvent se contaminer les uns les autres. Elle
ne menace pas la vie de la plante elle-même mais provoque la chute de
ses feuilles. Un fongicide doit être utilisé aussi bien pour prévenir que
pour guérir.
Apparaissant quand le temps est sec, elles se nourrissent au
potager de choux, tomates, concombres, et se lèvent en gros
nuage de poussière blanche lorsqu’on secoue les feuilles. La ni-
candra, baie toxique, repousse ces parasites mais se développe
parfois trop abondamment ! Un produit à base de pyrèthre est
également très efficace s’il est utilisé le matin et avec précision
sur les plantes touchées.
Ils se massent sur les tiges, l’envers des feuilles, les jeunes
pousses et sucent la sève jusqu’au dessèchement de la plante
et l’arrêt de sa croissance. Plantes d’ornement, légumes, arbres
fruitiers… aucun végétal n’est à l’abri de ces insectes verts,
noirs, bruns ou jaunes. Des insecticides anti-pucerons, sans
préparation ni dosage, sont disponibles dans les jardineries
à moins de n’utiliser une décoction d’orties assez efficace et
écologique. Vous pouvez également penser aux coccinelles, très
friandes de pucerons puisqu’une larve peut dévorer jusqu’à 800
pucerons par jour. Mais par la suite, vous risquez d’être envahi
par ces jolies « bêtes à bon dieu » !
Adorant les milieux humides et chauds, ce parasite s’attaque
toute l’année aux plantes d’intérieur comme le ficus ou l’orchi-
dée mais également aux plantes d’extérieur comme le lilas, le
tilleul ou le laurier-rose au printemps. Il se présente sous la
forme d’une pâte blanche collante qui se nourrit de la sève de la
plante et l’affaiblit évidemment. Laver la plante avec un chiffon
imbibé de bière, d’alcool à 90° ou d’eau savonneuse est un bon
moyen préventif… en attendant le traitement à l’huile blanche
anti-cochenilles s’impose !
Larves de divers papillons, les chenilles font des dégâts au jar-
din comme au potager. Bon nombre de produits de synthèse sont
disponibles mais si vous êtes sensibles à l’environnement, pré-
férez plutôt les produits biologiques à base de roténone ou de
bacillus. Ou, mieux encore… attrapez-les à la main !
Les fourmis
Comme la plupart des insectes, elles sont utiles en petit nombre
mais elles deviennent vite envahissantes et peuvent alors trans-
mettre des germes. Leurs nids font également des dégâts : elles
forment des trous dans le sol, sous les arbres ou sous les po-
tagers dont les racines se retrouvent alors complètement dénu-
dées. Les colliers antifourmis recouverts de résine naturelle et
disposés autour des troncs d’arbres empêcheront les fourmis de
monter et de migrer. On peut aussi leur couper la route avec une
soucoupe d’eau de Javel, de marc de café, de rondelles de citron
ou encore un trait de craie ou de talc !