■ UNE ÉTUDE DE GRANDE ENVERGURE AVEC UNE DÉFINITION INNOVANTE DU MILIEU
Cette étude a permis d’actualiser nos connaissances
sur les interactions Génotype*Milieu en France qui
dataient des années 80 : elle a été menée sur les 3
grandes races laitières françaises (Normande,
Montbéliarde, Holstein), avec des effectifs d’animaux
et d’élevages importants (jusqu’à 250 000 animaux en
Holstein). L’innovation principale est la définition du
milieu à partir des profils Troupeau x Jour de Contrôle
(TJC) des élevages qui représentent la part de la
production des animaux permise uniquement par les
conditions d’élevage du jour.
■ RÉSULTAT : MISE EN ÉVIDENCE D’UN EFFET D’ÉCHELLE
• Pas d’interaction sous forme de reclassement :
les corrélations génétiques pour un même caractère
entre différents milieux sont très proches de 1 quels
que soient la race et le caractère. Les schémas de
sélection actuels sont donc pertinents.
• Une interaction sous forme d’effet d’échelle : des
gradients d’héritabilité ont été observés dans les 3
races pour les caractères laitiers et fonctionnels
(Tableau 1). Plus le profil TJC a un niveau élevé –
c'est-à-dire plus la conduite permet de produire
beaucoup –, plus l’héritabilité du caractère est
importante. Les différences de valeurs génétiques
entre animaux sont exacerbées dans les milieux les
plus intensifs. Le Tableau 1 montre notamment que
l’écart-type génétique pour la production laitière passe
de 769 à 914 kg entre les milieux peu intensifs et
intensifs.
Tableau 1 : Écart type génétique et héritabilité de différents caractères en fonction du milieu pour la race Holstein
Caractère
Type de milieu
Milieu peu intensif
Milieu moyennement intensif
Milieu intensif
Écart type
génétique Héritabilité Écart type
génétique Héritabilité Écart type
génétique Héritabilité
Lait 305j (kg) 769 0,40 894 0,45 914 0,47
Matière Grasse 305j (kg) 30,6 0,39 34,5 0,43 35,1 0,45
Matière Protéique 305j (kg) 20,4 0,32 24,1 0,36 24,7 0,39
Taux Butyreux 305j (g/kg) 3,87 0,78 3,92 0,78 3,93 0,80
Taux Protéique 305j (g/kg) 1,58 0,64 1,58 0,64 1,61 0,67
■ CONCLUSION - PERSPECTIVES
Cette étude montre que malgré la diversité des milieux sur le territoire français, il n’existe pas d’interaction
Génotype*Milieu sous forme de reclassement : les meilleurs reproducteurs sont les mêmes quel que soit le milieu.
Les schémas de sélection actuels sont donc
pertinents
. Il existe tout de même une interaction sous forme d’effet
d’échelle. Des réflexions sont actuellement en cours pour mieux prendre en compte cet effet pour le conseil en
élevage et dans les modèles d’évaluation génétique.
.
Avec le soutien financier de :
: Étude des interactions Génotype*Milieu au niveau national
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