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Correspondances en médecine - n° 1 - mai 2000
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Alcool et infarctus... cérébral
Une récente étude publiée dans le JAMA *
révèle que le lien entre consommation
d’alcool et risque de survenue d’un infarctus
cérébral décrit une courbe en J. En d’autres
termes, une consommation modérée d’alcool
(jusqu’à 2 verres par jour) est apparemment –
en ce domaine – bénéfique, alors qu’une
consommation importante (plus de 5 verres
par jour) apparaît délétère.
* R. Sacco et coll. The protective effect of moderate
alcohol consumption on ischemic stroke. JAMA
1999 ; 281 : 53-60.
S. Alamowitch. Consommation modérée d’alcool
et risque d’infarctus cérébral. La Lettre du
Neurologue 1999 ; 2 (III) : 70-1.
❏
Grossesse et traitement anti-épilep-
tique
Tous les médicaments antiépileptiques
peuvent être à l’origine de malformations
congénitales. Pour autant, dans la majorité
des cas, le traitement antiépileptique doit
être poursuivi chez la femme enceinte, son
interruption pouvant être préjudiciable à la
mère et au fœtus.
F. Chassoux. Précautions d’emploi des antiépilep-
tiques en cas de grossesse. La Lettre du
Neurologue 1999 ; 2 (III) : fiche détachable.
❏
L’épilepsie au volant
Une récente étude publiée dans Neurology*,
visant à identifier les facteurs de risque
d’accident de voiture chez les patients
épileptiques, montre que l’absence de crise
depuis au moins un an et la survenue
constante d’une aura précédant la crise sont
des facteurs “de bon pronostic”.
* G.L. Krauss et coll. Risk factors for seizure-related
motor vehicle crashes in patient with epilepsy.
Neurology 1999 ; 52 : 1324-9.
S. Alamowitch. Crises d’épilepsie et conduite auto-
mobile. La Lettre du Neurologue 1999 ; 3 (III) :
138-9.
❏
Jambes sans repos
Le syndrome des jambes sans repos, à savoir
le besoin impérieux de bouger les jambes en
raison de l’apparition (généralement le soir
ou en début de nuit) de paresthésies
profondes des membres inférieurs, suscite
actuellement de nombreuses recherches.
Recherches justifiées par la fréquence de
cette affection qui est estimée à 10 % de la
population générale et 25 % des personnes
âgées de plus de 65 ans !
M.H. Marion. Le syndrome des jambes sans repos.
La Lettre du Neurologue 1999 ; 3 (III) : 144-5.
❏
Alzheimer : produits disponibles
À l’heure actuelle, seuls trois médicaments
ont obtenu une autorisation de mise sur le
marché (AMM) pour la maladie d’Alzheimer :
le donépézil, la rivastigmine et la tacrine.
À noter que la prescription de ces trois
anticholinestérasiques est réglementairement
limitée aux formes légères et modérées de
cette affection, à savoir aux patients dont le
score au Minimental Status de Folstein est
compris entre 10 et 26.
H. Allain et coll. Le choix des thérapeutiques dans
la maladie d’Alzheimer. La Lettre du Neurologue
1999 ; suppl. au n°3 (III) : 167-72.
❏
Parkinson : quoi de neuf ?
Deux nouvelles molécules sont à l’essai :
un nouvel agoniste dopaminergique, le
pramipexole, et un antagoniste
glutamatergique, le remacemide. Les
résultats préliminaires des études dont elles
ont fait l’objet (aux États-Unis) semblent
encourageants. À suivre !
M. Miloudi-Aissani. Traitements de la maladie de
Parkinson. 51
e
réunion annuelle de l’American
Academy of Neurology (AAN). La Lettre du
Neurologue 1999 ; suppl. au n°3 (III) : 211-2.
Pour en savoir plus :P. Le Cavorzin et coll. Les
médicaments de la maladie de Parkinson en 1999.
La Lettre du Pharmacologue 1999 ; 4 (13) : 76-88.
Quelques brèves...
Dans les premières heures, un traitement anti-
convulsivant – notamment l’administration pré-
coce de benzodiazépines – n’est pas justifié,
hormis en cas de récidive immédiate, d’état de
mal ou bien encore chez l’éthylique en sevrage.
La nécessité d’un traitement épileptique (tem-
poraire ou à long terme) ne sera considérée que
secondairement, une fois l’enquête étiologique
réalisée.
P. Masnou. Première crise convulsive survenant chez
l’adulte et l’adolescent : conduite pratique. La Lettre du
Neurologue 1999 ; 4 (III) : 250-2.
Une crise convulsive survenant chez un sujet
sans antécédent d’épilepsie peut être notam-
ment d’origine :
– idiopathique ou cryptogénique* (près de 30 %
des cas) ;
– toxique (éthylisme, abus de psychotropes...) ;
– métabolique (hypoglycémie, hyponatrémie...) ;
– vasculaire (ischémie, hématome...) ;
– tumorale, traumatique ou infectieuse.
* Syndrome épileptique qui ne peut pas être considéré
comme idiopathique mais paraît être symptomatique,
sans que la cause en soit clairement identifiée.
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés