L’INVESTISSEMENT EN RESSOURCE HUMAINE DANS LE
CADRE DE LA MISE A NIVEAU : CAS DE DEUX
ENTREPRISES PUBLIQUES ECONOMIQUES
ALGERIENNES
OUKACI D. & MAHMOUDIA M.
OUKACI Dahbia
Maître de conférences à la faculté
des sciences économiques,
commerciales et de gestion,
université Mouloud MAMMERI
de Tizi-Ouzou
E-mail : oukaci_dahbia@yahoo.fr
l : +213 550 35 17 07
MAHMOUDIA Mehenna
Chargé de cours à la faculté des
sciences économiques,
Commerciales et de gestion,
université Mouloud MAMMERI de
Tizi-Ouzou
E-mail :m.mahmoudia2@gmail.com
l : +213 559 45 02 01
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L’investissement en ressource humaine dans le cadre de la mise à
niveau : cas de deux entreprises publiques économiques
algériennes
Investment in human resources under the upgrade: case two
Algerian public enterprises economics
Résumé : Avec la globalisation et l’accélération de l’innovation, le facteur humain est de
plus en plus reconnu comme étant un facteur indispensable au développement économique.
Les notions et / ou concepts, capital humain, investissement immatériel annoncent une
réellevolution afin de permettre l’adaptation aux mutations économiques et technologiques
qu’a généré le phénomène de l’ouverture économique. Les évolutions récentes semblent
indiquer une prise de conscience, de plus en plus grande, des nouveaux enjeux du capital
humain pour les pouvoirs publics algériens. Mais si la volonté politique parait présente, la
place résere à la formation, dans le cadre des plans de mise à niveau, est loin de répondre
aux besoins de la nouvelle économie.
Mots clés : Capital humain, mise à niveau, entreprise algérienne, économie de la
connaissance, formation
Abstract: With globalization and the acceleration of innovation, a consensus was
established to underline the weight of the human factor in productive new paradigm.
The notions and / or concepts of human capital, intangible investment announces a real
revolution to enable adaptation to economic and technological changes that the economic
openness generated. Recent developments suggest an increasingly awareness of the new
challenges of human capital by the Algerian authorities. However, if the political will seems
present, the place reserved for training, as part of the upgrade plans, is far to answer the needs
of the new economy.
Keywords: Human Capital, upgrade, Algerian company, knowledge economy, education
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Introduction
Le le du capital humain a de tout le temps été prépondérant dans la dynamique
économique. Avec l’élargissement des marchés et leur intégration dans un cadre mondial, les
entreprises cherchent de nouvelles sources de compétitivileur permettant de survivre à la
concurrence. L’incontournable source est l’innovation dont le vecteur principal est l’Homme.
Aujourd’hui, l’accès au marché international et la pérennisation des avantages sont
conditionnés par la maîtrise technologique. Mais, si l’innovation constitue un avantage
compétitif, elle ne se veloppe que dans les économies qui donnent la priorité à la formation
et aux qualifications. Ce sont les cadres bien formés et un personnel qualifié et productif qui
créent les richesses au sein des entreprises.
En Algérie, la formation du facteur humain a été souvent considérée comme un
élément peu déterminant dans la gestion des ressources humaines. Avec l’ouverture du
marché les entreprises renouvellent leur conception de l’effort de formation et comprennent,
de plus en plus, son rôle déterminant dans la performance de l’entreprise. L’objectif
d’alignement de l’industrie algérienne sur un positionnement compétitif, au moins comparable
à ses pays voisins, a incité les pouvoirs publics à mettre en œuvre des actions de formation au
profit des salars à travers des plans de mise à niveau.
Pour comprendre ce qu’en font les entreprises publiques de l’effort de formation,
nous avons enquêté auprès de deux d’entre elles, qui par leur taille, le poids salarial, le budget
alloà la formation et leur manque de performance nous sont parues représentatives pour
élaborer un diagnostic du facteur humain, évaluer sa performance à travers certains
indicateurs financiers et apprécier le budget destiné à la formation dans le cadre du plan de
mise à niveau 2010/2014.
I. Le rôle du capital humain dans la croissance de l’entreprise à l’ère de
l’économie de la connaissance
Pour avoir un avantage compétitif via la mise à niveau du capital humain, il est
important d’abord d’éclaircir certains préalables en matière, notamment, de contexte
d’intégration et de la conception de l’entreprise.
I.1. Le contexte d’économie de la connaissance
I.1.1. Les bases conceptuelles
La notion d’économie basée sur la connaissance et la compétence est e avec la
perception du le croissant de la création, la distribution et l’utilisation du capital immatériel
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dans la gestion des entreprises et des économies (Créplet F. 2004). Ce nouveau mode de
fonctionnement économique se caractérise par la baisse des coûts de codification, de
transmission et d’acquisition des connaissances et une augmentation des externalités de
connaissances.
I.1.1.1. L’économie de la connaissance
Le capital humain est désormais considéré comme une nouvelle source de richesse et
un « nouvel » actif au sein des firmes. Cette dimension est au cœur de l’école « évolutionniste
» dans laquelle la connaissance est considérée comme un actif immatériel fondamental dans la
croissance de l’entreprise, et comme une de ses principales ressources stratégiques. Sa gestion
pose cependant de nombreux problèmes en raison de ses caractéristiques : la connaissance est
difficilement contrôlable. C’est une ressource inépuisable (Prahalad & Hamel, 1990). Elle
s’accumule dans l’organisation, et c’est à travers ce processus d’accumulation et en corollaire
avec son exploitation et sa diffusion que se joue le développement de l’entreprise.
I.1.1.2. La gestion du capital intangible
Dans une perspective plus managériale, la gestion du capital intangible est une
discipline en pleine expansion dans le monde des entreprises dont les objectifs visent la
formalisation et le transfert des savoirs spécifiques (tier) à l'organisation, la capitalisation
et l’exploitation de ces savoirs en vue d’améliorer la performance organisationnelle.
Autrement dit, l’objectif ambitieux du Knowledge Management est de mettre en place des
dispositions (organisation, méthode et outil), qui favorisent, dans un sens très large, le
patrimoine immatériel que toute organisation sociale (et plus seulement une entreprise)
accumule en propre durant son cycle de vie.
I.1.2. Les facteurs déterminants l’émergence de la nouvelle économie
La nouvelle économie correspond à une période de l’activi économique mondiale
récente. Cette économie basée sur le capital immatériel est donc le fruit de deux
facteurs essentiels:
I.1.2.1. La globalisation des marchés
La globalisation est un processus dont le rouage principal est le développement des
échanges internationaux (Détrie J.P, 1997). Celle-ci va entraîner une déréglementation et un
élargissement des territoires des commercialisations et de la production des entreprises. De
plus, la spécialisation, en termes productifs, qui en découlera permettra lefficacité puisque
chaque pays se concentrera sur ses meilleures compétences. De ce fait, une augmentation de
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la quali des produits et un abaissement des coûts de production permettent de considérer
cette globalisation comme élément favorable. Dans une économie mondialisée, le facteur
humain est devenu plus mobile, ce qui rend le maintien des compétences au sein de
l’entreprise une préoccupation majeure des entreprises.
I.1.2.2. La révolution des nouvelles technologies de l’information
La connaissance est qualitativement et quantitativement plus importante en tant que
facteur de production et cela largement par le biais de la diffusion des NTIC. De plus, ce
développement a entraîné la pérennité des secteurs industriels qui sont devenus d’importants
pourvoyeurs d’emploi. Toutefois, les NTIC jouent un le de premier ordre dans cette
dynamique. Elles permettent des gains de productiviimportants et l’adaptation de nouveaux
modèles organisationnels fondés sur une meilleure exploitation des connaissances et des
compétences, donc, du capital intangible.
I.2. La Place du capital humain dans l’entreprise
L’économie ae sur la connaissance et la compétence n’a pas seulement irrigué
l’économie mondiale et la société civile mais également l’entreprise. D’où apparaissent les
exigences d’adaptation à la nouvelle économie.
I.2.1. La montée en puissance du capital intangible
Alors que le progrès au 19è siècle se caractérise par un accroissement de la part du
capital tangible au sein des facteurs de production, la croissance a changé de nature dans les
dernières décennies. Celle-ci s’explique, désormais en grande partie par le veloppement du
capital immatériel ou intangible, dont le stock en volume a dépassé celui du capital matériel
depuis les années 1970. Pour D. Plihon et D. Flacher (2007) ce capital immatériel est
composé « d’un ensemble d’actifs qui incluent le capital humain (éducation, formation,
compétence, savoirs), les dépenses de R&D, les droits de propriété intellectuelle, les logiciels
ou encore les dépenses organisationnelles ».
I.2.2. La connaissance au cœur du capitalisme moderne
En 1993, Peter Drucker, identifie les savoirs (maîtrise des connaissances et des
compétences) comme la base nouvelle de compétitivi dans une socié et/ou un
environnement de connaissance. Il souligne que « De plus en plus, la productivité du savoir
va devenir pour un pays, une entreprise, le facteur de compétitivité déterminant. En matière
de savoir, aucun pays, aucune industrie, aucune entreprise ne possède un avantage ou un
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