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Résumé
.I.
Résumé
L’évolution vers des systèmes toujours plus électriques concerne tous les moyens de
transport. En particulier, les prochaines générations d’avions commerciaux. Cette tendance,
amorcée avec l’Airbus A380 et le Boeing 787, devrait se poursuivre et s’amplifier. Un avion de
constitution plus électrique, où l’axe de transmission principal de puissance de nature électrique
se substituerait, au moins en partie, aux axes de types pneumatique, hydraulique et mécanique,
pourrait être source d’amélioration au regard de critères écologiques et économiques (gain en
masse, accroissement de l’efficacité énergétique, réduction des coûts de maintenance, etc.).
Le développement de réseaux électriques locaux, de type continu à échange d’énergie,
pourrait favoriser cette démarche. Des sources locales de production d’électricité, des charges
bidirectionnelles en puissance, ainsi que des systèmes de stockage d’énergie et de dissipation,
seraient alors interconnectés par un bus continu de tension, associés à des protections électriques
adaptées.
Plusieurs stratégies de gestion énergétique sont proposées. En fonction des objectifs, des
contraintes et des moyens d’action envisagés, différents outils ont été mis en œuvre. Dans le cas
d’une stratégie visant plusieurs objectifs simultanément, la logique floue apparaît comme étant
un outil bien adapté. De plus, étant basée sur des règles, cet outil permet de développer
naturellement une stratégie de gestion énergétique intégrant plusieurs contraintes. Deux
indicateurs pour évaluer les performances de ces stratégies de supervision ont été proposés
(efficacité énergétique et variation de tension). Ces indicateurs permettent de choisir une
stratégie de supervision, et donnent des critères pour le dimensionnement du système de stockage
et de dissipation. Ces stratégies de supervision ont été testées expérimentalement.
La stabilité du réseau DC local a été analysée en petit signal. Il est montré que le système
hybride avec la stratégie de gestion énergétique associée peut contribuer à augmenter la marge de
stabilité de ce type de réseau.
Les liaisons en continu mises actuellement en œuvre dans les systèmes embarqués en
aéronautique ne sont pas réversibles en puissance. La volonté de les rendre réversibles nécessite
donc de revoir complètement les protections de ce type de réseau. La problématique des
protections de court-circuit et de défaut d’isolation a été investiguée. Une méthode pour
sélectionner la branche en défaut d’isolation est proposée. Elle est testée au moyen de l’outil de
simulation Saber qui prend en compte les caractéristiques des composants réels.