Lignes directrices à l’intention des médecins des CAUT
Information médicale pour éclairer les décisions des CAUT
ATHLÈTES TRANSSEXUELS FÀH (FEMME
HOMME)
© AMA – Programme mondial antidopage
Version 1.3 2
Mars 2016
s’appelle dysphorie de genre. Cet état peut apparaître avant, pendant ou après la
puberté. Certains cas extrêmes apparaissant durant l’enfance ont tendance à
persister jusqu’au début de l’âge adulte. Environ 30 à 40 % des personnes
souffrant de dysphorie de genre ne présentent aucun antécédent de
comportement non conforme par rapport à leur genre durant l’enfance;
l’apparition de ce trouble chez l’adolescent ou l’adulte risque donc d’en étonner
plus d’un.
Les antécédents médicaux de l’individu permettront de préciser la démarche
diagnostique et le choix du traitement à privilégier. Chez un grand nombre de
personnes atteintes de dysphorie de genre, seule une transformation complète
comportant une hormonothérapie et une intervention chirurgicale permettra
d’apaiser leur mal-être, alors que d’autres ne nécessiteront que l’une ou l’autre
de ces options thérapeutiques, voire aucune d’entre elles. Il est plutôt rare
qu’une personne opte uniquement pour la chirurgie. Dans le cas des transsexuels
FàH, le traitement chirurgical consiste en une hystérectomie et/ou une
ovariectomie.
B. Critères diagnostiques
Le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 5e édition)
et la CIM-10 (Classification internationale des maladies, 10e édition) proposent
des critères détaillés pour définir la dysphorie de genre et le transsexualisme.
Dans le cas des athlètes transsexuels qui ont subi un changement de sexe et qui
sont admissibles à participer à des compétitions selon les règlements de leur
sport respectif, un processus diagnostique exhaustif devra avoir été mené en
vertu des modalités établies par la communauté médicale et/ou des lois du pays.
C. Information médicale pertinente
Les athlètes FàH reconnus comme admissibles dans leur sport pourraient se voir
accorder une AUT; les critères et caractéristiques d’admissibilité respectivement
définis par la fédération ou l’organisation sportive doivent être documentés dans
le dossier de la demande d’AUT. De façon générale, l’évaluation initiale d’un
athlète transsexuel qui reçoit une hormonothérapie et/ou a subi une chirurgie de
changement de sexe se fera conformément aux lignes directrices nationales. Les
rapports soumis par les professionnels de la santé mentale et/ou les sous-
spécialistes qui prodiguent des soins aux athlètes transsexuels dans leur pays
respectif devront fournir des détails sur leurs antécédents médicaux, y compris le
recours à tout traitement physique partiellement ou totalement réversible. Ces
rapports permettront d’établir l’indication d’une hormonothérapie/chirurgie dans
les cas de dysphorie de genre persistante. Ces documents devront être appuyés
par le rapport de l’endocrinologue ayant instauré l’hormonothérapie et/ou de
celui du chirurgien ayant pratiqué l’ovariectomie, le cas échéant. Une évaluation
médicale complète est requise avant l’instauration du traitement.