
La Lettre du Cancérologue • Vol. XXIII - n° 5 - mai 2014  |  159
Résumé
 »La segmentation des tumeurs par la biologie moléculaire reflète une nouvelle ère de la cancérologie. 
Elle est possible grâce à l’émergence de biomarqueurs prédictifs et/ou pronostiques capables de modifier 
la décision thérapeutique et de mieux définir des groupes de patients susceptibles de bénéficier des 
traitements. En corollaire, elle bouleverse l’organisation de la recherche clinique qui nécessitera de plus 
enplus souvent une vision transversale, fondée sur le profil moléculaire des tumeurs.
Mots-clés
Biologie moléculaire
Biomarqueur
Profi l moléculaire
Tumeur
Highlights 
 »
Tumours segmentation 
bymolecular biology marks 
a new era for oncology. It is 
made possible by the emerging 
predictive and/or prognostic 
biomarkers, which are able 
to influence the therapeutic 
decision and to better defi ne 
groups of patients likely to 
profit from the treatments. 
Itthus modifies the organi-
zation of clinical research, 
which will increasingly require 
across-cutting approach vision, 
based on the molecular profi le 
of the tumours.
Keywords
Molecular biology
Biomarker
Molecular profi le
Tumor
 ➤
L’étude de stratifi cation, dans laquelle la rando-
misation est stratifi ée sur la présence ou l’absence 
du biomarqueur. L’avantage de ce schéma est de 
démontrer l’effet prédictif d’un biomarqueur.
 ➤
L’étude de stratégie comparant le traitement en 
l’absence d’utilisation du biomarqueur à un traite-
ment utilisant le biomarqueur pour adapter le traite-
ment. Ce schéma démontre l’utilité d’un biomarqueur 
mais nécessite un nombre de patients élevé.
La troisième conséquence du développement de la 
biologie moléculaire est la possibilité et la néces-
sité de rassembler des tumeurs morphologique-
ment différentes mais qui présentent une cible 
thérapeutique commune. Le premier exemple en 
pathologie digestive a été le ciblage des mutations 
activatrices de BRAF dans le cancer du côlon par 
des inhibiteurs utilisés dans le mélanome. L’échec 
de cette stratégie a conduit au développement de 
programmes thérapeutiques de grande envergure 
fondés sur l’identifi cation d’une cible thérapeutique 
commune mais évaluant l’efficacité dans des 
cohortes parallèles. C’est le modèle du programme 
AcSé actuellement en cours en France.
Cette évolution des connaissances de la biologie 
tumorale devrait aboutir non pas à une segmentation 
à l’infi ni, fruit d’une course à la personnalisation-
individualisation fantasmée, mais à de nouvelles 
classifi cations identifi ant des profi ls de tumeurs 
de pronostic différent, de sensibilité spécifi que à 
certains traitements. Cette évolution est en marche 
dans les cancers du côlon et de l’estomac (5, 6). Ces 
regroupements doivent nous permettre de montrer 
un effet thérapeutique pertinent au regard des 
critères de nos sociétés du e siècle.  ■
P.Michel n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.
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Références bibliographiques