Ill
drogues autour de l'âge de 12 ans. Les résultats démontrent que les jeunes invoquent des
motifs variés pour expliquer leurs délits dont, entre autres, le plaisir, la curiosité, le défi,
le désir de posséder des biens ne pouvant être obtenus légalement, l'association à des
pairs délinquants, le hasard ou encore l'abus d'alcool. Également, les jeunes associent
leurs comportements à divers facteurs qui ont eu une influence sur leur conduite ou qui
expliquent le contexte du passage à l'acte délinquant. Parmi ces facteurs mentionnés par
les participants, on retrouve la frustration liée à une situation perçue comme négative,
l'impulsivité, des relations familiales conflictuelles, une perception négative de la
discipline parentale, la consommation de substances psychotropes, un sentiment
d'injustice ou encore, un manque de jugement. Concernant les sanctions pénales
imposées aux adolescents à la suite de leurs délits, trois types d'influence sont observés
sur la trajectoire délinquante des participants. Les sanctions peuvent : 1) dissuader
temporairement les jeunes de poursuivre leurs activités délinquantes; 2) provoquer les
jeunes, ou encore; 3) n'avoir aucun effet sur la décision des jeunes de commettre ou non
des délits. La perception du jeune, positive ou négative, relativement à la sanction semble
influencer davantage sa réaction subséquente que la nature de la sanction. Quant au sens
que donnent les jeunes à leurs comportements délinquants, ils les considèrent soit comme
des erreurs qu'ils n'auraient pas dû commettre, soit comme des expériences de vie qu'il
est préférable de faire pendant l'adolescence plutôt qu'à l'âge adulte en raison des
conséquences plus graves qui y sont associées. Malgré tout, la plupart des participants ont
retiré des enseignements de leurs parcours délinquants en raison des conséquences qu'ils
ont vécues ou à travers les interventions des divers organismes d'aide aux jeunes