DOSSIER Douleurs et sein Irradiations antalgiques osseuses dans les suites d’un cancer du sein Breast cancer: radiotherapy for painful bone metastasis J.C. Faivre* L’ * Université de Lorraine, Institut de cancérologie de Lorraine, département de radiothérapie, Vandœuvrelès-Nancy. os est un site métastatique commun à la plupart des cancers. Les cancers du poumon, de la prostate, du rein, du sein et de la thyroïde sont les plus ostéophiles. Les localisations les plus fréquentes sont situées au niveau du squelette axial : rachis – notamment lombaire –, bassin, côtes et crâne. La maladie métastatique osseuse est la cause la plus fréquente de douleurs d’origine cancéreuse (1). Un retentissement à la marche est généralement présent en cas d’atteinte des os portants. Les complications des métastases osseuses peuvent être multiples : douleurs osseuses, fractures pathologiques, compressions neurologiques (médullaires ou radiculaires), hypercalcémie, retentissement hématopoïétique, etc., parfois révélatrices de la maladie. Elles sont source de handicap, de perte d’autonomie et, in fine, d’altération de la qualité de vie (2), ainsi que de coûts de santé non négligeables. Il n’existe pas de spécificité de l’irradiation des métastases osseuses des cancers du sein, si ce n’est que la première démonstration de l’effet antalgique de la radiothérapie fut réalisée en 1907 pour un cancer du sein. Les irradiations externes et métaboliques à visée antalgique des lésions osseuses s’intègrent dans une prise en charge globale multidisciplinaire algologique et oncologique. Des réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP) spécifiques de la maladie métastatique osseuse sont utiles pour discuter des situations complexes. Elles s’articulent autour de plusieurs axes : chirurgicaux orthopédiques ou neurochirurgicaux, oncologiques, radiothérapiques, rééducatifs, antalgiques et des traitements antirésorptifs osseux. Les objectifs de l’irradiation antalgique sont définis pour chaque patient, en tenant compte des interactions avec les traite- 16 | La Lettre du Sénologue • No 64 - avril-mai-juin 2014 ments généraux et du contexte carcinologique, avec 2 priorités : ➤ prévenir ou retarder les complications osseuses, en association ou non avec une chirurgie première ; ➤ préserver la qualité de vie. Le mécanisme d’action peut être triple : antalgique pur, antitumoral et de consolidation (3). Prise en charge multidisciplinaire et multimodale L’examen clinique joue un grand rôle dans l’évaluation de ces patientes. La prise en charge dépend pour l’essentiel des facteurs suivants : ➤ la localisation de la maladie métastatique osseuse ; ➤ le nombre de lésions métastatiques osseuses : unique, oligométastatiques ou multiples ; ➤ l’importance de la douleur et son retentissement fonctionnel ; ➤ les besoins en médicaments antalgiques – efficacité, tolérance, observance ; ➤ l’état général et l’habitus – comorbidités, éloignement, conditions de vie ; ➤ l’évaluation du risque fracturaire – en cas de risque fracturaire élevé, une chirurgie prophylactique sera le plus souvent réalisée ; ➤ l’évaluation du risque neurologique à la recherche de signes de compression médullaire, de la queue de cheval ou radiculaires – en cas de risque neurologique, une chirurgie préalable sera toujours discutée ; ➤ les traitements antérieurs réalisés – irradiation, chirurgie et radiologie interventionnelle ; ➤ le contexte carcinologique – stade de la maladie, pronostic et radiosensibilité tumorale ; ➤ les traitements oncologiques spécifiques. Résumé La radiothérapie externe à visée antalgique est un standard de prise en charge des patients atteints de métastases osseuses douloureuses non compliquées et/ou en prévention des complications osseuses. En cas de risque fracturaire, la radiothérapie est réalisée après une chirurgie de consolidation. La ré-irradiation à visée antalgique est possible en l’absence d’efficacité de la radiothérapie, de réponse partielle ou de récidive douloureuse. La radiothérapie est systématique après une vertébroplastie ou une kyphoplastie. Les irradiations métaboliques, les biphosphonates ou le dénosumab ne contre-indiquent pas la réalisation d’une radiothérapie externe à visée antalgique. Mieux encore, la radiothérapie en conditions stéréotaxiques peut s’intégrer dans une stratégie curative pour les patients oligométastatiques et laisse entrevoir de nouvelles perspectives de traitement. Radiothérapie externe conformationnelle en 3 dimensions sont les fractures pathologiques et les compressions médullaires aiguës. Elles nécessitent le plus souvent une chirurgie préalable. Indications et contre-indications Définition des volumes cibles et des organes à risque La radiothérapie externe à visée antalgique est le standard thérapeutique de prise en charge des métastases osseuses douloureuses non compliquées et/ou en prévention des complications osseuses quels que soient la localisation (vertébrale ou périphérique) [3] et le type histologique (4). En cas de risque fracturaire, la radiothérapie est réalisée après une chirurgie de consolidation, pour stabiliser l’os – au mieux 2 semaines après l’intervention (5) –, et améliorer l’équilibre antalgique. La ré-irradiation à visée antalgique en cas d’atteinte osseuse douloureuse périphérique ou rachidienne est possible en l’absence d’efficacité de la radiothérapie, de réponse partielle ou de récidive douloureuse (4). Il sera nécessaire de prendre en compte la dose biologique délivrée aux tissus sains, notamment à la moelle épinière. La radiothérapie est systématique après une vertébroplastie ou une kyphoplastie (3). La radiothérapie métabolique, les biphosphonates ou le dénosumab ne contre-indiquent pas la réalisation d’une radiothérapie externe à visée antalgique (3). Les schémas hypofractionnés en 30 Gy/10 fractions, 24 Gy/6 fractions, 20 Gy/5 fractions ou 8 Gy/1 fraction sont possibles (3). Bien que l’efficacité et la tolérance d’une irradiation avec une fraction unique de 8 Gy soient équivalentes aux autres schémas hypofractionnés, elle est très peu réalisée en pratique clinique pour des raisons médico-économiques et d’organisation des services de radiothérapie. Des schémas hypofractionnés multifractionnés sont préférables en cas de radiothérapie après chirurgie orthopédique consolidatrice, bien qu’aucun essai randomisé ne vienne étayer cette hypothèse. L’irradiation avec une fraction unique est à éviter en cas de prévention ou de traitement d’une compression médullaire, d’une masse tissulaire associée, ou si l’irradiation a pour objectif le contrôle tumoral (métastase unique ou oligométastatique). Les contre-indications à l’irradiation antalgique première Les volumes cibles ne sont pas toujours définis dans les essais prospectifs randomisés. Le Gross Tumor Volume (GTV) correspond au volume tumoral macroscopique clinique et paraclinique. Une attention particulière sera portée à l’extension aux parties molles. Le Clinical Target Volume (CTV) correspond aux extensions infracliniques non visibles sur les examens complémentaires. Pour l’irradiation des vertèbres, elles correspondent à la ou aux vertèbre(s) atteinte(s) avec une vertèbre sus- et sous-jacente. Deux vertèbres sus- et sous-jacentes sont prises en compte en cas d’épidurite associée. Pour les os longs, il correspond au volume tumoral avec une marge de 2 à 3 cm selon les études. Le volume cible comprend l’os en totalité en cas de chirurgie orthopédique avec mise en place de matériel d’ostéosynthèse en raison du risque d’essaimage tumoral. Le Planning Target Volume (PTV) correspond au volume cible planifié qui comprend le CTV auquel on adjoint une marge de sécurité pour prendre en compte les incertitudes de repositionnement et les mouvements du patient et des organes. Il dépend de la reproductibilité de la position du patient douloureux. Les organes à risque (OAR) sont en nombre limité, compte tenu des doses totales modérées généralement délivrées. Une attention particulière sera apportée au tube digestif et à la moelle osseuse. La balistique comprend le plus souvent un ou plusieurs faisceaux. Les recoupes des anciens champs d’irradiation en cas de ré-irradiation ou en prévision d’irradiation à venir d’un site adjacent devront être prises en compte. Simulation virtuelle : la tomodensitométrie dosimétrique est généralement réalisée avec une épaisseur de coupes de 3 à 5 mm. L’injection de produit de contraste iodé n’est pas nécessaire. La position de traitement doit être facilement reproductible, Mots-clés Radiothérapie Douleur Métastase osseuse Stéréotaxie Soins oncologiques de support Summary Analgesic EBRT is a standard of care for patients with uncomplicated painful bone metastases and/or for prevention from skeletal complications. In case of fracture risk, the radiation is performed after surgery for consolidation. Analgesic re-irradiation is possible in the absence of efficacy, partial response or painful relapse after radiotherapy. Radiotherapy is systematic after vertebroplasty or kyphoplasty. Metabolic radiation, bisphosphonates or dénosumab do not prevent from analgesic EBRT. In the future, stereotactic radiotherapy will be integrated into a curative strategy for oligometastatic patients and suggests new issues for treatment. Keywords Radiation therapy Pain Bone metastasis Stereotactic radiation therapy Supportive care La Lettre du Sénologue • No 64 - avril-mai-juin 2014 | 17 DOSSIER Douleurs et sein Irradiations antalgiques osseuses dans les suites d’un cancer du sein confortable et nécessite parfois un moyen de contention. Elle requiert une anticipation du plan de traitement par le radiothérapeute. Résultats ◆ Contrôle de la douleur La douleur est améliorée dans 60 à 80 % des cas et dure plus de 6 mois dans 50 % des cas (6). Le soulagement est complet dans 15 à 40 % des cas. La réponse à l’irradiation dépend de nombreux facteurs : sexe, cancer primitif, histologie, état général, localisation (os portants ou non) et type de lésion (lytique, condensante ou mixte), stade de la maladie, nombre de sites douloureux, statut marital, importance de la douleur. Le taux de réponse est meilleur lorsque la douleur est peu importante, incitant à traiter assez précocement les patients. Le soulagement de la douleur et les effets indésirables sont équivalents avec un schéma d’irradiation hypofractionné en une ou plusieurs fractions (30 Gy/10 fractions, 24 Gy/6 fractions, 20 Gy/5 fractions, 8 Gy/1 fraction). Il n’y a pas de relation dose-réponse. Le taux de ré-irradiation est plus élevé en cas de fraction unique que multiples (20 % versus 8 %) [3]. Une ré-irradiation après une irradiation par fraction unique est sûre et efficace, avec un taux de soulagement de la douleur équivalent à la première irradiation (7, 8). ◆ Qualité de vie La qualité de vie est améliorée, de même que les fonctions thymiques, les syndromes anxiodépressifs et les insomnies. plusieurs sites métastatiques osseux, un retentissement sur la moelle osseuse est possible, pouvant gêner l’administration future d’une chimiothérapie. L’augmentation transitoire de la douleur pendant ou au décours de l’irradiation, appelée “flare up”, est constatée dans 14 à 44 % des cas. La tolérance à long terme est satisfaisante, quel que soit le schéma d’irradiation. La radiothérapie externe en conditions stéréotaxiques La radiothérapie externe en conditions stéréotaxiques (RCS) permet d’augmenter la conformation du volume irradié aux volumes cibles, tout en protégeant les tissus sains grâce à un fort gradient de dose. La survie globale des patients atteints de maladie métastatique osseuse vertébrale est fonction de facteurs pronostiques connus : état général, type histologique, présence de métastases viscérales, nombre de métastases osseuses, âge, importance du délai entre la prise en charge initiale et l’évolution métastatique osseuse. La radiothérapie conventionnelle n’est pas suffisante pour les patients de bon pronostic en raison de l’efficacité partielle et limitée dans le temps. La possibilité d’un traitement dit curatif, parfois appelé “ablatif”, est alors légitime pour des lésions limitées en nombre et en taille. Dans 16 à 33 % des cas (9), une métastase unique est retrouvée dans les cancers du sein au cours de l’évolution, grâce à un dépistage précoce des lésions secondaires. Indications et contre-indications ◆ Contrôle local La ré-ossification des lésions lytiques intervient dans 65 à 85 % des cas, en 1 mois en moyenne, avec un effet maximal en 3 mois. ◆ Survies globale et spécifique Les irradiations antalgiques n’influencent pas les survies globale et spécifique des cancers dans les essais randomisés. ◆ Tolérance Les effets indésirables aigus sont peu évalués dans les études cliniques et dépendent de la localisation de la ou des métastases irradiées. Ce sont essentiellement des effets secondaires cutanés et gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhées), quand la peau ou le tube digestif sont situés dans le champ d’irradiation. En cas d’irradiation sur 18 | La Lettre du Sénologue • No 64 - avril-mai-juin 2014 Les indications de la RCS au niveau rachidien sont présentées dans le tableau (3). Il n’y a pas de recommandations pour les autres localisations métastatiques osseuses. Les données sont essentiellement issues d’études rétrospectives et prospectives de phase I-II. La RCS semble cependant faisable, efficace et sûre. L’inclusion des patients dans les essais thérapeutiques est à privilégier. Définition des volumes cibles et des organes à risque Le GTV correspond aux éléments définis pour la radiothérapie 3D. L’imagerie diagnostique TDM et/ou IRM sera particulièrement utile dans cette situation. Pour les métastases vertébrales, la définition du CTV DOSSIER Tableau. Métastase osseuse unique ou oligométastatique : indications d’irradiation en conditions stéréotaxiques. Indications Contre-indications Éléments liés à l’imagerie Métastase spinale ou paraspinale prouvée par IRM Absence d’imagerie par IRM Pas plus de 2 segments consécutifs atteints ou 3 segments non contigus Compression médullaire ou de la queue de cheval Réduction du diamètre du canal rachidien de plus de 25 % Instabilité rachidienne Localisation tumorale à moins de 5 mm de la moelle épinière ou de la queue de cheval Éléments liés au patient Âge supérieur à 18 ans Connectivites Bon état général avec IK ≥ 40-50 Déficit neurologique progressif Patient inopérable ou refus de la chirurgie Incapacité à tenir allongé sur une table de traitement de radiothérapie Espérance de vie de moins de 3 mois ou hospitalisation intercurrente Éléments liés à la tumeur Tumeur histologiquement prouvée Histologie radiosensible Biopsie de la tumeur spinale en cas de primo-découverte Tumeur extrarachidienne non éligible à d’autres traitements Maladie oligométastatique ou limitée à l’os Éléments liés aux traitements préalables Récidive après radiothérapie externe préalable avec une dose totale ≤ 45 Gy Irradiation stéréotaxique antérieure au même étage rachidien Échec d’une chirurgie décompressive précédente Irradiation externe conventionnelle datant de moins de 3 mois Résidu tumoral macroscopique postopératoire Chimiothérapie concomitante ou dans le mois Irradiation métabolique datant de moins de 1 mois IK : index de Karnofsky. n’est pas consensuelle et n’est pas validée cliniquement. Elle dépend des segments de vertèbre atteints et peut correspondre aux volumes cibles définis dans l’essai du Radiation Therapy Oncoloy Group (RTOG) 0631 ou par l’International Spine Radiosurgery Consortium (ISRC) [10]. La définition de ces volumes cibles ne peut pas nécessairement être appliquée en cas de ré-irradiation. Pour les autres parties du squelette, il n’y a aucune proposition de définition des volumes cibles formalisée. La définition des OAR n’est pas consensuelle, notamment pour la moelle épinière. La dose totale, le fractionnement et l’étalement ne sont pas consensuels. Des contraintes de doses aux organes à risque ont été proposées par le RTOG. Simulation virtuelle : la RCS nécessite une grande précision dans la définition des volumes cibles et des organes à risque. La tomodensitométrie dosimétrique est réalisée avec des coupes fines de 1 à 2 mm d’épaisseur. L’IRM dosimétrique est effectuée en séquences pondérées sans et avec injection de gadolinium et T2 avec des coupes fines inférieures à 3 mm d’épaisseur ou une acquisition volumique (11). Une fusion avec recalage des examens d'imagerie diagnostique TDM et/ou IRM peut être utile (12). Résultats ◆ Contrôle de la douleur Le soulagement de la douleur rachidienne varie de 43 à 97 % (13) en cas d’irradiation première, et de 35 à 85 % en cas de ré-irradiation (14). L’efficacité est précoce dans les 4 premières semaines pour une durée moyenne de 3 à 6 mois (14). Les flare up sont également décrits (15). ◆ Qualité de vie Il n’y a pas de données publiées. ◆ Contrôle local Le contrôle local est prometteur, avec un taux de réponse radiologique estimé à 88 % en cas d’irradiation première, et de 63 à 100 % en cas de ré-irradiation. ◆ Survies globale et spécifique Comme la radiothérapie conformationnelle 3D, la RCS n’influence pas les survies globale et spécifique des cancers. ◆ Tolérance La RCS est très bien tolérée d’une manière générale (15). La Lettre du Sénologue • No 64 - avril-mai-juin 2014 | 19 DOSSIER Douleurs et sein Irradiations antalgiques osseuses dans les suites d’un cancer du sein Soins oncologiques de support méritent une attention renouvelée de l’équipe soignante à toutes les étapes de la prise en charge. Émésis La prise en charge des nausées et vomissements radio-induits est aujourd’hui mieux codifiée, et dépend du risque émétogène de la région anatomique irradiée. Les anti-émétiques de type antagonistes 5HT3 (sétrons), possiblement associés à une corticothérapie (dexaméthasone), en prophylaxie et en rattrapage, sont la base de leur prise en charge dans les irradiations à moyen et haut risque émétogène. Évaluation de la douleur J.C. Faivre déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. La douleur doit être prise en charge avant, pendant et après le traitement par radiothérapie. La consultation initiale de mise en traitement, la TDM de simulation et les consultations de suivi hebdomadaires et à long terme tiennent une place centrale pour évaluer la douleur et anticiper les accès douloureux transitoires et paroxystiques. L’information du patient est primordiale pour ne pas renforcer les effets anxiogènes et algogènes de l’irradiation. Les douleurs induites par les soins, notamment lors de l’installation du patient (TDM de simulation ou séances de radiothérapie), Conclusion La radiothérapie externe à visée antalgique est sûre et efficace dans la prise en charge des patients atteints de métastases osseuses douloureuses non compliquées et/ou en prévention des complications osseuses quels que soient la localisation (vertébrale ou périphérique) et le type histologique. En cas de risque fracturaire, la radiothérapie est réalisée après une chirurgie de consolidation pour stabiliser l’os, au mieux 2 semaines après la chirurgie, et améliorer l’équilibre antalgique. La ré-irradiation à visée antalgique en cas d’atteinte osseuse douloureuse périphérique ou rachidienne est possible en l’absence d’efficacité de la radiothérapie, de réponse partielle ou de récidive douloureuse. La radiothérapie est systématique après une vertébroplastie ou une kyphoplastie. La radiothérapie métabolique, les biphosphonates ou le dénosumab ne contreindiquent pas la réalisation d’une radiothérapie externe à visée antalgique. Mieux encore, la RCS peut s’intégrer dans une stratégie curative pour les patients oligométastatiques et laisse entrevoir de nouvelles perspectives de traitement. ■ Références bibliographiques 1. Mercadante S. Malignant bone pain: pathophysiology and treatment. Pain 1997;69(1-2):1-18. 2. Rades D, Schild SE, Abrahm JL. Treatment of painful bone metastases. Nat Rev Clin Oncol 2010;7(4):220-9. 3. Lutz S, Berk L, Chang E et al. Palliative radiotherapy for bone metastases: an ASTRO evidence-based guideline. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2011;79(4):965-76. 4. Wu JS, Wong RK, Lloyd NS, Johnston M, Bezjak A, Whelan T. Radiotherapy fractionation for the palliation of uncomplicated painful bone metastases - an evidence-based practice guideline. BMC Cancer 2004;4:71. 5. Frassica DA. General principles of external beam radiation therapy for skeletal metastases. Clin Orthop Relat Res 2003;(415 Suppl):S158-64. 6. Falkmer U, Järhult J, Wersäll P, Cavallin-Ståhl E. A systematic overview of radiation therapy effects in skeletal metastases. Acta Oncol 2003;42(5-6):620-33. 7. Mithal NP, Needham PR, Hoskin PJ. Retreatment with radiotherapy for painful bone metastases. Int J Radiat Oncol Biol Phys 1994;29(5):1011-4. 8. Jeremic B, Shibamoto Y, Igrutinovic I. Single 4 Gy re-irradiation for painful bone metastasis following single fraction radiotherapy. Radiother Oncol J 1999;52(2):123-7. 9. Boxer DI, Todd CE, Coleman R, Fogelman I. Bone secondaries in breast cancer: the solitary metastasis. J Nucl Med 1989;30(8):1318-20. 10. Cox BW, Spratt DE, Lovelock M et al. International Spine Radiosurgery Consortium consensus guidelines for target volume definition in spinal stereotactic radiosurgery. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2012;83(5):e597-605. 11. Dahele M, Zindler JD, Sanchez E et al. Imaging for stereotactic spine radiotherapy: clinical considerations. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2011;81(2):321-30. 12. Wang D, Bosch W, Roberge D et al. RTOG sarcoma radiation oncologists reach consensus on gross tumor volume and clinical target volume on computed tomographic images for preoperative radiotherapy of primary soft tissue sarcoma of extremity in Radiation Therapy Oncology Group studies. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2011;81(4):e525-8. 13. Gagnon GJ, Nasr NM, Liao JJ al. Treatment of spinal tumors using cyberknife fractionated stereotactic radiosurgery: pain and quality-of-life assessment after treatment in 200 patients. Neurosurgery 2009;64(2):297-306; discussion 306-7. 14. Rades D, Stalpers LJA, Veninga T, Hoskin PJ. Spinal reirradiation after short-course RT for metastatic spinal cord compression. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2005;63(3):872-5. 15. Sahgal A, Ames C, Chou D et al. Stereotactic body radiotherapy is effective salvage therapy for patients with prior radiation of spinal metastases. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2009;74(3):723-31. Chers abonnés, chers lecteurs : toute l’équipe Edimark vous souhaite un magnifique été et une belle respiration avant de vous retrouver dès la rentrée ! 20 | La Lettre du Sénologue • No 64 - avril-mai-juin 2014